La mort Flashcards

1
Q

Quelle est la position de l’homme quant à sa perception de sa propre mort ?

A

L’humain semble avoir de la grande difficulté à voir sa mort :
* Autrefois, on pensait que la mort naturelle était impossible (toujours la faute de quelqu’un ou quelque chose)
* De nos jours, avec l’avènement de la position médical, nous sommes de retour dans cet imaginaire avec la mort (c’est souvent la faute du médecin par exemple si mon proche meurt à l’hôpital)

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2
Q

Qu’entendons-nous par le fait que la mort est en fait un cycle ?

A

«La mort c’est la vie»
* Il y a quelque chose de beau dans la mort
* Nous vivons pour «s’effacer» tranquillement et laisser place aux autres générations

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3
Q

Comment est souvent illustrer le sens de la vie ?

A

Par le Don de soi
* La parentalité, le sacrifice, la mort au combat sont souvent des éléments donnant sens à la vie et donc à la mort

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4
Q

La mort a un rapport à l’essentiel. Qu’entendons-nous par essentiel ?

A
  • La mort est une réalité incontournable, une certitude absolue de l’existence humaine. Elle marque ainsi une limite fondamentale de l’existence.
  • Face à la finitude, l’homme est souvent amené à interroger le sens de sa vie. La conscience de la mort pousse à distinguer l’essentiel de l’accessoire, en recentrant les priorités.
  • C’est en prenant conscience de notre mortalité que nous pouvons véritablement donner un sens à notre existence.
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5
Q

Quelle était la perception de l’Égypte ancienne quant à la vie et la mort ?

A

La pesée du coeur et la plume de la vérité :
* Le but de la vie est de mourir le coeur léger

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6
Q

Que s’est-il passer comme revirement de situation en Occident selon Charles Taylor ?

A

Nous sommes dans un âge séculier :
* Nous sommes passé d’un temps où il était inconcevable de ne pas croire en Dieu à une époque où la foi n’est plus qu’une possibilité parmi d’autres
* Ceci s’explique notamment par le progrès de la science qui nous amène à chercher uniquement en nous-même notre raison d’être délaissant donc toute spiritualité adjacente

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7
Q

Est-il nouveau de vouloir vaincre la mort dans la médecine d’aujourd’hui ?

A

L’idéal de vaincre la mort n’est pas une nouvelle idée représentant un des traits de la médecine depuis quelques siècles où la médecine avait trois buts :
* Préservation de la santé
* Guérison des maladies
* Prolongation de la vie

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8
Q

Selon une position anatomoclinique, comment décrivons-nous la mort ?

A

Définition juridique par le Code de santé publique consistant à :
* Arrêt cardiaque et/ou;
* État de mort cérébrale (aucune activités du cerveau)

Définition basée sur des critères cliniques :
* Absence de conscience et activité motrice spontanée
* Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
* Absence totale de ventilation spontanée

Dans notre société Occidentale, c’est la conception anatomoclinique de la mort qui domine et qui se présente dans les centres hospitaliers

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9
Q

Quelle est l’impact de la civilisation médicale (de la médicalisation de la société) ?

A

Cela amène une nouvelle image de la mort impliquant différentes conséquences

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10
Q

Quelles sont les conséquences liées à la nouvelle conception de la mort (vision de la biomédecine) ?

A
  1. Crise existentielle
  2. Perte de tout savoir concernant l’expérience de la mort
  3. Effacement de pans entiers de catégories de population
  4. Mise en place d’un contrôle social accru de la mort et apparition de la «mort naturelle»
  5. Grande pression sur les médecins
  6. Association forte avec le dispositif technoscientifique
  7. Disparition de la mort dans l’horizon de sens contemporain
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11
Q

Qu’entendons-nous par «crise existentiel» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

La science n’est pas en mesure de répondre à la détresse de nos vies et donc d’y donner un sens

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12
Q

Qu’entendons-nous par «perte de tout savoir concernant l’expérience de la mort» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

Cette conception nous amène à nous éloigner d’en quoi consiste la mort réellement :
* La science génère de la science et non un savoir expérientiel sur la mort
* Nous ne savons plus comment faire face à la mort ou encore comment mourir
* Tout est encadrer et pris dans un jargon médical qui est une sorte de réalité parallèle se dissociant de l’expérience de la mort

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13
Q

Qu’entendons-nous par «effacement de pans entiers de catégories de population» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

La conception biomédicale (anotomoclinique) écrase certaines formes de spiritualité ayant une conception de la mort différente

Ex.: Milieu hospitalier est conçu dans une optique d’«accueillir» une vision biomédical de la mort rendant plus difficile l’exercice d’autres conceptions de la mort (rites et cérémonies, etc.) = Politique dans le sens où l’on privilégie une position plutôt qu’une autre

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14
Q

Qu’elle serait une solution pour éviter cet effacement épistémologique en lien avec la mort ?

