Sciences fondamentales des altérations de l'état de conscience Flashcards

1
Q

Formation réticulée

  • C’est quoi
  • Rôles
A

Formation réticulée : structure centrale, située dans le tegmentum, s’étendant sur toute la longueur du tronc cérébral. Elle envoie des projections très organisées à plusieurs régions du cerveau.

Rôles :

o Vigilance, attention, état de conscience

o Fonctions motrices, réflexes et autonomiques (centre cardiorespiratoire)

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2
Q

Formation réticulée: Extrémité supérieure vs extrémité inférieure

A

Extrémité supérieure de la formation réticulée ⇒ formation réticulée rostrale

o En continuité avec certains noyaux diencéphaliques (dont le thalamus).

o Le mésencéphale, la formation réticulée rostrale et certains noyaux diencéphaliques travaillent ensemble dans le but de maintenir l’état de conscience = fonction d’éveil

Extrémité inférieure de la formation réticulée ⇒ formation réticulée caudale

o En contact avec la moelle épinière.

o Le bulbe rachidien et la formation réticulée caudale travaillent avec les noyaux des nerfs crâniens et avec la moelle épinière pour exercer des fonctions motrices, autonomes et réflexes = fonctions motrices, réflexes, autonomiques

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3
Q

Formation réticulée

Respiration: Comment le rythme respiratoire est-il généré?

A

o Le rythme respiratoire est géré de façon automatique par plusieurs circuits du bulbe rachidien.

o Le complexe pré-Bötzinger a été décrit comme le pacemaker de la respiration. Toutefois, plusieurs autres noyaux du bulbe semblent contribuer également à générer le rythme respiratoire. Ultimement, ces noyaux projettent des influx nerveux aux motoneurones inférieurs dans différents segments de la moelle épinière :

  • Segments cervicaux C3 à C5 : les motoneurones inférieurs se regroupent et forment le nerf phrénique (contracte le diaphragme lors de l’inspiration).
  • Segments thoraciques : les motoneurones inférieurs contrôlent l’inspiration et les muscles expiratoires.

o D’autres noyaux du tronc cérébral (notamment le noyau solitaire) modulent le type de respiration selon les influx qu’ils reçoivent de la périphérie :

  • Chémorécepteurs périphériques (taux d’oxygène, pH)
  • Récepteurs d’étirements des poumons
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4
Q

Formation réticulée

Respiration: Quelles lésions peuvent affecter le pattern respiratoire? Comment?

A

Des lésions du SNC peuvent affecter le pattern respiratoire :

1) Lésions du bulbe rachidien :

  • Perturbation des circuits respiratoires ⇒ arrêt respiratoire ⇒ mort
  • Respiration ataxique : pattern respiratoire menaçant très irrégulier pouvant progresser jusqu’à l’arrêt respiratoire.

2) Lésions de la protubérance rostrale :
* Respiration apneustique : pauses inspiratoires de 2 ou 3 secondes lors de l’inspiration
3) Lésions du mésencéphale ou d’autres régions : Hyperventilation neurogénique centrale

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5
Q

Formation réticulée

Respiration: De Cheynes-Stokes

A
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6
Q

Formation réticulée

Comment la fréquence cardiaque et la tension artérielle sont générées?

A

Les influx qui se rendent au noyau solitaire (noyau cardiorespiratoire) et aux circuits de la formation réticulée du bulbe rachidien sont cruciaux pour le contrôle de la FC et de la TA.

Noyau solitaire :

  • Il reçoit des influx sensitifs en provenance de :
  • Barorécepteurs des carotides via le nerf crânien IX
  • Barorécepteurs de l’arc aortique via le nerf crânien X
  • Viscères (goût, distension d’un organe etc.)
  • Il envoie par la suite des influx nerveux vers :
  • Le tronc cérébral et la moelle épinière (via les neurones pré-ganglionnaires sympathiques et parasympathiques) ⇒ S’il y a interruption de cette voie = diminution de la TA (choc neurogénique)
  • Le système limbique: Responsable de la médiation des réponses émotionnelles face à une fonction cardiorespiratoire altérée (rôle dans les attaques de panique)
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7
Q

