Respi Sémio Flashcards
Quels sont les grandes parties à aborder lors d’un interrogatoire en respi ?
antécédents, tabagisme, habitat, profession, facteurs de risque
Quels antécédents du patients permettent d’orienter l’interrogatoire ?
ATCD familiaux :
- maladies génétiques (ex : mucoviscidose)
- maladies contagieuses/infectieuses
- allergies
- maladies thrombo-emboliques veineuses
ATCD personnels :
- maladies pulmonaires
- maladies extra-pulmonaires (ex : phlébite)
- allergies (ceux aux médicaments très importants)
- ATCD chirurgicaux
Que demander sur le tabagisme lors de l’interrogatoire ?
- type de consommation (normale, à rouler, pipe, vapoteuse)
- patient sevré ou non
- patient exposé au tabac de façon active ou passive
- âge du début (et parfois de fin) de consommation
- sensibilité face au tabac (accrue chez les femmes)
- quantité fumée en paquet année
- utilisation d’autres substances
Que demander sur l’habitat et la profession lors de l’interrogatoire ?
Habitat :
- animaux à plumes / animaux domestiques
- gros animaux de la ferme
- présence de moisissures
- acariens
Profession :
- asthmes professionnels (ex : boulangers allergie à la farine)
- facteurs de risques de cancer du poumon : travail en industrie avec métaux lourds, silice, amiante
- BPC : métaux lourds, scierie, minéraux
- Pneumoconioses et béryllioses = maladies du parenchyme pulmonaire avec exposition à particules de matières organiques
- Mésothéliome : presque toujours lié à l’amiante, cancer de la plèvre
Quels sont les facteurs de risques à chercher pendant l’interrogatoire ?
Vaccins ou non :
- covid-19
- pneumo23
- BCG (tuberculose)
- grippe +++
Médicaments toxiques :
- beta bloquants (si asthme ou BPCO)
- dépresseurs respiratoires (certains anxiolytiques ou morphiniques)
Quels sont les symptômes les plus courants des maladies respiratoires et quelles caractéristiques faut-il chercher pour ces symptômes ?
Symptômes courants : dyspnée, toux, hémoptysie, dysphonie, douleurs thoraciques
- s’associent souvent à des signes généraux : fièvre, amaigrissement, anoréxie
Caractéristiques à chercher :
- ancienneté
- rythme
- caractère (allongé ou à l’effort pour dyspnée, type des expectorations)
- installation
- circonstances déclenchantes
- autres symptômes
- influence saisonnière
- contexte de survenue
Donner les 4 temps de l’examen pulmonaire
Inspection, palpation, percussion, auscultation
Décrire le premier temps de l’examen pulmonaire (5 choses à dire)
Poumon quadrillé pour préciser la localisation de la douleur
- Inspection
Respiration :
- frésquence respi normale entre 14 et 20 par minute (bradypnée < 12 respi/min; tachypnée > 20 respi/min; polypnée = patient respire fort)
- amplitude et aisance de la respiration
- bruits respiratoires surajoutés
- si le patient utilise les muscles accessoires de la respiration
Cyanose :
- coloration bleue au niveau des téguments (surtout visible niv doigts, lèvres…)
- Hb réduite (la où n’est pas fixée l’O2) > 5 g/dL de sang (norme entre 12 et 18)
- cyanose = reflet de l’oxygénation si le taux d’Hb est normal
- sans maladie chronique, la cyanose est presque toujours associé à une détresse respi (signe de gravité imminent)
