Thème 11 Flashcards
Qu’est-ce que la théorie des activités routinières (postulat, hypothèse et conclusion)?
Postulat
→ La réalisation d’un crime est le résultat de la convergence dans le temps et dans l’espace de trois composantes (Cohen et Felson, 1979)
1) Criminel
2) Cible
3) Absence de gardien (pas nécessaire physique)
**Hypothèse
→ Dans le crime, il est nécessaire que les styles de vie convergent vers un environnement commun ayant des caractéristiques spécifiques afin de favoriser les opportunités criminelles
Conclusion
→ La réalisation d’un crime ne dépend pas du hasard, les styles de vie de l’agresseur et de la victime ont une influence sur les opportunités criminelles
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La configuration du lieu (le bois) façonne/influence la façon dont le crime va être commis. Les préoccupations ne seront pas les mêmes pour le criminel/cible lorsque cela a lieu dans une ruelle VS un bois
Qu’est-ce que la théorie du choix rationnel?
Postulat
→ Proposition : la réalisation d’un crime est le résultat d’un calcul rationnel (coûts/bénéfices) effectué par le criminel (Cornish et Clarke, 1986)
[Le passage à l’acte n’est pas hors de notre contrôle, c’est le résultat d’un choix sous-tendu par une rationalité (une succession de choix qui donne une couleur particulière au crime).]
→ Une rationalité qui est limitée
[on a tous une rationalité, mais la capacité à la développer de façon élaborée dépend de nos capacités individuelles (cognitives, à gérer le stress).]
→ Différents de degrés d’analyse coûts/bénéfices
[Plus il y a d’impulsivité, moins la rationalité sera élaborée ]
→ L’influence de l’expérience criminelle sur le processus décisionnel
[Le criminel de carrière va développer des stratégies, habitudes et processus de pensée qui renforcent son calcul et tend vers le bénéfice plus que le coût. Jusqu’à ce qu’il prenne trop confiance et qu’il fasse une erreur.]
Fournis un exemple compris dans la théorie du choix rationnel.
1) Bien que le processus décisionnel de certains crimes puisse paraitre incohérent…
Ex.: le démembrement du corps de la victime.
2) … il exhibe une rationalité …
Ex.: empêcher l’identification de la victime
3) … et tend vers le moyen le plus efficace pour atteindre l’objectif visé.
Ex.: éviter la détection de la policer
Qu’est-ce que la théorie des scripts?
Postulat
→ Proposition : chaque type de crime est composé d’un traitement spécifique de l’information, lequel mène le criminel vers une séquence de choix et d’actions connue sous le nom de «crime script» (Cornish, 1994)
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Au fur et à mesure du passage à l’acte, l’agresseur s’ajuste à son environnement (réactions de la victime par exemple) et cela mène à un traitement spécifique de l’information qui influence à la manière dont il commet son crime.
–> En fonction des réactions de l’environnement, le script va subir des altérations (pistes alternatives).
Il y a un nombre limité de façon d’agresser quelqu’un dans la rue. Cela implique nécessairement d’être potentiellement vu par des témoins (le temps pour le passage à l’acte est restreint, tout comme les façons différentes de commettre le crime)
Qu’est-ce qu’un script? Son origine? Son objectif?
→ Origine des scripts : apprentissage social et renforcement (Tedeschi et Felson, 1994).
→ Objectif d’un script : tous les scripts, même les plus simples, impliquent une séquence de choix et d’actions pour atteindre un objectif.
→ Les scripts = interactions des facteurs internes vs. externes.
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Si on prend en exemple la délinquance sexuelle :
* Facteurs internes : commet un crime pour réaliser une fantaisie sexuelle déviante
* Facteurs externes : ésistance de la victime, caractéristiques du lieu
Fournis l’exemple inclus dans la théorie des scripts.
1) Criminel menace avec une arme
2) Victime résiste physiquement au criminel
3) Le criminel augmente son niveau de coercition
4) Un tiers intervient
5) Le criminel s’enfuit
Qu’est-ce que les propriétés structurantes du crime?
→ Proposition : dans chaque type de crime, il existe des contraintes externes spécifiques (ex.: être isolé un certain temps avec la victime) que le criminel devra surmonter afin de réaliser son crime (Cornish et Clarke, 1987).
→ Les contraintes spécifiques ne sont pas aléatoires mais déterminées par la logique interne du criminel, et déterminent un nombre limité de possibilités de commettre un crime.
[Chaque type de crime un certain nombre d’éléments qui structurent les passages à l’acte (propriétés structurantes)]
Qu’est-ce qui arrive lorsque des contraintes externes non anticipées altèrent le déroulement du script du criminel?
