Ménopause Flashcards

1
Q

Définition

A

On désigne par ménopause le moment où les règles s’arrêtent définitivement. Cependant. il n’est pas toujours aisé de déterminer cet instant puisqu’une ou plusieurs menstruations sporadiques peuvent encore survenir après une période d’aménorrhée de quelques mois.

Le diagnostic de ménopause est donc rétrospectif devant la constatation d’une aménorrhée d’une durée supérieure ou égale è 12 mois.

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2
Q

Population concernée

A

La ménopause survient vers 50-52 ans en France.

Dix millions de femmes sont concernées. l’espérance de vie des femmes est actuellement de 85 ans; une femme vivra un tiers de sa vie pendant cette période.

Il est donc important d’apprécier les manifestations présentes dans cette période afin de juger de l’opportunité d’un traitement préventif et/ou d’explorations particulières.

Aujourd’hui, 15- 20 % des femmes prennent un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM).

40 % entre 50 et 55 ans ma is 50 % abandonnent dans les 2 ans.

Il est donc essentiel de bien identifier les avantages et les inconvénients du THM afin d’adapter nos conseils vis-è-vis des femmes ménopausées

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3
Q

Classiquement, les signes d’appel associent une aménorrhée vers l’age de 50 ans à des signes climatériques

A
  • bouffées vasomotrices (ou bouffées de chaleur);
  • crises de sueurs nocturnes:
  • sécheresse vaginale

D ‘autres signes seront recherchés : troubles du sommeil, céphalées, arthralgies, troubles de l’humeur et du caractère, troubles de libido. Il est théoriquement nécessaire d’attendre 12 mois d’aménorrhée pour parler de ménopause.

En fait, la prise en charge ne se justifie que si les signes climatériques altèrent la qualité de vie.

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4
Q

Interrogatoire

A
  • aborde les antécédents familiaux et personnels : phlébite, cancers, fractures, facteurs de risque vasculaire (tabagisme, HTA, diabète, dyslipidémie), et osseux (hyperthyroîdie, hyperparathyroîdie, carence en vitamine D);
  • vérifie l’existence d’une aménorrhée;
  • apprécie l’importance des troubles climatériques.
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5
Q

Examen général

A

Il comprend : la mesure du poids, de la PA, l’examen de l’état veineux, etc. La mesure de la taille est nécessaire.
Une perte de plus de 3 cm est une indication è l’ostéodensitométrie.

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6
Q

Examen gynécologique

A

Il contrôle : • les seins; • la vulve (trophicité); • le col utérin : la présence de glaire témoigne de l’imprégnation œstrogénique (réaliser un frottis cervico-utérin si le dernier examen normal remonte è 3 ans ou plus); • un toucher pelvien : recherche de pathologies utérines et annexielles.

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7
Q

2 objectifs des examens complémentaires

A
  • pour confirmer le diagnostic de ménopause

* pour évaluer les risques et les bénéfices du traitement éventuel

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8
Q

EC • pour confirmer le diagnostic de ménopause :

A
  • s’il existe des difficultés pour diagnostiquer l’aménorrhée (hystérectomie),
  • si ce tableau est incomplet ou survient à un ~ge inhabituel ( < 50 ans) (d. chapitre 5),
  • éventuellement chez une femme prenant encore une contraception orale (prélèvement au 7’ jour après la dernière prise de pilule) ou porteuse d’un DIU au lévonorgestrel,
  • dans ces cas, on pourra confirmer le diagnostic sur les dosages de : FSH > 20 Ul/l et E2 <20 pg/L;
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9
Q

EC • pour évaluer les risques et les bénéfices du traitement éventuel :

A
  • bilan biologique: exploration des anomalies lipidiques (cholestérol total, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol, triglycérides), glycémie, examens orientés par l’interrogatoire et la clinique è la recherche de facteurs de risque osseux (dosage de la TSH, de la calcémie et de la vitamine D) si nécessaire,
  • mammographie (si elle n·a pas été réalisée depuis 2 ans ou plus),
  • frottis cervico-utérin è faire s’il n’a pas été réalisé depuis 3 ans ou plus,
  • densitométrie minérale osseuse par technique biphotonique. demandée devant des facteurs de risque d’ostéoporose (ou systématiquement pour évaluer la DMO pour certains; elle n’est alors pas remboursée).
  • échographie pelvienne devant des signes d’appel (métrorragies, douleurs pelviennes, tuméfaction/masse pelvienne lors de l’examen clinique).
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10
Q

