Traumatismes crânio-cérébraux Flashcards

1
Q

Physiopatho: TCC léger

  • Définition
  • Physiopatho
  • Investigation
A
  • Les traumatismes à la tête sont une cause fréquente de mortalité et de morbidité, particulièrement chez l’adolescent, le jeune adulte et la personne âgée.
  • Traumatisme cranio-cérébral léger est synonyme de « commotion cérébrale »

Définition :

= Altération réversible des fonctions mentales et neurologiques, avec ou sans perte de conscience, débutant immédiatement ou quelques heures après un traumatisme à la tête.

o La perte de conscience doit durer moins de 30 minutes et l’amnésie post-traumatique moins de 24h.

o Le score de Glasgow initial doit être entre 13-15.

Mécanisme :

o Inconnu.

o Pourrait impliquer une dysfonction neuronale transitoire diffuse.

Imagerie (CT/IRM) : toujours normale

À noter qu’occasionnellement, une dissection des artères carotides ou vertébrales est possible, causant ainsi un ICT ou un AVC.

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2
Q

Physiopatho: HTIC

A

Le crâne est une boîte fermée.

o Il n’y a de la place que pour le cerveau (T), le LCR (L) et le sang (S).

o Si un 4e élément (tumeur, hémorragie, etc.) apparaît, celui-ci va occuper l’espace au dépend du cerveau et la tension intracrânienne va augmenter (P).

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3
Q

Physiopatho: HTIC

Décrire les étapes

A
  1. Certains mécanismes compensateurs se mettent en branle : On note tout d’abord une diminution du LCR.
  2. Lorsque le point critique est atteint, la quantité de LCR ne peut plus diminuer et la pression intracrânienne se met à augmenter de façon exponentielle.
  3. L’augmentation de la pression intracrânienne entraîne une diminution de la pression de perfusion cérébrale, occasionnant une ischémie cérébrale.
  4. Cette ischémie engendre un oedème cérébral, qui a comme conséquence :
  • Augmentation de la pression intracrânienne.
  • Déplacement des structures vers certains compartiments cérébraux où la pression est moins importante (début de l’herniation).
  1. Finalement, lorsque la pression intracrânienne dépasse la tension artérielle moyenne, la perfusion cérébrale cesse et l’herniation cérébrale se poursuit dans le foramen magnum.
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4
Q

Physiopatho: HTIC

  • Valeur normale de la pression intracranienne
  • Comment faire le suivi de la pression IC?
A

Il est possible de mesurer la pression intracrânienne avec la ponction lombaire et même de la suivre en temps réel en salle d’opération.

Valeurs normales de pression intracrânienne chez l’adulte : 10-15 mmHg

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5
Q

Altération état de conscience: DDX

A
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6
Q

Altération de l’état de conscience: Nommer les différents états possibles

A

Il existe un continuum de niveaux de conscience entre le coma et l’état totalement alerte.

  • Mort cérébrale
  • Coma
  • État végétatif
  • État de conscience minimal
  • Conditions pouvant mimer un coma: Status epilepticus, Locked-in Syndrome, États de profonde apathie

D’autres termes sont parfois utilisés pour décrire différents états le long du continuum (léthargie, obnubilation, stupeur, semi-coma, etc.). Ces termes sont vagues et peuvent semer la confusion entre les professionnels. Ainsi, il est essentiel de documenter dans le dossier le niveau d’alerte du patient avec une déclaration spécifique de ce que le patient fait en réponse à un stimulus, plutôt que par un simple terme

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7
Q

Atération état de conscience: Mort cérébrale

Défintion

A

Cessation irréversible de toute activité cérébrale, incluant les fonctions du tronc cérébral ⇒ La « mort » de l’organisme peut donc être déterminée par la mort cérébrale

Défini sur la base d’un examen clinique ne démontrant aucune évidence de fonction du prosencéphale ou du tronc cérébral:

o Absence de tous les réflexes du tronc cérébral

o Seuls les réflexes de la moelle épinière peuvent demeurés présents

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8
Q

Atération état de conscience: Mort cérébrale

Quels sont 2 aspects essentiels à ce dx?

A

La cause du coma doit être connue et les critères d’exclusion ne doivent pas être rencontrés

Critères d’exclusion :

  • Convulsions
  • Hypothermie (<32.2°C)
  • Décérébration ou décortication
  • Médicaments sédatifs
  • Choc
  • Bloqueurs neuromusculaires
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9
Q

Atération état de conscience: Mort cérébrale

Investigation aidant au dx

A

Inactivité électrique cérébrale:

Tracé plat = moins de deux microvolts d’amplitude

Pas nécessaire à la confirmation de la mort cérébrale

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10
Q

Altération état de conscience: Coma

Définition

A

= urgence neurologique, car plusieurs causes sont réversibles si adressées rapidement

o État d’absence d’éveil et de réponse du patient.

o A une durée minimum : 1h (Permet de le différentier des troubles de conscience passagers comme syncope, commotion cérébrale)

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11
Q

Altération état de conscience: Coma

Où peut se situer la lésion?