- plusieurs causes : O2 ne se fixe pas assez sur Hb (cyanose respi), lors d’un choc/DC très lent (cyanose circulatoire
Déformation du thorax :
- cyphose, scoliose
- thorax en tonneau (thorax plus large que profond, diaphragme devient plat)
- pectus excavatum (cartilage sous sternum et cotes refoule le sternum vers l’intérieur), pectus carinatum (projection du sternum vers l’avant)
Hippocratisme digital :
- hypertrophie des pulpes de la dernière phalange des doigts et/ou orteils
- pas spécifique des atteintes respi (peut aussi être hypoxémie chronique, insuffisance hépatique ou maladie inflammatoire chronique de l’intestin)
- irréversible
Syndrome de la veine cave sup :
- veine cave sup peut être thrombosée ou comprimée
- symptomes : céphalée, vertiges, nausée, oedèmes en pèlerine (pas de creux sus-claviculaires), circulation veineuse collatérale cutanée superficielle, bouffissures du visage, turgescence jugulaire bilatérale
Décrire les 2e et 3e temps de l’examen pulmonaire
- Palpation
- on cherche à ressentir les vibrations vocales
- 2 mains dans le dos du patient (pas sur les omoplates et doigts entre côtes), toujours symétrique
- demander au patient de répéter 33 (ou rouler les R) = entendre résonnance de la voix dans les mains
- si son atténué = qq chose entre mains et poumons : eau (épanchement pleural liquidien) ou air (épanchement pleural gazeux)
- si son augmenté = signe condensation pulmonaire (atélectasie) : aussi signe eau dans les alvéoles ou pus (infection pulmonaire)
- palpation zones douloureuses (ex : côtes et aires ganglionnaires sus-claviculaires ou axillaire) - Percussion
- technique : placer ses doigts entre les côtes, plaqués sur les espaces intercostaux, taper avec son majeur sur un autre doigt (sur 2e et 3e phalange)
- son tympanisme (présence d’air derrière la main) ou mat (organe plain derrière la main)
- cas sain : poumons = son tympanique, coeur & foie = son mat, abdomen (estomac colon) = son tympanique
- son mat = pleurésie (épanchement pleural liquidien), condensation, atélectasie
- son hyper tympanique = pneumothorax (épanchement pleural gazeux), emphysème (bulles d’air dans le poumon)
Décrire le 4e temps de l’examen pulmonaire
- Auscultation
- stéthoscope pour écouter murmures vésiculaires (symétrique)
Auscultation normale
- bruit trachéal
- bruit trachéo-bronchique
- murmure vésiculaire (diminué ou abolis en cas d’épanchement pleural, condensation pulmonaire/atélectasie, destruction des espaces aériens distaux, crise d’asthme)
Auscultation anormale (avant et après la toux)
- Souffle : bruit trachéo bronchique entendu à distance de la glotte (tubulaire en cas de condensation, pleurétique si bcp de liquide dans la plèvre)
- Frottement : pleural
- Râles (= bruits qui s’ajoutent) : râles crépitants = présence si altération de l’alvéole et/ou de ses parois, souvent présence de liquide (pus ou liquide inflammatoire ou oedème pulmonaire), râles sous-crépitants, râles sibilants = ressemble à des sifflements, l’air dans les poumons ne se vide pas car bronches fermées pendant expiration = signe obstruction bronchique, râles ronflants (ronchi) = présence de sécrétions dans les grosses bronches et les bronches moyennes
Qu’est ce que le médiastin et le syndrome médiastinal ?
