Politiques de l'UEM Flashcards
Spread de taux
Mesure l’écart, exprimé en points de base, entre deux taux ou deux rendements. Il est, par exemple, très utilisé pour étudier l’évolution des conditions de financement de différents États, notamment au sein de la zone euro. Le taux de référence étant le Bund allemand (Eurobund).
Convergence nominale
Convergence des économies européennes selon les 5 critères de Maastricht
Signal
Information donnée par un émetteur qui aide le récepteur à prendre une décision
Balance des paiements
Etat statistique qui retrace sous une forme comptable l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entres les résidents d’une économie et les non-résidents au cours d’une période déterminée. Les flux économiques et financiers à l’origine de ces opérations sont répartis en distinguant le compte des transactions courantes (échanges de biens, de services, de revenus et de transferts courants), le compte de capital (transferts en capital) et le compte financier (investissements directs ou de portefeuille). Pour la France, elle est élaborée par la Banque de France, par délégation de la DGTPE.
Déficit courant
Mesure du commerce d’un pays où la valeur des biens et services qu’il importe dépasse la valeur des produits qu’il exporte.
Bilan d’une banque
Photographie à un instant donné de la situation patrimoniale d’une société. Le passif renseigne sur l’origine des ressources, c’est-à-dire les fonds collectés par la banque. L’actif informe sur l’utilisation des fonds collectés.
Solvabilité
Le fait d’être solvable ; possibilité de payer ses dettes.
Exposition
L’exposition au marché fait référence à une partie d’un fonds ou d’un portefeuille qui est investi dans une catégorie d’actif en particulier. L’exposition financière correspond au montant du capital que l’on risque de perdre lorsque l’on investit sur un actif, autrement dit le risque.
Taux de change effectif
Taux de change d’une zone monétaire, mesuré comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et concurrents. On mesure le taux de change effectif nominal avec les parités nominales (sans prendre donc en compte les différences de pouvoir d’achat entre les deux devises), et le taux de change effectif réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs évolutions.
Euribor (Euro Interbank Offered Rate)
Indice de référence du marché monétaire de la zone euro. Il s’agit du taux moyen pratiqué par les banques européennes pour se prêter de l’argent.
Eonia (Euro OverNight Index Average)
Taux d’intérêts moyen auquel une sélection de banques européennes s’accorde mutuellement des prêts en euros, les prêts ayant une durée de 1 jour. Eonia peut donc être considéré comme le taux Euribor overnight.
Solde primaire
Situation budgétaire d’une unité institutionnelle pour une période donnée hors paiement des intérêts pour l’encours de sa dette durant cette période.
Surcapacité
Capacité de production supérieure aux besoins.
Qu’est-ce qu’une structures de défaisance publiques ? Quel est leur but ? Par quel moyen ?
Agences publiques qui rachètent des actifs à haut risque à des institutions financières publiques ou privées au-dessus de leur valeur de marché. Le but de ce genre de transaction est d’éviter les faillites bancaires systémiques en ‘socialisant les pertes’, c’est-à-dire en reportant sur la puissance publique (l’État ou une collectivité locale) les coûts (remboursements de crédits à taux variables notamment) engagés initialement par les institutions défaillantes.
Economies périphériques
Economies en marge du “cœur” de la croissance européenne.
Trappe à liquidité
Phénomène économique au cours duquel, « une fois que le taux d’intérêt a chuté en dessous d’un certain niveau, la préférence pour la liquidité est telle qu’elle devient absolue, dans le sens où presque tout le monde préfère conserver de la monnaie plutôt que de détenir de la dette, du fait du taux d’intérêt si bas ». Ce phénomène a été proposé par l’analyse keynésienne, dont le but est d’expliquer quand la banque centrale devient incapable de stimuler l’économie par la voie monétaire.
Les critères de Maastricht ciblent la stabilité des prix et des finances publiques avec pour objectif de faire converger les économies des différents Etats membres de la future zone euro. Quels sont les cinq critères alors retenus ?
- le taux d’inflation d’un EM ne doit pas dépasser de plus de 1,5 pts celui des trois EM présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix
- le déficit public annuel ne doit pas être supérieur à 3% du PIB de l’année n-1
- le ratio dette/PIB ne doit pas être supérieur à 60% du PIB de l’année n-1
- la participation au mécanisme de taux de change du système monétaire européen, sans dévaluation de sa monnaie
- un taux d’intérêt de long terme qui ne doit pas excéder plus de 2% de ceux des trois EM présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix
Combien d’Etat accèdent à la monnaie unique en 1999 ? La convergence de ces économies est-elle aboutie ?
