Séance 7 SCPD Flashcards
Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD)
Ensemble de symptômes étroitement liés aux troubles neurocognitifs.
Comportements observables qui sont :
Jugés inappropriés ou excessifs dans leur contexte.
Dérangeants ou potentiellement dangereux pour le patient et/ou son entourage.
Témoignent d’une problématique sous-jacente que l’on doit chercher à connaître et comprendre. Peuvent être interprétés comme un mode d’expression d’un besoin compromis insatisfait (théorie d’Algase et al. 1996)
Des SCPD vers les comportements réactifs: terminologie évolutive, un sens commun
Décrit les actions, mots et/ou gestes d’une personne atteinte d’un TNCM, en réaction à un ou plusieurs éléments perturbateurs, négatifs ou frustrants dans son environnement (physique ou social)
Les principes fondateurs:
Tout comportement a un sens
Ces comportements servent à communiquer des besoins , inquiétudes
L’usager atteint de TNCM n’essaye pas d’être difficile, bien que peut être étiqueté ainsi
Notre rôle est d’analyser le comportement pour déterminer la ou les causes sous-jacentes
Ampleur des SCPD
Apparaissent chez plus de 80 à 97 % des aînés atteints de troubles neurocognitifs majeurs
Jusqu’à 80% des usagers en CHSLD.
Problème qui préoccupe beaucoup les proches et les soignants.
Génère beaucoup de coûts pour le système (temps passer à gérer les comportements, surveillance constante, conséquences sur la santé des usagers et des soignants…)
Différentes catégories des SCPD
Agitation physique agressive / non agressive
Agitation verbale agressive / non agressive
symptômes psychologiques
La théorie des besoins compromies d’Algase
Facteurs contextuels
neurologiques
cognitifs
état de santé
démographie
Facteurs proximaux (modifiable)
personnels : douleur
environnement physique : bruits, température, lumière
environnement social : voir des employés constants
Mènent à un besoin primaire : comportements primaires associés aux besoins compromis
Premières causes de SCPD
Douleur : toujours la soulager
Actions de soins critiques comme déshabiller pour une sonde
Bruits, température, lumière
Insatisfaction des besoins de base (faim, fatigue, soif, constipation, rétention urinaire)
Ne pas réagir aux comportements
Conséquences des SCPD
aîné
proches
autres usagers
soignants
Impacts sur les soignants
physique :
fatigue
injures
violences physiques
émotionnel :
détresse
stress
épuisement professionnel
sentiment échec impuissance et de colère
organisationnel
taux de roulement
taux d’absentéisme
Acte de soins critiques
Soins d’hygiène
Soins buccaux
Changement de culotte d’incontinence
Aller à la toilette
Administration de médicaments
Déshabillage en soirée
Traitement invasif
Réaction catastrophique en réaction à un acte de soin critique
Réponse psycologique excessive de l’organisme entier à une situation d’échec, de frustration, d’impuissance
se manifeste soudainement par des SCPD
la personne éprouve des difficultés à exprimer les sentiments qui l’habitent
réaction de défense à la prise de conscience de ses déficits cognitifs ou ses incapacités fonctionnelles
Syndrome crépusculaire
Apparition ou exacerbation des SCPD vers l’heure du coucher du soleil
Se manifeste souvent par des symptômes :
Psychologiques : anxiété, hallucinations, idées délirantes
Comportementaux : agitation verbale et physique (souvent agressive),
Errance plus importante
Pourquoi ?
Trouble neurocognitif (atteinte du rythme circadien), troubles du sommeil, approche non adaptée, fatigue, inactivité, solitude, etc.
Errance
Déambulation répétitive et aléatoire, sans but apparent ou rationnel pour l’observateur. La personne ne semble pas se préoccuper de sa sécurité ou de ses besoins physiques.
Les règles, limites et obstacles n’existent pas.
Peut être diurne ou nocturne, à la marche ou fauteuil roulant.
Peut être négatif, mais aussi positif :
- : chutes, fractures, intrusions, s’égarer, etc.
+ : maintien de l’autonomie, meilleur sommeil, etc.
Type d’errance
De recherche :cherche qqc (personne, objet, sortie, autre lieu) souvent chargée d’angoisse
D’éloignement
Désir de sortir, de fuir, souvent en milieu clinique. peut exprimer un désir de liberté
Exploratoire
Ouvre les portes, manipule des objets. fouille des placards. Généralement plus pausible
Compulsive
atteinte sévère, communique peu. s’arrête rarement. trajet linéaire, stéréotypé. Parfois jusqu’à épuisement. ne s’arrête lorsqu’interpellé
De turbulence nocturne
Ressemble à exploratoire, mais la nuit. Souvent accompagné d’activité d’habillage et d’instabilité du sommeil
De talonnage
suit une personne de façon sporadique ou continue. peut traduire ennui, envie de contact humain. peut être agaçant pour les soignants.