Médiastin :
- espace situé entre les 2 poumons
- entouré par : le sternum (avant), la colonne vertébrale (arrière), aorte, veine cave, trachée et oesophage (centre)
- délimité en haut par le défilé cervico-thoracique et en bas par le diaphragme, sur les côtés par les parois thoraciques et les plèvres médiastinales et en arrière par les vertèbres
- divisé en 3 parties : antérosup, moyen, post
- médiastin antérosup : contient le thymus, l’aorte, les veines caves sup et inf et tissu lymphatique
- médiastin moyen : contient le coeur, le péricarde, les hiles pulmonaires et la trachée
- médiastin post : contient l’oesophage, le nerf vague, la chaine sympathique, le conduit thoracique, l’aorte descendante et la veine azygos
Syndrome médiastinal :
- compression ou irritation d’un ou plusieurs contenants du médiastin
Expliquer l’atteinte du nerf phrénique, l’atteinte du nerf récurrent et l’atteinte du plexus brachial
Atteintes nerf phrénique
Causes :
- nerf phrénique : origine cervicale, innerve le diaphragme
- irritation => hoquet
- compression => paralysie d’un hémi-diaphragme
Symptômes :
- dyspnée
- asymétrie des mouvements thoraciques
- ascension paradoxale d’un hémi-diaphragme
Atteinte nerf récurrent
Causes :
- nerf récurrent droit : pas d’atteinte
- nerf récurrent gauche : innerve la corde vocale gauche, lésion = dysphonie et voix bitonale
Atteinte plexus brachial
Causes :
- plexus brachial : C5-T1
- atteinte C8 à T1 = douleur
- causé par tumeurs de l’apex pulmonaire (tumeur Pancoast-Tobias)
Qu’est ce que le syndrome de Pancoast-Tobias et le syndrome de Claude Bernard Horner
Syndrome de Pancoast-Tobias
Causes :
- Tumeur à l’apex du poumon : compression des racines du plexus brachial, peut toucher le cerveau par compression de la VC
Symptômes :
- hypersudation
- phénomènes vasomoteurs dans l’hémithorax
Syndrome de Claude Bernard Horner
Causes :
- tumeur de l’apex du poumon qui atteint le premier ganglion de la chaine cervicale
Symptômes :
- myosis homolatéral : diminution du diamètre de la pupille
- ptosis homolatéral : chute de la paupière supérieure
- enophtalmie : yeux enfoncés dans l’orbite
- anhidrose : diminution ou abolition des sécrétions lacrymales
Décrire l’atteinte des nerf pneumogastriques (=nerf vagues)
Causes :
- nerf vagues = pneumogastriques : nerfs crâniens à l’origine des nerfs récurrents, nerf droit passe sous l’artère sous-clavière droite; nerf gauche passe sous la crosse de l’aorte
- atteinte de ces nerfs : hyperactivation du système sympathique, diminution de l’activation du système parasympatique
Symptômes :
- tachycardie
- crise de bouveret
- palpitations
- flutter atriale
Décrire le syndrome cave supérieur
Compression de la VCS
Causes :
- cancer
- matériel intravasculaire
- médiastinite fibrosante
- histoplasmose
- anévrisme de l’aorte
- maladies plus rares : tératome ou thymome
Complications :
- oedèmes cérébraux
- oedème laryngé
- risque accru des thromboses => embolie pulmonaire
- diminution du débit cardiaque + hypotension
TTT :
- tête élevée
- fournir de l’O2
- corticoïdes
- diurétique
- anticoagulant
- radiothérapie/chimiothérapie
Symptômes :
- dyspnée
- visage gonflé
- douleur thoracique
- toux
- céphalées
- dyspnée à orthopnée
- voix rauque + vertiges
- nez bouché
Signes cliniques :
- trépied de la brèche de Sorlane
- cyanose
- oedème en pèlerine
- turgescence veineuse
Donner les symptômes des compressions oesophagiennes
symptômes :
- dysphagie intermittente
- troubes respi
- sifflements
- hémoptisies
Comment localiser les causes des symptômes médiastinaux ?
Douleur médiastin antérieur : douleur rétrosternale + syndrôme VCS
Douleur médiastin moyen : Syndrome broncho récurrentiel de Dieulafoy
Douleur médiastin postérieur : dysphagie et névralgies intercostale
Quelles pathologies médiastinales pour quelles parties du médiastin ?
Médiastin antérieur :
- anévrisme de l’aorte ascendante
- tumeur parathyroïdienne, thyroïdienne, thymique ou dysembryoplasique
- kystes pleuropéricardiques
- lymphomes
- cancer du poumon
Médiastin moyen :
- cancer du poumon / plèvre
- kystes bronchogéniques ou des lymphomes
Médiastin postérieur
- tumeurs neurogènes
- tumeur oesophagienne
- tumeur bronchogénique
- anévrisme de l’aorte descendante
Qu’est ce que l’exsufflation et le drainage pleural ?
