Thème 3 Flashcards

Question

Quel est l'objectif de la théorie de Friedlander sur les failles du Moi?

Answer 1

Comparer les délinquants des non-délinquants partageant les mêmes caractéristiques développementales criminogènes, dans quel but ?

Answer 2

La différence est le caractère antisocial, lequel résulte des failles du Moi --> Ce qui est déterminant pour devenir un criminel, c’est le caractère antisocial. MAIS, beaucoup de personnes avec un caractère antisocial ne passent pas à l’acte.

Answer 3

Critique : certaines personnes pensent fondamentalement qu’elles font la bonne chose en commettant un crime (distorsion cognitive). Par exemple : un agresseur sexuel qui pensait que sa victime allait tomber en amour avec lui de cette façon ou un pédophile qui croit éduquer les enfants en les agressant.

Answer 4

* La tendance antisociale est une réaction non-pathologique à un environnement inadéquat * Elle peut être observée chez tous les enfants … * … et peut parfois mener à des comportements délinquants -->Ça fait partie du développement normal chez les personnes d’avoir à un moment donné au cours de sa vie, d’avoir une tendance antisociale. C’est sain d’avoir cette tendance, en contraste avec les personnes qui ne questionnent jamais les lois et appliquent tout simplement les lois. C’est important de tester l’environnement, ses limites. C’est quelque chose de commun qu’on retrouve chez tous les enfants, mais quand c’est pas suffisamment canalisé, cette tendance antisociale peut se maintenir. --> Problème : cette tendance antisociale va devenir le mode relationnel par défaut chez certains. Ici, il y a l’idée du Surmoi déficitaire encore (l’environnement échoue à cadrer la tendance antisociale)

Answer 5

= une tentative pour obliger l’environnement à être impliqué/soucieux

Answer 6

**Type 1 : Des jeunes qui s’identifient à un code moral délinquant.** - Les jeunes les plus problématiques. Ceux qui s’inscrivent probablement dans une délinquance chronique. - En conséquence de cette identification, ils ne ressentent pas de culpabilité après les gestes commis. - Le Moi est corrompu dans le sens où le Moi va revendiquer ce mode de vie délinquant. Il défend le style de vie délinquant et se met en opposition avec la morale extérieure. **Type 2 : Des jeunes qui s’identifient partiellement à un code moral délinquant.** - Seulement certaines parties du Moi qui s’identifient au style de vie délinquant. - En conséquence, ils ressentent parfois de la culpabilité. - L’idée c’est que les parties de Moi délinquantes vont essayer de conquérir le Moi dans sa totalité, de le corrompre. **Type 3 : Des jeunes impulsifs.** - Quelque chose court-circuite le Moi et produit de l’impulsivité. - On est moins dans la conscience morale ou de savoir si le Moi est corrompu. On parle de court-circuit. - On peut faire le lien avec le cortex préfrontal --> Le Ça pervertit le Moi et le met à son service. Le Surmoi est complètement mis de côté dans cette théorie. Il n’a pas d’impact. Avec le Moi délinquant, l’individu valorise le mode de vie délinquant Pas de chronologie entre les types, mais un pont est possible entre le type 1 et 2

Answer 7

1. Le Moi est incapable de retarder la gratification de ses besoins immédiats 2. Le Moi est intolérant à l’égard de la frustration 3. Le Moi est faible devant la stimulation et les offres, opportunités 4. Le Moi affiche une surdité à la sublimation 5. Le Moi est incapable de prendre soin des objets en vue d’une utilisation future 6. Le Moi est incapable de rester raisonnable sous les offres de satisfaction (excès) 7. Le Moi éprouve de la difficulté à tirer des conclusions à ce qui arrive aux autres 8. Le Moi affiche une absence de réalisme à l’égard de ses propres moyens

Answer 8

Les délinquants sur-actifs (les multirécidivistes) sont atteints d’une pathologie du narcissisme (« narcissisme malin ») --> Le terme « malin » peut s’approcher du terme « sournois », il y a une intention derrière. Ici, on parle de perversion du Moi.