Formation réticulée: Son rôle dans les fonctions motrices

A

o Certaines régions de la formation réticulée adjacentes aux noyaux des nerfs crâniens sont cruciales pour coordonner les réflexes qui impliquent les nerfs crâniens (Exemples : réflexe cornéen, mouvement des yeux, etc. )

o Certains comportements dépendent des circuits de la formation réticulée ponto-bulbaire (Exemples : tousser, hoqueter, éternuer, bailler, frissonner, vomir, avaler, rire, pleurer, etc.) :

Une lésion du tronc cérébral peut donc interférer avec ces comportements ou les faire apparaître de façon anormale, par exemple :

  • Infarctus au niveau de la protubérance ⇒ frissons spontanés anormaux
  • Lésion du bulbe ⇒ hoquet
  • Lésion des voies descendantes dans la matière blanche ⇒ rires et pleurs pseudobulbaires spontanés et anormaux
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8
Q

Formation réticulée

  • Son rôle dans les No/Vo
  • Physiopatho des No/Vo
A

Area postrema :

  • Situé le long du 4e ventricule dans le bulbe.
  • Contient une région nommée « zone gâchette chémoréceptrice » où la barrière hémato-encéphalique est incomplète

Physiopathologie des nausées et vomissements :

  • Les substances endogènes et les toxines exogènes du sang peuvent stimuler la zone gâchette chémoréceptrice.
  • La sérotonine libérée par les cellules de l’estomac et du petit intestin en réponse à des agents émétiques peut venir stimuler les fibres afférentes du nerf vague qui atteindront à leur tour le noyau solitaire et l’area postrema
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9
Q

Formation réticulée

Rôle en miction et douleur

A

Miction : Avec d’autres structures de la formation réticulée, la protubérance joue un rôle dans le contrôle des sphincters génito-urinaires.

Douleur : La matière grise périaqueducale, reliée à la formation réticulée, module la transmission de la douleur.

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10
Q

Système de la conscience: Les différentes composantes et divisions

A

Les réseaux corticaux et sous-corticaux du cerveau assurent les fonctions majeures du système de la conscience.

Principales composantes du système de la conscience :

o Cortex d’association fronto-pariétal médial et latéral

o Circuits d’éveil du tronc cérébral supérieur et du diencéphale

Division de la conscience :

o Contenu de la conscience (contrôlé par d’autres systèmes du cerveau) :

  • Fonctions sensitives, motrices et émotionnelles
  • Mémoire

o Niveau de conscience (contrôlé par le système de la conscience) :

  • Vigilance (Alertness): Dépend du fonctionnement normal du tronc cérébral, du circuit d’éveil diencéphalique et du cortex
  • Attention : Utilise plusieurs circuits de la vigilance
  • Conscience (Awareness): Prend en compte l’expérience personnelle et subjective de la conscience
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11
Q

Système de la conscience: Lésions pouvant provoquer un coma

A

1- Lésion de la formation réticulée ponto-mésencéphalique (extrémité rostrale de la formation réticulée) et des structures qui y sont reliées

2- Lésions étendues de régions bilatérales du cortex cérébral

3- Lésions bilatérales du thalamus

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12
Q

Système de la conscience: Nommer des régions auxquelles des lésions n’affectent pas le niveau de conscience

A

o Lésions localisées plus caudalement dans le tronc cérébral, notamment au niveau de la protubérance inférieure ou du bulbe (extrémité caudale de la formation réticulée).

o Lésions du mésencéphale ventral ou de la protubérance épargnant la formation réticulée.

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13
Q

Système de la conscience: Locked-in syndrome

  • Décrire la physiopatho
  • Présentation
  • Investigation
A
  • Syndrome rare
  • Résulte d’une hémorragie ou d’un AVC de la protubérance à un niveau situé SOUS la formation réticulée (ce qui épargne la conscience) et AU-DESSUS des noyaux cardiorespiratoires du bulbe rachidien (ce qui épargne les fonctions cardio-pulmonaires)
  • Atteinte des faisceaux corticospinaux et corticobulbaires bilatéraux avec épargne des voies sensitives.
  • Présentation : quadraplégie + paralysie des nerfs crâniens inférieurs + absence d’atteinte cognitive

⇒Le patient comprend tout, entend tout, voit tout, mais est incapable de bouger. Il ne peut communiquer qu’en clignant des yeux (seul mouvement actif non atteint).