A
  1. Régions étendues bilatérales du cortex cérébral :
  • Anoxie globale
  • Troubles toxiques/métaboliques
  • Traumatisme à la tête
  • Infarctus ischémiques bilatéraux
  1. Formation réticulée du tronc cérébral :
  • Compression extrinsèque provenant d’une masse cérébrale ou cérébelleuse
  • Lésion intrinsèque du tronc cérébral (infarctus ou hémorragie)
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12
Q

Altération état de conscience: Coma

Comparaison avec la mort cérébrale

A

Contrairement à la mort cérébrale :

o Réflexes simples ou même complexes du tronc cérébral peuvent être présents ⇒ Mais les réponses psychologiquement significatives et réfléchies médiées par le cortex demeurent absentes.

o Métabolisme cérébral typiquement réduit d’au moins 50%.

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13
Q

Altération état de conscience: Coma

EEG

A

Tracés variables

Tracé le plus fréquent = tracé monotone (peu de variations dans le temps)

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14
Q

Altération état de conscience: Coma

Durée

A

Généralement pas une condition permanente

Après 2 à 4 semaines, les patients se détériorent OU émergent dans d’autres états d’éveil.

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15
Q

Altération état de conscience: État végétatif

Défintion et Caractéristiques

A

= État survenant à la suite d’une insulte majeure au cerveau (trauma, anoxie) qui induit un coma.

= État pouvant survenir au stade final de certaines démences, de troubles congénitaux ou neurodégénératifs.

Caractéristiques :

o Cycle éveil-sommeil maintenu

o Quelques réponses primitives

o Préservation des réflexes médiés par le tronc cérébral et le diencéphale

o Patients inconscients

o Incontinence

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16
Q

Altération état de consience: État végétatif

Durée

A

o > 1 mois = état végétatif persistant

o > 3 mois suite à une cause non-traumatique OU >12 mois suite à un trauma =mauvais pronostic

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17
Q

Altération état de consience: État végétatif

Similitudes & Différences avec le coma

A

Similitudes avec les patients dans le coma :

o Absence de réponse significative aux stimuli

o Dysfonction corticale diffuse (réduction d’au moins 50% du métabolisme cérébral)

Contrairement aux patients dans le coma :

o Ouverture des yeux possible.

o Éveil en réponse à la stimulation (Exemple : les patients tournent leurs yeux en direction de stimuli auditifs ou tactiles, mais ne peuvent pas suivre des yeux un stimulus visuel)

o Production de sons inintelligibles et mouvements des membres possibles (mais absence de discours ou de mouvements significatifs).

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18
Q

Altération état de consicence: État de conscience minimal

Définition & caractéristiques

A

= Trouble primaire en soi ou état de guérison de l’état végétatif

= Premier signe du passage à cet état de conscience : les patients sont capables de suivre des yeux des stimuli visuels

- Les patients ont un degré minimal de réactivité et sont capables de :

o Suivre des ordres simples

o Dire des mots seuls

o Atteindre un objet et le tenir

- Toutefois :

o Absence de communication verbale/non-verbale fiable

o Incapacité d’utiliser des objets

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19
Q

Altération état de consicence: État de conscience minimal

Comment le différencier de l’état végétatif?

A

Certains critères existent pour différencier l’état de conscience minimal de l’état végétatif.

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20
Q

Altération état de conscience: Status epilepticus

Défintion & Investigation

A

Définition :

  • Activité convulsive continue
  • Souvent cliniquement évident
  • Parfois patients font que des petits mouvements secs ou peuvent ne manifester aucune activité motrice.

Investiagtion:

effectuer un EEG à la recherche de foyer épileptique lorsque la cause du coma demeure inconnue ou lorsqu’il y a une histoire de convulsions

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21
Q

Altération état de conscience: Locked-in syndrome

comment le différencier du coma?

A
  • Les patients sont conscients.
  • Les patients peuvent comprendre et communiquer avec des mouvements oculaires verticaux ou avec le clignement des yeux.
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22
Q

Altération état de conscience: États de profonde apathie

  • Fonctionnement de ces truobles
  • Nommer les 3
A

Plusieurs états de profonde apathie (à l’extrême) peuvent ressembler à un coma ou à un état végétatif :

  • Dysfonction des circuits impliquant les lobes frontaux, le diencéphale et les projections dopaminergiques ascendantes.
  • Ces circuits sont importants dans l’initiation de l’activité motrice et cognitive

Mustime akinétique, aboulie et catatonie

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23
Q

Altération état de conscience: États de profonde apathie

Mustime akinétique

A
  • Patients semblent être complètement éveillés :
  • Peuvent suivre l’examinateur des yeux (contrairement à l’état végétatif).
  • Ne répondent à aucune commande.
  • Le déficit primaire est dans l’initiation motrice.
  • Forme extrême d’aboulie
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24
Q

Altération état de conscience: États de profonde apathie

Aboulie

A
  • Résulte souvent d’une lésion frontale.
  • Patients s’assoient passivement et peuvent occasionnellement répondre à des questions/commandes après un long délai.
  • L’aboulie peut parfois être renversée avec des agonistes dopaminergiques
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25
Q

Altération état de conscience: États de profonde apathie

Catatonie

A
  • Dysfonction dopaminergiques touchant les lobes frontaux.
  • État akinétique similaire au mutisme.
  • Peut être vu dans les cas avancés de schizophrénie
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26
Q

Altération état de conscience: 2 autres états où la vigilance est touchée

A

démence, délirium

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27
Q

Altération état de conscience: Résumé

A
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28
Q

Altération état de conscience: Comment suivre et documenter l’état de conscience cliniquement?