Answer 9

**1. Égocentrisme, narcissisme** Des personnes centrées sur elle-même, sur la satisfaction de leurs besoins et cela, peu importe les conséquences pour les autres. Ils se considèrent spécials. **2. Le manque d’empathie** Autre terme : détachement émotionnel. On parle aussi d’absence de culpabilité. **3. Envieux et méprisants** On retrouve moins ces aspects aujourd’hui. Synonymes actuels seraient d’être possessifs (au lieu d’envieux) et hautains, humiliants ou rabaissants (au lieu de méprisants) **4. Parasitisme, exploitation, sentiment que tout leur est dû** Le fait de profiter des autres (parasitisme), même s’ils se considèrent indépendants et de ne pas avoir besoin des autres **5. Animés par la haine, la colère et la vengeance** Ce sont des états d’être plus difficiles au niveau interpersonnel. Quand ces personnes sont victimes d’une injustice, ils font partie des victimes s’ils ne rétablissent pas la balance (pour eux, on est chasseur/dominant ou une proie/dominé et c’est important d’être un chasseur/dominant pour eux).

Answer 10

* Les comportements criminels sont le résultat de l’immaturité psychique et d’un mauvais contrôle de soi. * Problème lorsque le Surmoi est laxiste = non-respects des règles * Problème du Moi ( = failles) = comportements désinhibés * S’il existe un problème de structure ou de fonctionnement de l’appareil psychique, alors les conséquences = problèmes familiaux, relationnels, professionnels, affectifs, sexuels, cognitifs, etc. * Limite des théories psychodynamiques ?

Answer 11

* Théorie qui repose sur l’observation animale * Idée : lorsque l’oisillon sort de son œuf, il s’identifie et s’attache à l’être vivant qui prend soin de lui * Une fois que l’attachement est fixé, celui-ci est quasiment irréversible * Ce premier contact laisse une trace indélébile, une EMPREINTE

Answer 12

Ce n'est pas parce qu'on trouve des résultats avec des animaux que ça s'applique nécessairement à nous.

Answer 13

**Existence d’une tendance innée à s’attacher** **L’enfant développe des stratégies comportementales pour maintenir une proximité** **En réaction aux comportements du nourrisson?** La figure parentale, le donneur de soin, s’ajuste selon les comportements émis par le bébé. L’idée, c’est de trouver un équilibre entre la réponse aux besoins de l’enfant et ne pas entraver son développement (nécessite une distance pour favoriser son développement/autonomie/sens de la sécurité). Il ne faut pas être dans le trop, ni le pas assez. **Conditionnement : les contacts avec le donneur de soin déterminent le type de lien d’attachement (sécure vs. insécure).** Il y a une sorte de transmission intergénérationnelle du type d’attachement (le type d’attachement du donneur de soin tend à être transmis à l’enfant)  certaines études parlent de 75% de chance de transmettre son style d’attachement **Conséquence : ce premier lien d’attachement servira de modèle pour les relations futures.** Ce qui fonctionne pour l’oisillon semble fonctionner pour l’humain, mais une nuance à apporter pour la trace indélébile.

Answer 14

* L’expérience nécessite un enfant, celui qui prodigue les soins, et un adulte inconnu * Évaluation de : - L'exploration de l'enfant/appropriation de l'environnement en présence du prodigueur de soins - La réaction au départ du prodigueur de soin - Le degré d'anxiété en présence de l'adulte inconnu - Le comportement de l'enfant lorsque son prodigueur est de retour dans la salle.