  • Investigation: Imagerie par IRM ou TDM : nécessaire pour localiser la lésion et traiter la cause si celle-ci est réversible
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14
Q

NC I: Trajet & Fonction

A

Trajet:

o Les chémorécepteurs spécialisés des neurones bipolaires détectent les stimuli olfactifs au niveau du neuro-épithélium de la cavité nasale supérieure.

o Les axones traversent ensuite la lame criblée de l’ethmoïde et font synapse dans les bulbes olfactifs.

o Les fibres post-ganglionnaires quittent le bulbe olfactif via le tractus olfactif et se dirigent vers le cortex olfactif primaire situé dans le lobe temporal en passant entre le gyrus rectus et le gyrus frontal orbital.

o À noter que le bulbe olfactif et le tractus olfactif sont souvent appelés « premier nerf crânien », mais qu’ils ne font en fait pas partie du nerf olfactif, puisqu’ils font partie su SNC.

Fonction : Olfaction

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15
Q

NC I: Causes et conséquences d’une atteinte

A

o Conséquences :

  • Anosmie unilatérale (patients rarement conscients de leur déficit)
  • Anosmie bilatérale (patients se plaignent d’une diminution du goût)

o Causes fréquentes d’une atteinte :

  • Traumatisme crânio-cérébral (lésion du nerf olfactif lors de son passage dans l’os ethmoïde)
  • Infection virale (endommage le neuro-épithélium olfactif)
  • Obstruction nasale
  • Conditions neuro-dégénératives (parkinson, alzheimer, etc.)
  • Lésions intracrâniennes localisées à la base des lobes frontaux près du sulcus olfactif (méningiome, méningite basale, métastases cérébrales, sarcoïdose, etc.)
  • Etc.
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16
Q

NC VIII: Décrire les 2 branches

A

o Composé de 2 branches :

  • Branche cochléaire (audition)
  • Branche vestibulaire (équilibre)

o Ces branches sont accolées lors de leur trajet entre l’oreille interne et leurs noyaux respectifs dans tronc cérébral

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17
Q

NC VIII: Trajet de la branche cochléaire

A
  1. Les récepteurs auditifs (organe de Corti) de la cochlée perçoivent les ondes sonores transmises à l’oreille interne.
  2. Les fibres issues de ces récepteurs franchissent l’angle ponto-cérébelleux de la fosse postérieure (en compagnie de la branche vestibulaire du NC VIII et du NC VII).
  3. Les fibres pénètrent ensuite dans le tronc cérébral à la jonction bulbo-protubérantielle et se distribuent bilatéralement aux noyaux cochléaires où elles effectuent une première synapse. (Note : les stimuli sonores de chaque oreille sont donc transmis simultanément aux 2 lobes temporaux )
  4. Les fibres post-synaptiques quittent le tronc cérébral pour gagner les corps genouillés internes du thalamus où elles effectuent une deuxième synapse.
  5. Les fibres projettent ensuite vers l’aire auditive primaire du lobe temporal.
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18
Q

NC VIII: Trajet de la branche vestibulaire

A
  1. Lors des mouvements de la tête, les récepteurs vestibulaires du labyrinthe membraneux de l’oreille interne (macules et crêtes ampullaires) sont stimulés par les déplacements de l’endolymphe.
  2. Les fibres issues de ces récepteurs franchissent l’angle ponto-cérébelleux de la fosse postérieure
  3. Les fibres pénètrent ensuite dans le tronc cérébral à la jonction bulbo-protubérantielle et se distribuent bilatéralement aux noyaux vestibulaires où elles effectuent une synapse.
  4. À partir de ces noyaux, de multiples projections nerveuses se dirigent vers le thalamus pour y effectuer une autre synapse.
  5. Ces projections nerveuses se dirigent ensuite vers la moelle épinière, la formation réticulée, le faisceau longitudinal médian et le lobe temporal
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19
Q

