Tachycardies Flashcards
■ Les tachycardies supraventriculaires et ventriculaires sont classées en
tachycardies à QRS fins et QRS larges, afin de faciliter le diagnostic et l’instauration rapide d’un traitement ; en effet, le traitement diffère selon la morphologie du QRS.
■ Le diagnostic différentiel d’une tachycardie à QRS fin est :
• tachycardie sinusale ; • tachycardie auriculaire ; • flutter auriculaire • fibrillation auriculaire ; • tachycardie par réentrée intranodale ; • tachycardie sur faisceau accessoire avec conduction orthodromique par le nœud AV.
■ Le diagnostic différentiel d’une tachycardie à QRS large est :
■ Le diagnostic différentiel d’une tachycardie à QRS large est : • tachycardie ventriculaire ; • fibrillation ventriculaire ; • rythme idioventriculaire accéléré (par exemple dans le cadre d’un syndrome coronarien aigu) ; • tachycardie supraventriculaire avec bloc de branche associé ; • tachycardie sur faisceau accessoire avec conduction antidromique par le nœud AV.
Tachycardies supraventriculaires ■ Les différentes tachycardies supraventriculaires sont énumérées ci-dessous
Tachycardie sinusale Tachycardie auriculaire Fibrillation auriculaire Flutter auriculaire Tachycardie par réentrée intranodale Tachycardie AV par faisceau accessoire
Tachycardie sinusale
Tachycardie sinusale ■ Le nombre de P est égal au nombre de QRS. ■ L’axe du P est dans la norme (15–75°), donc positif en II, III et AVF. ■ L’intervalle RR est régulier.
Tachycardie auriculaire
Tachycardie auriculaire ■ Le stimulus provient de l’oreillette, mais pas du nœud sino-atrial. ■ L’axe du P est anormal.
Tachycardie par réentrée intranodale
Tachycardie par réentrée intranodale ■ L’onde P se trouve peu après le QRS, en principe dans le segment ST (dans la tachycardie nodale dite atypique, plus rare, le P peut se trouver à distance du QRS). ■ L’axe de l’onde P est négatif en II, III et aVF.
Tachycardie AV par faisceau accessoire
■ Le QRS est fin lorsque la conduction est physiologique au travers du nœud AV (orthodromique) ; le QRS est large dans le cas contraire (antidromique).
Flutter auriculaire
Flutter auriculaire ■ La présence des ondes P est irrégulière. ■ La conduction aux ventricules suit un rapport fixe (par exemple 2 P pour 1 QRS), bien que variable (flutter à conduction variable).
Tachycardie par réentrée intranodale
Tachycardie par réentrée intranodale ■ L’onde P se trouve peu après le QRS, en principe dans le segment ST (dans la tachycardie nodale dite atypique, plus rare, le P peut se trouver à distance du QRS). ■ L’axe de l’onde P est négatif en II, III et aVF.
Tachycardie AV par faisceau accessoire
Tachycardie AV par faisceau accessoire ■ Le QRS est fin lorsque la conduction est physiologique au travers du nœud AV (orthodromique) ; le QRS est large dans le cas contraire (antidromique). ■ L’onde P apparaît après le QRS, en principe dans la partie ascendante de l’onde T, donc légèrement plus loin que dans la tachycardie par réentrée intranodale (dans de rares cas de faisceau accessoire à conduction lente rétrograde, le P peut se trouver à distance du QRS [figure 51.14]) ; ainsi, le diagnostic différentiel avec une tachycardie par réentrée intranodale atypique est impossible par l’ECG).
Démarche diagnostique en présence d’une tachycardie supraventriculaire
■ La démarche diagnostique n’est effectuée qu’en présence d’une tachycardie supraventriculaire et d’un état hémodynamique compensé. ■ Le massage unilatéral du sinus carotidien permet éventuellement de ralentir la fréquence cardiaque et de mieux observer l’activité auriculaire, qui est un élément clé du diagnostic. Avant d’effectuer ce geste, il faut s’assurer de l’absence de souffle carotidien ou de pathologie carotidienne connue qui sont des contre-indications absolues à cette manœuvre
Le massage du sinus carotidien entraîne :
• un ralentissement d’une tachycardie sinusale ou auriculaire ; • la mise en évidence de l’activité auriculaire lorsqu’elle est masquée par une FC élevée ; • l’interruption de la tachycardie lorsque le circuit passe par le nœud AV.
demarche
■ Déterminer l’axe de l’onde P (axe normal : 15–75°). ■ Lorsque l’axe de l’onde P est anormal, l’activation atriale ne provient pas du nœud sino-atrial. ■ Un axe négatif indique une probable activation rétrograde de l’oreillette (par exemple tachycardie par réentrée intranodale). À noter que le nœud sino-atrial est parfois situé bas dans l’oreillette, à proximité du sinus coronaire et s’accompagne physiologiquement d’un axe négatif. ■ Déterminer si le rythme est régulier ou irrégulier : • Lorsqu’il est irrégulier, il s’agit probablement d’une fibrillation. ■ Déterminer si le nombre de P est supérieur au nombre de complexes QRS : • En cas de réponse positive, le diagnostic est orienté vers un flutter auriculaire, ou une tachycardie auriculaire avec bloc. ■ Déterminer la morphologie du segment PR : • P rétrograde dans le segment ST : probable tachycardie par réentrée intranodale. La conduction AV se fait généralement par la voie lente et la conduction rétrograde par la voie rapide du nœud AV ; • P rétrograde dans l’onde T : probable tachycardie orthodromique par un faisceau accessoire. En principe, le faisceau accessoire conduit légèrement plus lentement que la voie rapide du nœud AV.
Tachycardies ventriculaires
■ Les tachycardies ventriculaires ont un QRS large et doivent être distinguées d’une tachycardie supraventriculaire associée à un bloc de conduction AV, en raison des modalités thérapeutiques différentes.