A

Le moyen le plus utile de suivre les changements est de documenter le niveau de conscience et la réponse spécifique aux stimuli au fil des jours

  • Exemple:*
  • Jour 1 : Patient somnolent, grogne lorsqu’on lui pince la main*
  • Jour 2 : Patient somnolent, ouvre ses yeux et retire sa main lorsqu’on lui pince*
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29
Q

Approche clinique du patient dans le coma

A
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30
Q

TCC léger: Épidémio

A

Épidémiologie aux États-Unis :

o Prévalence : deux millions de personnes par année

o Hommes > Femmes

2 Pics d’incidence :

15-24 ans (accidents de la route, sports, alcool)

> 65 ans (chutes)

Épidémiologie à l’hôpital l’Enfants-Jésus à Québec :

o Depuis 1992 : augmentation de 154 % du nombre de cas de TCC

Sévérité des TCC :

o 75% : légers

o 25% : modérés ou sévères

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31
Q

TCC & Polytraumatisme

A

Jusqu’à 50 % des patients qui ont un TCC, surtout un TCC sévère, ont aussi une fracture ailleurs :

  • 30% : fractures bassin-os longs
  • 25% : trauma thoracique
  • 20% : fractures massif facial
  • 10% : trauma abdominal
  • 5% : trauma colonne cervicale
  • 2% : trauma moelle épinière
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32
Q

TCC léger: Définition & Mécanisme

A

= « commotion cérébrale »

o Altération réversible des fonctions mentales et neurologiques, avec ou sans perte de conscience, débutant immédiatement ou quelques heures après un traumatisme à la tête

o S’il y a une perte de conscience, elle doit durer moins de 30 minutes et l’amnésie post-traumatique doit durer moins de 24h

o Le score de Glasgow initial doit être entre 13-15

Mécanisme

o Inconnu

o Impliquerait probablement une dysfonction neuronale transitoire diffuse

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33
Q

TCC léger: Signes cliniques

A

o Perte de conscience

o Céphalées, étourdissements, somnolence

o Nausées et vomissements

o Vision floue

o Impulsivité, irritabilité

o Amnésie antérograde et rétrograde pour une période de plusieurs heures entourant le trauma

  • Plus l’étendue de l’amnésie rétrograde est importante, plus la blessure primaire est sévère.
  • La mémoire à long terme revient en premier.
  • La mémoire à court terme peut prendre plusieurs semaines avant de revenir
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34
Q

TCC : Quels signes cliniques supplémentaires peuvent se présenter et inquiquer une sévérité?

A

convulsions, bradycardie, hypotension, pupilles dilatées et peu réactives

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35
Q

Classification TCC: Nommer les 3

A
  1. Classification clinique
  2. Classification anatomique
  3. Classification physiopathologique
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36
Q

Classification clinique du TCC

A

o Permet d’uniformiser l’évaluation initiale:

L’échelle de Glasgow permet de déterminer la sévérité initiale du TCC

  • Glasgow 13-15 : TCC léger
  • Glasgow 9-12 : TCC modéré
  • Glasgow 3-8 : TCC sévère

o Permet d’utiliser des algorithmes de traitement

o Utile pour prédire le pronostic de récupération

37
Q

Classification anatomique du TCC

A

Permet de classer le TCC selon la structure anatomique touchée

  • Scalp
  • Os du crâne (voûte et base) et massif facial
  • Méninges
  • Tissu veineux
38
Q

Classification phyiopathologique du TCC

A

Blessure primaire : celle qui se produit au moment du traumatisme.

  • Fractures-lacérations :
  • Assez fréquentes
  • Quelques fois impressionnantes (hémorragies externe)
  • Traitement habituellement médical avec points de suture
  • Conséquences graves sont rares si la blessure est isolée
  • Hématome épidural
  • Hématome sous-dural
  • Contusion cérébrale
  • Commotion cérébrale (TCC léger)
  • Dommage axonal diffus

Blessure secondaire

= évènements physiologiques et biochimiques se produisant quelques minutes, heures ou jours après la lésion primaire et pouvant mener à des lésions supplémentaires du tissu nerveux.

  • OEdème cérébral
  • HTIC
  • Ischémie (et les conséquences associées)
39
Q

TCC: Comment en faire l’évaluation?