→ Lorsque des contraintes externes non anticipées altèrent le déroulement du script, des variantes du script se développent = les «tracks».
Donne un exemple d’une variante d’un script qui se développe suite à des contraintes externes non anticipées.
CRIME SCRIPT PLANIFIÉ
1) Planification enlèvement
2) Menace au couteau
3) Victime entre dans le coffre
CONTRAINTE EXTERNE NON ANTICIPÉE
4) Victime utilise son téléphone
TRACK
5) Diffère le crime
Résume les théories. Quels sont les points à retenir?
Les styles de vie favorisent la rencontre d’un criminel et d’une victime
Le crime n’est pas dépourvu de sens ! Il est façonné par des choix …
… et des interactions dans un contexte spécifique
Nombre limité d’interactions entre les facteurs internes et les facteurs externes = nombre limité de possibilités/de façons de commettre un crime
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Évidemment, des crimes font aucun sens pour nous (par des psychotiques, délirants), mais même dans la logique de leur hallucination ou délire, ça fait du sens pour eux
Comment l’enquête criminelle fait l’objet de controverse?
Un rapport amène un point de vue critique sur la fonction et pertinence des enquêteurs et rapporte que la moitié de ce que font les enquêteurs pourrait être supprimée sans altérer les résultats de la résolution de l’enquête.
Une autre étude précise qu’il ne faut pas être trop dur envers les enquêteurs. Ils sont appelés dans les cas les plus complexes (sans piste, preuve, traces sur la scène de crime). La probabilité d’élucider l’affaire a déjà gravement chuté lorsque les enquêteurs arrivent (presque voué à l’échec).
Pour se donner une chance, on utilise des techniques en psychologie pour identifier autrement l’agresseur (qui est-il dans la vie de tous les jours?.
Comment peut-on formellement identifier un homicide comme étant de nature sexuelle ?
La définition de l’homicide sexuel nécessite au moins 1 de ces 6 éléments:
1) La victime est retrouvée nue ou partiellement nue
2) Exposition des parties génitales de la victime
3) Position sexuellement explicite du corps
4) Insertion d’un objet dans l’une des cavités du corps
5) Preuve de relations sexuelles (orale, vaginale, anale)
6) Éléments suggérant des fantaisies sadiques ou des activités sexuelles connexes
[Laisse plus place à interprétation (de la part d’un psychologue notamment pour les fantaisies). Activités sexuelles connexes font référence aux autres paraphilies.]
Est-ce que tous les meurtriers sont égaux dans leur risque d’être détectés par la police?
Non, cela varie en fonction de 3 points de vue différents.
1) → Extra-légale : C’est les caractéristiques de la victime qui influencent la résolution ?
2) → Légale : C’est les caractéristiques de l’homicide qui influencent la résolution ?
3) → Choix du criminel : C’est les choix du criminel qui influencent la résolution ?
Quelles caractéristiques de la victime ont une influence par rapport aux chances que la police résoudre leur homicide?
Âge : Les homicides sexuelles commis sur les jeunes victimes sont davantage résolus plus rapidement et facilement que les adultes (policiers davantage investis, médias également)
Genre : Les homicides commis sur les femmes sont résolus plus rapidement et ont davantage de chances d’être résolus que pour les hommes.
Ethnie : Les homicides sexuels commis sur les caucasiens sont résolus plus rapidement que ceux commis sur d’autres ethnies.
Antécédents criminels : Les victimes d’homicide qui ont des antécédents voient leur homicide d’avoir moins de chance d’être résolus
Quelles sont les caractéristiques de l’enquête qui influencent la résolution du crime?
1) Un spécialiste arrive rapidement afin de préserver la scène de crime
2) Un détective arrive dans les 30 premières minutes
3) Un spécialiste intervient pour analyser la scène de crime/emploi du temps
4) La mise à disposition de ressources suffisantes (ex.: nombre de détectives)
5) La collaboration du témoin avec l’enquêteur
6) L’enquêteur vérifie les déclarations des témoins
7) L’enquêteur réalise une enquête de voisinage
8) L’enquêteur assiste à l’autopsie
9) La charge de travail de l’enquêteur
10) L’enquêteur a suivi une formation spécialisée sur les homicides
Quels choix du criminel ont une influence sur la résolution du crime?