NC VIII: Fonctions

A

o Branche cochléaire : Transmission des informations auditives en provenance de la cochlée.

o Branche vestibulaire : Transmission des renseignements sur l’équilibre et la proprioception provenant de l’oreille interne. Ces informations permettront d’ajuster le mouvement des yeux, la posture et le tonus musculaire lors des mouvements de la tête

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20
Q

NC VIII: Causes et conséquences d’atteinte à la branche cochléaire

A

Conséquences :

  • Acouphènes (bourdonnement/sifflement dans les oreilles)
  • Hypoacousie unilatérale (surdité neurosensorielle)

Causes :

  • Exposition sonore importante
  • Méningite
  • Médicaments ototoxiques
  • Infection virale
  • Vieillesse
  • Maladie de Ménière
  • TCC
  • Neurinome acoustique
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21
Q

NC VIII: Neurinome acoustique

A
  • Tumeur la plus fréquente de l’angle ponto-cérébelleux
  • Se développe lentement à l’endroit où le nerf VIII entre dans le canal auditif externe (CAE).
  • Touche d’abord la branche vestibulaire du nerf VIII ⇒ Avec le temps, la tumeur s’étend et touche les nerfs VI et VII
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22
Q

NC VIII: Examen physique à faire si perte d’audition

A
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23
Q

NC VIII: Causes & Conséquences d’atteinte de la branche vestibulaire

A

Conséquences :

  • Vertige (sensation de mouvement de l’environnement autour de soi)
  • Nystagmus
  • Nausées, vomissements

Causes :

  • VPPB (vertige positionnel paroxystique bénin)
    • Diagnostiqué à l’aide de la manoeuvre de Dix-Hallpike
    • Traitement : manoeuvre d’Epley
  • Maladie de Ménière: Triade ⇒ vertige + acouphène + perte d’audition
  • Neuronite vestibulaire:Vertiges aves symptômes auditifs
  • Labyrinthite virale ou bactérienne: Vertiges sans symptômes auditifs
  • Neurinome acoustique
  • Lésions de la fosse postérieure: catégorie de pathologies pouvant être très morbides/mortelles qu’il faut toujours chercher à éliminer chez un patient qui se présente pour des vertiges vrais ⇒ ataxie, diplopie ou autres changements visuels, paresthésies, parésie, faiblesse, dysarthrie, dysmétrie, dysphagie, dysphonie, diminution de l’état de conscience
24
Q

NC VIII: Comment différencier une atteinte centrale d’une atteinte périphérique du système vestibulaire?

A
25
Q

Tronc cérébral: Rôles

A

Transporte l’information entre le cerveau et le reste du corps

= Corridor pour toutes les voies majeures sensitives, motrices, cérébelleuses et nerfs crâniens.

o Contient plusieurs noyaux qui contrôlent :

 Nerfs crâniens

 Niveau de conscience

 Circuits cérébelleux

 Tonus musculaire

 Posture

 Coeur/respiration

Une petite lésion dans le tronc cérébral peut engendrer des déficits importants touchant souvent des modalités multiples (système moteur, sensitif et modalités neuro-régulatrices).

26
Q

Tronc cérébral: 4 groupements fonctionnels présents

A

1- Noyaux des nerfs crâniens et structures associées

2- Longs faisceaux

  • Faisceaux corticospinaux et corticobulbaires
  • Faisceau spinothalamique
  • Faisceau longitudinal médian
  • Faisceau du lemnisque médian

3- Formation réticulée et structures associées

4- Circuits cérébelleux

27
Q

Tronc cérébral: Ce que l’on recherche à l’examen physique si l’on suspecte une lésion

A

o Anomalie des nerfs crâniens

o Atteinte des longs faisceaux (Exemple : faiblesse de l’hémicorps)

o Dysfonction de la formation réticulée :

  • Altération de l’état de conscience
  • Dérèglement du système nerveux autonome

o Atteinte des circuits cérébelleux (Exemple : ataxie à la marche)

