CM 7 : La mémoire autobiographique Flashcards
Qu’est-ce que la mémoire? Quels sont les différents systèmes mnésiques et leur durée?
La mémoire est la capacité de notre cerveau à enregistrer, stocker, et récupérer des informations.
On distingue plusieurs systèmes de la mémoire où on distingue la mémoire à court terme (mémoire de travail) et la mémoire à long terme. Au sein de la mémoire à long terme, on distingue la mémoire déclarative/explicite (épisodique et sémantique) et la mémoire non-déclarative/implicite (mémoire procédurale).
La mémoire déclarative englobe la mémoire épisodique, qui est le système de mémoire impliqué dans le souvenirs des événements personnellement vécus situés dans leur contexte spatio-temporel d’acquisition, et la mémoire sémantique, qui est la mémoire des connaissances indépendants du contexte spatio-temporel d’acquisition.
En ce qui concerne la durée des souvenirs, on distingue la mémoire à court terme (secondes à heures), la mémoire à long terme (heures à mois) et la mémoire à très long terme (mois à années).
Quelles consciences sont liées avec quel système de mémoire?
Mémoire épisodique → conscience autonoétique (Remember)
Mémoire sémantique → conscience noétique (Know)
Mémoire _procédurale _→ conscience anoétique
Explique le paradigme RKG
Dans son paradigme Remember/Know/Guess, on trouve trois stratégies de réponse lors d’une tâche de reconnaissance : remember (autonoétique), know (noétique), et guess (incertitude). On trouve que la stratégie Know est plus fréquemment utilisée par les adultes plus âgés, tandis que la stratégie Remember est plus utilisée par les jeunes adultes, même si les PA l’utilise souvent aussi.
Explique la loi du Ribot
La loi de Ribot suggère que les informations se fixent progressivement dans le cerveau sous une forme plus stable au cours du temps.
Les troubles de mémoire sont inversement proportionnels à la stabilité de l’information où les mémoires récentes disparaissent avant les mémoires anciennes.
Qu’est-ce que la consolidation?
La consolidation est un processus de stabilisation de la trace mnésique après l’acquisition initiale. On distingue ici deux processus spécifiques : la consolidation synaptique, qui survient dans les premières heures après l’apprentissage, et la consolidation systémique, où l’hippocampe serait une structure cruciale et dont la durée est débattue selon les théories.
Explique la théorie de la reconsolidation
Cette théorie suggère que les souvenirs précédemment consolidés pourraient devenir à nouveaux instables quand ils sont réactivés.
Contrairement à l’hypothèse selon laquelle les souvenirs sont stables une fois formés, la reconsolidation mnésique suggère que lorsqu’on rappelle un souvenir, il peut devenir temporairement labile et vulnérable à des modifications.
Cela peut conduire à la mise à jour, à la modification (faux souvenirs) ou même à la suppression partielle du souvenir d’origine.
Qu’est-ce que la sémantisation? Quels sont les arguments en faveur de son existance?
La sémantisation renvoie à une transition de la mémoire épisodique à la mémoire sémantique.
Dans l’étude de Conway et al. (1997), les sujets utilisent davantage la stratégie Remember lors de la phase test et utilisent davantage la stratégie Know dans la phase retest.
Selon Linton (1978, 1986), la trace mnésique évolue avec le temps et est au début très contextualisée avec des indices chronologiques (épisodique). Au fur et à mesure devient moins contextuel avec des indices catégoriels (sémantique).
Quels sont les différents troubles de la mémoire?
Dans le syndrome amnésique, on distingue l’amnésie rétrograde, qui renvoie à la perte de souvenirs acquis avant la maladie, et l’amnésie antérograde, qui renvoie à l’incapacité à acquérir de nouveaux souvenirs.
Dans la maladie d’Alzheimer, on trouve une amnésie suivant le gradient de Ribot et dans la démence sémantique, on trouve une amnésie suivant le gradient de Ribot inversé (perte des anciens souvenirs → perte de nouveaux souvenirs). On a alors une double dissociation ici.
Quelle est la différence entre le modèle standard de la consolidation et le modèle alternatif de la consolidation? Quelle théorie semble plus valide?
Le modèle standard de la consolidation explique le mécanisme de la Loi de Ribot. L’hippocampe est connecté avec le néocortex lors du stockage d’informations. La co-activation répétée de ces régions renforce graduellement les interconnexions néocorticales. Lorsque la consolidation est complète (2 à 10 ans), la réactivation de souvenirs anciens s’effectue uniquement par le néocortex, indépendamment de l’hippocampe.
Le modèle alternatif de la consolidation suggère plutôt que le réactivation de souvenirs sémantisés s’effectue seulement par le néocortex, indépendamment de l’hippocampe, tandis que le rappel souvenirs épisodiques s’effectue par la co-activation du néocortex et l’hippocampe. L’hippocampe est même ici connecté avec le néocortex lors du stockage d’informations.
Dans la maladie d’Alzheimer, l’hippocampe n’implique plus dans le rappel des souvenirs anciens sémantisés (en accord avec le modèle standard et alternatif de la consolidation). Par contre, l’hippocampe reste impliqué pour le rappel de souvenirs épisodiques (en faveur du modèle alternatif).
Qu’est-ce que la mémoire autobiographique
La mémoire autobiographique renvoie à un ensemble d’informations générales et de souvenirs spécifiques particuliers à un individu, accumulés depuis son plus jeune âge et qui lui permettent de construire un sentiment d’identité et de continuité (Piolino, 2000). Elle implique des processus de référence à soi, la reconsolidation et la reconstruction.
Selon Baddeley (1992), la mémoire autobiographique est la capacité à encoder, stocker et récupérer des connaissances dont le soi est le sujet central. C’est une mémoire à très long terme qui concerne à la fois les faits (sémantique) et les événements (épisodique).
La mémoire autobiographique a un rôle majeur dans la construction de notre identité (Wilson et Ross, 2003 ; Conway, 2005) et une fonction socio-culturelle dans les interactions sociales, l’empathie et la TdE (Nelson et Fivush, 2004).
La mémoire autobiographique est ainsi une mémoire épisodique sélectionnée par le self (Conway, 2001).
Le rappel des souvenirs autobiographiques sont de nature Remember et sont dans le point du vue de l’acteur (soi).
Comment mesurer la mémoire autobiographique?
Pour tester la récupération de la mémoire autobiographique, on utilise plusieurs paradigmes expérimentaux. Le TEMPau est une grille de cotation des souvenirs standardisée où on mesure la spécificité spatio-temporelle de l’événement, la spécificité des détails, l’expérience mentale subjective et l’expérience mentale visuelle.
Dans ce paradigme, on trouve un effet de surgénéralisation et un effet de congruence à l’humeur où les sujets déprimés rappellent plus de souvenirs négatifs plus rapidement et plus spécifiquement.
Quelles sont les bases neuronales de la mémoire autobiographique?
Pour les souvenirs épisodiques, on trouve une activation de l’hippocampe, parmi d’autres régions (not important to know), tandis que pour les souvenirs sémantiques, on trouve une disparition de l’hippocampe. En ce qui concerne les connaissances très abstraites (ex. traits de personnalité), on utilise le cortex préfrontal médian (ventral et dorsal) et le cortex préfrontal latéral gauche.