Sous-groupe 7 : Fièvre/Trouble de la parole/AVC AIT/Endocardite infectieuse/RAA/ Trouble de vision/ Troubles du langage Flashcards
Définir la fièvre (3)
- Augmentation de la température corporelle (> 37,8° C orale ou > 38,2° C rectale) ou l’élévation de la température au-dessus de la valeur normale connue de la personne.
- Une température corporelle augmentée qui n’est pas provoquée par un reréglage du point de consigne de la température dans l’hypothalamus est souvent appelée hyperthermie.
- De nombreux patients utilisent le mot “ fièvre “ de manière très large signifiant qu’ils se sentent trop chauds, trop froids ou en sueurs, mais n’ont en fait pas mesuré leur température.
Les symptômes liés à la fièvre sont dû à quoi?
sont principalement liés à l’affection provoquant la fièvre, bien que la fièvre elle- même puisse provoquer une certaine sensation désagréable.
Deux points sont importants dans le bilan initial d’une fièvre aiguë.
Nommez les.
- Identifier les principaux signes locaux (p. ex., céphalées, toux): ces symptômes peuvent orienter vers des causes possibles.
- Déterminer si le patient présente une pathologie aiguë ou chronique (en particulier si cette maladie n’est pas reconnue): de nombreuses étiologies de fièvre chez des personnes en bonne santé guérissent spontanément et rapidement et nombre d’infections virales possibles sont difficiles à diagnostiquer de manière spécifique. Limiter les examens complémentaires à la recherche d’une pathologie grave ou chronique peut épargner de nombreux examens coûteux et inutiles.
De vrais frissons (importants, secousses, dents qui claquent, pas simplement une sensation de froid) suggèrent quoi?
une fièvre due aux infections mais ne sont pas autrement spécifiques
La douleur lors d’une fièvre est une indication de quoi?
importante de la porte d’entrée éventuelle; il faut interroger le patient au sujet de douleurs au niveau des oreilles, de la tête, du cou, des dents, de la gorge, du thorax, de l’abdomen, des hypochondres, du rectum, des muscles et des articulations.
La revue des systèmes d’une fièvre doit identifier quoi?
doit identifier les symptômes de maladie chronique, comme une fièvre récurrente, des sueurs nocturnes et un amaigrissement.
Lors d’une fièvre, la recherche des antécédents médicaux doit particulièrement porter sur les domaines suivants : (3)
- Chirurgie récente
- Troubles connus qui prédisposent à l’infection
- (p. ex., infection à VIH, diabète, cancer, transplantation d’organes, drépanocytose, valvulopathies, en particulier en cas de valvule artificielle)
- Autres maladies connues qui prédisposent à la fièvre
- (p. ex., troubles rhumatologiques, lupus érythémateux disséminé, goutte, sarcoïdose, hyperthyroïdie, cancer)
Lors d’une anamnèse d’une fièvre, c’est quoi les questions qu’il faut poser par rapport au voyage?
- Les questions à poser sur les voyages récents comprennent le pays, le temps écoulé depuis le retour, les sites visités (p. ex., l’arrière-pays, uniquement les villes), les vaccinations effectuées avant le voyage et la prise de médicaments antipaludéens (si indiquée).
- Il faut interroger tous les patients sur de possibles expositions à une infection (p. ex., nourriture ou eau, piqûres d’insectes, contact avec des animaux ou rapports sexuels non protégés).
Lors d’une anamnèse d’une fièvre, c’est quoi les questions qu’il faut poser par rapport au ATCD vaccinaux?
Les antécédents vaccinaux, notamment contre les hépatites A et B et contre les micro-organismes de la méningite, de la grippe ou de l’infection pneumococcique, doivent être notés.
Lors d’une anamnèse d’une fièvre, c’est quoi les questions qu’il faut poser par rapport au ATCD médicamenteuse? (3)
- Médicaments connus comme cause de fièvre
- Médicaments qui prédisposent à l’infection (p. ex., corticostéroïdes, médicaments anti-TNF, chimiothérapiques et antirejets, d’autres immunosuppresseurs)
- Utilisation illicite de drogues injectables (prédisposant à l’endocardite, hépatites, emboles pulmonaires septiques et infections cutanées et des tissus mous)
La fièvre est plus précisément diagnostiquée en mesurant la température orale ou rectale? Expliquez.