Exsuffation : permet de retirer l’air en quelques secondes, se fait à l’aiguille par voie ant, sur la ligne médioclaviculaire dans le 2e ou 3e EIC
Drainage pleural : après exsufflation pour continuer à évacuer l’air, on pose un drain, à l’aiguille ou chirurgicale
Définir le ronflement
Bruit rauque produit dans les voies aériennes supérieures pendant le sommeil et en particulier dans le nasopharynx
Il est dû à une diminution de calibre des voies aériennes supérieures lors du sommeil et à une vibration des tissus mous du nasopharynx, notamment le voile du palais (luette)
Syndrome très fréquent, plus de 50% de la population
Quelles sont les causes anatomiques des ronflements ?
Dû à une augmentation de la résistance des voies aériennes sup.
Par exemple :
- micrognathie ou rétrognatie (petit menton ou trop reculé)
- déviation du septum nasal
- rhinite chronique (avec gros cornets nasaux)
- obésité
- macroglossie (grosse langue)
- palais mou agrandi
- parois latérales du pharynx augmentées de volume
Qu’est ce que le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) ?
Forcément associé à des ronflements
2 types :
- obstructif : qd le patient présente un des signes anatomiques, obstacle total sur les voies aériennes sup
- central : anomalie initiale du TC, patho de type neuro, anomalies au niveau de la commande ventilatoire
Les 2 anomalies peuvent s’associer
SAS défini par un arrêt total du débit naso-bucal pendant au moins 10 sec (apnée), pendant le sommeil pas de respiration
Hypopnée : non total, la ventilation diminue d’au moins 30% pendant 10 sec, associé à une désaturation et à un micro-réveil
La définition du SAS se fait à partir de l’indice d’apnée-hypopnée quand il est supérieur à 5 evènements (apnéiques ou hypopnéique) par heure de sommeil. Ce diagnostic est fait sur un enregistrement du sommeil : polygraphie ventilatoire
Facteurs de risques et symptomatologies du SAS obstructif
prédominant chez les hommes
Facteurs de risques : IMC élevé, comorbidités cardiovasculaires et métaboliques, tabagisme, diabète, hypertension artérielle, prise de médicaments (somnifères, benzodiazépines), consommation d’alcool
Symptômes nocturnes : ronflements, pauses respi, agitation, insomnie, cauchemars, nycturie (uriner plusieurs fois par nuit)
Symptômes diurnes : hypersomnolence diurne, troubles de la mémoire, de la libido, céphalées matinales (assez fréquent)
Comment se fait l’examen clinique et le diagnostic du patient pour le SAS ?
Examen clinique :
- recherche de facteurs anatomiques favorisants
- recherche anomalies ORL (aide nasofibroscope)
Diagnostic :
- enregistrement du sommeil à l’aide de la polygraphie ventilatoire
- ceinture abdominale permettant d’enregistrer les mouvements du thorax (si mvts = syndrome obstructif, si pas mvts = anomalie commande centrale)
- saturomètre et lunettes à oxygène avec capteurs détectant le débit aérien naso-buccal
- calcul de l’indice d’apnée hypopnée
Quels sont les complications et traitements pour le SAS ?
Complications :
Cardiovasculaires : SAS = facteur favorisant les IDM, AVC, troubles du rythme, hypertension artérielle
Syndrome métabolique : obésité et syndrome métabolique favorisent le fait d’être apnéiques et inversement, le fait d’être apnéique favorise l’obésité, l’hypertension artérielle
TTT, 3 catégories :
- chirurgie pour corriger les anomalies anatomiques possibles
- machine de pression positive continue (PPC)
- orthèse d’avancée mandibulaire (chez les patients ne supportant pas la PPC)
Qu’est ce que la douleur thoracique ? Et qu’est ce qui fait mal dans le thorax ?
