Séance 7 SCPD Flashcards

1
Q

Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD)

A

Ensemble de symptômes étroitement liés aux troubles neurocognitifs.

Comportements observables qui sont :

Jugés inappropriés ou excessifs dans leur contexte.
Dérangeants ou potentiellement dangereux pour le patient et/ou son entourage.

Témoignent d’une problématique sous-jacente que l’on doit chercher à connaître et comprendre. Peuvent être interprétés comme un mode d’expression d’un besoin compromis insatisfait (théorie d’Algase et al. 1996)

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2
Q

Des SCPD vers les comportements réactifs: terminologie évolutive, un sens commun

A

Décrit les actions, mots et/ou gestes d’une personne atteinte d’un TNCM, en réaction à un ou plusieurs éléments perturbateurs, négatifs ou frustrants dans son environnement (physique ou social)

Les principes fondateurs:
Tout comportement a un sens
Ces comportements servent à communiquer des besoins , inquiétudes
L’usager atteint de TNCM n’essaye pas d’être difficile, bien que peut être étiqueté ainsi
Notre rôle est d’analyser le comportement pour déterminer la ou les causes sous-jacentes

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3
Q

Ampleur des SCPD

A

Apparaissent chez plus de 80 à 97 % des aînés atteints de troubles neurocognitifs majeurs

Jusqu’à 80% des usagers en CHSLD.

Problème qui préoccupe beaucoup les proches et les soignants.

Génère beaucoup de coûts pour le système (temps passer à gérer les comportements, surveillance constante, conséquences sur la santé des usagers et des soignants…)

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4
Q

Différentes catégories des SCPD

A

Agitation physique agressive / non agressive

Agitation verbale agressive / non agressive
symptômes psychologiques

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5
Q

La théorie des besoins compromies d’Algase

A

Facteurs contextuels
neurologiques
cognitifs
état de santé
démographie

Facteurs proximaux (modifiable)
personnels : douleur
environnement physique : bruits, température, lumière
environnement social : voir des employés constants

Mènent à un besoin primaire : comportements primaires associés aux besoins compromis

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6
Q

Premières causes de SCPD

A

Douleur : toujours la soulager
Actions de soins critiques comme déshabiller pour une sonde
Bruits, température, lumière
Insatisfaction des besoins de base (faim, fatigue, soif, constipation, rétention urinaire)

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7
Q

Ne pas réagir aux comportements

A
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8
Q

Conséquences des SCPD

A

aîné
proches
autres usagers
soignants

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9
Q

Impacts sur les soignants

A

physique :
fatigue
injures
violences physiques

émotionnel :
détresse
stress
épuisement professionnel
sentiment échec impuissance et de colère

organisationnel
taux de roulement
taux d’absentéisme

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10
Q

Acte de soins critiques

A

Soins d’hygiène
Soins buccaux
Changement de culotte d’incontinence
Aller à la toilette
Administration de médicaments
Déshabillage en soirée
Traitement invasif

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11
Q

Réaction catastrophique en réaction à un acte de soin critique

A

Réponse psycologique excessive de l’organisme entier à une situation d’échec, de frustration, d’impuissance
se manifeste soudainement par des SCPD
la personne éprouve des difficultés à exprimer les sentiments qui l’habitent
réaction de défense à la prise de conscience de ses déficits cognitifs ou ses incapacités fonctionnelles

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12
Q

Syndrome crépusculaire

A

Apparition ou exacerbation des SCPD vers l’heure du coucher du soleil

Se manifeste souvent par des symptômes :
Psychologiques : anxiété, hallucinations, idées délirantes
Comportementaux : agitation verbale et physique (souvent agressive),
Errance plus importante

Pourquoi ?
Trouble neurocognitif (atteinte du rythme circadien), troubles du sommeil, approche non adaptée, fatigue, inactivité, solitude, etc.

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13
Q

Errance

A

Déambulation répétitive et aléatoire, sans but apparent ou rationnel pour l’observateur. La personne ne semble pas se préoccuper de sa sécurité ou de ses besoins physiques.

Les règles, limites et obstacles n’existent pas.

Peut être diurne ou nocturne, à la marche ou fauteuil roulant.

