Traitement de la ménopause Flashcards
Qui traiter?
Le THM doit être proposé aux femmes présentant un syndrome climatérique après une information précise et adaptée sur les avantages, les inconvénients et les risques éventuels (balance bénéfices/risques).
On aura au préalable vérifié l’absence de contre-indications (tableau 6.1) de ce type de traitement substitutif.
Actuellement, moins de 25 % des femmes ménopausées sont traitées.
Le traitement pour prévenir les conséquences à long tenne fait l’objet de discussion.
Contre-indications absolues
- Cance< du sein (actuel et antécédent personnel de cancer du sein)
- Antécédent personnel de pathologie thrombotique artérielle (AVC ischémique, infarctus du myocarde) et de pathologie thromboembolique veineuse (antécédents de phlébite profonde inexpliquée, d’embolie pulmonaire, d’accidents emboligènes inexpliqués)
- Maladies plus rares (lupus, tumeur hypophysaire, porphyrie, affections hépatiques graves et évolutives, hyperlipidémies sévères, HTA graves)
Contre-indications relatives (nécessitent une discussion et du contexte : désir de THM, possibilités de surveillance)
- Pathologies pelv iennes : myome, endométriose
- Mastopathies bénignes à risque en fonction de leur sévérité
- Facteurs de risque vasculaires : HTA, diabète insulinodépendant, tabagisme, dyslipidémie, obésité, migraines. etc
- autre :cholestase
Ttt type et objectif
Parmi les principaux traitements de la ménopause, on distingue le THM et les traitements non hormonaux.
Le traitement a pour objet d’éviter les effets secondaires de la carence hormonale.
Le THM associe
un œstrogène naturel (œstradiol ou valérate d’œstradiol, afin de compenser la carence responsable des symptômes) à un progestatif (afin de contrôler le risque de cancer de l’endomètre lié à une expos ition prolongée aux œstrogènes seuls).
Ttt si hystérectomie
En cas d’hystérectomie. le traitement comporte uniquement un œstrogène.
Schéma ttt, durée, voie d’administration
l e schéma thérapeutique peut être adapté en fonction de la demande de la femme pour induire ou non des saignements de privation (fig. 6.1).
Le choix de la durée optimale du traitement n’est pas cla irement établi.
Celle-ci doit être ajustée aux objectifs du traitement. Il est cependant recommandé de réévaluer tous les ans la balance bénéfices/risques.
La voie d’administration de l’œstradiol doit privilégier les formes non orales pour éviter l’effet de 1” passage hépatique des œstrogènes et diminuer ainsi les risques thrombotiques.
Œstrogènes voies d’administration
Des œstrogènes naturels ou des œstrogènes de synthèse (estérifiés ou conjugués) sont utilisés par voie orale ou par voie transcutanée (patch, gel)
Particularités de la voie d’administration transcutanée
la voie d’administration transcutanée entraîne une augmentation plus modérée de la synthèse des VLDL et HDL-cholestérol, l’augmentation des triglycérides (TG), de l’angiotensinogène et des facteurs de coagulation et surtout l’absence de modification de l’hémostase, elle est associée à un moindre risque de thrombose.
l a dose d’œstrogènes efficace sur la prévention de l’ostéoporose est de
1 à 2 mg per os de 17~-œstradiol ou de 25 à 50 µg par voie transdermique. L’effet sur l’ostéoporose est prédominant au niveau du rachis, plus incertain au niveau du col fémoral. la prévention des fractures a été démontrée (étude WHI 2002).
l a tibolone (Livial•) est un stéroïde d’action sélective commercialisé pour
le traitement des bouffées de chaleur. Son métabolisme donne naissance à des composés œstrogéniques androgéniques et progestatifs. Il a un impact positif sur la densité minérale osseuse et la trophicité vaginale.
Ses actions sur le sein et l’endomètre sont encore mal comprises. Ses contre-indications sont les mêmes que celles des œstrogènes.
Progestatifs voies d’administration
Sont utilisés la progestérone naturelle et les progestatifs de synthèse, administrés par voie orale ou transdermique. Certains praticiens utilisent la voie intra-utérine. hors AMM et en cours d’évaluation via un système intra-utérin au lévonorgestrel (Mirena•)
l e progestatif est ajouté au traitement œstrogénique pour
éviter le risque de cancer de l’endomètre (12 jours/mois au minimum). Chez la femme hystérectomisée, il n’est pas utile de prescrire de progestatifs
• la recherche d’un sur ou sous-dosage :
- en cas de sous-dosage, les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale peuvent réapparaître. Dans cette s ituation, on augmentera la dose d’œstrogènes,
- en cas de surdosage en œstrogènes, les seins sont tendus et les règles abondantes. Dans cette situation. on diminuera la dose d’œstrogènes. Les progestatifs peuvent être également responsables de mastodynies;
Surveillance
• un examen clinique réalisé à 3 mois puis tous les 6 à 12 mois.
l a pratique des frottis, des dosages de cholestérol, TG, glycémie peuvent être réalisés tous les 3 ans en l’absence de risque particulier.
Le dépistage organisé du cancer du sein recommande une mammographie tous les 2 ans de 50 à 74 ans.
La mesure de la OMO ne doit pas être répétée avant 2 à 3 ans.