Rectale
La température orale est normalement d’environ 0,6° C plus basse et peut être faussement modifiée pour de nombreuses raisons, comme une consommation récente d’une boisson froide, une respiration bouche ouverte, une hyperventilation et par une utilisation inadéquate du thermomètre (jusqu’à plusieurs minutes sont nécessaires avec des thermomètres à mercure).
Comparez les mesures de la température rectale et tympanique par capteur infrarouge.
- La mesure de la température tympanique par capteur infrarouge est moins exacte que la température rectale.
- La surveillance de la température de la peau en utilisant des cristaux sensibles à la température intégrés dans des bandes de plastique placées sur le front est insuffisamment sensible pour détecter des élévations de la température centrale.
Chez les patients fébriles sans symptomatologie focale, un examen complet est nécessaire. Pourquoi?
car le diagnostic peut être orienté en fonction de l’organe examiné.
Lors d’une fièvre, l’examen de la peau est comment? (4)
- doit rechercher une éruption cutanée
- en particulier des pétéchies ou des ecchymoses et toute autre lésion, exanthème ou vésicule suggérant une infection cutanée ou des muqueuses.
- Les aisselles et les régions épitrochléennes et inguinales doivent être examinées à la recherche d’une adénopathie.
- Chez les patients hospitalisés, la présence de toute perfusion IV, sondes nasogastriques, sondes urinaires et autres doit être notée.
- Lorsque les patients ont eu une intervention chirurgicale récente, les cicatrices doivent être examinées.
Lors d’une fièvre, l’examen de la tête et du cou doit être comment? (8)
- Tympans: examinés à la recherche d’infection
- Sinus (frontaux et maxillaires): percutés
- Artères temporales: palpées à la recherche d’une sensibilité
- Nez: examiné à la recherche d’une congestion et d’un écoulement (clair ou purulente)
- Yeux: examinés à la recherche d’une conjonctivite ou d’un ictère
- Fond d’œil: examiné la recherche de tâches de Roth (évocatrices d’une endocardite)
- Oropharynx et gencives: inspectés à la recherche d’une inflammation ou d’une ulcération (y compris candidose, ce qui suggère une immunodépression)
- Cou: fléchi pour détecter une douleur et/ou une rigidité, indiquant un méningisme et palper d’éventuelles adénopathies
Lors d’un E/P d’une fièvre, les poumons sont examinés pourquoi?
à la recherche de crépitants ou de signes de condensation et le cœur est ausculté à la recherche de souffles (endocardite).
Lors d’un E/P d’une fièvre, l’abdomen est examiné pourquoi?
à la recherche d’une hépatosplénomégalie et d’une sensibilité (suggérant une infection).
Lors d’un E/P d’une fièvre, les hypochondres sont examinés pourquoi?
sont percutés à la recherche d’une douleur en regard des reins (suggérant une pyélonéphrite).
Lors d’un E/P d’une fièvre, l’examen pelvien et génital sont fait pourquoi?
- Un examen pelvien est effectué chez la femme afin de vérifier la souplesse du col ou rechercher une sensibilité annexielle
- Un examen génital est effectué chez l’homme pour rechercher un écoulement urétral et une sensibilité locale.
Lors d’un E/P d’une fièvre, un toucher rectal est fait pourquoi?
doit être effectué à la recherche d’une douleur et d’une tuméfaction, suggérant un abcès périrectal (qui peut être occulte chez les patients immunodéprimés).
Lors d’un E/P d’une fièvre, toutes les principales articulations sont examinées pourquoi?
à la recherche d’un gonflement, d’un érythème et d’une sensibilité (qui évoquent une infection articulaire ou un trouble rhumatologique).
Lors d’un E/P d’une fièvre, les mains et les pieds sont examinés pourquoi?
à la recherche de signes d’endocardite, dont des hémorragies sous unguéales, des nodules sous-cutanés douloureux rouges sur les extrémités des doigts (nodule d’Osler) et des macules hémorragiques non douloureuses sur les paumes des mains ou les plantes des pieds (lésions de Janeway).