A
  • Évaluation de l’état de conscience (échelle de Glasgow).
  • Évaluation des fonctions mentales supérieures (orientation – attention – mémoire – jugement).
  • Examen neurologique complet à la recherche de déficits neurologiques focaux :

⇒ Puisque les symptômes d’hémorragie intracrânienne après un traumatisme peuvent survenir après un délai de quelques heures post-trauma, tous les patients avec des déficits neurologiques (même transitoires) devraient avoir un TDM cérébral et être gardés sous observation durant les premières 24h.

  • Examen de la colonne vertébrale :

o TOUJOURS faire un examen de la colonne vertébrale en entier. Le patient peut avoir une fracture de la colonne cérébrale sans s’en plaindre s’il a une douleur plus importante ailleurs ou s’il est confus.

o Radiographie ou TDM de la colonne vertébrale : habituellement nécessaires dans les traumatismes crâniens (particulièrement lorsque le patient est confus)

40
Q

TCC: Quand hospitaliser?

A

Si un de ces critères est positif:

  • Glasgow - de 15
  • Convulsions
  • Histoire antérieure de saignements ou prise anticoagulants/antiplaquettaires
  • TDM anormal
41
Q

TCC: Quand faut-il faire une investigation?

A

o Habituellement non nécessaire avec les TCC légers

o Tout patient présentant ces caractéristiques devraient être investigué :

  • Glasgow < 15 2h post-TCC
  • Suspicion de fracture du crâne
  • Signes de fracture de la base du crâne :
    • Hémotympan
    • Racoon eyes (ecchymoses péri-orbitaire)
    • Battle’s sign (ecchymoses rétro-auriculaires)
    • Otorrhée ou rhinorrhée (perte de LCR par le nez ou les oreilles)
  • ≥2 épisodes de vomissements
  • Âge ≥ 65 ans
  • Prise d’antiplaquettaires/anticoagulants
42
Q

TCC: Quelle première investiagtion faire? Pourquoi?

A

Modalité utilisée en premier lieu : TDM cérébral

= Examen de base dans l’évaluation radiologique du traumatisé cranio-cérébral

Il faut rechercher :

  • Phénomènes pathologiques intra ou extra parenchymateux
  • Signes d’HTIC
43
Q

TCC: 2 facteurs de mauvais pronostic

A

Bon pronostic si ces deux facteurs sont évités en tout temps :

o Hypotension systémique

o Hypoxie

44
Q

TCC léger: Qu’en est-il de la guérison?

A

o Habituellement complète.

o Certains patients présentent occasionnellement le syndrome post-commotion même si leur TCC était léger:

Symptômes : Peut durer jusqu’à plusieurs mois après le trauma

  • Céphalées
  • Léthargie
  • Humeur maussade
  • Diminution de l’attention et de la concentration
45
Q

TCC léger: Traitement

A
  • Repos et observation
  • Réveiller le patient à toutes les heures
  • Éviter toute stimulation non nécessaire: cellulaire, sport, ordi, etc
  • Utilisation judicieuse des analgésiques (tylénol, advil)
  • Sensibiliser le patient au « second impact syndrome » = Si le patient subit un 2e TCC de façon rapprochée, des complications neurologiques et un oedème cérébral fatal pourraient suivre
46
Q

TCC léger: Prévention chez les jeunes et les personnes âgées

A

Chez les jeunes:

o Sécurité routière-alcool au volant

o Port du casque à vélo et à ski-snowboard

Chez les personnes âgées :

o Éducation

o Programme d’exercices

o Aménagement de l’environnement

o Gestion des médicaments et suivi médical

47
Q

Saignements IC traumatiques: Les nommer

A
  • Hématome épidural
  • Hématone sous-dural: aigu, subaigu, chronique
  • Contusion cérébrale
  • Diffuse axonal injury (DAI)
48
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome épidural

  • Prévalence
  • Physiopatho
A

Prévalence: 1-4% des TCC

Physiopathologie :

o Survient suite à un traumatisme important à la tête ⇒ Toujours accompagné d’une fracture du crâne (os temporal).

o Artériel OU veineux

  • 85% : artériels ⇒ rupture de l’artère méningée moyenne
  • 15% : veineux ⇒ rupture de la veine méningée moyenne ou des sinus duraux

o Localisation de l’hématome : Dans l’espace étroit entre la dure-mère et le crâne

49
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome épidural

Signes cliniques

A

Présentation clinique classique = « Talk and deteriorate »

1 - Trauma primaire +/- perte de conscience

2 - Reprise de conscience, jusqu’à fonctionnement normal (talk)

  • Possible que le patient n’ait aucun symptôme initialement après le trauma = intervalle lucide

3 - Diminution progressive de l’état de conscience jusqu’au coma en 4 à 12h (deteriorate)

4 - Hématome commence à comprimer le cerveau après quelques heures. La pression intracrânienne augmente alors et mène à une herniation transtentorielle de l’uncus du lobe temporal avec hémiparésie et paralysie du NC III ⇒ Détérioration rapide de l’état de patient