En cas d’aménorrhée de moins de 12 mois ou si l’examen clinique révèle une imprégnation œstrogénique (présence de glaire cervicale), on pourra pratiquer un test aux

A

progestatifs sur 3 mois consécutifs. S ‘il est négatif (pas d’hémorragies de privation après la prise de 10 à 12 jours de progestérone ou d’un progestatif), œ test permet de vérifier qu’il existe bien une hypo•œstrogénie {ménopause). Au contraire, la survenue de règles témoigne d’une persistance d’un fonctionnement ovarien avec sécrétion d’œstrogènes.

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11
Q

Conséquences de la ménopause

A

Syndrome climatérique
Bouffées vasomotrices
Troubles de l’humeur (irritabilité, état dépressif, anxiété, tristesse) chez 40 % des femmes, d’insomnie, de pertes de mémoire. de sécheresse vaginale pouvant être à l’origine de dyspareunie, de modifications de la libido, de modifications de la voix, etc.

L’atrophie de la vulve et du vagin
l ‘atrophie du col utérin

Autres : 
Troubles urinaires 
Poils et cheveux 
Peau 
Poids 
Douleurs articulaires et ligamentaires
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12
Q

Syndrome climatérique

A

Il correspond aux conséquences de l’hypo-œstrogénie.

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13
Q

Bouffées vasomotrices

A

Elles sont cons tatées dans plus de 65 % des cas vers 50-55 ans.

Leur intens ité est variable. depuis la s imple rougeur de la face jusqu’à la grande bouffée de chaleur vasomotrice : la rougeur monte du tronc vers la face et s’accompagne de sueurs profuses.

Elles cèdent dans 80 % des cas à une œstrogénothérapie modérée. Les bouffées de chaleur traduisent vraisemblablement un désordre au niveau des amines cérébrales, spécifiquement induit par la carence œstrogénique.

Elles durent en général quelques mois ma is peuvent se poursuivre pendant des années: 15 % des femmes de 75 ans peuvent encore se plaindre de bouffées de chaleur.

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14
Q

L’atrophie de la vulve et du vagin survient plus ou moins rapidement après la ménopause :

A
  • grandes et petites lèvres s’amincissent, se dépigmentent, deviennent moins saillantes, le repli des petites lèvres pouvant disparaître totalement;
  • l’orifice vulvaire se rétrécit, la lumière vaginale se réduit également. la muqueuse devenant sèche, fragile, saignant facilement au moindre contact;
  • les culs-de-sac vaginaux s ‘estompent, le col utérin ne se remarquant, dans les cas extrêmes, que par un orifice punctiforme au fond de la cavité vagina le;
  • la flore de protection vaginale diminue, entraînant une sensibilité plus grande de l’épithélium (aminc i) aux infections
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15
Q

Col de l’utérus

A

l ‘atrophie du col utérin est marquée par une diminution de la taille du col. Les lèvres du col se rapprochent et l’orifice cervical tend à se fermer, voire è disparaître. l a jonction épithélium cylindrique-épithélium pavimenteux recule à l’intérieur du canal cervical, devenant en général inaccessible à la colposcopie, rendant parfois difficile la pratique d’un frottis au niveau de la zone de jonction.

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16
Q

Troubles urinaires

A

Sur le plan urina ire. l’atrophie peut favoriser les troubles urinaires : dysurie, incontinence urinaire, impériosité mictionnelle.

17
Q

Poils et cheveux

A

Ils tendent è se cla irsemer dans les zones dépendant des œstrogènes. Au contraire, peut apparaître une pilos ité de type androgénique (lèvre supérieure, joues).

18
Q

Peau

A

Au niveau de la peau, la carence œstrogénique est responsable d’un amincissement.

19
Q

Poids

A

l ‘indice de masse corporelle augmente après 50 ans dans environ 50 % des cas; les causes sont multiples : diminution des dépenses énergétiques, augmentation de l’apport calorique. redistribution de la masse corporelle (augmentation de la masse grasse abdominale et diminution de la masse maigre).