A

Dépasser notre arrogance épistémique et tenter de limiter l’injustice épistémique que notre système hospitalier tend à renforcer :
* Il faut remettre en question l’autorité épistémique en place et donc approcher la question de la mort dans un angle où il existe une diversité de savoirs à propos de la mort
* Ces différents savoirs quant à la mort devraient donc être au même pied d’égalité POLITIQUE

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15
Q

Qu’entendons-nous par «mise en place d’un contrôle social accru de la mort et apparition de la «mort naturelle»» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A
  • Apparition d’une distinction entre mort anormale associée à la maladie et violence et mort «naturelle» associée à l’abscence de maladie (de vieillesse)
  • Cela suppose donc qu’il y a un contrôle médical durant toute notre vie ne laissant pas de place à d’autres interprétation de la mort = médicalisation de la société et obsession de la santé parfaite rattachée au progrès biotechnique
  • Ce contrôle social avec une conception de «mort naturelle» mène à une judiciarisation de la mort supposant que celle-ci devient un droit et que la société/médecine est devenue responsable de la prévention de la mort = MOURIR ET MÉDECINE NE FONT PLUS QU’UN
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16
Q

Qu’entendons-nous par «grande pression sur les médecins» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

Puisque cette conception rend imputable directement la mort d’un individu à la médecine, les médecins subissent une grande pression de répondre à cette exigence d’éviter la mort et d’obtenir une santé parfaite
* La mort d”un individu est rapidement attribuable aux médecins

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17
Q

Qu’entendons-nous par «association forte avec le dispositif technoscientifique» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

La conception anatomoclinique de la mort est inséparable du dispositif techno-industriel car :

  • Elle nécessite des outils technologiques pour observer et comprendre la mort.
  • Elle dépend de l’industrialisation de la médecine et des soins pour prolonger la vie ou déclarer la mort.
  • Elle transforme la mort en un phénomène scientifique, mesurable et médicalisé, plutôt qu’un simple événement biologique ou métaphysique.

La mort n’est plus seulement un fait naturel, mais un processus contrôlé, diagnostiqué et géré par un ensemble de technologies médicales et industrielles.

18
Q

Exemple avec la néonatalogie de l’inséparabilité de la conception anatomoclinique de la mort et du dispositif techno-industriel

A

Prématuré :
* À la naissance, il est pris en charge immédiatement avec un dispositif technoscientifique (respirateur artificiel, monitoring cardiaque et neurologique, perfusions et nutrition parentérale, etc.)
* Malgré les soins intensifs, si son état se détériore et que des lésions irréversibles sont constatées (ex. hémorragie cérébrale massive), la mort est diagnostiquée selon des critères anatomocliniques
* Ainsi, le décès est objectivé par des examens technologiques et non par une simple observation extérieure.

19
Q

Qu’entendons-nous par «disparition de la mort dans l’horizon de sens contemporain» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?

A

Avec la conception anatomoclinique, la question de la mort se pose autrement :
* La mort devient une affaire de médecins, et non plus un événement collectif partagé
* Elle est vue comme un dysfonctionnement à corriger, plutôt qu’une réalité fondamentale de l’existence.
* Nous tentons de réduire à 0 le nombre de décès non contrôlé (ex.: avec la réanimation cardiaque)
* On choisit de poursuivre ou d’arrêter un traitement intensif

La mort n’a plus le même rôle symbolique et collectif qu’auparavant : elle est remplacée par une logique biomédicale où l’objectif est avant tout de la retarder et de la contrôler.

20
Q

Est-ce que prolonger l’espérance de vie garantie une bonne qualité de vie ?

21
Q

Qu’entendons-nous par une mutation anthropologique pour expliquer notre rapport à la mort dans notre société actuelle ?

