TD 3 : La psychophysique Flashcards
Qu’avez nous appris en EXP2 sur la psychophysique et la notion de seuil?
L’objectif initial de la psychophysique est d’étudier les relations entre les stimulations physiques et les réponses sensorielles qu’elle produisent. Dans la psychophysiques la notion de seuil tient une place essentielle dans l’établissement de ces relations quantitatives entre les valeurs physiques des stimuli et les “valeurs” des sensations provoquées. On y trouve en particulier les notions de seuil absolu (seuil de détection) et de seuil relatif (seuil de discrimination). Le seuil absolu (SA) est la plus petite valeur du stimulus qui a une chance sur deux d’être perçue. À partir du SA on peut percevoir un stimulus. Le seuil différentiel (SD) est la plus petite variation de stimulus qui a une chance sur deux d’être perçue.
On distingue le continuum physique et le continuum sensoriel. Le continuum sensoriel est un axe hypothétique qui suppose que les sensations soient mesurables. Au continuum physique, le SA correspond à la sensation “zéro” notée R0 au continuum sensoriel (R = réponse sensoriel). Le premier seuil différentiel, correspond à la première sensation R1 juste discriminable de R0. Les jnd (just noticeable difference) désignent cet écart de sensation.
On propose différentes procédures pour étudier le seuil absolu, laquelles?
Stratégie de type choix forcé : Deux éventualités sont proposées à chaque essai mais le stimulus pertinent n’est présent que dans une seule. Le sujet doit dire lequel. Le sujet ne peut pas développer une stratégie systématique en faveur d’un type de réponse.
Stratégie de type oui/non : Le stimulus est présent à tous les essais avec une intensité variable. Le sujet peut développer une stratégie pour les essais incertains.
Le TDS (stratégie de type oui/non particulière) permet de dissocier dans la réponse du sujet une part sensorielle (capacité perceptive) et une part stratégique (critère de réponse).
La réponse du sujet au tests de mesure du seuil absolu, représente-elle un reflet exact de sa sensation?
Non! Plusieurs études concluent que les réponses d’un sujet ne dépendent pas stricto sensu des sensations, mais plutôt du jugement que l’individu porte sur ses propres sensations.
Par exemple, un sujet peut répondre car il croit qu’il a perçu quelque chose ou il n’a pas répondu car il n’est pas sûr qu’il a perçu quelque chose.
On distingue ainsi deux composantes dans les réponses du sujet : l’une réponse strictement sensorielle et l’autre réponse plus cognitive dépendant de la stratégie du sujet.
Alors, on a un stimulus qui affecte l’activation sensorielle. Cette activation sensorielle va inconsciemment induire une stratégie de réponse chez le sujet.
Comment utilise-t-on la stratégie TDS dans la mesure du seuil absolue?
Elle permet de dissocier dans la réponse du sujet une part sensorielle (capacité perceptive) et une part stratégique (critère de réponse).
La part sensorielle est écrite en indice d’ (“d prime”) et la part stratégique est écrite en indice ß.
On mesure la détection correcte (DC), la fausse alarme (FC), l’omission et le rejet correct. En pratique, les seules valeurs mesurées sont les probabilités de DC et de FA. Les autres valeurs sont complémentaires et permettent une vérification (somme des colonnes égale à 100%).
À partir des probabilités DC et FA, on déduit l’indice d’ (capacité perceptive) et l’indice ß (stratégie, critère de décision) à l’aide des courbes ROC^ (en deux graphes séparés).
L’indice d’ est indicateur de la performance du sujet pour la tâche présentée.
- Si d’ = 0, cela veut dire que la tâche est impossible et le sujet fait des réponses au hazard.
- Si d’=1, la tâche est facile et la capacité perceptive du sujet est bonne.
L’indice ß mesure le critère/stratégie de réponse du sujet.
- Si ß = 1, le comportement du sujet est neutre et ce dernier n’a aucune stratégie.
- Si ß < 1, le sujet à tendance à dire oui est sera alors plus libéral.
- Si ß > 1, le sujet à tendance à dire non est sera alors plus conservateur.
^receiver operating characteristics
Comment peut-on changer la stratégie de réponse du sujet?
On fait la tâche en récompensant les bonnes réponses et pénalisant les mauvaises réponses
En condition L on donne 10 euros pour chaque détection correcte et 1 euro pour chaque réjection correcte. Les fausses réponses enlèvent 1 euro.
En condition C, on donne 1 euro pour la détection correcte et 10 euro pour chaque rejet correct. Les fausses réponses enlèvent 1 euro.
Qu’observe-t-on?
Dans la condition L, on s’attend à trouver un comportement plutôt libéral et dans la condition C on trouvera un comportement plutôt conservateur. Cela va alors impacter le ß, mais pas le d’.
Que faudrait-il faire pour favoriser un comportement neutre? On fait les coûts et les gains équilibrés ou on retourne à la condition initiale sans coût ni gain.
Le critère de réponse des sujets dépend également de la proportion des différents types d’essais.
Lorsque les proportions d’essais BRUIT et SIGNAL + BRUIT sont identiques, le sujet adopte un comportement neutre. Si les essais SIGNAL + BRUIT sont plus nombreux que les essais BRUIT (75% par exemple), les sujets adoptent un comportement plus libéral et leur critère diminue. Au contraire, des essais SIGNAL + BRUIT peu fréquents (25% par exemple) induisent une attitude plus stricte du sujet, un comportement plus conservateur avec un critère plus élevé