Peut être négatif, mais aussi positif :
- : chutes, fractures, intrusions, s’égarer, etc.
+ : maintien de l’autonomie, meilleur sommeil, etc.

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14
Q

Type d’errance

A

De recherche :cherche qqc (personne, objet, sortie, autre lieu) souvent chargée d’angoisse

D’éloignement
Désir de sortir, de fuir, souvent en milieu clinique. peut exprimer un désir de liberté

Exploratoire
Ouvre les portes, manipule des objets. fouille des placards. Généralement plus pausible

Compulsive
atteinte sévère, communique peu. s’arrête rarement. trajet linéaire, stéréotypé. Parfois jusqu’à épuisement. ne s’arrête lorsqu’interpellé

De turbulence nocturne
Ressemble à exploratoire, mais la nuit. Souvent accompagné d’activité d’habillage et d’instabilité du sommeil

De talonnage
suit une personne de façon sporadique ou continue. peut traduire ennui, envie de contact humain. peut être agaçant pour les soignants.

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15
Q

Agressivité

A

Plus souvent avec le TNCM à corps de Lewy et le TNCM fronto temporal, mais possible avec les autres types de TNCM.

Patient interprète mal nos intentions, nos actions et son environnement physique

Il se sent menacé et réagit :
Ne contrôle plus rien
Devient de plus en plus anxieux
N’a plus la capacité de comprendre et de raisonner
Réagit avec l’instinct et se défend comme il peut

L’intervenant doit reconnaître les indices d’escalade d’agressivité et anticiper les réactions de la personne

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16
Q

Signes verbaux et non-verbaux d’escalade de l’agressivité

A

Signes non-verbaux
Augmentation du rythme respiratoire
Diaphorèse, pâleur ou rougissement du visage, oreilles et cou
Regard fixe, froncement sourcils
Tension musculaire
Agitation psychomotrice,
Élévation bras, mains; montre du doigt, montre poings

Signes verbaux
Ton de voix dur
Exprime refus de collaborer
Parle fort de façon désordonnée
Peut décrire des choses qu’il voit (illusions ou hallucinations)
Gronde, marmonne
Cris
Insultes

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17
Q

La gestion du refus

A

1 changer la présentation de la demande
2 faire une pause dans l’activité pendant 30 secondes puis recommencer l’intervention (méthode discontinue)
3 changer de soignant : un collègue peut tenter une approche et réussir
4 discuter avec l’infirmière et évaluer la nécessité de l’intervention
5 le soin est absoluement essentiel, et le fait de ne pas procéder à l’intervention est associé à des risques ou des impacts importants pour la santé ou la sécurité du patient
étape 1 ; prendre une pause d’au moins 20-45 minute aqvant de retenter l’intervention
étape 2 : choisir l’intervention la moins contraignante et la plus respectueuse du consentement exprimé

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18
Q

Éval des SCPD : hypothèses à éliminer

A

Les trois principales hypothèses expliquant la présence de SCPD

Est-ce qu’ils sont dû à la présence d’un délirium ?
Est-ce qu’ils sont dû à la présence d’éléments dépressifs, d’un deuil ou d’un problème d’adaptation ?
Est-ce qu’ils sont dû à l’évolution d’une démence ?

Puis, les hypothèses pouvant expliquer le déclenchement des SCPD

Approche non adaptée
Besoins physiques de base non satisfaits
Besoins psychologiques de base non satisfaits
Présence de douleur
Médicaments
Etc.

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19
Q

Arbre décisionnel de la prise en charge des SCPD

A

L’approche est-elle appropriée ?
Si non :
évaluation : décrire les SCPD ; dossier ou instrument de mesure
déterminer les causes sous-jacentes : examen clinique
si le cas est complexe : grille observation clinique

Intervention : les causes du cpt sont les cibles des interventions. des interventions sont planifiées à tous les niveaux : individuel, environnemental et interactionnel. tous les soignants et professionnels doivent appliquer le plan d’intervention 24h/24 et 7jours/7. des médicaments et des contentions physiques peuvent être utilisé s’ils sont indiqués

réévaluation : il faut évaluer le plan de tx après 4 semaines d’intervention. si des médicaments sont administrés, surveiller les effets indésirables

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20
Q

Examen clinique de l’infirmière

A

L’infirmière doit procéder à un examen clinique (éliminer les causes bio-psycho-sociales)

But : relever les causes potentielles des SCPD

Les causes peuvent être d’ordre: médicales, psychosociales, cognitives, environnementales et dues à l’approche des soignants ou des besoins non comblés

Facteurs prédisposants et précipitants des SCPD

Doit tenir compte de l’état particulier du patient

Évaluation des fonctions cognitives et perceptuelles

Évaluation de l’autonomie fonctionnelle

Certains outils existent pour le faire (NPI)

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21
Q

L’histoire de vie

A

Aussi appelé «récit de vie» ou «histoire biographique».