A

Passage de l’homme religieux vers l’homme économique :
* Avant 1960 : Mort vue comme un phénomène spirituelle
* Après 1960 (grande coupure avec religion) : La mort est de plus en plus perçue commune un phénomène entièrement réductible à la biologie = plus aucun sens à la mort puisqu’elle se décrit simplement par un corps qui cesse de fonctionner

22
Q

Comment la société de consommation peut-elle alimenter/influencer ce changement dans notre rapport avec la mort ?

A

De nos jours, nous sommes devenus des consommateurs de plaisirs en tentant de retirer au maximum les éléments négatifs :
* Cette «dictature du bonheur» et cet sorte d’égocentrisme nous à amener à changer notre rapport avec la vie et donc notre rapport avec la mort
* Création d’un illusion d’immortalité, la mort comme dernière expérience de consommation (ex.: funérailles), banalisation à travers les médias. valorisation d’une éternelle jeunesse

23
Q

Nomme des nouvelles questions éthiques en lien avec la vieillesse et la mort

A
  1. Jusqu’où prolonger la vie ?
  2. Comment la prolonger ?
  3. Le prolongement est-elle une nouvelle phase de la vie ou une vie dégradée ?
  4. Lutte contre la mort, transhumanisme
  5. Dangers de l’euthanasie
24
Q

Qu’entendons-nous par soins palliatifs ?

A
  • Permettent aux patients d’avoir la meilleure qualité de vie possible jusqu’à la fin de leurs jours
  • Mettent accent sur les préoccupation des patients et de leurs familles
  • Respectent la dignité des personnes et les besoins sociaux et culturels
  • Tiennent compte des préoccupations émotives et spirituelles des patients

Moins de 20% des patients reçoivent des soins palliatifs actuellement et il y a une faible présence et faible coordination au QC

25
Q

Quel est le visage d’une bonne mort de nos jours ?

A
  1. Mourir inconscient dans notre sommeil et sans souffrir
  2. Obtenir des soins palliatifs, de fin de vie permettant un bien-être physique et un respect de la dignité
26
Q

Qu’entendons-nous par l’ade médicale à mourir ?

A

Administration, à la demande du patient en fin de vie, de médicaments dans le but de soulager ses souffrances en entraînant sa mort.
* Il existe plusieurs conditions qui sont constamment revisitées (majorité, consentment libre et éclairé, pas de pression externe, etc.)
* Elle peut soulever différents enjeux litigieux qui sont source de constants débats

27
Q

Que pouvons-nous dire de l’AMM au Québec ?

A
  • Elle est en augmentation
  • Plusieurs facteurs peuvent expliquer le nombre croissant de recours à l’AMM tels que la culture, les valeurs ou le choix de la société d’en avoir fait un «soin médical»
28
Q

Quelle est l’une des craintes exprimée en lien avec l’AMM ?

A

Il y a une crainte dans le sens que les premières apparition de l’AMM dans l’histoire se sont manifestés lors du début du nazisme
* Sorte de crainte que l’AMM soit utiliser avec de mauvaises intentions

29
Q

Quelles sont les deux traditions contradictoires en termes d’AMM ?

A
  • La vision grecque avec l’interdiction du suicide
  • La vision romaine où le suicide était «glorifiée»
30
Q

Décrire sommairement la vision grecque sur l’AMM.

A

L’AMM = INTERDIT
* Il n’y a pas de problème avec la mort, mais interdiction de se suicider
* En se tuant volontairement, on fait intervenir la volonté là où elle ne doit pas intervenir
* La vie est un cadeau et on ne nait pas volontairement il est donc inconcevable que nous délaissions ce «cadeau»

31
Q

Quelle éthique première ressort de la vision grecque de l’AMM ?

A

On ne peut pas fuir ce qui nous a été donné, il faut plutôt accepter le réel
* Lorsque l’on veut se libérer soi-même, on s’enchaîne soi-même
* Accepter la mort et le retrait est donc la condition pour trouver sa juste place et donc de ne pas voir la mort comme quelque chose d’effrayant
* Nous devons être dans une optique de «que TA volonté soit faite» plutôt que de «que MA volonté soit faite»

32
Q

Décrire sommairement la vision romaine sur l’AMM.