= sensation désagréable perçue par le patient au niveau du thorax (cou à abdomen)
Douleur aigue : <7jours, urgence diagnostique
Douleur chronique : plusieurs semaines et/ou récidivante
Qu’est ce qui fait mal dans le thorax :
- des parois avec des os, muscles, nerfs
- le coeur et ses vaisseaux
- les poumons et la trachée
- l’oesophage
Quelles sont les 5 causes principales très aigues qui peuvent tuer le patient dans un court délai ?
DEPIT
Dissection aortique
Embolie pulmonaire
Pneumothorax
Ischémie myocardique
Tamponnade (Péricardite)
Que demander dans l’interrogatoire pour une douleur au thorax ?
Terrain :
- ATCD
- Toxiques
- TTT
Type de douleur :
- serre : IDM, origine coronaire
- brule : IDM ou reflux
- poids sur la poitrine : origine coronaire
- coup de poignard : IDM, dissection aortique
- pincement, fourmille : nerveux, muscu
Localisation :
- rétrosternale : coronaire, trachée, oesophage
- sur un côté : pariétale (ex : embolie pulmonaire
Irradiation :
- infarctus : cou ou bras gauche
- dissection aortique : dos
- NCB : plexus brachial
- longe un nerf
Facteurs déclenchants/aggravants :
- trauma
- douleur après effort
- décubitus
- douleur antéflexion
- apparition brutale au repos (dissection aortique ou IDM)
Facteurs soulageant :
- médicaments
- se pencher en avant
- manger
- trinitrine
Quels sont les signes à chercher pour une douleur thoracique ?
signes de détresse respi :
- signes de lutte (tachypnée, expi abdominale active)
- signes de faillite (respi abdominale paradoxale)
signes d’insuffisance circulatoire :
- pâleur
- tachycardie
- Hypotension artérielle
- mabrures
signes de gravité neuro :
- lipothymie
- agitation
- troubles de la vigilance
- hypersudation
Donner l’interrogatoire détaillé et le reste de l’examen physique (si le patient ne présente pas de signe de gravité ni les 5 urgences vitales)
Signes généraux : altération de l’état général , infection, fièvre, frisson
Examen cardio-vasculaire :
- on cherche le souffle de l’insuffisance mitrale (indique IDM)
- signes d’insuffisance cardiaque droite
- signes d’insuffisance cardiaque gauche
- souffle d’insuffisance aortique
Examen pulmonaire : cicatrices, syndrome cave sup, crépitants en foyer
Examen digestif : cicatrices, hématémèse, douleur à la palpation, hépatosplénomégalie
Examen neuro : signe de claude bernard horner (compression du nerf sympathique cervical par tumeur à l’apex du poumon, du médiastin lymphome ou une dissection aortique)
Examen cutané : trauma ou hématome, éruption vésiculeuse métamérique (zona)
Qu’est ce que la dyspnée ?
Sensation subjective d’inconfort respiratoire
difficulté respiratoire
Attention, pas définie par le rythme respi ou la façon dont le patient respire puisque la tachypnée ou la bradypnée sont mesurables (non subjectives)
bradypnée : lorsqu’on respire doucement
tachypnée : lorsqu’on respire vite
Symptôme très fréquent qu’on rencontre dans beaucoup de pathologies. Souvent banalisée mais jamais anodine
Quels sont les mécanismes de la dyspnée ?
Mécanismes :
Tout obstacle au passage de l’air qui entraine une augmentation du travail respi
Toute baisse d’un élément du transport artériel de l’oxygène
Toute anomalie du pH sanguin
Quelles sont les choses à demander/déterminer durant l’interrogatoire d’une dyspnée ?