Rédaction de l’histoire de vie devrait venir avant l’apparition des SCPD.

Facilite l’établissement d’une relation de confiance.

En soi, c’est une évaluation. Mais ça aide surtout pour prévenir les SCPD. Ça peut aussi servir pour personnaliser les interventions.

Entres autres;
famille
provenance
travail
passions
réalisations
habitudes de vie et routines
évènements marquants
personnalités/qualités

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22
Q

La grille de préférences

A

Sert à connaître les habitudes de vie, les préférences et besoins particuliers du résident dès l’admission en CHSLD

Pourquoi la grille de préférences est importante ?

Elle permet de faciliter l’intégration du résident à son nouveau milieu de vie

Elle favorise le partenariat avec les proches pour mieux accompagner les résidents

Elle facilite la prestation de soins et de services chez le résident qui présente des déficits cognitifs

Elle permet d’assurer le suivi du respect des préférences en cours d’hébergement

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23
Q

Grilles d’observation
continue vs ponctuelle

A

Permet de décortiquer l’occurrence d’un comportement problématique de façon très détaillée.

Particulièrement utile dans deux types de situations

L’examen clinique n’a pas permis de relever la cause
En présence d’un comportement complexe et dangereux

Continue
Observation continue de tous les comportements «hors normes»
Par tous les soignants
Pour tous les quarts de travail
Pendant 72 heures

Ponctuelle
Souvent associée à un soin spécifique
Fait par infirmière avec aide du PAB
Observation du même soin à plusieurs reprises
Faire des essais d’intervention et mesurer l’impact

24
Q

Utilisation d’une grille d’observation

A

À utiliser seulement lorsque l’examen clinique n’a révélé aucun facteur pouvant expliquer les SCPD de la personne (5% des cas)

Observer les comportements 72 heures (peut aller d’une à deux semaines en continu)
Analyse la grille d’observation clinique (continue ou ponctuelle)
Nature du comportement
Fréquence et durée
Éléments déclencheurs
Contexte d’apparition des SCPD
Environnement global
Interventions bénéfiques ou celles qui ne le sont pas

Présenter votre analyse à l’équipe soignante (nouvelles hypothèses)

Déterminer le plan d’intervention avec l’équipe soignante

Évaluer les interventions et ajuster PRN

25
Q

Grille observation continue 7 jours

A

Aide à analyser les horaires de survenue de certains comportements, leur évolution dans le temps et la réponse à l’intervention. Doit être complété sur 24h, sur une étendue de temps limitée (ex. 7 jours, et accompagné de consignes claires concernant l’observation du comportement le plus problématique

26
Q

Grille observation de type ABC

A

Permet de décrire le contexte de survenue du comportement, décrire le comportement, documenter les interventions ainsi que leurs résultats (transférabilité des constats)

27
Q

Interventions de gestion des SCPD : 1

A

Approche centrée sur le résident

Principe 1: Avant de faire l’évaluation complète d’un SCPD, l’infirmière doit s’assurer que l’approche des soignants est appropriée et se demander si c’est réellement nécessaire d’intervenir (recadrage)

28
Q

Interventions de gestion des SCPD : 2

A

évaluation de la condition de santé préalable à l’intervention

Principe 2: On ne décide de l’intervention qu’après avoir effectué une évaluation de la condition de santé de l’ainé présentant des SCPD. On sait que certains SCPD peuvent être du à des problématiques de santé (douleur, plaie, infection)

29
Q

Interventions de gestion des SCPD : 3

A

cibler le besoin plutôt que le comportement pour intervenir

Principe 3: On devrait toujours cibler le besoin plutôt que le comportement pour intervenir. Ex: ne pas cibler l’arrêt de l’agitation verbale mais plutôt le besoin sous-jacent

30
Q

Interventions de gestion des SCPD : 4

A

intervenir au niveau : individuel, envrionnemental et interactionnel

Principe 4: Puisque les SCPD peuvent être associé à plusieurs facteurs, on doit avoir un plan d’intervention qui vise 3 paliers: individuel (ex: combler les besoins de base), environnemental (ajuster les stimuli), interactionnel (adapter notre approche).

