Thème 4 : Principales théories de l'identité Flashcards
Sur quoi se base la théorie des conflits réels?
La Théorie des conflits réels est essentiellement une théorie économique des comportements intergroupes qui repose sur trois principes de base :
* Les gens sont égoïstes, en ce sens qu’ils vont tenter de maximiser leurs propres gains. C’est une question de survie, on maximise nos propres gains ou ceux de nos endogroupes. On accumule. Ça nous sécurise.
* Un conflit intergroupe est le résultat d’intérêts incompatibles entre les groupes. Intérêts incompatibles p.ex. : il n’y a pas assez de ressources pour tout le monde donc j’en prend le plus possible pour mon groupe ou bien mettre mon idée/mon opinion de l’avant vs ceux des autres.
* Les aspects socio psychologiques des comportements intergroupes ne sont pas la compatibilité ou l’incompatibilité des intérêts, mais ils sont plutôt déterminés par eux. Préjugés, attitudes négatives envers les autres, stéréotypes
Les deux derniers points nous disent que l’incompatibilité amène une perception négative des autres. C’est la mésentente qui amène la perception négative et non l’inverse.
Quelles sont les observations de Sherif lors de la phase de compétition?
Lors de la phase de compétition :
* Les enfants ont tendance à référer aux notions de justice. Tendance à se comparer à l’autre groupe p.ex. : s’ils perdaient pouvait dire que c’est la faute de l’autre groupe, ils ont triché. Beaucoup d’attribution externe en cas d’échec, notion de justice mise de l’avant.
* Les enfants ont tendance à avoir un biais pro-endogroupe. Ils ont vraiment l’impression que leur groupe est meilleur. Ex. : du jeu d’habileté des petits pois, malgré la même qté de pois dans les deux piles, chaque groupe était convaincu d’en avoir plus même s’ils étaient équivalents.
Si on pense qu’on est meilleur que les autres il est comme impossible de s’attribuer l’échec et donc… c’est la faute des autres.
Quelles sont les observations de Sherif sur la phase coopération?
- Pour qu’il y ait des résultats positifs, il faut que les résultats de la coopération représentent un succès. Il faut qu’ils réussissent la tâche de but supérieur.
- Un seul but supérieur n’est pas suffisant pour réduire l’hostilité. Il faut plusieurs exercices pour développer les liens entre les personnes.
- La coopération n’élimine pas totalement les problèmes relationnels entre les deux groupes. La coopération diminue les biais, diminue les conflits, diminue la discrimination mais n’est pas suffisant.
Pourquoi la théorie de Sherif est-elle employée?
Cette théorie est employée pour comprendre les liens entre l’identité sociale et les interactions sociales dans différents contextes.
Quels sont les résultats de l’étude d’Aronson (1984)?
Résultats :
1. Relations plus positives entre les enfants.
2. Les enfants avaient une attitude plus positive envers l’école.
3. Il y a eu une augmentation de l’estime de soi chez les enfants.
4. Il y a eu de meilleures performances scolaires.
Quels sont les résultats de l’étude de Brief et al (2005)?
En conclusion : La perception de conflit avec un autre groupe ethnique augmente les attitudes négatives envers ce groupe. Le fait de savoir qu’il y a des gens que je ne connais pas, le fait de voir les conflits, enlève le goût de travailler avec les autres communautés.
Quelles conclusions tirent-on des des observations de Sherif?
- L’image que nous avons des autres groupes et nos attitudes à l’égard de ces groupes sont les produits des relations entre groupes et non leur cause. L’image qu’on a est le produit des relations.
- Si deux groupes sont dans un rapport d’interdépendance négative, les représentations mutuelles sont défavorables.
Si deux groupes sont dans un rapport d’interdépendance positive, les représentations mutuelles sont positives.
- S’il est bien vrai que c’est dans l’interaction que naissent les préjugés, ceux-ci, à leur tour, conditionnent un certain type d’interactions. Selon Sherif : Incompatibilité Perception négative Incompatibilité. C’est un cycle qui ne se termine pas, une des solutions c’est d’amener les gens à se connaître.
Quelles sont les réflexions de base de Tajfel en ce qui attrait à la théorie de Sherif?