Answer 15

**Sécure** : l’enfant est confiant dans la stabilité du lien (que la figure parentale soit présente ou qu’elle s’absente), un sens de sécurité. Il sait qu’il y a toujours quelqu’un pour répondre à ses besoins, à sa détresse. Certaines études montrent que l’attachement sécure représente 65% des types d’attachement. **Anxieux-ambivalent** : L’enfant va être perturbé par les incohérences du donneur de soin (instabilité dans les réponses du donneur du soin). Il va y avoir une imprévisibilité (parfois disponible, parfois indisponible, voire rejetant). Incapable d’anticiper à savoir s’il y aura quelqu’un pour répondre à ses besoins. La stratégie de ces enfants est d’accentuer leurs signaux. Proportion moins claire, mais les études varient entre 7% et 15% des types d’attachement. **Anxieux-évitant** : résulte d’interactions intrusives ou rejetantes. Comme il y a de l’intrusion, l’enfant va devoir ajuster ses signaux envoyés à l’environnement. Il va apprendre que c’est dans son intérêt de minimiser ses signaux, de se replier sur lui-même. Désinvesti le donneur de soin (plus autonome, ne pleure pas au départ de la mère). **Désorganisé** : Peur profonde, généralement associée à de la maltraitance. L’enfant ne comprend pas trop ce qui se passe. Cela génère de la confusion qui le désorganise et qui rend le lien particulièrement insécure.

Answer 16

--> C’est intéressant à sonder en violence conjugale, mais également en délinquance sexuelle (pour l’idée d’accéder à un partenaire intime : si le lien est défaillant, on ne prendra pas en considération les besoins de l’autre. Toute la notion de consentement entre en jeu, de s’assurer d’obtenir un consentement). Ça concerne les théories de l’intimité relationnelle. Certains délinquants sont peu habiles dans l’établissement de relations intimes et s’y prennent de manière coercitive. --> Avec un lien insécure, on évite les contacts avec les autres (inconfortable). Cela amène une tendance à s’isoler. Ce facteur, ajouté à d’autres choses, surtout lorsque l’isolement n’est pas désiré, ça peut développer des fantaisies sexuelles coercitives. Nuance dans le fait que ce ne sont pas toutes ces fantaisies qui se mettent en place dans la réalité, cela ne fait d’une personne un délinquant sexuel.

Answer 17

Apprentissage à l’issu duquel un stimulus neutre produit une réponse associée à un autre stimulus (ex.: chiens de Pavlov) --> Nos comportements sont le résultat de nos apprentissages/de conditionnements. Au départ, la cloche n’est pas associée à du plaisir ou de l’intérêt. Progressivement, le comportement est modifié.

Answer 18

* Un homme consomme de la pornographie non déviante/coercitive. La réponse physiologique est d’avoir une excitation sexuelle * On place le même homme face à de la pornographie coercitive. La réponse attendue est une absence d’excitation sexuelle. C’est un scénario qui sera associé à du déplaisir. C’est prohibé par le cerveau * On place le même homme dans une scénario de pornographie consensuelle, mais qui inclut des comportements coercitifs. L’homme va avoir une réponse érectile, du moment que les scénarios coercitifs ne sont pas trop prononcés. Il va développer une tolérance à la coercition, il s’habitue. * Éventuellement, il pourrait être possible que l’individu consomme de la pornographie coercitive et obtient une érection, alors qu’il n’était pas excité initialement. C’est une réponse conditionnée. --> Ce scénario fonctionne également avec l’exposition inhérente aux comportements d’un groupe d’amis.

Answer 19

Le conditionnement opérant est le résultat d’une succession de renforcements et de punitions (exemple 1.: la boite de Skinner) --> On détermine/influence les comportements futurs d’une personne en fonction des renforcements et des punitions appliqués.