31
Q

Interventions de gestion des SCPD : 5

A

appliquer les interventions 24/24 et 7/7

Principe 5: On doit appliquer le plan d’intervention que l’on décide de mettre en place en continu, soit 24/24h 7/7 jours.

32
Q

Interventions de gestion des SCPD : 6

A

recours au rx antipsychotiques avec justification

Principe 6: Il faut recourir a la médication psychotrope que dans les cas les plus complexes. Comme on a vu plus tôt, cette médication peut masquer les besoins de base, en plus d’avoir plusieurs effets secondaires. Ces médicaments devraient être envisagés en dernier recours lorsque le comportement entraine un danger imminent pour la personne ou autrui.

33
Q

Interventions de gestion des SCPD : 7

A

plan intervention appliqué par tous les soignants

Principe 7: Tout les professionnels de la santé qui interviennent auprès de l’ainé devraient appliquer le plan d’intervention pour que celui-ci fonctionne

34
Q

Interventions de gestion des SCPD : 8

A

réévaluer le plan après 4 semaines d’application

Principe 8: On doit laisser le temps au traitement de faire effet qu’il soit non pharmacologique, médicamenteux ou une combinaison des deux. On doit donc reevaluer le plan 4 semaine après le début de son application (patience)

35
Q

Interventions de gestion des SCPD : 9

A

gestion interdisciplinaire des SCPD complexes

Principe 9: L’interdisciplinarité est un atout pour la gestion des cas complexes: l’infirmière avise le médecin après avoir effectué son évaluation si elle le juge pertinent. Plusieurs causes de SCPD peuvent être traités (débalancement du diabète, infection urinaires ou respiratoires ). L’éducatrice spécialisée peut également aider à la gestion du comportement.

36
Q

Recadrage

A

Retour au premier principe : est-il nécessaire d’agir ?

Souvent, on se pose deux questions:

Est-ce que le comportement de l’usager et dangereux pour lui-même ou autrui?
Est-ce que le comportement occasionne une détresse psychologique GRAVE à l’usager présentant des SCPD?

Si oui : procéder aux autres interventions.

Si non aux deux questions: tenter de changer la vision des autres soignants (RECADRAGE).

Exemple : errance exploratoire sans intrusion en soirée chez une personne qui n’a pas de problème d’équilibre ou de mobilité.

37
Q

Approches de base: les principes de communication

A

L’ainé ne comprends peut être pas vos consignes mais comprends votre approche: si vous vous présenter avec un sourire, que vos gestes et paroles sont souples et adaptés à son rythme. Il se peut que l’ainé, malgré qu’il ne vous comprenne pas, perçoive votre bienveillance et réagisse différemment avec vous.

Utiliser un ton de voix doux et rassurant

Maintenir le contact avec la voix, le regard ou le toucher

S’introduire à l’ainé avec le visage souriant et détendu

Ne pas envahir l’espace de la personne trop rapidement

Utiliser les gestes et la démonstration pour se faire comprendre

Avoir un discours positif, des phrases courtes et simples

Parler lentement et articuler clairement

Donner une consigne à la fois

Expliquer les actions à venir, ne pas surprendre l’ainé

Éviter les gestes brusques et spontanés

Respecter le rythme de réponse de la personne

Éviter d’hausser le ton si la personne ne répond pas

S’abstenir des propos infantilisants

38
Q

Approches de base: les principes de communication

A

Utiliser ton de voix doux et rassurant

Établir au moins deux contacts sur 3 : regard, voix, toucher

Aborder la personne avec le sourire et l’air détendu

Utiliser des gestes pour se faire comprendre

Phrases simples, courtes et concrètes

Parler lentement et devant la personne

Poser une question à la fois, donne une consigne à la fois et attendre la réponse ou réaction

Respecter le rythme de la personne

39
Q

Approches de base: les principes de communication

A

Se déplacer lentement, éviter les gestes brusques

Éviter les demandes trop exigeantes

Renforcer les comportements positifs

Être conscient de ses propres émotions, en tenir compte et savoir quand se retirer !

