Santé autochtone, itinérance urbaine et culture Flashcards
Comment intégrer les facteurs culturels dans les projets humanitaires ?
SORTIR DE NOTRE ABSOLUTISME MORAL ET AFFRONTER LE RÉEL - TENTER D’ÉVITER L’AVEUGLEMENT ÉPISTÉMOLOGIQUE :
* Prendre connaissance de la multiplicité/diversité de point de vue sur un même sujet (ex.: conception de l’eau) ; permet d’évter de transgresser des interdits et donc être plus efficace
* Avoir une approche participative suscitant le dialogue permettant une meilleure compréhension de la souffrance des individus
* Éviter la catégorisation des individus au statut de victime les réduisant ainsi à des individus sans autorité/droits décisionnelle
* Ne pas faire une sur-intégration des différences culturelles (certains besoins sont universels)
* Ne pas automatiquement expliquer les échecs par des différences culturelles (certains échecs ont des causes complètement différentes)
* Respect égal de tout le monde (pas discrimination)
* S’assurer de la protection des biens culturels ayant souvent de grandes significations
Qu’entendons-nous par un danger de relativisme épistémique ?
Supposition qu’en mettant toutes les formes de savoir sur un même pied d’égalité (égalité épistémique), on brouille les distinctions entre croyance, savoir et savoir scientifique
* Une posture relativiste extrême, qui mettrait tous les savoirs sur un pied d’égalité, risquerait de nier les différences entre des connaissances scientifiquement établies et des croyances infondées.
Par exemple, un savoir médical fondé sur des essais cliniques ne peut être mis sur le même plan qu’une médecine traditionnelle non prouvée scientifiquement, bien que cette dernière puisse avoir une valeur culturelle et empirique.
La reconnaissance de la diversité des savoirs implique-t-elle pour autant leur égalité ?
- L’égalité entre ces savoirs impliquerait qu’ils possèdent tous la même valeur épistémologique, ce qui pose plusieurs problèmes.
- Tous les savoirs ne reposent pas sur les mêmes critères de validation (ex.: science - méthodes rigoureuses vs. savoirs traditionnels reposant sur l’expérience, la transmission orale ou la foi).
- On peut donc reconnaître la diversité des savoirs tout en maintenant une hiérarchie fondée sur des critères de validité, d’efficacité et de cohérence interne. - CHACUN ON LEUR CHAMP D’APPLICATION
Quel est la solution/enjeu en termes «d’égalité» au niveau des savoirs épistémologiques ?
- L’enjeu est donc moins d’établir une stricte égalité entre tous les savoirs que de favoriser un dialogue entre eux.
- Certains savoirs dits “locaux” ou “ancestraux” peuvent enrichir les savoirs scientifiques
L’égalité épistémique est-elle souhaitable du point du vue de l’avancée des connaissances technologiques ?
- L’égalité épistémique, dans son sens absolu, n’est pas souhaitable, car elle risque de freiner l’innovation en empêchant la distinction entre savoirs efficaces et croyances infondées.
- Toutefois, un dialogue entre différentes formes de connaissance peut être bénéfique
- Reconnaître la diversité des savoirs est important, mais sans renoncer aux exigences de la démarche scientifique.