Système monétaire international Flashcards
Taux de change effectif nominal (NEER)
Mesure du taux de change moyen d’une monnaie par rapport à un ensemble de monnaies étrangères. Le NEER est un indicateur de la compétitivité d’une économie par rapport à ses principaux partenaires commerciaux.
Il est généralement calculé comme une moyenne pondérée des taux de change bilatéraux. Les poids attribués à chaque taux de change bilatéral sont généralement dérivés de la part de chaque pays dans le commerce international de la nation concernée.
Il est important de noter que le NEER ne tient pas compte des différences de taux d’inflation entre les pays. C’est là qu’intervient le taux de change effectif réel (REER), qui ajuste le NEER pour tenir compte de l’inflation et donne donc une meilleure idée de la compétitivité réelle d’un pays.
Capitalisation boursière (ou capitalisation des marchés)
Mesure de la valeur totale d’une entreprise ou d’un marché, calculée en multipliant le prix actuel de l’action par le nombre total d’actions en circulation.
En termes plus larges, la capitalisation des marchés peut se référer à la valeur totale de toutes les entreprises cotées sur un marché boursier spécifique.
Système monétaire international
Selon Mckinnon (1993), le système monétaire international correspond à « un ensemble de règles qui contraignent, ou du moins influencent, les décisions des États en matière de régime de change, de politique monétaire et de réglementation des flux de capitaux ».
Précisément, il se définit par quatre éléments constitutifs ; à savoir:
- 1. les régimes de change,
- 2. le régime de convertibilité des monnaies et la nature de la liquidité internationale,
- 3. les règles et les mécanismes assurant la fourniture de la liquidité en cas de besoin et
- 4. la surveillance et la coopération monétaire.
Convertibilité
Conditions d’échange d’une monnaie domestique en devises étrangères. Elle porte sur deux objets :
- la convertibilité du compte des transactions courantes : la monnaie nationale peut être librement échangée contre des devises étrangères pour les exportations et les importations, les revenus du travail et les transferts courants
- la convertibilité des transactions financières : convertibilité des investissements directs à l’étranger, des investissements de portefeuille, des prêts et emprunts bancaires, autorisés sans restrictions, ainsi que la liberté de circulation des capitaux
Régime de change
Degré de flexibilité du taux de change qui s’échelonne selon plusieurs degrés : ancrage dur (Kosovo), fixité interne (UEM), flottement pur, parité glissante (PBoC)
Liquidités (pluriel)
Les liquidités définissent le capital immédiatement disponible des ménages. Cela inclut l’argent liquide, leur salaire, retraite ou revenu, et les comptes bancaires et d’épargne non bloqués, quand ils peuvent faire des retraits sans délai. Cela englobe aussi le montant qu’ils peuvent retirer avec leur carte bancaire.
Pour une entreprise, les liquidités correspondent à sa trésorerie et aux factures émises en instance d’être réglées à très court terme.
En finance, les liquidités définissent les titres faciles à vendre, sur un marché actif.
Liquidités internationales
Réserves de change dont les banques centrales disposent pour régler les déficits de la balance des paiements. Ça comprend : les avoirs en devises, en droits de tirage spéciaux (sur le FMI), les euros et les réserves en or.
Aversion
Vive répulsion (pour/contre qqch/qqn)
Balance des paiements
Ensemble des opérations économiques et financières donnant lieu à transfert de propriété entre les résidents d’un pays – ou d’une zone économique – et les non-résidents au cours d’une période donnée. Elle comprend le compte des transactions courantes, le compte de capital (achat ou ventes d’actifs non-financier, ex : brevets) et le compte financier (transferts de capitaux, dette, IDE, investissement de portefeuille, réserve de change).
Encours
Sommes d’argent qui a ont été mobilisées mais pas encore récupérées
Position extérieure nette
La position extérieure reflète la situation patrimoniale d’une économie vis-à-vis de l’extérieur, soit le cumul dans le temps des déficits ou excédents de la balance courante. Elle permet de mesurer le degré d’ouverture financière d’un pays et fournit des indications sur le caractère soutenable de sa dette extérieure. À ce titre, elle constitue un outil utile dans le cadre du suivi de la stabilité financière.
Demande globale
Demande de consommation + demande d’investissement + demande publique + solde de la balance courante.
Taux de change réel
Rapport entre niveau général des prix à l’étranger mesuré en monnaie domestique et le niveau général des prix intérieur.