(On en cherche 6)
Chronologie :
- dyspnée aigüe : s’installe brutalement (quelques heures ou jours)
- dyspnée chronique : installation progressive (plusieurs semaines ou mois)
Modification du rythme ventilatoire :
- rythme respiratoire : fréquence normale entre 12 et 16 cycles/min (tachypnée ou bradypnée)
- volume courant : hyperpnée (grandes amplitudes respi), hypopnée (amplitudes respi diminuées)
Cycle respi :
- inconfort inspiratoire : bruits associés (=cornage), traduit obstruction des voies aériennes sup (pharynx, larynx, trachée)
- inconfort expiratoire : trapping (trop d’air dans les voies aériennes), sifflement expiratoire (=weezing)
Position dans laquelle survient la dyspnée :
- DD : orthopnée (ex : insuffisance cardiaque, dysfonction diaphragme ou patients obèses)
- Debout : platypnée (causes fréquentes : malformations artério-veineuses, accompagnée d’un orthodéoxie (désaturation en O2 debout))
- Penché vers l’avant : antépnée (3 grandes patho : obésité, dysfonctionnement diaphragme, insuffisance cardiaque DROITE)
Horaire et périodicité :
- ex : dyspnée nocturnes souvent chez personnes asthmatiques ou en insuffisance cardiaque
Dyspnées particulières :
- Dyspnée de Kussmaul (acidose métabolique) : dyspnée à 4 temps (avec 2 pauses)
- Dyspnée de Cheyne-Stokes (dyspnée anarchique) : mvts respi amples et rapides puis pause puis idem (cycle)
Quels sont les symptômes et les signes physiques associés à la dyspnée ?
Symptômes associés :
- douleur thoracique
- toux
- expectorations
- signes généraux : fièvre…
- bruits respi
Signes physiques associés :
- à l’auscultation : crépitants, sibilants, râles bronchiques ou abolition localisé du murmure vésiculaire
- à la percussion : matité ou tympanisme
- à la palpation : augmentation ou réduction des vibrations vocales
- examen clinique : mise en jeu ou non des muscles respi accessoires, fièvre, ou signes associés niv cardiaque
Quels sont les signes de gravité dans le cas d’une dyspnée aigüe ?
Se demander s’il y a une urgence clinique
Majorité des signes de gravités relevés lors de l’inspection et de la palpation
Signes de faillite
Cyanose :
- coloration bleu/violacé
- traduit la désaturation en oxygène de l’hémoglobine du sang
- qte Hb réduite > 5 g/dL
- causes d’origine : respi ou circulatoire
Respiration abdominale paradoxale :
- recul paroi ant de l’abdomen lors de l’inspiration
Fréquence respi :
- cycles en 15 sec multiplié par 4
- FR < 10 = bradypnée
- FR > 16/20 = tachypnée
- FR > 30 = grave
Signes de lutte respiratoire
Dynamique ventilatoire :
- Mise en jeu des muscles accessoires
- situation de respiration abdominale dyspnéique : à l’inspi, diaphragme se lève, l’abdomen se creuse, expiration active (respiration abdominale paradoxale)
Difficulté à parler et toux inefficace
Signe d’hypercapnie :
- hypercapnie = augmentation PaO2 (n’en expire pas assez)
- implique acidification du pH, agitation++, confusion, désorientation, obnubilation, ralentissement ideo-moteur, troubles de la conscience
- asterixis ou flapping tremor = abolition transitoire du tonus de la posture
- trouble de la conscience liée à l’hypercapnie : score de Glasgow, indicateur d’état de conscience du patient
- réaction adrénergique (stress hypercapnique) : sueurs, tremblements, tachycardie, hypertension artérielle
Signe de Hoover : assez spécifique BPCO : diamètre transversal du thorax diminué à l’inspiration
Définir le syndrome bronchique, l’hypersécrétion bronchique et l’obstruction bronchique
Syndrome bronchique = ensemble des manifestations cliniques et radiologiques qui résultent d’une atteinte bronchique : anomalie de la paroi et/ou de la lumière bronchique
Hypersécrétion bronchique = bronchorrhée (atteinte du mucus)
- augmentation des sécrétions bronchiques
- déficit de la clairance muco-ciliaire (altération des cils = mauvaise évacuation du mucus)
- épaississement des sécrétions
Obstruction bronchique (diminution du calibre bronchique)
- bronchoconstriction (= contraction du muscle lisse bronchique
- épaississement de la paroi par inflammation
- bronchorrée
- obstacle (extrinsèque ou intrinsèque)
Quels sont les symptômes/signes dus à l’obstruction bronchique ? Que cherche-t-on à l’inspection et l’auscultation de l’obstruction bronchique ?
