Contraception OP Flashcards
l’efficacité d’une méthode contraceptive se mesure par l’indice de Peart qui correspond au rapport
du nombre de grossesses accidentelles pour 100 femmes après 12 mois d’utilisation.
Il existe, à ce jour, différents types de contraceptions non définitives :
• hormonales :
- combinées, associant un œstrogène et un progestatif,
- progestatives seules;
• non hormonales :
- par dispositif intra-utérin,
- par différentes méthodes barrières (préservatif masculin ou féminin. diaphragme, cape cervicale),
- toutes les autres méthodes dites «naturelles» (méthode Ogino-Knauss, températures, Billings, symptothermie, etc.) non suffisamment efficaces chez les femmes nonnalement fertiles.
Indications
l a principale indication de la prescription d’une contraception est la maîtrise de la fertilité afin d’éviter la survenue d’une grossesse non désirée. Cependant, il existe des bénéfices non contraceptifs.
Ainsi, le préservatif permet également de protéger des infections sexuellement transmissibles.
Les contraceptions hormonales peuvent aussi être prescrites en cas de pathologies fonctionnelles ou organiques gynécologiques et mammaires, ou de pathologies nécessitant une aménorrhée thérapeutique (hémorragie par troubles de l’hémostase par exemple).
l ‘effet contraceptif de la COP agit par plusieurs mécanismes :
- action antigonadotrope du composé progestatif pr incipalement (amplifiée par l’œstrogène), supprimant ainsi le pic ovulatoire de LH et FSH et inhibant la croissance folliculaire;
- modification de la glaire cervicale, épa isse et moins abondante (composé progestatif);
- atrophie de l’endomètre le rendant plus ou moins inapte à la nidation (composé progestatif).
l a COP comprend deux types de molécules :
- un œstrogène : éthinylœstradiol [EE) ou œstradiol;
- un progestatif classiquement séparé en génération :
- 1~ : noréthistérone (n’est plus disponible depuis 2016),
- 2’ : lévonorgestrel,
- 3’ : gestodène, désogestrel. norgestimate,
- autres : drospirénone, acétate de cyprotérone, diénogest. acétate de nomégestrol, acétate de chlormadinone.
Principes généraux de la COP
L’équilibre œstroprogestatif dépend de la dose et de la composition des deux hormones et induit des climats hormonaux très différents (tableau 7 .1 ).
l es différentes indications et les effets indésirables découlent directement de cet équilibre. P lusieurs types de COP sont disponibles en fonction de la séquence d’administration des stéroïdes selon le jour du cycle.
L’œstrogène et le progestatif sont administrés conjointement à différentes doses.
Pilules combinées
Si la dose des deux composés est fixe tout au long du cycle, on parle de pilule combinée monophasique;
on parle de pilule combinée biphasique lorsque deux séquences de dosages existent (plus forte posologie en 2’ partie de plaquette)
ou de pilule combinée triphasique lorsque trois phases de dosages sont utilisées.
Il existe plusieurs voies d’administration de la COP:
- ora le (pilule);
- transdermique (patch);
- vaginale (anneau).
Comparaison des voies transdermique et vaginale VS voie orale COP
Ces deux dernières voies d’administration permettra ient une meilleure observance, mais elles comportent les mêmes contre-indications métaboliques et vasculaires que la voie orale.
Contraception de 1ère intention femme jeune sans FDR
La COP reste la contraception utilisée de 1~ intention chez la femme jeune sans aucun facteur de risque.
Il est recommandé de prescrire en 1~ intention une COP de 2’ génération par voie orale en raison du risque thromboembolique moins élevé qu’avec toutes les autres générations de COP et toutes les autres voies d’administration.
Contre-indications COP
• d’ordre carcinologique: tumeurs malignes du sein ou de l’utérus (endomètre);
• métaboliques : dyslipidémie, diabète mal équilibré ou compliqué;
• vasculaires : thrombophilie biologique, hypertension artérielle. migraine avec aura, tabagisme important, antécédents personnels ou familiaux d”évènements thromboemboliques veineux ou d’affections cardiovasculaires artérielles
(IDM. AVC ischémique, artériopathie oblitérante des membres inférieurs). age > 35-40 ans surtout lorsqu’il existe des facteurs de risque cardiovasculaire associés;
• hépatiques et biliaires (antécédent de lithiase);
• représentées par les pathologies hormonodépendantes vis-à-vis de la progestérone (méningiomes, etc.) et vis-à-vis des œstrogènes (lupus évolutif par exemple).
Effets indésirables majeurs COP
Ils sont essentiellement d’ordre vasculaire et métabolique :
• augmentation du risque thromboembolique veineux
• augmentation du risque artériel (risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral) principalement chez les femmes à risque artériel
les COP sont associées très probablement à une très discrète augmentation du risque de cancer du sein ainsi que du col de l’utérus (chez les femmes HPV+).
Notons aussi une augmentation du risque de lithiase biliaire.
Effets indésirables mineurs COP
D’autres effets indésirables mineurs peuvent survenir tels que les troubles du cycle (plus fréquents en début de prise) les troubles digestifs (nausées, vomissements), les mastodynies, les céphalées, les troubles de l’humeur et/ou de la libido, les troubles cutanés. Ces effets indésirables dépendent du climat hormonal de la COP et de chaque femme (grande variabilité interindividuelle).
• augmentation du risque thromboembolique veineux COP
en raison des modifications de l’hémostase induites pharmacologiquement par les stéroïdes contenus dans les COP et dépendant du climat hormonal de chaque pilule.
Ce sont les pilules combinées de 2’ génération contenant du lévonorgestrel qui sont le moins à risque comparativement aux COP contenant des progestatifs de 3’ génération, de la drospirénone ou de l’acétate de cyprotérone.
Le risque thromboembolique existe même avec les pilules de 2• génération.
Ce risque relatif est de l’ordre de 3!!! comparé aux femmes non utilisatrices.
Le patch ou l’anneau contraceptif est à même niveau de risque que les COP contenant un progestatif de 3’ génération;
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• augmentation du risque artériel (risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral) COP
Principalement chez les femmes à risque artériel car la COP modifie certains métabolismes et a une action synergique dans certaines situations cliniques comme suit :
- métabolisme glucidique par diminution de la tolérance au glucose entraînant un certain degré d’insulinorésistance;
- métabolisme lipidique : dépendant du climat hormonal de la COP avec augmentation des triglycérides, du cholestérol total et du HDL-cholestérol;
- apparition d’une hypertension artérielle chez environ 5 % des femmes probablement en relation avec des modifications de l’angiotensinogène;
- tabac : ce risque artériel est majoré chez les femmes qui fument sans que la quantité de tabac ne soit clairement déterminée.
Le risque est proportionnel à la quantité de tabac; - migraine : avec un effet synergique de la COP très significatif chez les femmes souffrant de migraines avec aura;
- antécédents familiaux du 1H degré chez des apparentés jeunes(< 60 ans) : action synergique de la COP;
- obésité ou surpoids : action synergique de la COP;
- age> 35 ans : action synergique de la COP.