Rhinite allergique Flashcards
Qu’est-ce que la rhinite allergique ?
- Réaction d’hypersensibilité de type 1 à des allergènes.
- Intermittente (< 4 jours par semaine et < 4 semaines par année)
- Persistante (> 4 jours par semaine et > 4 semaines par année)
- Peut être :
- Saisonnier -> presque toutes allergiques.
- Pérenne (à l’année longue) -> 25% ne sont pas allergique donc chercher autres causes aussi.
- Épisodique (exposition épisodique à des allergènes ex: visite chez un ami)
Quels sont les facteurs de risque de la rhinite allergique ?
- Antécédents familiaux ou personnels d’atopie (asthme, eczéma, rhinite allergique)
- Exposition précoce à des allergiques de l’environnement
Quels sont les allergènes ?
Saisonniers : causé par pollens aériens qui ont un pattern saisonnier.
- Printemps : pollens des arbres
- Été : pollens des herbes
- Automne : herbe à poux
Pérenne : surtout causé par allergènes de l’environnement intérieur.
- Inhalés : tabac, acariens, poussière, moisissures, poils/plumes
- Ingérés : noix, oeufs, lait, blé
Quel est la réaction d’hypersensibilité de type I médiée par les IgE ?
- Nécessite sensibilisation préalable.
- Exposition à l’allergène -> pénètre dans la muqueuse nasale
- Interaction avec IgE -> production d’une quantité suffisante d’IgE spécifiques
- Peut prendre plusieurs expositions : rhinite allergique très rare chez < 6 mois. Si ça se produit = allergènes alimentaires ou domestiques.
- Phase précoce : dégranulation des mastocytes : libération de plusieurs médiateurs (histamines, prostaglandines)
- Phase tardive (4-8h plus tard) : recrutement d’éosinophiles, basophiles, lymphocytes, monocytes, neutrophiles. Libération de médiateurs -> inflammation nasale chronique.
Quelles sont les manifestations cliniques ?
Symptômes : rhinorrhée aqueuse, congestion nasale, éternuement, reniflements, prurit du nez / bouche / yeux, larmoiement des yeux, céphalées frontales, rhinorrhée postérieure (toux chronique, toux nocturne, changement de la voix)
Signes : muqueuse nasale oedémateuse, congestive, pâle et violacée. Faciès allergique (salut allergique, ride transversale à la racine du nez, signe de dennie-morgan, oedème péri-orbitaire et yeux cernés), hyperplasie du tissu lymphoïde a/n palais mou et pharynx postérieur, mucus visible.
Quelles sont les complications possibles ?
Sinusite aigue ou chronique
Otite séreuse et/ou otite moyenne aigue
Exacerbations d’un asthme
Hypertrophie du tissu lymphoïde -> peut entraîner apnée du sommeil
Que doit-on faire comme anamnèse et comme examen physique ?
- Fréquence des manifestations cliniques.
- Circonstances déclenchantes.
- Allergènes potentiels, histoire occupationnelle, animaux à la maison.
- Histoire personnelle ou familiale d’atopie (eczéma, asthme, rhinite allergique)
Examen physique : apparence générale, examen ORL et pneumo, examen de la peau.
Que faire pour le bilan paraclinique ?
- Habituellement, l’évaluation clinique est suffisante pour poser le diagnostic.
- Indicateurs d’atopie (mais souvent pas utile)
- Tests cutanés d’hypersensibilité immédiate (percutanée ou intradermique) : surtout lorsque rhinite pérenne pour identifier facteurs aggravants évitables.
- Tests d’IgE spécifiques (sériques) peuvent être faits si tests cutanés ininterprétables.
Comment est-ce qu’on traite la rhinite allergique de façon non pharmacologique ?
Contrôle de l’environnement.
- Identifier allergènes en cause.
- Mesure de contrôle de l’environnement intérieur.
- Réaménager la chambre de l’enfant.
- Éviter l’humidité excessive (> 50%).
- Retrait de l’animal si allergie.
- Éviter exposition aux irritants respiratoires (tabac, feu de bois)
- Évitement de certaines situations en regard à l’environnement extérieur qui ne peut être contrôlé : jardinage, travaux de ferme, contacts avec animaux à plume ou à poil.
Comment traiter de façon pharmacologique la rhinite allergique ?
Antihistaminiques anti-H1.
- Oral :
- Favoriser 2e génération (moins de somnolence et d’effets anticholinergiques)
- Soulage la conjonctivite associée
- Effet anti-inflammatoire lorsqu’utilisé en prophylaxie en continue pendant toute la saison
- Peut être utilisé en combinaison avec décongestionnant adrénergique si congestion ++
- Topique intra-nasal : peut être utilisé pour rhinite allergique légère ou comme adjuvant au traitement oral.
Corticostéroïdes.
- Topiques intra-nasaux.
- Diminue inflammation.
- Médicaments les plus efficaces dans le traitement de la rhinite allergique. Efficace pour tx congestion, rhinorrhée, éternuement.
- Tx de choix pour atteinte chronique ou quand obstruction est le principal symptôme.
- Doivent être utilisés > 1 mois pour voir effet
- Effets secondaires : irritation locale, brûlement, épistaxis (ne pas diriger le jet vers le septum nasal)
- Oraux :
- Pour exacerbations aigues si sévère et réfractaire à toute autre forme de traitement.
- Améliore l’asthme associé
Cromoglycate :
- Stabilisateurs des mastocytes.
- Traitement topique intra-nasal.
- Peut-être utilisé en prophylaxie continue à débuter avant le début de la saison des allergies.
- Peu d’effets secondaires mais doit être administré 3-6 fois par jour.
Antileukotriènes :
- Surtout si asthme allergique associé.
- Pris de façon chronique (pas d’effet immédiat)
Médicaments adrénergiques (décongestionnants) :
- Par voie topique intra-nasale : soulagement instantané de l’obstruction nasal. Utilisation prolongée (> 5-10 jours) déconseillée. Ne pas utiliser chez le jeune enfant (arythmie).
- Par voie orale (sympathomimétiques décongestionnants) : lorsque la congestion est importante.
- Effets secondaires : insomnie, irritabilité, tachycardie, palpitations.
Irrigation nasale avec saline.
- Aide à mobiliser les sécrétions nasales épaisses et hydrate les membranes.
- Traitement adjuvant.
Immunothérapie spécifique (désensibilisation).
- Envisagé chez enfant > 7 ans si test très positif à l’allergène et : sx sévères réfractaires au contrôle de l’environnement + traitement pharmaco, effets secondaires inacceptables de la thérapie pharmacologique, allergènes ne peuvent être évités.
- Permet de réduire sx et diminue conséquences d’une exposition ultérieure à l’allergène.
- Administration de l’antigène par infection sous-cutanée ou par voie sublinguale.
- Production d’anticorps anti-IgG, diminution production IgE, altération expression cytokines.
- Prend plusieurs années (3-5 ans) avec injection à chaque semaine.
- Risque d’anaphylaxie est minime mais le médecin doit y être préparé.
- À l’arrêt : 1/3 rémission, 1/3 s’améliorent, 1/3 rechutent.