28
Q

Tronc cérébral: Décrire les 3 sections qui le compose

A

1) Mésencéphale
- Tectum :

  • Seulement présent au niveau du mésencéphale
  • Situé en postérieur de l’aqueduc de Sylvius
  • Composé des colliculi supérieur et inférieur
  • Tegmentum :
  • Au niveau du mésencéphale : situé en antérieur de l’aqueduc de Sylvius
  • Pédoncules cérébraux :
  • Partie antérieure du mésencéphale
  • Contient la substance noire ainsi que le basis pedunculi = contient les voies corticospinales (pyramidales) et corticobulbaires (voies motrices du visage)

2) Protubérance
- Tegmentum :

  • Au niveau de la protubérance : situé en antérieur du quatrième ventricule.
  • Le quatrième ventricule sépare donc le cervelet du tegmentum pontique.

3) Bulbe rachidien
- Tegmentum :

  • Au niveau de la protubérance : situé en antérieur du quatrième ventricule.
  • Le quatrième ventricule sépare donc le cervelet du tegmentum pontique.
29
Q

Tronc cérébral: Section rostrale vs caudale du mésencéphale

A

o La face dorsale contient :

  • Colliculi supérieur (où l’on retrouve les noyaux oculomoteurs et les noyaux rouges)
  • Colliculi inférieur (où l’on retrouve les noyaux trochléaires)

Le colliculus supérieur coordonne les mouvements des yeux et de la tête, tandis que le colliculus inférieur fait partie de la voie auditive ascendante entre l’oreille et le cortex auditif

o La face ventrale contient :

  • Pédoncules cérébraux (où l’on retrouve la substance noire et les basis pedunculi → séparés par la fosse interpédonculaire)
  • o Autres structures importantes du mésencéphale :*
  •  Aqueduc de Sylvius*
  •  Substance grise périaqueducale (PAG)*
  •  Formation réticulée du mésencéphale*
  •  Lemnisque médian*
  •  Système antérolatéral*
30
Q

Tronc cérébral: Portion ventrale vs latérale vs centrale de la protubérance

A

o La face ventrale contient : Voies corticospinales et corticobulbaires

o La face latérale contient : Pédoncules cérébelleux moyens (envoient des connexions au cervelet).

o La partie centrale de la protubérance (tegmentum pontique) contient : Plusieurs noyaux de nerfs crâniens

31
Q

Tronc cérébral: Comment y est rattaché le cervelet?

A

À noter que le cervelet est attaché à la face dorsale de la protubérance et du bulbe rostral par les pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs.

32
Q

Tronc cérébral: Bulbe rostral vs caudal

A

o Le bulbe rostral contient : La fin du 4e ventricule (celui-ci est absent dans le bulbe caudal)

o Le bulbe caudal contient :

  • Cordons postérieurs (faisceaux gracile et cunéiforme)
  • Noyaux des cordons postérieurs (noyaux gracile et cunéiforme)
  • Fibres arquées (lieu de décussation des fibres sensitives des cordons postérieurs)

o Autres points de repère importants du bulbe :

  • Pyramides bulbaires : lieu de décussation de la voie corticospinale
  • Système antérolatéral (voie spinothalamique)
33
Q

Tronc cérébral: Quel place prend le 4e ventricule?

A

o S’étend de la protubérance jusqu’à la moitié rostrale du bulbe rachidien.

o Situé sous l’aqueduc cérébral.

o Se termine au niveau de l’obex (structure qui marque l’entrée dans le canal central de la moelle épinière et qui est normalement fermée chez l’adulte).

34
Q

Tronc cérébral: Nommer les différents faisceaux présents

A
  • Faisceau longitudinal médian (MLF)
  • Tractus long
  • Voie motrice descandte
  • Voies somatosensorielles ascendantes: voie des cordons postérieurs (lemnisque médian) et voie spinothalamique (antérolatérale)
  • Voie sympathique descandante: Descend le long du tronc cérébral, à proximité des systèmes antérolatéraux pour la douleur et la température
35
Q

Tronc cérébral: Faisceau

Que cause une atteinte de la voie sypathique descendante?