50
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome épidural

Cause de décès

A

Le décès, souvent du à un arrêt respiratoire suite à l’herniation qui a compromis le tronc cérébral, survient en absence de traitement chirurgical rapide

51
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome épidural

Apparence radiologique

A

Hématome biconvexe en forme de lentille

  • Hémorragie rapidement progressive sous pression artérielle = dissociation de la dure-mère de la surface interne du crâne
  • Élément clé : l’hématome ne s’étend pas au-delà des sutures crâniennes (= endroit où la dure-mère est accolée fermement au crâne).
52
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome épidural

Traitement & Pronostoc

A

Pronostic :

o Bon pronostic : si chirurgie rapide

o Mauvais pronostic : si Babinski bilatéral ou décérébration pré-opératoire

Traitement : Chirurgie (craniotomie)

53
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural

Physiopatho

A

o Rupture des veines ponts (situées entre les méninges et le cortex): vulnérables aux forces de cisaillement lorsqu’elles passent de l’arachnoïde vers la dure-mère.

o Localisation de l’hématome : Espace entre la dure-mère et l’arachnoïde

54
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural

Apparence radiologique: Forme & Densité

A

Hématome en forme de croissant

  • Le sang veineux dissèque relativement facilement entre la dure-mère et l’arachnoïde ⇒ large territoire
  • Peut entraîner un déplacement de la ligne médiane du cerveau.
  • Élément clé : contrairement à l’hématome épidural, l’hématome sous-dural s’étend sur une grande distance ⇒ peut s’étendre au-delà des sutures crâniennes.

Densité : dépend de l’âge du sang

  • Sang aigu = hyperdense (blanc sur le CT)
  • 1-2 semaines = isodense ⇒ Le caillot commence à se liquéfier.
  • 3-4 semaines si absence de saignement supplémentaire = hypodense (gris sur le CT) ⇒ complètement liquéfié
  • 3-4 semaines si le saignement continu= densité mixte
    • Sang liquéfié chronique mélangé à du sang hyperdense sous forme de caillot.
    • Le sang plus dense (aigu) peut sédimenter vers le fond, occasionnant un effet hématocrite
55
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural aigu

  • Prévalence
  • Physiopatho
A

Prévalence: 25 % des TCC sévères

Physiopatho:

  • Pour qu’un hématome sous-dural significatif se développe immédiatement après un trauma, la vélocité de l’impact doit être élevée.
  • Donc souvent associé à d’autres lésions cérébrales importantes, telles que :
  • Hémorragie sous-arachnoïdienne traumatique
  • Contusion cérébrale
  • OEdème cérébral
56
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural aigu

  • Signes cliniques
  • Apparence radio
  • Traitement
  • Pronostic
A

Signes cliniques:

o Absence de période lucide (vs hématome épidural)

o Hémiparésie

o Irrégularité pupillaire

Apparence radiologique : Sang hyperdense

Pronostic : Puisque plusieurs autres lésions y sont souvent associées, le pronostic est définitivement moins favorable qu’un hématome épidural et qu’un hématome sous-dural chronique.

Traitement :

  • Évacuation chirurgicale (craniotomie)
  • Monitoring et suivi serré aux soins intensifs
  • Parfois l’oedème cérébral est trop important et on ne peut pas remettre l’os retiré directement après l’opération.
57
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural subaigu

Défintion & apparence radio

A

= Hématome d’apparition modérément rapide (entre 2-3 semaines).

Apparence radiologique :

o Aspect iso-dense ou hypodense

o Aspect mixte si le patient saigne on/off

58
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural chronique

  • Patients chez qui c’est fréquent
  • Facteurs de risque
A

Fréquent chez les patients âgés

o Peut résulter d’un traumatisme léger

o Saignement lentement progressif sur un cerveau «mou»

Facteurs de risque :

o Alcoolisme chronique

o Âge avancé

o Traumatismes ou chutes multiples

o Anticoagulation

59
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural chronique

Physiopatho

A

o L’atrophie cérébrale qui se produit avec l’âge permet au cerveau de bouger plus librement dans la boîte crânienne ⇒ veines ponts sont donc susceptibles à ces forces de cisaillement et peuvent se rompre.

o Le sang veineux suinte lentement (contrairement aux saignements d’origine artérielle). Cette collection de sang qui apparaît sur une période de semaines/mois permet au cerveau de s’accommoder

60
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural chronique

Signes cliniques & Apparence radio

A

Présentent des symptômes plutôt vagues :

  • Céphalées
  • Anomalies cognitives
  • Démarche instable
  • Troubles de langage
  • Déficits neurologiques focaux possibles (si dysfonction focale du cortex sous l’hématome)
  • Convulsions focales occasionnelles

Apparence radiologique :

o Aspect hypodense (gris).

o Apparaît ≥ 15 jours après le début du saignement.

61
Q

Saignements IC traumatiques: Hématome sous-dural chronique

Pronostic & Traitement

A

Pronostic: Bon avec traitement médical ou chirurgical.