20
Q

Douleurs articulaires et ligamentaires

A

En relation avec la carence œstrogénique, des douleurs sont décrites dans environ 50 % des cas lors de la ménopause.

Le maintien de l’activité physique et la correction d’une carence en vitamine D sont des éléments è proposer systématiquement ++.

Les traitements antalgiques usuels sont efficaces si nécessaire.

21
Q

Ostéoporose

A

l ‘ostéoporose par déminéra lisation osseuse est un phénomène physiologique lié au vieillissement mais dont le processus s ‘accélère à la ménopause. La perte osseuse est de 1 à 2 % par an à cette période contre 0,3 % è 30 ans. Elle expose è un risque accru de fracture, et constitue un réel problème de santé publique. Elle atteint une femme sur quatre. Sur les 10 millions de femmes françaises ménopausées, 2,5 millions seront donc atteintes de cette maladie. Elle se manifeste 7 à 10 ans après l’arrêt des règles

22
Q

Facteurs de risque

A

l ‘importance de l’ostéoporose dépend de deux é léments: la vitesse de résorption osseuse et la masse osseuse initiale, atteinte à la puberté.

Ces deux éléments sont dépendants de facteurs génétiques et comportementaux (apport calcique, exercice physique). D’autres facteurs aggravent l’ostéoporose: la malnutrition, le tabac et l’alcool.

23
Q

Fractures symptomatologie

A

l ‘ostéoporose favorise la survenue de fractures pour des traumatismes minimes.

Les fractures sont la conséquence d’une diminution de la solidité osseuse.

Cette solidité doit intégrer la masse osseuse et la qualité osseuse (microarchitecture, remodelage, minéralisation).

l es fractures les plus fréquentes siègent au niveau des vertèbres et des poignets (os trabéculaire, spongieux) alors que les fractures liées à 1 ·age sont celles des os longs (os cortical).

Par ordre de fréquence, ce sont les fractures du rachis puis du poignet et, enfin, du col fémoral.

24
Q

fractures pronostic

A

Ces fractures grèveront lourdement l’avenir des femmes concernées par ce problème avec 40 % de complications et une mortalité de 25 % . l e nombre de fractures du col du fémur double tous les 5 ans après 60 ans chez la femme. contre tous les 7 ans chez l’homme.
Quarante pour cent des femmes agées de 80 ans ou plus ont été victimes d’une fracture uni ou bilatérale du col du fémur.

25
Q

l e risque fracturaire est apprécié par l’analyse:

A
  • de l’age; • des antécédents : fractures ostéoporotiques dans la famille, antécédents de fractures personnelles;
  • des risques de chute;
  • et par un examen: la dens itométrie minérale osseuse.

Cette analyse peut être facilitée par l’utilisation du score FRAX” qui inclut 12 facteurs de risque, disponible avec calculateur en ligne.

26
Q

La mesure de DMO par technique biphoconique est demandée devant des facteurs de risque d’oscéopo-rose :

A
période d'hypo--œstrogénie, 
corticothérapie au long cours, 
âge < 60 ans, 
antécédents de fracture > 40 ans, 
antécédents familiaux de fracture ou d'ostéoporose,
 immobilisation prolongée, 
IMC < 19 kg/m1, 
hyperthyroïdie et hyperparachyroïdie, 
in.suffisance ovarienne primitive prématurée (c'est,à.-dire avant 40 ans).
27
Q

L’ostéoporose densitométrique est définie par

A

L’ostéoporose densitométrique est définie par un T -score inférieur à -2,5 OS.
Toute diminution d’un écart type de la densité minérale osseuse est associée à un doublement du risque de fracture ostéoporotique.

28
Q

2 Risques de la ménopause

A

ostéoporose

athérosclérose coronarienne

29
Q

Avant la ménopause, les maladies coronariennes sont beaucoup plus fréquentes chez l’homme que chez la femme. Après la ménopause, la fréquence des coronaropathies féminines va progressivement rejoindre celles des hommes. Le rôle respectif de l’age et de la carence œstrogénique est controversé. Les autres facteurs sont :

A

• les modifications du métabolisme lipidique (cholestérol total, LDL-