- D’après la Théorie des conflits réels de Sherif, la répartition inégale de ressources rares (telles que le pouvoir ou la richesse) entre les groupes entraîne une forte rivalité entre le groupe privilégié et le groupe subordonné.
- En outre, Sherif ignore dans sa théorie la possibilité d’effets de l’affiliation au groupe sur les comportements. Selon la Théorie des conflits réels, c’est la compétition qui, en créant le conflit, engendre la discrimination afin de favoriser son propre groupe.
Selon Tajfel (et en dépit de Sherif), il est possible que des groupes entre en conflit pour d’autres raisons que les ressources rares.
Tajfel a poussé plus loin et s’est intéressé à la notion d’affiliation.
Quelles sont les conditions minimales requises pour qu’une personne fasse une différenciation endogroupe-exogroupe?
Juste de savoir que je fais partie d’un groupe; voir l’étude qui suit sur les matrices.
Quels sont les critères à respecter dans l’utilisation de la méthode des groupes minimaux (expérience de Tajfel)?
Critères à respecter dans l’utilisation de la méthode
* Il n’y a pas d’interaction entre les participants.
* Le groupe d’appartenance de chacun demeure anonyme.
* Le critère utilisé pour catégoriser les personnes n’est pas lié à la récompense qui leur sera donnée.
* La récompense n’a pas de valeur instrumentale pour le participant qui la donne.
* Le participant doit avoir à la fois la possibilité d’allouer la récompense de manière juste ou discriminatoire. C’est toi qui décides, sans influence.
* La récompense doit avoir une signification positive pour le participant. Il faut que la récompense soit jugée agréable p.ex. : l’argent.
En quoi consiste la première partie de l’expérience de Tajfel?
(1) L’expérimentateur montrait aux participants une série de deux peintures abstraites : une de Kandinsky et une de Klee.
(2) Pour chaque paire, les participants devaient écrire sur une feuille, individuellement, laquelle des deux ils préféraient.
(3) Lorsque toutes les peintures ont été montrées, l’expérimentateur ramassait les feuilles et faisait semblant d’analyser les réponses. Ce que les participants avaient mis n’étaient pas important.
(4) Ensuite, il annonçait à chaque participant, en murmurant à son oreille, qu’il faisait partie du « groupe des Klee ». Les participants devaient garder le secret. Chaque participant ne savait pas qui était dans quel groupe. Chacun avait son endogroupe.
En quoi consiste la deuxième partie de l’expérience de Tajfel?
- L’expérimentateur distribuait à chaque participant un carnet contenant des matrices de points.
- Les participants devaient distribuer les points aux membres de l’endogroupe et à ceux de l’exogroupe en choisissant sur chaque matrice une colonne qui représente deux montants : un pour l’endogroupe, l’autre pour l’exogroupe.
Quel est le but de la première matrice?
1ère matrice a pour but de voir si les gens vont favoriser l’endogroupe, être équitable ou favoriser l’exogroupe (altruisme). Les participants à gauche de la matrice altruisme, milieu équité, la droite favoritisme endo.
Quel est le but de la deuxième matrice?
2e matrice a pour but de vérifier si on préfère maximiser la différence entre mon groupe et l’autre ou faire en sorte que les deux groupes en gagne similaire. Est-ce que je préfère que mon groupe soit supérieur en étant moins riches ou riche en étant inférieur. Est-ce que la supériorité est plus importante ou d’avoir bcp de ressources. Gauche je maximise l’écart, à droite non.
Quels sont les résultats de l’expérience de Tajfel?
- Les participants favorisent leur propre groupe dans la distribution des récompenses, sur la seule base de la catégorisation en groupes Kandinsky / Klee. Matrice 1 : les gens ont tendance à favoriser leur propre groupe sans même savoir qui en fait partie! Toutefois, il favorise légèrement et non à l’extrême. Les gens veulent en avoir plus sans pour autant paraître égoïste donc s’accorde un petit peu plus…
*
Les participants optent rarement pour la solution d’un profit commun maximal pour les deux groupes. Ils essaient plutôt d’obtenir des profits maximaux pour leur propre groupe, sans avantager l’exogroupe. Matrice 2 : Les gens veulent être supérieur en ayant le plus qu’ils peuvent. (11/9, 12/11). Donc, je reste supérieur avec le maximum de ressources que je peux avoir.