Traitement :

o Drainage ou craniotomie si hématome récidivant.

o Les petits hématomes chroniques peuvent être suivis cliniquement selon la sévérité des symptômes (certains peuvent se résorber spontanément).

62
Q

Saignements IC traumatiques: Contusion cérébrale

  • Prévalence
  • Physiopatho
A

Prévalence: 20−30 des TCC

Physiopatho:

o Coup : au moment du traumatisme, il se produit une contusion du côté de l’impact.

o Contrecoup : au même moment, il se produit un impact rebond du cerveau du côté opposé à l’impact

o Les forces de cisaillement peuvent causer des saignements dans la matière blanche :

  • Petites pétéchies ou hémorragies intra-parenchymateuses plus importantes.
  • La contusion cérébrale = une « ecchymose » cérébrale.
63
Q

Saignements IC traumatiques: Contusion cérébrale

Où est situé l’hématome?

A
  • Parenchyme cérébral
  • Dans des Régions où les gyrus corticaux sont situés près du crâne :
  • Fréquents : pôle temporal et frontal
  • Moins fréquent : pôle occipital
64
Q

Saignements IC traumatiques: Contusion cérébrale

Apparence radio et traitement

A

Apparence radio: Aires de haute densité avec effet de masse au TDM souvent retrouvées au niveau des proéminences osseuses (lobe temporal, partie inférieure du lobe frontal).

Traitement : Rarement chirurgical

65
Q

Saignements IC traumatiques: En quoi consiste la combinaison classique des TCC sévères?

A

Les traumatismes crâniens sévères sont souvent caractérisés par cette combinaison :

Contusion + HSA + Hématome sous-dural

Si on reçoit un patient inconscient à l’urgence sans savoir son histoire et que l’on voit cette combinaison au TDM, il est possible d’assumer qu’il y a eu présence d’un traumatisme sévère à la tête

66
Q

Saignements IC traumatiques: DAI

Définition, physiopatho, signes cliniques, apparence radio & pronostic

A

= Commotion cérébrale « extrême »

Physiopathologie :

  • TCC sévère avec accélération-décélération-rotation.
  • Les forces de cisaillement sont tellement importantes que les axones se rompent, occasionnant la mort irréversible des neurones cérébraux touchés.

Signes cliniques : Coma

Apparence radiologique : Imagerie souvent peu éloquente

Pronostic : Les séquelles peuvent être importantes (état végétatif).

67
Q

Saignements IC traumatiques: Résumé en radio

A
68
Q

Embolie graisseuse: Facteurs de risques

A
  • À la suite d’un traumatisme impliquant des fractures osseuses (souvent fémur ou bassin) ou d’une chirurgie orthopédique.
  • Proviennent de la moelle osseuse.

Lors d’une fracture ou d’une chirurgie orthopédique, des gouttelettes graisseuses peuvent se retrouver dans la circulation sanguine et se rendre à différents endroits (surtout aux poumons). Si le patient possède un foramen ovale perméable, les emboles peuvent se rendre au cerveau et provoquer de multiples AVC cérébraux avec oedème cérébral important.

  • Cette complication ne peut pas être prévenue
69
Q

Embolie graisseuse: Signes cliniques

A

Atteinte pulmonaire:

o Dyspnée

o Désaturation

o Insuffisance respiratoire dans les cas sévères

Atteinte cérébrale :

  • L’oedème cérébral survient quelques heures après la blessure primaire.
  • Peut occasionner des blessures secondaires par effet de masse (compression de structure adjacente, HTIC, ischémie, etc.).
70
Q

Engagements: Décrire la physiopatho

A
  • Le crâne est rigide dès la fin de la petite enfance.
  • Mécanisme = Effet de masse

o Les masses intracrâniennes apparaissant de façon aigue (hémorragies, hématomes) peuvent augmenter la pression intracrânienne et ainsi causer un déplacement des structures (effet de masse).

o Si l’effet de masse est assez sévère, il peut déplacer les structures intracrâniennes d’un compartiment à l’autre et provoquer l’engagement (herniation) du tissu cérébral à travers l’une des barrières intracrâniennes rigides :

  • Tente du cervelet
  • Faux du cerveau
  • Trou occipital
71
Q

Engagements: Nommer les différents types

A

o Herniation transtentorielle/ engagement de l’uncus/ herniation tentorielle

o Herniation centrale

o Herniation subfalcine

o Herniation amygdalienne (tonsillar)

72
Q

Herniation transtentorielle: Physiopatho

A
  • Lors de lésions supratentorielles importantes (ex : hématome épidural), il peut y avoir une herniation du lobe temporal médial, plus particulièrement l’uncus, inférieurement au-travers de l’incisure tentorielle.
  • Peut être unilatéral ou bilatéral
73
Q

Herniation transtentorielle: Répercussions cliniques

A

Compression du NC III ipsilatéral :

  • Pupille ipsilatérale dilatée (mydriase) et fixe
  • Parésie oculomotrice ipsilatérale