Nommez les signes d’alarme de la fièvre (9)
- Altération de l’état mental
- Céphalées et/ou rigidité de la nuque
- Éruptions pétéchiales
- Hypotension
- Dyspnée
- Tachycardie ou tachypnée importantes
- Température > 40° C ou < 35° C
- Voyages récents en zone d’endémie palustre
- Utilisation récente d’immunosuppresseurs
C’est quoi la relation entre le degré d’élévation de la température et la probabilité ou la cause de l’infection?
le degré d’élévation de la température ne permet pas habituellement de prévoir la probabilité ou la cause de l’infection. La courbe de température, autrefois considérée significative, ne l’est pas.
Lors d’une fièvre :
Céphalées, rigidité de la nuque et pétéchies ou éruption purpurique sont évocatrices quoi?
de méningite.
Lors d’une fièvre :
Une tachycardie (en dehors d’une légère élévation normalement observée avec la fièvre) et tachypnée, avec ou sans l’hypotension ou troubles de l’état mental, évoquent quoi?
un sepsis.
En cas de fièvre, le paludisme doit être suspecté chez qui?
tout patient qui a récemment voyagé dans une région où la maladie est endémique.
Une polyadénopathie peut survenir chez qui? Elle est habituellement associée à quoi?
- les grands enfants et les jeunes adultes au cours d’une mononucléose infectieuse
- elle est habituellement associée à une pharyngite, à un malaise et à une hépatosplénomégalie.
Qu’est-ce qui doivent être suspectées en cas de polyadénopathie diffuse, accompagnée quelquefois d’arthralgies et/ou d’un exanthème? (2)
Une primo-infection par le VIH ou une syphilis secondaire
L’infection par le VIH apparaît après combien de temps suite à l’infeciton?
2 à 6 semaines après l’exposition (bien que les patients puissent ne pas toujours rapporter un contact sexuel non protégé ou d’autres facteurs de risque).
La syphilis secondaire est habituellement précédée par quoi? (2)
- un chancre
- associé à des symptômes généraux développer 4 à 10 semaines plus tard.
(Dans un contexte de fièvre)
Les pétéchies ou les purpuras sont particulièrement préoccupants; ils suggèrent la possibilité de quoi? (3)
- d’une méningococcémie
- d’une fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses (en particulier si la paume des mains ou des pieds est impliquée)
- et, plus rarement, de certaines infections virales (p. ex., dengue, fièvres hémorragiques).
Nommez les autres lésions cutanées évocatrices (4)
- le classique érythème migrant
- éruption de la maladie de Lyme
- les lésions du syndrome de Stevens-Johnson
- la douleur de l’érythème de la cellulite et d’autres infections bactériennes des tissus mous.
Si aucune information de localisation n’est présente, les sujets en bonne santé qui ont une fièvre aiguë et des signes cliniques non spécifiques (p. ex., malaise, douleurs généralisées) ont le plus souvent quoi?
une infection virale autolimitée
Si aucune information de localisation n’est présente, les sujets en bonne santé qui ont une fièvre aiguë et des signes cliniques non spécifiques (p. ex., malaise, douleurs généralisées) ont le plus souvent une infection virale autolimitée, sauf s’il existe quoi?
des antécédents d’exposition à des contacts infectés (y compris un nouveau contact sexuel non protégé), à des vecteurs de maladies ou un séjour dans une zone où la maladie est endémique (y compris les voyages récents) qui fait évoquer d’autres hypothèses.
Décrire : La fièvre d’origine médicamenteuse (avec ou sans éruption) (3)
- est un diagnostic d’exclusion, nécessitant souvent un arrêt de la molécule incriminée.
- Une difficulté, lorsque les antibiotiques sont suspectés d’être la cause de la fièvre, est que la maladie traitée peut également être la cause de cette fièvre.
- Parfois, un indice en faveur de ce diagnostic est que la fièvre et une éruption débutent après une amélioration clinique de l’infection initiale et sans aggravation ou la réapparition des symptômes initiaux (p. ex., chez un patient traité pour une pneumonie, une fièvre réapparaît sans toux, dyspnée ou hypoxie).
