Thème 2 Flashcards
Sur le plan anatomique, quel est le « chemin » simplifié qui produit du comportement violent?
Génétique –> Cerveau –> Violence
Quelle est la place de la biologie dans l’étude des comportements délinquants/violents?
- Une approche critiquée par les sociocriminologues
- Une discipline qui a longtemps été mise de côté
- Une discipline qui est encore peu utilisée
- … mais qui a contribué à accroître notre compréhension des comportements violents
Explique comment la biologie a pris de plus en plus de place dans l’étude des comportements délinquants/violents.
Dans les années 1950-1960, la biologie, de manière générale pour comprendre les comportements humains, a été assez critiquée par les sociologues. Pour eux, la biologie n’a pas son mot à dire là-dedans. C’est l’environnement qui aurait une influence, qui crée un apprentissage de la criminalité.
Les premières théories biologiques de la violence ont pris de la place en Italie. L’idée de criminel né a été donné. Ce qui a été remarqué est que les délinquants ont une facette occipitale plus développée. Depuis, on tente de s’éloigner de ce déterminisme (déterminé à devenir de cette façon), notamment avec les sociologues qui nomment l’environnement comme prédicteur de qui nous allons devenir.
[En réalité, c’est beaucoup plus un mélange de tout cela.]
Quelles sont les deux principales avancées technologiques qui ont permis le développement de l’étude biosociale des comportements violents
- Les analyses génétiques [Le séquençage d’ADN permet d’identifier des gènes potentiellement liés à la criminalité ou la violence]
- L’imagerie cérébrale [permet d’analyser le cerveau pendant ou après la vie de personnes criminalisées et non-criminalisées pour voir comment ces images varient]
Les avancées technologiques ont permis de faire naître quelle discipline?
La neurocriminologie
Qu’est-ce que la neurocriminologie?
Une discipline qui s’intéresse aux bases neuronales du crime et qui intègre les principes et les techniques des neurosciences afin de comprendre les origines des comportements antisociaux, violents, ou criminels.
Quels sont les troubles les plus étudiés en neurocriminologie?
Les troubles mentaux les plus étudier en termes de neurologie sont la psychopathie et la personnalité antisociale
Les comportements violents sont-ils innés ou acquis?
Ce sont les deux. C’est l’interaction entre des facteurs biologiques et des facteurs environnementaux. On parle d’interaction entre des facteurs de risque et des facteurs de protection (autant inné et acquis). On parle d’une contribution 50/50.
Qu’est-ce qui fait que nous parlons des comportements violents comme une épidémie au sens strict du terme (Raine ; Pinker)
La violence se propage comme une épidémie. On peut être tenter de répondre à la violence par la violence, mais c’est plus par ces deux principes :
1. Par exposition: une personne exposée a davantage tendance à reproduire les comportements violents
2. Transmission au fœtus : une part héréditaire
La propension à la violence se distribue-t-elle de manière équivalente entre les hommes et les femmes?
On s’assure de prendre un type de crime qui est particulièrement bien documenté (pas comme la violence domestique). Il s’agit des homicides et 95% d’entre eux sont commis par des hommes.
Avant même les débuts de la socialisation, les garçons sont plus violents que les petites filles (mord, crie, lance des objets) = quelque chose de génétique (héréditaire) dans la distribution des violences
Peut-être quelque chose à avoir avec le chromosome Y qui serait porteur de la violence
Il semblerait donc y avoir quelque chose au niveau héréditaire (preuves assez fortes) puis des processus de socialisation peuvent accélérer ou diminuer les comportements de violence.
Raconte la trajectoire de vie de l’étude de cas de Jeffrey Landrigan.
- Père inconnu
- Abandonné par sa mère à l’âge de 8 mois
- Adopté par une famille attentionnée, bonne éducation, affection, à l’abris du besoin
- Comportements problématiques à 2 ans
- Aggravation des problèmes de comportements à 10 ans
- Criminalité précoce (11 ans)
- Incarcération à 20 ans
–> Il s’évade de détention éventuellement et il a possibilité de partir une nouvelle vie, mais il commet un autre homicide. Il est arrêté de nouveau et est incarcéré à vie.
Il devient voisin de cellule avec son père et on en apprend davantage sur lui. Comme Jeffrey, il a commis 2 homicides, a commencé sa délinquance assez jeune et il a réussi à s’évader de prison. Le grand-père paternel de Jeffrey est aussi un criminel notoire qui a fait de la détention à plusieurs reprises et il est mort en se faisant tirer par des policiers.
Jeffrey a dit que ça prend personne de bien intelligent pour remarquer une sorte de transmission intergénérationnel. La ressemblance n’est pas juste physique. Il y a une reproduction dans le comportement
Raconte la trajectoire de vie de l’étude de cas de Henry Lee Lucas.
- Condamné pour avoir commis 11 homicides
- Antécédents développementaux :
- Père alcoolique criminalisé
- Mère alcoolique impliquée dans un réseau de prostitution
- Extrême pauvreté, surpeuplement, promiscuité
- Privation, négligence, maltraitance et cruauté
–> Voir diapo 10 pour plus de détails
Quels sont les facteurs de risque d’Henry Lee Lucas?
Biologiques :
* Blessure à la tête
* Malnutrition
* Héritage génétique de parents antisociaux
Environnementaux :
* Négligence
* Extrême pauvreté
* Maltraitance
* Absence totale de soins et de sentiments tout au long de sa vie
* Humiliation
* Mauvais voisinage
* Rejet maternel
* Promiscuité
* Initiation précoce à l’alcool
* Conflits familiaux
= probabilité élevée de comportements violentes
Quelles sont les zones cérébrales importantes à souligner pour les « origines de la violence »?