1) Il commet l’homicide à l’extérieur d’une habitation
2) Il commet l’homicide pendant la nuit (00:00 AM – 06:00 AM)
3) Il tue une victime sans avoir de lien de connaissance avec elle
4) Il n’utilise pas d’arme pour commettre l’homicide
5) Il n’est pas en état d’intoxication durant la commission de l’homicide
6) Il commet l’homicide dans le but d’agresser sexuellement la victime
L’idée c’est qu’il est difficile de contrebalancer les décisions optimales que les criminels ont pris pour éviter d’être détectés (encore une fois, il ne faut pas être trop dur envers les enquêteurs)
Le rapport de force entre les criminels et les enquêteurs est-il équitable?
Pas tellement.
La qualité des choix/décisions de l’agresseur influence sa probabilité d’être arrêté par la police (théorie du choix rationnel)
L’idée c’est que les intervenants de l’enquête peuvent également commettre des erreurs qui peuvent influencer la résolution du crime.
- Le criminel devrait s’en sortir dans le cas où les deux côtés sont non optimaux.
- Décisions non optimales du meurtrier + décisions optimales de l’enquête = probable arrestation
- Décisions optimales du meurtrier (temps d’avance = difficile de contrebalancer) = peu de chance que l’enquête arrive à identifier l’agresseur. L’enquête repose sur des traces/témoignages/nouvelles technologie (génétique) pour résoudre le crime
AU FINAL, le ¾ du temps, c’est le meurtrier qui s’en sort.
Résume l’enquête criminelle.
Il est fondamental d’identifier rapidement la nature sexuelle de l’homicide
La résolution d’un homicide est multifactorielle, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs types de facteurs :
1. Les caractéristiques de la victime
2. Les caractéristiques de l’enquête
3. Les choix rationnels du meurtrier
Quel est l’objectif du profilage en réponse à des types de crimes qui posent problèmes en termes de résolution?
▲ Mettre en relief l’évolution temporelle du crime, lequel constitue un levier dans la compréhension complète du comportement criminel, et établir le profil de personnalité
Quelles de scènes de crime peuvent poser problème à l’enquêteur et l’amener à faire appel à des profilers?
- Absence de mobile évident
- Absence d’élément matériel probant
- Absence de témoin
- Victimologie sans problème
- Traces importantes de violence
Sans éléments probants, comment le profiler peut faire une différence dans l’enquête?
▲ Bien que les éléments probants soient absents, des éléments de comportements sont présents et peuvent être analysés.
Quels sont les éléments d’alerte de comportements criminels particuliers (EACCP)?
1) Présence de mutilations
2) Tortures et actes divers ante-/post-mortem
3) Ablation de membres ou d’organes (ex.: cimetière)
4) Position humiliante ou dégradation du corps
5) Mise en scène particulière du lieu de l’événement
6) Inscriptions sur le corps ou sur la scène
7) Multiplicité ou variété des coups (localisation)
8) Utilisation de différents types d’armes (kit vs. sur place)
9) Violences sexuelles
10) Introduction d’objet dans les orifices
11) Manifestation d’une violence extraordinaire ou anormale (overkill)
12) Identification d’indices de présomption de sérialité
Pour établir la validité scientifique du profilage criminel, quels groupes Kocsis sélectionne-t-il pour réaliser son étude comparative de groupes?
- Groupe contrôle
- Étudiants (uni)
- Psychologues
- Policiers
- Enquêteurs spécialisés en incendie criminel
- Profilers / analystes en comportement criminel
- Médiums
Quels résultats apportent l’étude comparative de groupes de Kocsis sur la validité du profilage criminel?
Les analyses prédisent les caractéristiques des meurtriers à un degré d’exactitude supérieur que les autres groupes (même si d’autres groupes ont des compétences importantes)
Utilité d’un profil d’auteur inconnu = similaire à celle d’un portrait -robot
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Maintenant, est-ce que c’est utile d’être plus efficace à ce niveau? L’effet direct est difficile à mesurer. Grossièrement, on peut avoir en tête que le rapport d’analyse pour établir le profil a la même valeur qu’un portrait-robot. C’est une possibilité large qui peut être erronée au final. Ce n’est pas sans aucun doute, mais on peut dégager des certitudes chez les enquêteurs pour investir leur travail sur des profils plus spécifiques (notamment quand un suspect répond particulièrement bien au profil établi).
En quoi le géoprofilage est intéressant?
- Faire des liens entre différents crimes commis dans différents lieux de façon similaire. Pour identifier la possibilité d’une sérialité
- Certains postes de police sont équipés de logiciel d’analyse ne géoprofilage qui permet d’identifier les points de densité/probable dans lequel il est possible que le crime ait commis. Dans quel périmètre on peut s’attendre à ce que le criminel se trouve. Quel chemin a-t-il pu emprunter? Intéressant pour recherche des traces (vêtements, objets débarrassés sur la route, mégots de cigarette)
Quels sont les facteurs à considérer dans la compréhension d’un crime?