A

 Une lésion au niveau de cette voie cause un syndrome de Horner

36
Q

Tronc cérébral: Faisceau

Faisceau longitudinal médian (MLF): Anatomie, fonction

A

o Faisceau fortement myélinisé qui voyage de chaque côté du tronc cérébral, près de la ligne médiane

o Voie importante qui relie les noyaux vestibulaires aux noyaux impliqués dans les mouvements extra-oculaires

o Cette voie relie notamment le noyau du NC VI situé dans la protubérance au noyau du NC III situé dans le mésencéphale

  • Important cliniquement chez certains patients atteints de sclérose en plaques
  • BUT : Générer les réflexes vestibulo-oculaires
37
Q

Tronc cérébral: Faisceau

Ophtalmoplégie internuclaire: Physiopatho

A

o Le faisceau longitudinal médian est essentiel à la coordination du regard. S’il est lésé, le noyau abducens ne réussit pas à communiquer au noyau oculomoteur pour lui dire de faire une adduction de l’oeil.

o NC III épargné (démontré par la convergence intacte)

o NC VI épargné (démontré par l’abduction préservée)

38
Q

Tronc cérébral: Faisceau

Ophtalmoplégie internuclaire: Présentation & Investibation nécessaire

A

Chez les patients atteints de sclérose en plaques, le faisceau longitudinal médian peut être touché (de façon unilatérale ou bilatérale) : Atteinte quasi pathognomonique de la sclérose en plaque

Si atteinte bilatérale :

Lors du regard vers la gauche

  • Impossibilité de faire l’adduction de l’oeil droit
  • Abduction de l’oeil gauche normale

Lors du regard vers la droite :

  • Impossibilité de faire l’adduction de l’oeil gauche
  • Abduction de l’oeil droit normale

Convergence (adduction des deux yeux) préservée

Investigation: Un patient se présentant pour une faiblesse asymétrique au niveau des membres chez qui l’on retrouve ce genre de déficit est fort probablement atteint d’une sclérose en plaques et les investigations appropriées doivent être mises en place

39
Q

Tronc cérébral: Position des différents noyaux des NC

A

o Noyaux moteurs : situés en antérieur dans le tronc cérébral.

o Noyaux sensitifs : situés en postérieur dans le tronc cérébral.

o Ces noyaux sont situés dans le tegmentum du tronc cérébral :

  • Mésencéphale : Contient les noyaux des NC III et IV
  • Protubérance : Contient les noyaux des NC V, VI, VII et VIII
  • Bulbe : Contient les noyaux des NC IX, X, XI, XII
40
Q

Tronc cérébral: Rappel des NC

  • Nommer les noyaux qui ont un fonction PSYMP
  • Nommer les noyaux qui reçoivent des influx afférents de différents organes
A

Noyaux avec fonction PSYMP:

o Noyau d’Edinger-Westphal (NC III)

o Noyaux salivaires supérieur (NC VII) et inférieur (NC IX)

o Noyau dorsal moteur du nerf vague (NC X)

Plusieurs noyaux reçoivent des influx afférents de différents organes:

o Afférences du goût (NC VII, IX et X): Atteignent le noyau solitaire rostral (noyau gustatif)

o Afférences des systèmes cardiorespiratoire et gastro-instestinal (NC IX et X): Atteignent noyau solitaire caudal (noyau cardiorespiratoire)

41
Q

Réflexes: Nommer les 6 réflèxes du tronc cérébral

A
  • Photomoteur
  • Cornéen
  • Oculocalorique
  • Oculocéphalique
  • Nauséeux
  • Réponse réflexe à la douleur
42
Q

Réflèxe photomoteur

  • Afférence - Efférence
  • Description
  • Voie impliquée
A

Évalue le nerf optique (II) et le nerf oculomoteur (III)

o Afférence du réflexe : nerf optique

o Efférence du réflexe : nerf oculomoteur

Description du réflexe :

o Lors d’un stimulus lumineux unilatéral, une constriction bilatérale des pupilles a lieu :