- Le cortex préfrontal : zone la plus sujette à des chocs. Le groupe de meurtriers comparé à un groupe de non-meurtrier se distingue dans cette zone. Il a une plus faible activité du cortex préfrontal (difficulté au niveau de l’impulsivité, le contrôle de la colère). Les criminels tendent également à manquer d’empathie.
- L’amygdale est plus souvent ratatinée pour le groupe de meurtriers. On parle de structure.
Dans le vidéo « Le grand débat : les origines de la violence » (2014), comment le déterminismes est-il abordé?
Fondamentalement, on essaie de réfléchir sur le problème comme n’étant pas déterminé.
- Débat sur ce qu’on fait avec ce groupe de personnes. On les condamne? On considère la violence comme un trouble?
- Rien n’est déterminé en réalité. Des personnes fonctionnent pauvrement en termes de cortex préfrontal et ne commettent pas de crime. Le libre-arbitre peut être altéré, mais il y a tout de même un libre arbitre.
- Ce qui se fait présentement, c’est la perte de réalité qui détermine la responsabilité face au crime (incarcération vs admission psychiatrique).
- Ce n’est pas parce que j’ai des facteurs de risque ou parce que j’ai commis un crime dans le passé que tout est fichu. Grâce à certaines interventions, c’est possible de mieux réguler les facteurs à l’origine de cela (huile de poisson).
Que nous disent les études sur les jumeaux?
Les caractéristiques individuelles sont influencées par la génétique
Que permettent d’analyser les études sur les jumeaux?
La contribution des facteurs biologiques et environnementaux dans le crime
–> Les études de jumeaux nous permettent de distinguer la part relative des facteurs biologiques et des facteurs environnementaux.
Quels sont les différents types de jumeaux?
Jumeaux monozygotes (MZ) : partagent presque 100% du bagage génétique
Jumeaux dizygotes (DZ) : partagent environ 50% du patrimoine génétique
Pour les études des jumeaux, l’origine des comportements violents est divisée selon quelles proportions?
Environnement familial = 20%
Environnement non-familial = 30%
Gènes = 50%
Quelle nuance faut-il apporter à l’étude des jumeaux?
Nuance ici, puisque même si des jumeaux vivent dans le même environnement (partage le même environnement), ils peuvent l’expérimenter différemment.
Qu’est-ce que les études sur les enfants adoptés nous montrent? Selon le graphique révélant la relation entre la proportion d’enfants condamnés et les crimes commis par les parents biologiques.
Plus les parents biologiques sont criminalisés, plus il y a de chance que leur enfant soit criminalisé à leur tour
Ici, la génétique et l’apprentissage sociale peuvent influencer ce résultat
Environ 25% des enfants de parents qui ont commis 3 crimes et plus deviennent criminalisés. Par contre, 75% d’entre eux ne le sont pas. Ce n’est pas une reproduction systématique.
Qu’est-ce que le graphique montrant la fréquence de condamnation associée à des facteurs de risque biosociaux nous montre?
Les chercheurs ont identifié trois facteurs de risque (pauvreté, neuromoteur, biosocial)
- Pauvreté : marqueur de facteur environnemental (les individus qui n’ont que cela)
- Neuromoteur : difficultés en lien au fonctionnement, mais au niveau biologique. Marquer de facteurs biologiques (les individus qui n’ont que cela)
- Biosocial : les individus qui combinent les deux types de facteurs
Les individus qui combinent les deux types de facteurs ont le cocktail explosif. Ça les propulse vers la violence, voire la criminalité.
Quelles conclusions pouvons-nous apporter aux études des jumeaux?
- Les enfants ayant un père criminalisé et ayant grandi dans une famille adoptive ont plus de chances de devenir des criminels que les enfants adoptés n’ayant pas un père criminalisé
- Les jumeaux monozygotes sont davantage similaires en ce qui concerne les comportements criminels et les comportements antisociaux que les jumeaux dizygotes [la part biologique est bien réelle]
- Le point deux est vérifié même lorsque les jumeaux monozygotes ont grandi dans des environnements différents*** –> lorsque les jumeaux sont adoptés dans des familles extérieurs, qu’il restent ensemble ou non.
Qu’est-ce que le graphique montrant la relation entre l’importance de l’agressivité chez quelqu’un et l’intensité de la présence de facteurs de risque biologiques et environnementales nous montre?
- Ligne noire : les personnes qui ont des facteurs de risque biologiques (liés à la violence) élevés
- En combinant cela à des facteurs de risque environnementaux élevés, il y a plus de certitude de passage à l’acte VS dans un environnement de risque plus faible (seulement 20%)
- Ligne bleue pointillée : dans tous les cas, quand les facteurs biologiques sont faibles, c’est quasiment peu importe si je me trouve dans un environnement problématique ou pas, il y a peu de différence. La pente est moins sévère
- L’aspect biologique semble ainsi difficile à contenir chez certaines personnes. Des éléments physiologiques, biologiques, neurologiques qui vont nous mettre en difficulté en tant que personne pour fonctionner dans la société. La biologie joue un rôle important dans les facteurs de risque. La base est déjà plus haute dans les facteurs biologiques. Amplification dans la convergence des deux facteurs (cocktail explosif)