Lignes de swap bilatérales entre banque centrales
Outils de protection contre un risque de liquidité en devises. Ce sont des accords ex-ante qui peuvent être activés sans conditionnalité, selon des modalités prédéfinies. Économiquement, la transaction s’apparente à un prêt de devises, avec un collatéral en monnaie locale, l’emprunteur portant le risque de change
Restructuration de dette
Opération qui consiste à regrouper tous ses crédits en un seul afin de n’avoir plus qu’à rembourser un unique prêt dont les mensualités sont plus faibles. Les crédits sont rachetés par un établissement financier
Droits de tirage spéciaux (DTS)
Actifs de réserve internationaux gérés par le FMI en complément des réserves nationales, reposant sur un panier de cinq grandes devises (USD, EUR, RMB, JPY et GBP). L’objectif était d’accompagner l’expansion du commerce des flux financiers face à l’offre limitée des deux grands avoirs de réserve d’alors (USD et or). Le DTS n’est pas une monnaie, et il ne constitue pas non plus une créance sur le FMI. Il représente en revanche une créance virtuelle sur les monnaies librement utilisables des pays membres du FMI. Les détenteurs de DTS peuvent ainsi se procurer ces monnaies en échange de DTS.
Comment se décompose le compte des transactions courantes ?
- biens
- services
- revenus primaires
- revenus secondaires
Quel est l’objectif principal du système monétaire international ? Quels sont ses autres objectifs ?
- Assurer la convertibilité des monnaies, nécessaire aux échanges commerciaux et financier. Il cherche à éviter que les échanges ne se contractent en raison d’un taux de change trop élevé (les agents ayant une aversion pour le risque).
- Faciliter les ajustements face aux chocs asymétriques vis-à-vis du reste du monde par le taux de change
- Assurer la stabilité des anticipations de change. La volatilité sur le marché des changes peut provoquer des crises financières.
Qu’est-ce que le taux de change d’équilibre ? Que permet-il ?
- Il est le taux théorique qui assure un équilibre interne marqué par une réduction de l’écart de production et externe avec un solde courant soutenable
- Il détermine des zones de fluctuation, il permet donc d’orienter l’action des autorités monétaires
Pourquoi est-il question de réformer le SMI ?
- Pour améliorer l’accès à la liquidité internationale, et donc redéfinir le rôle de prêteur en dernier ressort de l’économie mondiale
- Pour améliorer le financement des biens mondiaux (développement)
- Le caractère unipolaire du SMI et la domination du dollar sont remis en cause, notamment par l’internationalisation du yuan et le rôle accru de la Chine dans le financement du développement
Qu’a déclaré Milton Friedman en 1967 dans « Inflation et système monétaires et demande » au sujet du système de Bretton Woods ou “non-système monétaire international”, qui généralise les changes flottants ?
« Pourquoi ne pas laisser à un prix unique (le taux de change), le soin de procéder à l’ajustement au lieu de multiplier les modifications de prix internes avec tout ce que cela implique comme contrainte et effets marginaux ? Pourquoi ne pas laisser le chien remuer la queue au lieu de laisser la queue remuer le chien ? »
Qu’est-ce que le serpent monétaire européen ?
Le Serpent monétaire européen est un dispositif économique actif de 1972 à 1979 qui limite les fluctuations de taux de change entre les pays membres de la Communauté économique européenne. Il est le prédécesseur du Système monétaire européen. Des divergences de politiques monétaires et commerciales conduisent à sa fin en 1993.
Quel est le rôle du FMI dans la stabilité du système financier ? Donner un exemple de son intervention.
- Il est le responsable de dernier ressort de la liquidité du système financier international, pour éviter le blocage des échanges et la contagion à tout le système de problèmes momentanés de solvabilité d’un pays donné ou d’une banque centrale donnée. C’est une sorte de « banque centrale des banques centrales et trésors publics ».
- Il est intervenu pour assurer la solvabilité de différents Etats sur lesquels se répercute la crise asiatique de 1997 (Thaïlande, Corée du Sud, Indochine, Philippines en 1997, mais aussi Russie, Brésil en 1998 et Argentine en 2001).
En quoi les déséquilibres de la balance de paiement des Etats ont une part de responsabilité dans le déclenchement de la crise financière ?
- La dépréciation du $ au début des années 2000, couplé à un maintien du Yuan en dessous de la parité de pouvoir d’achat avec le $, augmente le déficit courant américain à 6,7% du PIB en 2007.