Décoder besoins de base

Valider les émotions de la personne.

Éviter question ouverte et les «pourquoi»

Éviter de confronter ou d’argumenter

Annoncer ce qu’on va faire

Frapper avant d’entrer dans la chambre

40
Q

Approches de base

A

Principes de communication de base : Optimise la communication entre les soignants et l’aîné atteint de troubles neurocognitifs majeurs (TNCM)
quand utiliser? En tout temps

Histoire biographique : Outil qui permet de mieux connaitre l’ainé, sa personnalité, son passé et ses préférences
quand utiliser? Utile pour déterminer les interventions non-pharmacologiques

Environnement : Fait référence au niveau de stimulation soit : la sous-stimulation environnementale et la surstimulation
quand utiliser? Vise une variation constante du niveau de stimulation pour prévenir les SCPD

Écoute active adaptée : Vise à aider l’aider l’aîné atteint de TNCM à tenir une conversation et à s’exprimer (éviter la confrontation)
quand utiliser? Lorsque l’aîné souhaite s’exprimer malgré les propos incohérents

Stratégies décisionnelles : Donne la possibilité à l’ainé de prendre des décisions et de faire des choix
quand utiliser? Utile auprès de l’aîné autoritaire, dont la nature du travail consistait à donner des directives

Diversion : Diriger l’attention et les pensées de l’ainé sur une activité particulière afin de l’éloigner des pensées envahissantes
quand utiliser? Utile auprès de l’ainé ayant des idées fixes menant à un comportement dérangeant

Validation : Permet de reconnaitre les émotions de l’ainé et lui permet de les exprimer
quand utiliser? Utile lorsque l’ainé présente des hallucinations, idées délirantes et illusions

Toucher thérapeutique : Consiste à communiquer de l’affection, du réconfort et de la tendresse à travers le toucher
quand utiliser? Utile lorsque l’ainé vit des émotions intenses, des peurs, de l’ennui ou encore de l’isolement

Méthode discontinue : Approche qui vise à s’adapter au rythme de l’ainé en fragmentant les soins
quand utiliser? Utile chez l’ainé ayant une capacité d’attention limitée qui reçoit un soin de plus de 5 minutes

41
Q

Approche environnementale: orientation à la réalité

A

Ensemble d’activités permettant de stimuler tous les sens de la personne dans le but de diminuer les manifestations de privations sans toutefois provoquer une surcharge sensorielle

Au niveau sensoriel, les chambres devraient être individuelles avec possibilité de personnalisation, camoufler les stimuli à risque (portes de sortie, ascenseurs)
Les unités de vie devraient être au niveau du sol pour faciliter le contact avec l’extérieur
Indices d’orientation spatio-temporelle, utilisation de pictogrammes
Prévoir des aires d’errance sécuritaires
Environnement ressemblant au domicile

Toucher affectif; présence dans l’action, aromathérapie, massage des mains, salles Snoezelen, etc.

Population cible : Déficits légers à modérés; personne déprimée, apathique ou isolée

Peut se faire de façon programmée (voir programme BACE)

BACE: alternance des périodes de stimuli et des périodes de repos, en tenant compte de l’ensemble des stimuli externes dans le milieu de vie (évite la surcharge sensorielle tout en restant connecté à son milieu de vie)

42
Q

Thérapie centrée sur l’émotion: réminiscence

A

Rappeler à la personne son passé et plus particulièrement ses souvenirs positifs et significatifs dans le but d’accroître les interactions sociales, stimuler la mémoire ancienne et augmenter estime de soi, tout en réduisant l’anxiété

Permet de travailler la mémoire ancienne et émotive, qui demeurent intactes plus longtemps

Peut-être combinée à d’autres types d’approches de base: la validation, l’écoute active adaptée, etc.

Photos, discussion, objets familiers, histoire de vie

Population cible : Toutes les personnes âgées

43
Q

Autres interventions non pharmacologiques :

A

Thérapie cognitives
Intervention d’orientation à la réalité
Jeu stimulant la mémoire
Stimuler la cognition, en particulier la mémoire et l’orientation. Pour des clientèles se situant à un stade précoce à modéré de la démence.

