TD1 - Mme Beaupain Flashcards

1
Q

Communication alternative et augmentative (CAA)

A

Ensemble des formes de communication proposées au patient qui ne possède aucune parole, ou dont l’expression est inintelligible, ou bien encore dont les troubles spécifiques sont si importants qu’ils l’empêchent d’atteindre un niveau efficace de communication.

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2
Q

Alternative

A

Suppose qu’elle vient remplacer un manque en termes de communication.

Remplacer une communication empêchée lorsque le langage et/ou la communication ne se développe(nt) pas et que la personne nécessite un moyen substitutif pour communiquer avec son environnement.

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3
Q

Argumentative

A

Suppose une amélioration des capacités de communication.

Elle vise à augmenter la communication d’une personne n’ayant pas les capacités suffisantes pour comprendre et se faire comprendre par autrui de manière fonctionnelle dans son quotidien, tout en favorisant le développement du langage oral.

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4
Q

CAA et LO ?

A

Le CAA ne vient pas remplacer mais compléter le LO.

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5
Q

La CAA, pour qui ?

A

Pour tous les individus présentant :

  • Un trouble de la parole engendré par des difficultés motrices au niveau respiratoire, laryngé ou bucco-facial,
  • Un trouble du langage, touchant le versant réceptif et/ou expressif, au niveau phonologique, lexical, ou syntaxique,
  • Une déficience sensorielle gênant la réception du message oral.
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6
Q

On peut proposer la CAA à l’ensemble des personnes de tout âge souffrant de pathologies variées telles que

A
Paralysie cérébrale
Déficience intellectuelle
Autisme
Dyspraxie verbale
Dysphasie
Dysarthrie
Aphasie
Maladies neurodégénératives
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7
Q

La CAA, pourquoi ?

A

La CAA compense ou remplace un trouble de la parole ou un défaut de langage gênant la communication, pour la faciliter sous ses deux versants, expressif et réceptif.

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8
Q

La CAA permet à l’individu de

A
  • Développer des compétences communicatives et donc favoriser les interactions sociales mais aussi le développement cognitif et affectif.
  • Accompagner le développement du langage et le structurer.
  • Faciliter l’accès au langage écrit.
  • Restaurer une fonction déficitaire en offrant un moyen de substitution de la parole.
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9
Q

Les moyens de CAA sans aide technique

A

Les codes gestuels

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10
Q

Les codes gestuels

A
  • Les gestes de la communication non verbale : comportements non symboliques (mimiques, pointage) et gestes non conventionnels.
  • Les signes : gestes conventionnels constituant les codes de communication gestuels inspirés de la langue des signes française.
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11
Q

Utilisation des codes gestuels - compétences nécessaires en expression

A
  • Des capacités motrices suffisantes

- Des capacités d’imitation et de décentration

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12
Q

Utilisation des codes gestuels - compétences nécessaires en réception

A
  • De bonnes capacités d’attention, de discrimination et de mémoire visuelles
  • Des capacités d’attention conjointe
  • Un accès au symbolisme
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13
Q

Utilisation des codes gestuels - intérêts en expression

A
  • Ne nécessitent ni matériel ni appareil
  • Permettent une communication relativement rapide
  • Sont facilement automatisables
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14
Q

Utilisation des codes gestuels - intérêts en réception

A
  • Apportent un feed-back visuel et kinesthésique au langage

- Ralentissent naturellement l’émission de la parole de l’interlocuteur de la personne PC

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15
Q

Limites - utilisation des codes gestuels

A

L’utilisation de codes gestuels nécessite que l’interlocuteur connaisse le code.
Les gestes sont éphémères, rapides et instables.

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16
Q

Les moyens non technologiques

A
  • Les éléments tangibles
  • Les systèmes fondés sur la représentation graphique
  • Les codes alphabétiques
  • Les systèmes mixtes
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17
Q

Les éléments tangibles

A

Objets concrets, en trois dimensions, souvent d’usage courant.
Ils offrent un aspect visuel et un aspect tactile qui leur permettent d’être perçus par les sens, qu’ils soient présentés grandeur nature ou en miniature. Ils peuvent également être des parties d’objets auxquelles on attribue une signification.

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18
Q

Utilisation des éléments tangibles - Compétences nécessaires

A

Capacités de discrimination tactile

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19
Q

Utilisation des éléments tangibles - Intérêts

A
  • Haut niveau d’iconicité : nécessite peu de capacités cognitives (notamment d’accès au symbolisme)
  • Possibilité de le distinguer au toucher
  • Permanence : l’objet peut demeurer visible aussi longtemps que le nécessite la compréhension du message.
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20
Q

Utilisation des éléments tangibles - Limites

A
  • Requièrent un support
  • Transport difficile
  • Limitée à des objets concrets
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21
Q

Les systèmes fondés sur la représentation graphique

A

Utilisent des images, des photos, ou des dessins, figurés ou symboliques, exprimant l’ensemble des mots ou des idées.