11 Etats (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal)
Cette qualification se fait en « tendance » car la convergence nominale des économies européennes est relative (ex : la Belgique et l’Italie ont un ratio dette/PIB supérieur à 100%).
Quel a été l’impact de la création de monnaie unique sur les économies périphériques ?
- désajustement des prix (afflux de capitaux vers les secteurs abrités, effet Balassa-Samuelson)
- gonflement des bilans bancaires (197 à 268% du PIB en moyenne dans la zone euro entre 2002 et 2009)
Pourquoi les effets de l’UEM sont globalement décevant ?
FMI, 2018 :
- peu d’effet sur la mobilité du facteur travail, sur la productivité et sur les flux financiers transfrontaliers
- baisse du commerce intra-zone
- moindre augmentation des flux d’investissement allemands au sein de la zone euro par rapport aux flux vers les nouveaux EM de l’UE
- une divergence liée à des écarts croissants de compétitivité intra-zone
Quel dysfonctionnement structurel de la zone euro est mis en exergue par le désajustement des balances courantes des membres de l’UEM ?
Stiglitz, 2016 :
- un taux de change et d’inflation unique ne convient pas à 20 pays différents car leurs différences rendent impossible la création d’une zone monétaire optimale.
- quand des pays se trouvent dans des situations différentes, ils souhaitent des taux d’intérêt différents pour maintenir leur équilibre macroéconomique et des taux de changes différents pour équilibrer leur balance commerciale
- ex : la démographie. La France, plus jeune que l’Allemagne, a besoin de taux d’intérêts plus bas pour stimuler l’économie par l’investissements pour que les jeunes puissent démarrer. L’Allemagne préfère une inflation faible pour conserver l’épargne et le pouvoir d’achat des séniors en dehors de l’Europe.
Quelle est la croissance annuelle moyenne de la zone euro et celle des EUA entre 2001 et 2015 ?
Zone euro : 1,7% ; EUA : 1,8%
Comment la zone euro est-elle touchée par la crise financière de 2008 ? Quelles sont les conséquences sur l’activité économique ?
La faillite de Lehman Brothers crée une crainte d’insolvabilité du système bancaire
- Le marché interbancaire s’assèche, l’écart entre l’Euribor et l’Eonia augmente de 170 points en quatre semaines
- Les valeurs bancaires européenne perdent alors 30%
Ce stress financier affecte les décisions d’investissement et le commerce extérieur. La consommation est affectée par la dégradation du marché du travail, le prix des matière premières et la baisse de confiance des ménages. Le taux de croissance de la zone euro baisse de 4,1% en 2009.
Comment la crise de la zone euro a-t-elle touché la Grèce spécifiquement ?
- La Grèce connait un niveau d’endettement élevé (+100% depuis 1995)
- Mais surtout elle a sous-estimé son déficit public de 15% en 2009, qui conduit à une forte dégradation de sa notation souveraine
- Son spread de taux d’intérêt à 10 ans s’est écarté de 2800 points de l’Eurobond en février 2012 pour atteindre un taux de 30,5%
- Elle touche près de 290 Md€ de prêt entre 2010 et 2018 de la part de la Commission, de la BCE et du FMI
Pourquoi selon Stiglitz (2016) l’union monétaire a changé de nature avec la crise de la dette souveraine ?
La relation entre pays de l’UEM sont passées de partenaires égaux à une relation entre créanciers et débiteurs (ex : le Portugal a contracté un prêt de 78Md€ auprès des institutions européennes, entrainant la négociation d’un programme d’ajustement économique (hausse de la TVA, gel du traitement des fonctionnaires, etc.).
Pourquoi les pays de la zone euro restent en récession après la crise des dettes souveraines ?
- En l’absence d’intervention rapide et efficace de l’Eurosystème et compte tenu des engagements contractés dans le cadre des programmes d’ajustement, ces pays ont été amenés à anticiper leur ajustement budgétaire devant la défiance sur les marchés obligataires de la zone euro
- Ces ajustements (ex : 7% du PIB en Grèce) nuisent à la reprise de l’activité dans la zone, l’écart de production étant proche de -3% du PIB européen en 2013 et les multiplicateurs très élevés
Quelles mesures sont comprises dans les politiques d’ajustement des EM post-crise de la dette ? Quelle est la conséquence de ces mesures ?
Dévaluations internes (modération des prix domestiques) :
- Modération salariale,
- Flexibilisation du marché du travail,
- Gel des salaires dans la fonction publique
Restauration de la productivité des secteurs abrités :
- Réformes structurelles
Conséquence de ces mesures : réduction des CSU, augmentation de la compétitivité (qui repose, depuis l’UEM, plus dans la flexibilité de la monnaie mais dans la flexibilité de travail)