CM 1 et TD1-2 : Attention visuo-spatiale Flashcards
Attention visuo-spatial
L’attention visuo-spatiale renvoie à l’attention séléctive sur une zone particulière dans l’espace visuel. Elle nous permet de balader notre attention dans une scène spatiale, même sans bouger nos yeux.
L’attention est dirigée vers un endroit spécifique du champ visuel permettant de faciliter le traitement de l’information à cet endroit. Le déplacement de l’attention visuo-spatiale permet de sélectionner les informations pertinentes et ignorer les éléments qui sont localisés ailleurs.
Cette attention se balade soit de manière “overt” (explicite), soit de manière “covert” (implicite).
L’attention overt vs l’attention covert
L’attention overt est accompagnée d’un mouvement des yeux/tête, tandis que l’attention covert se balade sans mouvement des yeux/tête.
Qules sont les deux modes d’orientation de l’attention visuo-spatiale
L’orientation exogène est liée à l’apparition soudaine d’un stimulus dans l’environnement. Il s’agit d’une orientation automatique de l’attention, guidée par le stimulus. On parle d’un traitement “bottom-up” des informations.
L’orientation endogène est dirigée selon nos buts internes, nos motivations, instructions, connaissances, etc. Cette orientation de l’attention est volontaire et contrôlée et est guidée par la cognition. On parle d’un traitement “top-down”.
Quelles parties du creveau est impliquée dans les deux modes d’orientation de l’attention visuo-spatiale?
L’attention endogène est impliqué dans le réseau fronto-pariétal dorsal et l’attention exogène est impliqué dans le réseau fronto-pariétal ventral.
Comment une zone de l’espace est-elle sélectionnée par l’attention?
L’attention se base sur les cartes de priorités. L’attention est dirigée vers l’endroit où l’activité neuronale est la plus élevée. Elle implique donc une combinaison de facteurs exogènes et endogènes, car elle implique à la fois la partie du cerveau qui renvoie à l’attention endogène et celle qui renvoie à l’attention exogène.
Expliquez le protocol expériemntal de l’expérience de Posner sur l’indiçage spatial
La mise en évidence de l’attention visuo-spatiale
Dans son expérience, il utilise la méthode d’indiçage spatial (cf. TD 1-2). Le but de son expérience était de voir si l’attention à un endroit spécifique améliore la capacité à répondre rapidement à un stimulus situé à cet endroit.
L’expérience consiste d’une tâche de détection de cible. Les yeux restent fixés au centre. Il s’agit alors d’une attention covert. On a deux conditions expérimentales :
- Indiçage spatial central, où l’indiçage apparaîtra où nos yeux sont déjà fixé. Celui-ci renvoie à une orientation endogène de l’attention lent mais durable.
- Indiçage spatial périphérique, où l’indiçage apparaîtra dans un lieux inconnu de notre champ visuel. Celui-ci renvoie à une orientation exogène de l’attention rapide mais brève.
Il y aura plusieurs types d’essais : essais valides si la cible apparaît où l’indice indique, essais non-valides si le cible apparaît dans un autre lieux que l’indice indique et essais neutres où l’indiçage indique deux lieux et le cible apparaît dans un des deux. Il y a également des essais catch où il y a des indices mais aucun cible. Sela pour maintenir la vigilance du participant.
Quels sont les résultats de l’expérience de Posner sur l’indiçage spatial et que peut on en dire?
On trouve un effet principal de la validité des essais où le TR des essais valides sont plus court que le TR des essais neutres (alors l’indice donne une bénéfice attentionnelle) et un autre effet où le TR des essais non valides sont plus longs que le TR des essais neutres (alors l’indice cause un coût attentionnel). On peut alors conclure que le traitement de l’information est plus efficace à l’endroit où a été portée préalablement l’attention. Cela met en évidence 3 composantes de l’attention : le désengagement, le déplacement de l’attention et l’engagement.
Dans la condition périphérique, quand le CTOA est plus élevé, le TR sera plus court chez les essais valides, car le participant a plus de temps pour engager son attention vers un lieu donné. On trouve le même effet dans les essais invalides. Pourquoi? Cela peut être expliqué par le fait que la composante endogène de l’attention permet la mise en place volontaire, plus tardive mais maintient plus longtemps, de l’attention.
Dans le condition centrale, plus le CTOA est long, plus le TR sera plus petit dans les essais valides. Par contre, dans les essais invalides, le TR devient plus élevé avec l’augmentation du CTOA. Pourquoi? La composante exogène de l’attention permet la mise en place automatique, rapide mais de durée brève de l’attention. Alors, dans les essais invalides, l’attention doit se désengager, se déplacer et puis s’engager dans le nouveau lieu.
Peut on affirmer que l’indice périphérique renvoie à l’attention exogène et que l’indice central renvoie à l’attention endogène?
Oui, mais pas toujours! Cela dépend de la proportion d’essais valides/non-valides.
Quand il s’agit d’un indiçage spatial central, il faut une proportion de 80% essais valides et 20% des essais non-valides pour que le participant garde sa confiance que le cible va bien apparaît où son attention est orientée. Il faut toujours avoir une proportion à 20% des essais invalides pour qu’on puisse mettre en évidence que le TR sera plus court dans les essais valides que dans les essais non-valides.