Approche centrée sur l’activité physique
Programme de marche
Séance d’exercices
Groupe de marche
Combler les besoins de mouvement et de stimulation

Thérapie récréatives et cuppationnelles
Activité d’artisanat
Thérapie par l’art
Chant et chorale
Thérapie occupationnelle
Augmenter l’estime de soi, favoriser le sentiment d’utilité, diminuer l’ennui et répondre au besoin de stimulation

approches bahavioristes
Approche comportementale
Approche confort-stimulation-interaction
Modifier le comportement par le renforcement positif

autre
Stratégie de diversion ou distraction
Changer les idées délirantes ou comportements répétitifs d’une personne atteinte d’une démence

44
Q

Interventions pharmacologiques en chiffres

Interventions non pharmacologiques:
Première ligne de gestion des SCPD

Durée moyenne d’un SCPD :
2 mois et 9 jours

Réduction de la fréquence et de l’intensité du SCPD :
30 À 50%

Administration de psychotropes :
Effets secondaires important → réévaluation périodique nécessaire

Douleur et soins intimes :
Associés à l’agressivité physique

A
45
Q

Interventions pharmacologiques

A

Analgésiques si la douleur est la cause des SCPD.

Sinon, doivent se limiter aux situations où la personne soignée est dangereuse pour elle-même ou pour autrui ou lors d’une souffrance clinique sévère.

Dans tous les autres cas, inconvénients > avantages

Les psychotropes ne sont généralement pas recommandés pour :
L’errance
L’agitation verbale ou motrice
L’anxiété ou la dépression
Le manque de coopération ou la résistance aux soins
Les SCPD qui ne sont pas dangereux pour la personne ou l’entourage.

Lorsqu’ils sont prescrits, il s’agit généralement d’antipsychotiques, de benzodiazépines et d’antidépresseurs.

46
Q

Interventions pharmacologiques

A

Principes généraux:

Ne faire qu’un essai pharmacologique à la fois
Débuter de la plus petite dose sur plusieurs semaines (2-6 semaines pour une réponse)
Retirer les molécules inefficaces pour éviter la polypharmacie
Vérifier les interactions potentielles
Viser une dose d’entretien stable pour éviter les PRN
Penser à un sevrage des antipsychotiques 3 à 6 mois post introduction

47
Q

Les antipsychotiques (risperdone, olanzapine, aripiprazole)

A

Indiqués qu’en cas d’agressivité et d’agitation sévère ou de symptômes psychologiques importants (risque pour la santé et sécurité de l’usager)

La quétiapine (séroquel) est encore très utilisée en clinique alors que son efficacité est partielle pour l’agitation/agressivité et négative pour les symptômes psychotiques

Effet modeste de diminution des SCPD ( 30-50% ), plus efficace lorsque le SCPD est sévère

L’efficacité long terme n’est pas démontré, car les études ne s’étendent pas au-delà de 12 semaines

Atteignent leur efficacité maximale entre 2-4 semaines, si aucune réponse en deux semaines, un changement croisé de molécule pourrait être nécessaire

48
Q

Les antidépresseurs (sertraline, citalopram, escitalopram)

A

ECR décevant quant au traitement des symptômes dépressifs associés Aux TNCM (Alzheimer)

Les sujets ayant des symptômes dépressifs sévères sont plus susceptibles de répondre

Certains experts recommandent leur utilisation en premier lieu pour le traitement de l’agitation et de l’agressivité, en raison de leur profil favorable. De plus, en raison du sous diagnostic des troubles anxieux et dépressifs, on est plus enclin à traiter inadéquatement ces symptômes avec des antipsychotiques.