Answer 20

Le fait de cambrioler fait traverses ces 4 types de renforcements/punitions - **Renforcement positif** en vendant les objets volés, se faisant de l’argent et en achetant de la drogue - **Renforcement négatif** en utilisant la drogue comme stratégie de coping. Ça l’apaise et lui retire du stress - **Punition positive** lorsqu’il se fait arrêté et va en détention - **Punition négative** en retirant lui retirant sa liberté

Answer 21

Le maintien ou l’abandon des comportements délinquants est déterminé par le conditionnement opérant. --> Sa théorie revient plus à l’application de Skinner au concept de délinquance. Pour lui, la délinquance est le produit final, un équilibre entre la quantité de renforcements et la quantité de punitions (lequel va avoir le plus de poids? Les renforcements antisociaux ou prosociaux)

Answer 22

La théorie de l’association différentielle de Sutherland --> Théorie de l’association différentielle de Sutherland : En étant en contacts avec des pairs délinquants, ça vient renforcer les valeurs/attitudes/comportements antisociaux. Ces groupes vont en même temps punir tout ce qui est de l’ordre des valeurs prosociales.

Answer 23

Dans le groupe délinquant, les comportements antisociaux sont renforcés et les comportements prosociaux sont punis --> Selon Jeffery, plus l’individu va être en contact avec des antisociaux, plus les comportements antisociaux vont être établis/renforcés et plus l’individu risque de s’inscrire dans une vie/carrière délinquante, une délinquance chronique.

Answer 24

Les délinquants apprennent en transformant leurs expériences de la réalité en modèles cognitifs qui influenceront et façonneront leurs jugements et leurs actions futures --> Ça s’inscrit en continuité de Jeffery. L’idée c’est que ces renforcements vont modifier les schèmas cognitifs des individus (leur monde de perception). Cette altération risque d’inscrire l’individu dans une vie délinquante, elle favorise les passages à l’actes

Answer 25

1. Le délinquant doit être attentif et observer les comportements d’autrui 2. Le délinquant doit intégrer cognitivement les comportements 3. Les cognitions du délinquant doivent influencer ses comportements 4. Le délinquant est motivé et met en pratique ce qu’il a appris

Answer 26

Ce qui est problématique chez les délinquants est leur moralité

Answer 27

Placer les individus devant des dilemmes moraux . --> Il s’est intéressé à comment on est fait des choix quand on est pris dans des dilemmes moraux. Il s’intéresse au cheminement, de voir comment la personne en arrive à prendre une certaine décision plus ou moins morale. Comment les personnes justifient leurs comportements.

Answer 28

1. **Le niveau préconventionnel : Les règles sociales sont perçues comme étant extérieures à soi** : les règles sociales ne me concernent pas. L’individu est relativement égocentrique et il va penser uniquement en fonction de ses besoins immédiats (focaliser sur la satisfaction de ses besoins immédiats). Le prototype, c’est le psychopathe (j’ai besoin de sexualité, je vais agresser quelqu’un ; j’ai besoin d’une voiture, je vais en voler une) 2. **Le niveau conventionnel : L’individu intériorise les règles sociales, les normes, les attentes des autres, en particulier celles de ses proches et des autorités** : de manière générale, ces personnes voient les relations comme étant gratifiantes. Il est possible de faire un lien avec les types d’attachement (ça prend peut-être une certaine sécurité dans le lien pour atteindre ce niveau). Ce sont des personnes qui respectent les règles. 3. **Le niveau postconventionnel : Ce sont les principes moraux qui priment** : l’individu est capable d’intégrer qu’il y a des codes moraux. L’individu voit que c’est deux choses différentes (la morale et la légalité) et que ça pose des défis de les concilier. L’individu respecte le cadre, mais il ne les suit pas de façon robotique, il les questionne. Parfois, son raisonnement moral va prendre le dessus de la nécessité légale.

Answer 29

* Les distorsions cognitives sont des raisonnements erronés * L’information est traitée par un processus cognitif, lequel est parfois défaillant chez les délinquants * Les distorsions cognitives font avant tout référence à un processus de transformation (interprétation) de la réalité --> Les passages à l’acte délinquant, pas tout le temps, mais souvent, vont être soutenus par des distorsions cognitives, des raisonnements qui vont faciliter les passages à l’acte ou la récidive