Agressivité
Plus souvent avec le TNCM à corps de Lewy et le TNCM fronto temporal, mais possible avec les autres types de TNCM.
Patient interprète mal nos intentions, nos actions et son environnement physique
Il se sent menacé et réagit :
Ne contrôle plus rien
Devient de plus en plus anxieux
N’a plus la capacité de comprendre et de raisonner
Réagit avec l’instinct et se défend comme il peut
L’intervenant doit reconnaître les indices d’escalade d’agressivité et anticiper les réactions de la personne
Signes verbaux et non-verbaux d’escalade de l’agressivité
Signes non-verbaux
Augmentation du rythme respiratoire
Diaphorèse, pâleur ou rougissement du visage, oreilles et cou
Regard fixe, froncement sourcils
Tension musculaire
Agitation psychomotrice,
Élévation bras, mains; montre du doigt, montre poings
Signes verbaux
Ton de voix dur
Exprime refus de collaborer
Parle fort de façon désordonnée
Peut décrire des choses qu’il voit (illusions ou hallucinations)
Gronde, marmonne
Cris
Insultes
La gestion du refus
1 changer la présentation de la demande
2 faire une pause dans l’activité pendant 30 secondes puis recommencer l’intervention (méthode discontinue)
3 changer de soignant : un collègue peut tenter une approche et réussir
4 discuter avec l’infirmière et évaluer la nécessité de l’intervention
5 le soin est absoluement essentiel, et le fait de ne pas procéder à l’intervention est associé à des risques ou des impacts importants pour la santé ou la sécurité du patient
étape 1 ; prendre une pause d’au moins 20-45 minute aqvant de retenter l’intervention
étape 2 : choisir l’intervention la moins contraignante et la plus respectueuse du consentement exprimé
Éval des SCPD : hypothèses à éliminer
Les trois principales hypothèses expliquant la présence de SCPD
Est-ce qu’ils sont dû à la présence d’un délirium ?
Est-ce qu’ils sont dû à la présence d’éléments dépressifs, d’un deuil ou d’un problème d’adaptation ?
Est-ce qu’ils sont dû à l’évolution d’une démence ?
Puis, les hypothèses pouvant expliquer le déclenchement des SCPD
Approche non adaptée
Besoins physiques de base non satisfaits
Besoins psychologiques de base non satisfaits
Présence de douleur
Médicaments
Etc.
Arbre décisionnel de la prise en charge des SCPD
L’approche est-elle appropriée ?
Si non :
évaluation : décrire les SCPD ; dossier ou instrument de mesure
déterminer les causes sous-jacentes : examen clinique
si le cas est complexe : grille observation clinique
Intervention : les causes du cpt sont les cibles des interventions. des interventions sont planifiées à tous les niveaux : individuel, environnemental et interactionnel. tous les soignants et professionnels doivent appliquer le plan d’intervention 24h/24 et 7jours/7. des médicaments et des contentions physiques peuvent être utilisé s’ils sont indiqués
réévaluation : il faut évaluer le plan de tx après 4 semaines d’intervention. si des médicaments sont administrés, surveiller les effets indésirables
Examen clinique de l’infirmière
L’infirmière doit procéder à un examen clinique (éliminer les causes bio-psycho-sociales)
But : relever les causes potentielles des SCPD
Les causes peuvent être d’ordre: médicales, psychosociales, cognitives, environnementales et dues à l’approche des soignants ou des besoins non comblés
Facteurs prédisposants et précipitants des SCPD
Doit tenir compte de l’état particulier du patient
Évaluation des fonctions cognitives et perceptuelles
Évaluation de l’autonomie fonctionnelle
Certains outils existent pour le faire (NPI)
L’histoire de vie
Aussi appelé «récit de vie» ou «histoire biographique».
Rédaction de l’histoire de vie devrait venir avant l’apparition des SCPD.
Facilite l’établissement d’une relation de confiance.
En soi, c’est une évaluation. Mais ça aide surtout pour prévenir les SCPD. Ça peut aussi servir pour personnaliser les interventions.
Entres autres;
famille
provenance
travail
passions
réalisations
habitudes de vie et routines
évènements marquants
personnalités/qualités
La grille de préférences
Sert à connaître les habitudes de vie, les préférences et besoins particuliers du résident dès l’admission en CHSLD
Pourquoi la grille de préférences est importante ?
Elle permet de faciliter l’intégration du résident à son nouveau milieu de vie
Elle favorise le partenariat avec les proches pour mieux accompagner les résidents
Elle facilite la prestation de soins et de services chez le résident qui présente des déficits cognitifs
Elle permet d’assurer le suivi du respect des préférences en cours d’hébergement