  • Réflexe direct = constriction pupillaire ipsilatérale
  • Réflexe consensuel = constriction pupillaire controlatérale

Voie impliquée :

  1. La lumière entre dans l’oeil éclairé via la rétine.
  2. Ce signal afférent est transmis par le nerf optique ipsilatéral jusqu’au noyau d’Edinger-Westphal dans le mésencéphale.
  3. Le mésencéphale distribue ensuite un signal efférent via les 2 nerfs oculomoteurs.
  4. Ces influx atteignent les ganglions ciliaires, puis les muscles constricteurs de la pupille
  5. constriction bilatérale des pupilles.
43
Q

Réflèxe photomoteur

  • Évaluation du réflèxe
  • Anomalies possibles
A

Évaluation du réflexe :

  1. Projeter un faisceau lumineux vers l’un des yeux du patient et observer la réaction des pupilles.
  2. Projeter le faisceau lumineux vers l’autre oeil.
  3. Alterner rapidement le faisceau lumineux d’un oeil à l’autre afin d’objectiver un déficit pupillaire afférent relatif (pupille de Marcus-Gunn).
  4. Répéter les étapes précédentes dans un environnement sombre et dans un environnement éclairé.

Anomalies

o Atteinte complète de la voie afférente par une lésion unilatérale sévère du nerf optique :

  • Lorsque l’oeil atteint est éclairé : absence bilatérale de myosis
  • Lorsque l’oeil sain est éclairé : myosis bilatéral normal

o Atteinte de la voie efférente par une lésion du nerf oculomoteur :

  • Lorsque l’oeil atteint est éclairé : absence de myosis du côté atteint + myosis unilatéral du côté sain
  • Lorsque l’oeil sain est éclairé : absence de myosis du côté atteint + myosis unilatéral du côté sain
44
Q

Reflèxe cornéen

  • Afférences & Efférences
  • Description
A

Évalue le nerf trijumeau (V) et le nerf facial (VII) :

o Afférence du réflexe : branche V1 ou V2 du nerf trijumeau

o Efférence du réflexe : nerf facial

Description du réflexe : Lorsqu’un stimulus tactile est appliqué sur la cornée du patient, l’oeil ipsilatéral cligne.

45
Q

Reflèxe cornéen: Comment l’évaluer?

A

o Demander au patient de retirer ses lentilles cornéennes s’il en porte.

o Demander au patient de regarder d’un côté

o Appuyer délicatement l’extrémité d’un coton-tige sur la cornée de chaque oeil et rechercher un clignement réflexe.

Attention :

  • Il faut s’assurer de bien stimuler la cornée (couleur de l’oeil) et non la conjonctive (blanc de l’oeil)
  • Il faut stimuler la cornée au-dessus de l’iris et non vis-à-vis la pupille pour éviter toute égratignure qui pourrait affecter la vision du patient
46
Q

Reflèxe oculocalorique et oculocéphalique: Quels NC sont impliqués? Ils testent quoi?

A
  • Il s’agit de réflexes vestibulo-oculaires qui reflètent l’intégrité du mésencéphale et de la protubérance.
  • Nerfs crâniens impliqués : III, VI et VIII
47
Q

Reflèxe oculocéphalique: Évalution du réflèxe

A

Évaluation du réflexe (manoeuvre des yeux de poupées) :

o Tenir la tête du patient entre nos mains.

o Ouvrir les yeux du patient.

o Effectuer un mouvement de rotation rapide de la tête d’un côté, puis de l’autre.

But = stimuler les canaux semi-circulaires du système vestibulaire

Réflexe normal :

o Les yeux bougent dans le sens opposé au mouvement de la tête. Si on effectue une flexion concomittante de la tête, la paupière s’élève (yeux de poupées).

o Attention : Chez les patients réveillés, la fixation visuelle volontaire masque le réflexe

48
Q

Réflexe oculocalorique: Évaluation

A

Évaluation

o Procéder préalablement à un examen tympanique pour s’assurer de son intégrité.

o Le patient doit être placé en décubitus dorsal, la tête élevée à 30 degrés.

o Injecter de l’eau froide dans une oreille et observer le mouvement des yeux (il est possible de tester avec de l’eau chaude également).

o Répéter de l’autre côté

Réflexe normal : Un nystagmus, dont la phase rapide est dans le sens opposé à l’oreille remplie d’eau, survient.

