SOUVERAINETÉ Flashcards
Contrat social du XXIème siècle ?
Redéfinir :
► les rapports de l’individu à l’Etat
► les impératifs que l’Etat doit mettre en place.
► une nouvelle politique industrielle française.
Cela passe par une meilleure appréhension des enjeux du numérique :
1 - Education à la cybersécurité, aux technologies du numérique et aux médias.
2 - Protéger les données.
3 - Redynamiser les rapports entre l’Etat et les industries du numérique.
A quoi renvoit la souveraineté ?
Concept lié à la puissance de l’Etat, à sa manifestation et à ses attributs.
Elle garantit l’espace - le territoire - sur lequel s’exerce une autorité définie.
Il a accompagné l’émergence des Etats westphaliens à l’époque moderne.
Remise en cause de la souveraineté en 2019 ?
La révolution technologique et numérique bat en brèche la définition traditionnelle de la souveraineté.
Elle pousse les Etats à reconsidérer ce qu’ils entendent comme la puissance et l’autorité suprême face à des nouveaux acteurs qui se jouent des limites traditionnelles.
L’importance prise par les géants industriels du numérique (US ou chinois) redessine une compétition internationale économique aux conséquences géopolitiques.
Difficultés majeures et actuelles de la France en termes de souveraineté ?
Dans ce nouvel environnement, 2 difficultés majeures :
- une souveraineté défendue hardiment mais dont des pans entiers sont tombés dans d’autres mains.
- un retard dans le numérique.
“Souveraineté limitée”
Théorie formulée par Leonid Brejnev en 1968.
Caractérisait le « bloc » soviétique et fut symbolisée notamment par l’écrasement du « printemps de Prague » en 1968.
Souveraineté selon Stephen KRASNER
(1999, politologue US lié à l’école néoréaliste)
Pour KRASNER, l’accès d’un territoire à l’indépendance, c’est-à-dire à la souveraineté suivant les concepts du Droit international, relève largement d’une certaine forme d’ « hypocrisie ».
4 formes distinctes :
♦
une « souveraineté domestique »
(capacité effective à organiser l’autorité publique dans le territoire)
♦
une « souveraineté d’interdépendance »
(marquée par une érosion de l’indépendance corrélée aux logiques de mondialisation et donc une capacité à maîtriser les flux et influences extérieures)
♦
une « souveraineté légale »
(liée à la reconnaissance mutuelle des États)
♦
une « souveraineté westphalienne »
(liée à la notion de non-ingérence dans les affaires intérieures)
“Souveraineté négative”
vs
“souveraineté positive”
Robert JACKSON
Hannah ARENDT et la souveraineté
C’est pour elle une expression illusoire de la liberté.
La souveraineté incarne l’exercice de la domination.
► Combattre pour la souveraineté n’est pas lutter pour la liberté, mais pour la conservation de soi, donc pour la préservation de sa vie (selon le principe sécuritaire que Hobbes érige en raison d’être du politique).
► La guerre met en jeu la vie des individus au nom de la conservation de l’Etat, exigeant du citoyen qu’il aille mourrir pour sa patrie.
► En concevant la politique comme une violence étatique légitime ordonnée à la conservation de la vie, la conception moderne de la politique contredit celle grecque initiale : elle règle la politique sur le schème de la guerre alors que le politique grec s’était constitué d’exclure la violence de la polis.
► La politique se constitue ainsi sur le modèle de la politique extérieure en sortre que la politique intérieure peut aussi être comprise comme une guerre à l’ennemi de l’intérieur.