Quand il s’agit d’un indiçage spatial périphérique, il faut une proportion 50%-50% des essais valides et invalides pour que le participant ne soit pas plus engagé vers un endroit spécifique du champ visuel.
Le modèle attentionnel de Posner
Selon Posener, l’attention implique différents systèmes cérébraux.
- Le système d’alerte, localisé dans le réseau locus-coeruleus-norépinéphrine, renvoie à la vigilance et son maintien.
- Le système d’orientation, localisé dans le réseau fronto-pariétal dorsal et ventral, permet d’orienter l’attention, cela avec ou sans les mouvements des yeux.
- Le système du contrôle exécutif, localisé dans le cortex préfrontal et le cortex cingulaire, s’occupe des tâches exécutives comme la prise de décision, la résolution de conflits, l’inhibition, etc.
Explicitez les termes SOA (Stimulus Onset Asynchrony), CTOA (Cue-Target Onset Asynchrony) et ISI (Inter-Stimulus Interval).
SOA = CTOA : C’est l’intervalle entre l’apparition de l’amorce et l’apparition de la cible.
ISI : C’est l’intervalle entre la fin de l’amorce et l’apparition de la cible.
Ex. Lorsque la durée de l’amorce est de 100 ms et le CTOA est 100ms, le ISI est de 0 ms (pas d’intervalle entre l’amorce et le cible). Lorsque la durée de l’amorce est de 100 ms et le CTOA est 100 ms, le ISI est de 10 ms.
Que cherche-t-on à étudier en manipulant le délai entre l’indice et la cible ? Qulles sonts les hypothèse de Posner ?
L’étude de Posner
Manipuler le délai entre l’amorce et le cible permet d’étudier le décours temporel de l’orientation visuo-spatiale de l’attention. On veut voir comment l’attention se comporte dans le temps. On veut examiner si les effets attentionnels diffèrent selon le délai. Le terme “effets attentionnels” fait référence à une analyse en coûts et bénéfices. Est-ce que l’attention subira un impacte bénéfice ou coûteuse de ce délai?
Dans l’expérience de Posner, on s’attend à trouver q’un bénéfice attentionnel sera généré par les essais valides, donc une différence positive par rapport à la condition neutre (TR neutre > TR valide). Ici, l’amorce oriente l’attention vers un endroit de l’espace et le traitement de la cible présentée à cet endroit est facilitée.
De même façon, on s’attend à trouver q’un coût attentionnel sera généré par les essais non valides, donc une différence négative par rapport à la condition neutre (TR neutre < TR non valide). Si la cible apparaît à un autre endroit, on doit se dégager de l’endroit préalablement fixé, se déplacer dans le champ visuel et se réengager à l’endroit où est présentée la cible. Ces trois opérations cognitives sont coûteuses en temps.
C’est quoi l’effet attentionnel et comment peut-on définier le coût/bénéfice attentionnel
De manière générale, on estime qu’il y a un coût attentionnel lorsque le temps de détection est plus long lorsque l’attention est orientée par un indice que lorsque l’attention n’est pas orientée.
De même manière, on estime qu’il y a un bénéfice attentionnel lorsque le temps de détection est plus court lorsque l’attention est orientée par un indice que lorsque l’attention n’est pas orientée.
Alors, l’effet attentionnel est la somme du coût et du bénéfice en valeur absolue sans tenir compte des signes.
Bénéfice = TR neutres - TR valides
- bénéfice si différence > 0
Cout = TR neutres - TR non valides
- coût si différence < 0
Effet attentionnel = coût + bénéfice
- sans tenir compte des signes
Ces effets diffèrent selon le type d’indiçage et selon le délai séparant l’amorce de la cible.
Est-ce qu’on trouvera un bénéfice attentionnel dans chaque essai valide?
Non! L’indiçage périphérique est bénéfique dans les essais valides, mais pas toujours. Cela va dépendre de la CTOA! Dans les essais valides où le CTOA est de 100 ms et 200 ms, on voit bien une bénéfice (TR neutre > TR valide), mais lorsque le CTOA est de 400 ms, le TR sera plus long dans les essais valides que les essais neutres (TR valide > TR neutre).
Pourquoi? Car l’indiçage périphérique induit une orientation exogène de l’attention, qui est rapide mais dure très brièvement, ensuite il devient un coût. Alors, le bénéfice des essais valides chute lorsque le SOA est trop long. C’est ce qu’on l’appelle inhibition de retour.
L’indiçage central dans les essais valides est presque toujours bénéfique, alors les indices centraux ne sont pas dépendants de la CTOA.
C’est quoi une inhibition de retour et quand peut-on le trouver?
Une Inhibition de retour (IOR) se produit lorsque le SOA est trop long (env. 225 ms), ce qui conduit à une TR plus long dans les essais amorcés que dans les essais non amorcés.
On trouve une IOR dans les tâches d’indiçage spatiale périphérique, lorsque l’orientation exogène (50%-50%) de l’attention vers le stimulus valide a déjà eu lieu et le sujet met plus de temps à y porter à nouveau son attention.
Le délai de son apparition dépend du niveau de difficulté de la tâche.
Dans l’attention endogène, il y a peu de résultats en faveur de l’inhibition de retour. Si elle existe, elle ne commence pas avant 1 seconde.