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Mononucléose infectieuse ou infection par le VIH (1)
tests sérologiques
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses (1)
biopsie des lésions cutanées pour confirmer le diagnostic (à la phase aiguë, un test sérologique n’est que peu utile)
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Infection bactérienne ou mycosique (1)
hémocultures pour détecter ces micro-organismes dans le sang
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Méningite (2)
- la ponction lombaire doit être réalisée sans délai
- de même que la prescription d’antibiotiques et de dexaméthasone IV (une TDM cérébrale doit être effectuée avant la ponction lombaire en cas de risque d’engagement cérébral; les antibiotiques et la dexaméthasone IV doivent être administrés immédiatement après avoir réalisé les hémocultures et avant que la TDM ne soit effectuée)
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Maladies spécifiques basées sur une exposition (p. ex., à des contacts, des vecteurs ou des régions où les maladies sont endémiques) (1)
examens complémentaires à la recherche de troubles suspectés, en particulier frottis-goutte épaisse à la recherche du paludisme
Dans le cas d’une fièvre, nommez les examens complémentaires pour : Si aucun signe d’orientation n’est présent chez des sujets auparavant en bonne santé et si aucune pathologie sévère n’est suspectée (2)
- les patients peuvent généralement être surveillés chez eux sans effectuer d’examens complémentaires.
- Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent rapidement; les quelques patients qui développent des symptômes inquiétants ou de localisation, doivent être réévalués et testés en fonction des signes nouvellement apparus.
(Fièvre)
Lorsqu’une maladie grave est suspectée chez les patients qui n’ont aucun signe d’orientation, les examens complémentaires doivent être réalisés. Les patients qui présentent des signes d’alarme évocateurs d’un sepsis doivent subir quoi? (9)
- des cultures (urine et sang)
- une rx thorax
- un bilan sanguin à la recherche d’anomalies métaboliques avec la mesure du ionogramme sanguin
- de la glycémie
- de l’urée
- de la créatinine
- des lactates
- des enzymes hépatiques sériques.
- Une NFS est systématiquement effectuée
- mais sa sensibilité et sa spécificité pour le diagnostic d’une infection bactérienne sévère sont faibles.
- Cependant, la numération des globules blancs est importante sur le plan pronostique chez des patients qui peuvent être immunodéprimés (c.-à-d., un nombre de globules blancs abaissé peut être associé à un pronostic défavorable).
Vrai ou Faux
Avec fièvre, les patients qui présentent certains troubles sous-jacents n’ont pas besoin d’examens complémentaires même s’ils n’ont aucun élément d’orientation et ne semblent présenter aucune pathologie sévère.
Faux
Les patients qui présentent certains troubles sous-jacents peuvent avoir besoin d’examens complémentaires même s’ils n’ont aucun élément d’orientation et ne semblent présenter aucune pathologie sévère.
(Fièvre)
Les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse qui présentent de la fièvre sont habituellement hospitalisés pour pratiquer une série d’hémocultures et souvent une échocardiographie.
Pourquoi?
En raison du risque et des conséquences dévastatrices de l’endocardite
Chez les patients neutropéniques, une antibiothérapie empirique IV à large spectre doit être administrée rapidement, sans attendre les résultats des cultures.
Pourquoi?
La bactériémie et la septicémie étant des causes fréquentes de fièvre chez les patients neutropéniques
Élaborer le diagnostic différentiel de la fièvre selon les grandes classes étiologiques (3)
- La fièvre est généralement la réponse de l’organisme à la présence d’un microorganisme
- Bactérie : abcès, tuberculose, endocardite, syphilis, chlamydia
- Virus : herpès,VIH
- Champignon, parasite, rickettsioses (fièvre Q, fièvre pourpée des montagnes rocheuses)
- Elle peut aussi être causée par
- néoplasie
- syndrome lympho / myélo – prolifératif
- lymphome la plupart du temps
- myélome
- leucémie
- maladie inflammatoire
- connectivites
- polyarthrite rhumatoïde
- lupus érythémateux disséminé
- connectivites
- Vasculite
- Artérite temporale
- Maladie granulomateuse
- Sarcoidose
- Autres
- Fièvre factice (produite par le patient)
- Fièvre d’origine médicamenteuse
- réaction d’hypersensibilité
- quelques maladies métaboliques génétiques
- Il peut aussi avoir maladie du centre de la thermorégulation lui-même
Prescrire et interpréter un bilan pertinent de la fièvre pour établir un diagnostic (3)
- L’histoire est un élément essentiel : faire un anamnèse complet
- Explorer tous les symptômes
- Porter une attention particulière au contexte épidémiologique
- E/P incluant la plupart du temps toucher rectal et exam gynéco
- Bilan septique
- FSC
- Hémocultures
- Microscopie
- Cultured’urine
- Culture de tous les sites pertinents
- Biochimie de base
- Radiographie pulmonaire