1) Le type de lieu de l’homicide (logement, rue, transports, parc etc …)
2) La date et heure du crime (traffic, transport en commun, activités voisinanteS)
3) Le nombre de scènes de crime (Contact, Attaque, Meurtre, Disposition)
4) Le style de «chasse» et d’attaque du meurtrier
5) La présence d’artères routières principales/ transports publics
6) La présence de barrières physiques
7) La présence de barrières psychologiques
Quelles sont les différentes méthodes de chasse dans la typologie d’approche des victimes?
Le chasseur
typiquement un individu qui sort spécialement de chez lui pour identifier des victimes potentielles. Il rôde dans des lieux où elles pourraient se trouver selon des caractéristiques qu’il recherche spécifiquement
Le braconnier (s’aventure dans zones inconnues)
différence du chasseur = zones inconnues. Agresse des victimes sans être à la recherche de caractéristiques spécifiques
Provocateur
agresse n’importe qui en provoquant sans raison apparente (insulte, hurle) = crimes impulsifs et violents
Piégeur
met en place des stratégies pour duper des personnes (se font passer pour des figures d’autorité) pour abaisser le degré de vigilance de la victime potentielle
Quels sont les types d’attaque dans la typologie d’approche des victimes (états de pensée de l’agresseur)?
L’attaque éclair
attaquer brutalement la victime. Exemple : attend à côté d’un mur et pousse une femme suffisamment fort pour qu’elle tombe l’autre côté d’un fossé de 10-15 mètres. Elle était paralysée et il l’a agressé. On parle de beaucoup de violence sans que la victime s’en aperçoive.
Surprise
pas nécessairement de violence, mais de la menace. Exemple : agresseur dans le bois qui menace d’un couteau pour que la victime collabore
Ruse
neutralise leur victime avec de la ruse. Exemple : victime arrive en voiture à une clinique. Agresseur voir la victime et crève les pneus de son véhicule pour être présent après son rdv. Son agresseur propose son aide pour changer son pneu. Ils doivent aller chercher des outils chez lui, il habite tout près. Une fois près des escaliers, l’agresseur pousse la victime en bas des escaliers et s’en suit une attaque éclair. Autre exemple : utilisation de drogue sur la victime.
Quels sont les objectifs de réaliser une analyse comparative de cas?
Objectif 1 = Identifier des séries à partir de cas non-résolus
→ Le type de crimes est-il similaire ou compatible ?
→ Les modus operandi sont-ils similaires ?
→ Le profil des victimes est-il similaire ?
Objectif 2 = Identifier les critères de rapprochement à partir d’un fait résolu
→ Sur la base de la personnalité du meurtrier arrêté (personnalité)
→ Sur la baser de l’étude des faits (son modus operandi)
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Obj. 2 : On identifie une personne pour un crime qu’elle a commis. On tente de voir si d’autres crimes similaires non résolus ont pu être commis par un meurtrier ayant la même personnalité que la personne arrêtée ou avec un même mode opératoire
Explique l’exemple d’analyse comparative de cas qui regarde les mouvements de l’auteur dans des dossiers comparés.
Les 4 lieux suivants sont documentés et il est noté lorsque le meurtrier change d’un lieu à l’autre :
1) Lieu de contact
2) Lieu d’attaque
3) Lieu de meurtre
4) Lieu de disposition
▲ Exemple : lors des deux dernières années, 8 meurtres de prostitués ont été recensés dans la province du Québec. Découpage de la séquence des modus operandi en 4 points :
1) Victime 1 : C-AM-D
2) Victime 2 : CA-MD
3) Victime 3 :CAM-D
4) Victime 4 : CA-MD
5) Victime 5 : C-AMD
6) Victime 6 : C-AM-D
7) Victime 7 : CAMD
8) Victime 8 : C-AM-D
En décomposant toutes ces initiales, on peut faire des rapprochements entre différents crimes qu’on pourrait pensés comme isolés (non commis par le même meurtrier) alors qu’ils ne le sont pas
Autant c’est intéressant de penser que c’est le même meurtrier pour 1-6-8, autant que ça pourrait être le même pour 4-5. Il s’agit d’une technique utilisée, et non la science infaillible
Résume le géoprofilage.
Les déplacements du meurtrier sont influencés par son environnement ainsi que par les choix qu’il réalise
La technique de chasse ainsi que le type d’attaque permettent de comprendre le fonctionnement du criminel
Le géoprofilage permet d’identifier de potentielles séries d’homicides