Compression du NC III controlatéral

  • Pupille ipsilatérale dilatée (mydriase) et fixe
  • Parésie oculomotrice controlatérale

Compression de l’artère cérébrale postérieure ⇒ Ischémie dans son territoire d’irrigation

  • Hémianopsie homonyme controlatérale
  • Absence de clignement à la menace

Compression des pédoncules cérébraux du mésencéphale ipsilatéraux ou controlatéraux

  • Rappel : La voie corticospinale décusse au niveau des pyramides dans le bulbe rachidien
  • Hémiparésie ipsilatérale ou controlatérale

Si très avancé: compression possible de la partie supérieure du tronc cérébral et du thalamus, puis de la protubérance et du bulbe rachidien

  • Troubles de la conscience
  • Rythme respiratoire anormal
  • Pupilles fixes, non réactives à la lumière, inégales
  • Perte des réflexes cornéens/oculocalorique/oculocéphalique
  • Posture de décérébration
74
Q

Herniation transtentorielle: Triade classique

A

1) “Blown pupil”

  • Signe qui apparaît le plus précocement.
  • Habituellement ipsilatéral à la lésion (dans 85% des cas)
  • Causée par la compression du nerf oculomoteur ipsilatéral
  • Initialement : pupille dilatée qui ne répond pas à la lumière (blown pupil)
  • Plus tard : atteinte des mouvements oculaires

2) Hémiplégie (controlatérale, puis ipsilatérale) :

  • Initialement : hémiplégie controlatérale
  • Herniation de l’uncus comprime la voie corticospinale ipsilatérale dans le mésencéphale = entraîne une hémiplégie controlatérale à la lésion
  • Plus tard : hémiplégie ipsilatérale
  • Phénomène de Kernohan = l’herniation de l’uncus pousse le mésencéphale jusqu’à ce qu’il soit comprimé du côté opposé de l’incisure tentorielle, ce qui entraîne une hémiplégie ipsilatérale à la lésion

3) Coma : Lésion de la formation réticulée du mésencéphale

75
Q

Herniation centrale: Cause et physiopatho

A

Cause:

o Lésion supratentorielle adjacente à la ligne médiane

o OEdème cérébral diffus

Physiopathologie : Les deux lobes temporaux (uncus) sont refoulés vers le bas à travers l’incisure tentorielle.

76
Q

Herniation centrale: Répercussions cliniques (léger vs sévère)

A

_Herniation légère =_Traction sur le nerf abducens (NC VI)

  • Paralysie du regard latéral
  • Unilatéral ou bilatéral

Si l’herniation se poursuit :

  • Lésions bilatérales plus ou moins symétriques du mésencéphale :
  • Pupilles fixes en position médiane
  • Posture de décérébration
  • Autres signes et symptômes quasi identiques à ceux de l’engagement transtentoriel
  • Atteinte des structures plus caudales du tronc cérébral :
  • Perte de tous les réflexes du tronc cérébral
  • Disparition de la posture de décérébration
  • Arrêt respiratoire
  • Mort cérébrale
77
Q

Herniation subfalcine: Cause & Physiopatho

A

Cause: Lésion supratentorielle unilatérale

Physiopathologie : Herniation du gyrus cingulaire et d’autres structures du cerveau sous la faux du cerveau (d’un côté du crâne à l’autre).

78
Q

Herniation subfalcine: Répercussions cliniques

A

Habituellement aucun signe clinique

  • À l’occasion: la compression d’une artère cérébrale antérieure provoque un infarctus du cortex paramédian, occasionnant une paralysie de la jambe controlatérale à l’artère cérébrale antérieure touchée.
  • Si l’herniation n’est pas adressée correctement: l’extension de la zone infarcie peut causer un oedème cérébral (augmentation de la pression intracrânienne ⇒ augmentation du risque d’herniation transtentorielle et/ou centrale)
79
Q

Herniation amygdalienne: Causes & Physiopatho

A

Causes:

o Lésion infratentorielle (exemple : hémorragie cérébelleuse)

o Continuité de l’herniation centrale

Physiopathologie : Les amygdales cérébelleuses s’engagent au travers du foramen magnum

80
Q

Herniation amygdalienne: Répercussions cliniques

A

o Compression du tronc cérébral :

  • Raideur nucale
  • Paralysie flaccide
  • Mouvements oculaires déconjugués

o Obstruction de l’écoulement du LCR ⇒ Hydrocéphalie aigue :

  • Troubles de la conscience
  • Céphalées
  • Vomissements
  • Signes méningés

o Arrêt respiratoire brutal suivi d’un arrêt cardiaque

81
Q

Score de Glasgow: utilité

A

L’échelle de Glasgow est utile pour évaluer l’état neurologique des patients avec une altération de l’état de conscience :

o Bon indicateur de la sévérité de la lésion et bon indice pronostic

o Très utile s’il est répété : les changements de réponse du patient sont plus révélateurs que le chiffre lui même

Un patient dont le score de Glasgow se détériore doit être pris en charge immédiatement