A

Valorisation du suicide
* Primauté de l’excellence, de la splendeur de la vie sur la déchéance physique et la mort
* Suppose donc que lorsque nous sommes en déclin et que nous devenons inutile à la société (voire un fardeau), le suicide est valorisé
* Il est valorisé d’avoir un contrôle sur notre vie et de savoir quand se retirer

33
Q

Que stipule Nietzsche concernant l’AMM ?

A

En faveur dans le sens où les médecins se doivent de se débarasser des malades qui sont que des parasites pour la société

34
Q

Selon Martin Heidegger, qu’est-ce que la société Occidentale devrait faire en lien avec son rapport à la mort ?

A
  • Plutôt que de l’éviter, nous devrions l’apprivoiser ; on ne peut pas épuiser la mort puisqu’elle nous constitue
  • Nous devons donc revoir l’ensemble de notre système conceptuel pour s’arrimer avec ce genre de rapport à la mort (soit la prise de conscience de la mort comme réalité existentielle)
  • Le rapport à la mort doit être l’unique voie d’accès à l’authenticité, la justice, au politique et à la vie
35
Q

Existe-t-il une universalité au niveau de la croyance en une survie post mortem ?

A

Oui, on a tendance à recouvrir les cadavres d’ocre rouge peu importe les régions du globe

36
Q

Nommez différents phénomènes à l’approche de la mort.

A

1. Expérience en fin de vie: Lorsque les gens sont en fin de vie, il est possible qu’il vivre un rapport avec un défunt (ex.: voir son mari décédé sur le pied du lit)
2. Vécu subjectif de contact avec un défunt : Ressentir un contact physique, entendre une voix, voir une ombre ou sentir une présence
3. Lucidité terminale : Récupération des facultés de façon temporaire
4. Expérience de mort imminente : Vivre une expérience de mort avant de revenir à la vie ; surtout présent avec les progrès en réanimation
* Ce genre d’expérience transforme une personne

37
Q

Quelles sont les deux hypothèses mettant en relation la conscience et l’expérience de mort imminente ?

A

(1) Conscience analytique : Produit du cerveau et apprentissage par les 5 sens
(2) Conscience intuitive : Présente hors de la matière
* Plus en lien avec EMI
* Cette conscience suppose que la conscience n’est pas uniquement le produit du cerveau (conscience analytique)

38
Q

Décrit moi en quelques lignes le rapport à la mort en Occident.

A
  • La mort est souvent médicalisée et perçue comme un échec à éviter
  • Elle est taboue et rarement abordée dans le quotidien, ce qui la rend distante et presque invisible.
  • La quête de jeunesse éternelle et l’obsession du bien-être renforcent l’idée que la mort est une anomalie à repousser.
  • Cette approche conduit à un oubli de la finitude humaine, où la mort devient un événement à éviter plutôt qu’une réalité existentielle à accepter.
39
Q

Explique moi en quelques lignes la domination de la conception de la mort anatomoclinique en Occident au détriment d’autres conceptions

A
  • La conception anatomoclinique réduit la mort à un événement biologique mesurable géré médicalement via les technologies
  • Cette vision a éclipsé les conceptions spirituelles et sociales de la mort
  • La médicalisation de la mort a déplacé le processus de la sphère intime vers les hôpitaux, le rendant souvent impersonnel et technique.
  • Cette domination a marginalisé des perspectives culturelles et philosophiques sur la finitude humaine.
40
Q

Explique moi en quelques lignes le lien entre la conception anatomoclinique de la mort en Occident et la médicalisation de la société

A
  • La médecine et la technologie ont progressivement pris en charge non seulement le soin des malades, mais aussi la gestion de la fin de vie, transformant la mort en un événement clinique
  • Ainsi, la société s’est orientée vers une logique où la mort, est perçu comme une question de gestion médicale et technique.
  • Cette médicalisation a éloigné la mort des rituels communautaires et personnels.
41
Q

Décrit l’incompatibilité possible entre le rapport anatomoclinique de la mort et celui d’autres rapport à la mort.

A
  • Incompatibilité réside dans la réduction de la mort à un événement biologique, mesurable et médicalement géré (vision technique) vs. des visions spirituelles, existentielles ou culturelles qui la perçoivent comme une transition, un passage ou une expérience (vision spirituelle)
  • Cette déconnexion rend la mort plus abstraite et déshumanisée dans un cadre médical.