- Ce déficit représente donc une demande nette de capitaux de 6,7% du PIB
- Les excédant du monde, et asiatiques notamment, se dirigent vers les EUA (considéré comme un endroit plus sûr pour investir que les pays émergents)
- Le EUA voit donc une augmentation de la demande de titres classés AAA
- Cette augmentation de la demande déprime les rendements des obligations d’Etat, ce qui accentue le poids des endettements
- Cela constitue une « incitation » (Bernanke, discours, 2011) à la création d’actifs noté sûrs (MBS, CBO) mais, en réalité, fondés sur des actifs risqués
- Le système monétaire international (SMI) est également mis en cause, car une grande partie de l’augmentation de la demande de titres classés AAA provient de l’investissement des réserves de change par les banques centrales qui maintiennent un régime de change fixe par rapport au dollar.
Quels faits stylisés montrent que La réduction du déficit courant américain après la crise participe à la résorption des déséquilibres du SMI mais ne remet pas en cause le rôle de banquier mondial des EUA ?
Le déficit courant, s’élevant à -2,5% du PIB en 2016, s’est réduit par des éléments conjoncturels :
- Ralentissement de la demande intérieure
- Emergence du gaz de schiste
- Baisse du coût de l’énergie
- Réindustrialisation
Le rôle de banquier mondial des UEA n’est pas remis en cause notamment à cause d’une demande d’actif qui y reste élevée car la liquidité du marché américain est attractive pour les investisseurs internationaux.
Quels fait stylisés montrent que Malgré la diminution du poids relatifs des Etats-Unis dans l’économie mondiale, le dollar domine toujours le SMI reléguant l’or au rang d’actif de refuge ?
- 88% des transactions du marché des changes implique le $
- 40% des exportations sont facturées en $
- La FED est gage de confiance pour les investisseurs et assume son rôle de prêteur en dernier ressort
- Le $ est très présent sur le marché des matières première, et donc sur les chaines de production mondiales
- La variation du cours de l’or est négativement corrélée aux épisodes de stress financiers
Quel fait stylisé montre que le marché des change est caractérisé par une forte volatilité, source de désajustements ?
Evolution du taux EURUSD :
- Création de l’euro : entre 1,18 et 0,88 dollar par euro
- 2008 : 1,6 dollar par euro
- 2016 : 1,05 dollar par euro (suite à la hausse du bilan de la BCE)
- 2021 : entre 1,15 et 1,20 dollar par euro (politique accommodante de la FED)
- 2022 – 2023 : aux alentours de 1 dollar par euro
Quel fait stylisé montre que les politiques monétaires accommodantes des banques centrales ont pu être considérées comme une « guerre des monnaies » occasionnant des risques de nouvelles vulnérabilités financières ?
- Entre 2014 et la fin de l’année 2015, les banques centrales des principales économies ont renforcé l’orientation accommodante de leurs politiques monétaires (européennes : Danemark, Suisse, Suède, BCE et asiatiques :Chine au premier chef, mais aussi Inde, Thaïlande, Indonésie ou Corée du Sud).
- Il en ressort une forte dépréciation de ces monnaies, comme du yuan, et particulièrement de l’euro dont le taux de change effectif nominal baisse de 5,6 % en 2015 quand celui du dollar s’appréciait de 10,6 %.
- Risque associé : favorise les actifs risqués, notamment les dettes souveraines moins bien notées
Quel fait stylisé montre que la constitution de l’UEM a fait apparaitre des difficultés spécifiques au sein du SMI : l’impossibilité d’une dévaluation externe ?
En 2019, la sous-évaluation de l’euro en Allemagne est de 15% et la surévaluation de l’euro en France est de 11%. L’Allemagne est donc plus compétitive (moins chère).
Cet handicap est difficilement surmontable en l’absence de politique budgétaire commune.
Quels faits stylisés montrent que l’euro n’est pas encore parvenu à s’imposer comme monnaie de réserve internationale mais son poids dans les déséquilibres commerciaux atteint un point haut aujourd’hui ?
- L’euro ne représente que 20% des réserves publiques mondiales.
- La balance des comptes courants de la région a été excédentaire ces dix dernières années grâce à la vigueur des exportations de biens et de services des 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Mais la situation a été remise en cause par l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et ses retombées sur les prix de l’énergie.
- La zone euro n’occupe plus la place de la Chine dans le financement des déficits américains (950 milliards de déficit commercial en 2022)