Réflexe anormal : Chez les patients comateux, la phase rapide est souvent absente et le seul élément observé sera une dérivation lente des yeux vers l’oreille remplie d’eau.

49
Q

Réflèxe nauséeux:

  • NC impliqués
  • Évaluation
A

Évalue le nerf glossopharyngien (IX) et le vague (X)

o Afférence : nerf glosso-pharyngien

o Efférence : nerf vague

Évaluation du réflexe :

o Appuyer brièvement et légèrement sur chaque région amygdalienne du pharynx postérieur à l’aide d’un abaisse-langue.

o Chez les patients intubés, il est possible d’évaluer le réflexe en agitant brièvement le tube endotrachéal.

Réflexe normal : Provocation d’un réflexe de nausée

50
Q

Évaluation de la réponse réflexe à la douleur

  • Quand le faire?
  • Méthode
A

Chez les patients conscients, mais léthargiques :

o Chercher des mouvements spontanés au niveau des extrémités.

o Évaluer le tonus musculaire au repos à la recherche d’asymétries en soulevant chaque membre et en les laissant retomber sur le lit.

o Utiliser les stimuli douloureux uniquement si nécessaire.

Avec un Stimuli douloureux : Servent à tester la réponse à la douleur

  • Pincer la peau du patient
  • Rechercher un retrait du membre lors de la stimulation :
  • Plusieurs réponses possibles selon la sévérité du dommage au système nerveux
51
Q

Évaluation de la réponse réflexe à la douleur: Décrire les différentes réponses possibles aux stimulis douloureux

A

Patient conscient, mais amorphe :

  • Ne se réveille pas complètement pour bouger spontanément.
  • Localise la douleur en utilisant un autre membre pour retirer le stimulus douloureux.
  • Peut grimacer.

Patients plus sérieusement atteints :

  • Retirent leur membre lors de la stimulation douloureuse.
  • Orientent leur tête du côté du stimulus douloureux.
  • Ne localisent pas la douleur avec l’autre membre.
  • Attention : Bien distinguer le retrait volontaire du membre des réflexes posturaux (décérébration et décortication)
  • Retrait volontaire = souvent une abduction et un retrait du membre du côté opposé au stimulus douloureux (Ex: extension du coude lorsque l’examinateur le pincera en position de flexion)

Patients végétatifs :

  • Incapable de mouvements volontaires.
  • Peuvent tourner et orienter leur tête en direction du stimulus douloureux
52
Q

Évaluation de la réponse reflèxe à la douleur

  • Nommer les reflèxes posturaux
  • Chez qui ont-ils lieu?
A

Peuvent être vus chez les patients avec des dommages aux motoneurones supérieurs. La présence des réflexes suggère une lésion des voies motrices descendantes avec préservation de quelques fonctions du tronc cérébral.

  • Décortication
  • Décérébration
53
Q

Évaluation de la réponse reflèxe à la douleur: Décrire la décortication

A

= posture de flexion

  • Tronc cérébral lésé au-dessus du noyau rouge (lésion haute ⇒ mésencéphale)
  • Lors de la stimulation douloureuse :
  • Extension des jambes
  • Flexion des membres supérieurs sur le thorax
54
Q

Évaluation de la réponse reflèxe à la douleur: Décrire la décérébration

A

= posture d’extension

  • Tronc cérébral lésé sous le noyau rouge (lésion basse ⇒ protubérance et bulbe)
  • Moins bon pronostic
  • Lors de la stimulation douloureuse :
  • Extension des jambes et des bras
  • Extension des coudes
  • Rotation interne du bras
55
Q

Évaluation de la réponse reflèxe à la douleur: Triple flexion

A

o Ne requiert pas le tronc cérébral

o Dépend uniquement de l’intégrité des circuits spinaux

o Lors de la stimulation douloureuse : Flexion réflexe des membres inférieurs (dos, genoux et hanches)