  • Les photographies
  • Les images
  • Les pictogrammes
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22
Q

Photographies - Intérêts

A
  • Concret, permet de représenter des proches, des situations vécues, des objets et des lieux familiers du patient.
  • Personnalisation des outils de CAA.
  • Adapté aux personnes ayant peu accès au symbolisme.
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23
Q

Photographies - Limites

A
  • Exige un apprentissage,
  • un certain niveau cognitif
  • et des bonnes capacités de perception visuelle.
24
Q

Images - Intérêts

A
  • Représentations réalistes.

- Mêmes caractéristiques que les photographies.

25
Q

Images - Limites

A
  • Exige un apprentissage,
  • un certain niveau cognitif
  • et des bonnes capacités de perception visuelle.
  • Exige un développement supérieur de l’accès au symbolique que pour les photographies.
26
Q

Pictogrammes - Compétences nécessaires

A
  • Capacités de perception, de discrimination, d’attention, de balayage et de mémoire visuelles suffisantes,
  • Gnosies visuelles intactes,
  • Un certain niveau de symbolisme,
  • Capacités de catégorisation (organisation de l’outil par
    catégories sémantiques ou syntaxiques),
  • Désignation possible et fiable.
27
Q

Désignation directe

A

Digitale ou oculaire

28
Q

Désignation indirecte

A

Avec oui/non fiable pour indiquer à la personne qui désigne à sa place

29
Q

Utilisation des systèmes fondés sur la représentation graphique - Intérêts

A
  • Personnaliser le code selon les capacités et les difficultés du patient,
  • Accessibles aux non-initiés,
  • Symboles permanents,
  • Favorise un codage précis de la chaîne parlée et sa manipulation (segmentation de la phrase, construction syntaxique, enrichissement lexical),
  • Sensibilisation au langage écrit, grâce à la présence du mot écrit associé au pictogramme.
30
Q

Utilisation des systèmes fondés sur la représentation graphique - Limites

A
  • Communication particulièrement lente à laquelle il faut s’adapter,
  • Vocabulaire disponible limité,
  • Productions agrammatiques.
31
Q

Objectif de l’outil de CAA

A

Accès à la langue orale syntaxiquement correcte

32
Q

Supports non technologiques des symboles graphiques

A
  • Cahier de vie
  • Passeport de communication
  • Tableau de communication
  • Classeur de communication
33
Q

Cahier de vie

A

Journal de bord, il contient de quoi parler du quotidien du patient, du déroulé de sa semaine, des évènements probables dans sa vie. Il est illustré avec des photos, éventuellement avec des images, ou bien avec des objets concrets.

34
Q

Passeport de communication

A

Souvent, il est d’abord utilisé en réception par l’entourage, qui raconte alors en désignant les différents symboles. Progressivement, cela permet de faire découvrir à son utilisateur le sens et l’utilité des images. Dans un second temps, quand il aura compris sa fonctionnalité, il pourra peut-être l’utiliser en expression. Il rassemble toutes les informations personnelles et importantes de la personne dont ses interlocuteurs pourraient avoir besoin.
On y fait apparaître le mode de communication de la personne, ce qu’il aime faire ou pas, comment il manifeste son accord/son désaccord et ses émotions. Il doit être simple, accessible à tous, sans jargon.

35
Q

Tableau de communication

A

Grand tableau dédié à une activité.

36
Q

Avantages tableaux de communication

A
  • Simples d’utilisation,
  • Peu coûteux,
  • Transportables,
  • Facilement adaptables et personnalisables.

Sous réserve que la désignation soit bonne, le langage par tableau est accessible aux non initiés et relativement rapide, pour les messages simples tout du moins.

37
Q

Limites tableaux de communication

A

– Le contact visuel étant nécessaire, il ne peut s’utiliser à distance.
– La transmission de messages élaborés est lente et demande à l’interlocuteur de se montrer disponible et patient.
– Le vocabulaire reste restreint.

38
Q

Précurseurs nécessaires - codes alphabétiques

A

Avoir développé le LE,

Posséder des capacités de désignation.

39
Q

Principe général - codes alphabétiques

A

Le sujet désigne les lettres du message qu’il veut transmettre, soit en désignation directe, soit en désignation indirecte.

40
Q

Différents types de codes alphabétiques

A
Le code alphabétique classique
L'alphabet consonnes-voyelles
L'alphabet ESARIN
Le code EJASINT
Les codes matriciels (ou à double entrée)
L'alphabet phonétique
41
Q

Utiliser les codes alphabétiques - Compétences nécessaires

A
  • Maîtrise du langage écrit

- Possibilités de désignation

42
Q

Utiliser les codes alphabétiques - Intérêts

A
  • Accéder à un vocabulaire illimité et à une communication plus riche et plus nuancée : retranscrire le langage oral.
  • Compréhensibles par toutes les personnes maîtrisant le langage écrit.
43
Q

Utiliser les codes alphabétiques - Limites

A
  • Apprentissage fastidieux
  • Communication relativement lente
  • Interlocuteurs habitués et entraînés pour que la communication devienne efficace
44
Q

Systèmes mixtes

A

MAKATON : Système multimodal qui combine la parole, un code gestuel simplifié et un code pictographique.