82
Q

Score de Glasgow: Le décrire

A

Échelle sur 15 points

  • Minimum : 3/15
  • Coma : généralement < 8

Si le patient est intubé = mettre le score sur 10 (car absence de réponse verbale)

83
Q

HTIC: Signes cliniques

A
  • Altération état de conscience
  • Pattern respiratoire anormal
  • Réflexe de Cushing: Respiration irrégulière, HTA systolique, Bradycardie
  • Signes de latéralisation : Paralysie d’un nerf crânien, Hémiparésie
  • Convulsions
  • Nausées et vomissements en jet
  • Céphalées matinales
  • Papilloedème (signe tardif): Augmentation de la tâche aveugle au fond d’oeil
84
Q

HTIC: Traitement

A

Objectif : maintenir la pression intracrânienne ≤ 20 mmHg

  • S’assurer de l’homéostasie du patient
  • o Intubation au besoin
  • o Équilibre électrolytique
  • Incliner la tête de lit à 30° et maintenir la tête du patient en position médiane: Favorise le drainage veineux vers le coeur
  • Traitement hyperosmolaire (Mannitol IV, salin 3%)
  • Les diurétiques osmotiques, comme le mannitol, peuvent être administrés pour diminuer la pression intracrânienne et pour maintenir l’osmolalité sérique, car ils ne traversent pas la barrière hémato-encéphalique.
  • L’osmolalité sérique doit être maintenue entre 295 et 320 mOsm/Kg.
  • Hyperventilation
  • Entraîne une hypocapnie qui provoque à son tour une vasoconstriction des vaisseaux cérébraux.
  • PCO2 visée : 34-36 mmHg
  • Chirurgie de décompression au besoin: Traitement définitif si toutes les mesures ci-haut n’ont pas été suffisantes pour diminuer la pression intracrânienne
85
Q

Mort cérébrale: Définition

A
  • Perte de fonction du cerveau et du tronc cérébral.
  • Se traduit par un coma avec perte de la respiration spontanée et de tous les réflexes du tronc cérébral.
  • Les réflexes spinaux (ostéotendineux, cutanés plantaires et retrait) peuvent être maintenus.
  • La guérison est impossible. L’assistance respiratoire et les médicaments peuvent maintenir indéfiniment les fonctions cardio-pulmonaires malgré l’arrêt complet de l’activité cérébrale
86
Q

Mort cérébrale: Dx

A

Le diagnostic de mort cérébral est un diagnostic clinique = aucun test de confirmation n’est nécessaire.

Attention: Les diagnostics alternatifs de coma doivent tous avoir été éliminés

  • Détermination de critères cliniques
  • Test d’apnée
  • Parfois EEG et/ou imagerie vasculaire cérébrale
87
Q

Mort cérébrale: Comment la déterminer? (9 étapes)

A

Deux évaluations doivent être complétées par deux médecins différents pour confirmer le diagnostic de mort cérébrale

Les neufs items suivants doivent être confirmés :

1- Des efforts ont été avoir été faits pour avertir les proches du patient

2- La cause du coma est connue et suffisante pour expliquer la perte irréversible de toutes les fonctions cérébrales

3- Les facteurs suivants ont été exclus et ne sont pas la cause du coma :

  • Dépresseurs du SNC
  • Hypothermie < 32°C
  • Hypotension (TA moyenne < 55 mmHg)
  • Agents bloqueurs neuromusculaires

4- Tout mouvement observé peut être entièrement attribué à la fonction de la moelle épinière ⇒ Glasgow 3/15

5- La toux et le gag reflex sont absents

6- Les réponses pupillaires à la lumière et les réflexes cornéens sont absents

7- Aucune réponse calorique ne fait suite à l’injection d’eau glacée au contact du tympan

8- Test d’apnée positif ⇒ En 8 min, sans ventilation artificielle :

  • Aucun mouvement respiratoire n’est observé
  • Augmentation documentée de la PCO2 > 20 mmHg par rapport au taux de départ

9- Deux examens espacés d’au moins 6h ont été faits pour confirmer les huit éléments ci-haut

88
Q

Mort cérébrale: Que faire si évaluation clinique ne permet pas de conclure?

A

des tests de confirmation doivent être faits

o EEG montrant un silence électrique cortical

  • Attention : On ne peut pas dire qu’il y a mort cérébrale s’il n’y a aucune activité à l’EEG. On peut seulement dire qu’il n’y pas mort cérébrale s’il y a de l’activité.

o Imagerie vasculaire cérébrale (doppler transcrânien, angiographie ou scintigraphie de perfusion cérébrale) ne montrant aucun flux intracrânien

89
Q

Mort cérébrale & Don d’organes

A
  • Beaucoup de controverse et d’éthique
  • Don d’organes:

Donneur : Individu de tout âge atteint de lésions neurologiques graves et irréversibles nécessitant une ventilation mécanique

  • Environ 1 % des personnes qui décèdent dans les hôpitaux
  • Beaucoup de donneurs chez les TCC

Mort cérébral nécessaire pour procéder à la grande majorité des dons d’organes.