49
Q

Les benzodiazépines

A

Ne sont pas considérés comme un traitement de première ligne pour l’anxiété et l’insomnie chez le sujet âgé, encore moins présentant un TNCM

Risque de dépendance (après deux semaines à raison de 4 fois par semaine donc ATTENTION PRN fréquents)

Devraient donc être pris lorsque nécessaire moins de deux semaines à une dose minimale efficace (agitation ou agressivité grave dans le cadre dun traitement aigu urgent) ou en prévention (ex. visite chez le dentiste)

Aucune pertinence à l’emploi de plusieurs benzodiazépines chez le sujet âgé

50
Q

Les benzodiazépines

Risques multiples:

A

Aggravation des troubles cognitifs
Altération de la qualité du sommeil
chutes
Fractures
Anxiété rebond
Délirium
Dépression
Insomnie rebond
Amnésie rétrograde
Agitation paradoxale

51
Q

Les mesures de contrôle

A

Comme les psychotropes (contention chimique), ne devraient être utilisés que dans les cas où la personne est dangereuse pour elle-même ou pour autrui.

La contention physique ( indiquée pour l’errance compulsive)

Rappel du troisième principe : Les facteurs qui contribuent à l’apparition des SCPD devraient être les cibles des interventions plutôt que le SCPD lui-même.

Les contentions visent le symptôme (SCPD), plutôt que la source du problème.

Même si elles semblent apporter un avantage immédiat, les contentions physiques sont peu efficaces et en général, elles accentuent les symptômes, puisque le besoin exprimé demeure insatisfait.

52
Q

Les mesures de contrôle (rappel)
principes clés

A

1erprincipe: Uniquement utilisée comme mesure de sécurité dansun contexte de danger imminent​

2eprincipe: Envisagée qu’en dernier recours​

3eprincipe: La moins contraignante pour l’usager​

4eprincipe: Doit se faire dans le respect, la dignité et la sécurité, enassurant le confort de l’usager, et doit faire l’objet d’une supervisionattentive​

5eprincipe: Balisée par des procédures et contrôlée afin d’assurer lerespect des protocoles​

6eprincipe: Doit faire l’objet d’une évaluation et d’un suivi de la partdu conseil d’administration de chacun des établissements

53
Q

Les mesures de contrôle

A

La contention physique nécessite la mise en place d’un processus décisionnel par l’infirmière

Mesures de replacements tentées

Analyse des avantages et effets indésirables liés à chacune des interventions possibles

Ne pas oublier de préciser: le type de contention, les motifs d’application, la durée d’application maximale, la durée de validité de l’application de la contention, les éléments d’évaluation requis, la fréquence des surveillances (PTI)

Assurer le suivi et la documentation clinique pour la continuité de soins

54
Q

PTI : constats et directives

A

Constat :Inscrire le type de trouble neurocognitif (ex : MA, MCL, etc.)

Spécifier le SCPD (ex : cris, errance, etc.)

Directives :
Spécifier les évaluations à faire (ex : grille d’observation, évaluation clinique)

Si les interventions sont limitées, inscrivez-les directement (ex : Faire diversion en parlant de son métier d’agriculteur lorsque commence à …)

Si les interventions sont trop nombreuses ou plusieurs SCPD, référer à un plan d’intervention individualisé annexé

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Q

Projet OPUS-AP/PEPS (2018)

A

Au Québec, des données font état de taux d’usage d’antipsychotiques (AP) allant jusqu’à 40-60% des résidents en CHSLD, alors qu’ils seraient nécessaires dans 5% des cas
Le Québec est l’une des provinces canadiennes avec le plus important usage d’antipsychotique dans les CHSLD (Macaulay, 2017)

PEPS : Programme de dé prescription de la médication chez la personne âgée
OPUS-AP : Programme de dé prescription spécifique pour les antipsychotiques chez la personne âgée

Objectifs
Renforcer l’application des stratégies de l’approche de base
Rehausser le recours aux interventions non pharmacologiques démontrées efficaces pour la prise en charge des SCPD en CHSLD
Réduire l’utilisation inappropriée des antipsychotiques dans les CHSLD (prescriptions en cours et nouvelles prescriptions)
Élargir la portée de la démarche en vue d’un usage judicieux de d’autres médicaments

Bénéfices pour le résident:
Diminution de l’anxiété et du risque de dépression
Plus d’autonomie fonctionnelle
Plus de contrôle sur sa vie
Reconnaissance de ses habitudes et de son vécu
Diminution des chutes et des autres effets indésirables graves associés aux AP

Bénéfices pour la famille/proches aidants:
Diminution du sentiment d’impuissance
Connaissances pour mieux intervenir auprès de leur proche
Satisfaction améliorée