45
Q

Les moyens technologiques

A

Les téléthèses ou synthèses vocales
Les logiciels d’aide à la communication
Les tablettes tactiles

46
Q

Les téléthèses ou synthèses vocales

A

« Appareils parlants » : le patient désigne de manière directe ou indirecte les éléments qui composent le message, et ils sont prononcés par une synthèse vocale, immédiatement ou en différé.

47
Q

Les téléthèses ou synthèses vocales

A

« Appareils parlants » : le patient désigne de manière directe ou indirecte les éléments qui composent le message, et ils sont prononcés par une synthèse vocale, immédiatement ou en différé.

Ils se présentent sous la forme d’un clavier (alphabétique, phonétique ou pictographique) et d’une sortie vocale (voix digitale ou synthétique).

48
Q

Utilisation des téléthèses ou synthèses vocales - Compétences nécessaires

A
  • Des possibilités de désignation (directe ou indirecte),
  • L’accès au symbolisme et à la catégorisation sémantique,
  • De bonnes capacités d’attention, de discrimination,
  • De bonnes capacités de mémoire visuelle, pour élaborer le message, et auditives, pour contrôler la rétroaction donnée par la sortie vocale,
  • Une compréhension verbale suffisante.
49
Q

Utilisation des téléthèses ou synthèses vocales - Intérêts

A
  • Le contact visuel n’est plus indispensable.
  • Elles sont compréhensibles par tous.
  • Elles émettent des feed-back à la fois visuels et auditifs qui facilitent l’acquisition du langage.
  • Les synthèses vocales avec redresseur grammatical permettent une acquisition passive de la syntaxe.
  • Quand l’émission de messages en différé est possible, les échanges sont plus rapides.
  • Le contenu lexical est important : pour les téléthèses avec voix de synthèse utilisant un clavier alphabétique, le vocabulaire peut être illimité. VS pour les téléthèses avec voix digitale ou avec des pictogrammes, le lexique est restreint à celui que contient l’appareil.
50
Q

Utilisation des téléthèses ou synthèses vocales - Limites

A
  • Long apprentissage
  • Coût élevé
  • Assez encombrantes
  • Les voix de synthèse n’atteignent pas la qualité de la voix humaine
  • Problèmes techniques (pannes, problème d’autonomie des batteries, etc.)
  • La rapidité de l’échange dépend en grande partie de la maîtrise de l’outil par l’utilisateur mais la transmission des messages reste lente.
51
Q

Les logiciels d’aide à la communication

A

Programmes informatiques qui permettent à son utilisateur de communiquer. Basé sur un code graphique et/ou alphabétique. Permettent d’accéder à un tableau de communication, un traitement de texte, ou à une zone d’édition pour afficher un message. Accompagnés d’une synthèse vocale.

52
Q

Utilisation des logiciels d’aide à la communication - compétences nécessaires

A
  • Des possibilités de désignation (directe ou indirecte),
  • L’accès au symbolisme et à la catégorisation sémantique,
  • De bonnes capacités d’attention, de
    discrimination,
  • De bonnes capacités de mémoire visuelle, pour élaborer le message, et auditives, pour contrôler la rétroaction donnée par la sortie vocale,
  • Une compréhension verbale suffisante,
  • La possibilité d’accéder à l’informatique.
53
Q

Utilisation des logiciels d’aide à la communication - Intérêts

A
  • Evolutif et multifonction : pas uniquement dédié à la communication, permet d’accéder à de nombreuses activités : aller sur Internet, communiquer via les réseaux sociaux ou par mail, contrôler l’environnement, jouer, etc.
  • Nombreuses possibilités de personnalisation qui permettent de l’adapter aux contraintes liées au déficit moteur, aux capacités visuelles et aux compétences cognitives de l’utilisateur.
54
Q

Utilisation des logiciels d’aide à la communication - Limites

A
  • Multiplication des logiciels
  • Onéreux
  • La personnalisation demande un important investissement en temps de l’équipe pluridisciplinaire.
55
Q

Utilisation des tablettes tactiles - avantages

A
  • Sa facilité de transport
  • Son aspect attractif
  • Son accès tactile
  • Sa simplicité d’utilisation
  • Sa multifonctionnalité
  • Un outil grand public, non marqueur de handicap (donc plus facilement acceptée et accessible en terme de budget) => aspect déstigmatisant
56
Q

Utilisation des tablettes tactiles - limites

A
  • Nécessite des connaissances techniques vis- à-vis du fonctionnement des tablettes tactiles
  • Le temps de configuration
  • Le nombre et la qualité des applications
  • Les possibilités d’adaptation de l’outil aux capacités et besoins du patient en cas de troubles moteurs
  • La fragilité (en moyenne une tablette, même très protégée, « vit » 10 mois)
  • Le prix de l’appareil
57
Q

Les moyens avec aide technique

A
- Les moyens non technologiques :
Les éléments tangibles
Les systèmes fondés sur la représentation graphique (photographies, images, pictogrammes)
Les codes alphabétiques
Les systèmes mixtes
  • Les moyens technologiques :
    Les téléthèses ou synthèses vocales
    Les logiciels d’aide à la communication
    Les tablettes tactiles