Symptômes/signes :
- toux
- bronchorrhée
- dyspnée expiratoire
- hémoptysie
- oppression thoracique
- sifflements expiratoires (weezing)
Inspection :
- distension thoracique (BPCO, emphysème)
- Freinage expiratoire
Auscultation :
- râles sibilants (asthe, BPCO)
- râles bronchiques/ronchis (présence de sécrétion)
- squeaks (couinements inspiratoires)
- murmure vésiculaire
Donner les étiologies des bronchites aigües virales ou bactériennes, des BPCO et de l’asthme
Bronchite aigüe virale (fréquente) ou bactérienne (plus rare)
- réaction inflammatoire aigüe de la muqueuse bronchique
- virus habituels : pharyngite, bronchorrhée avec toux et crachats
BPCO :
- bronchite chronique et BPCO souvent lié au tabac
- symptômes : toux, expectorations quotidiennes, expectorations blanches muqueuses, productives et plutôt matinales
Asthme :
- maladie inflammatoire chronique des bronches liée à l’environnement
- suite à une mise en contact avec un allergène générant la toux, une obstruction bronchique et de l’essouflemment qui évolue par crise
- 4 signes cardinaux : dyspnée paroxystique nocturne, sifflements, sensation d’oppression thoracique, toux sèche à prédominance nocturne
Donner les étiologies des dilatations des bronches, tumeurs endobronchiques, corps étrangers endobronchiques et oedème pulmonaire cardiogénique
Dilatation des bronches :
- augmentation permanente et irréversible du calibre des bronches associé à une altération de leur fonction
- engendre une bronchorrhée caractérisée par une hypersécrétion du mucus
- hypervascularisation bronchique liée à un risque d’hémoptysie
tumeurs endobronchiques :
- liée au tabac, fait référence au cancer des poumons chez les fumeurs
Corps étrangers endobronchiques :
- touche particulièrement les enfants et les personnes âgées
- passage d’un corps étranger dan les voies aériennes à l’occasion d’une fausse route
Oedème pulmonaire cardiogénique :
- oedème de la muqueuse des petites bronches
- peut être causé par une insuffisance cardiaque gauche
Quels sont les signes directs ou indirects des syndromes bronchiques ? Comment les voit-on en radio ?
En rapport avec :
- épaississement des parois bronchiques
- dilatation de la lumière bronchique
- obstruction de la lumière bronchique
Signes directs :
- épaississement pariétal (images en anneaux ou opacités linéaires dessinant des rails bronchiques, parfois irrégularités du contour des bronches)
- hypersécrétion (impactions mucoïdes = petites opacités floues)
- dilatation de la lumière bronchique
- accumulation anormale de sécrétions bronchiques
Qu’est ce que la dilatation des bronches ? Donner ses étiologies et ses aspects tomodensimétriques.
Dilatation des bronches (= bronchectasie) :
- destruction du cartilage et de la paroi musculaire
- remaniement global de la bronche avec augmentation du calibre de la lumière bronchique et hypersécrétion
Etiologies :
- infections
- maladies congénitales
- déficits immunitaires
- maladies auto-immunes
Aspect tomodensimétriques :
- calibre de la lumière bronchique supérieure au diamètre de l’artère pulmonaire correspondante
- perte de réduction du calibre de la lumière en distalité
- augmentation de la visibilité des bronches en périphérie du champ pulmonaire
- images en arbre de bourgeons
- impactions mucoïdes
- atélectasies (troubles de la ventilation)
Décrire la dilatation des bronches kystiques
- zones de dilatation kystiques : bronches tellement importantes que ça semble former des kystes
- arbre en bourgeons = dissémination respi et bronchique de la maladie
- présence de micronodules = épaississement des bronchioles causé par un processus infectieux ou inflammatoire
Qu’est ce que l’atélectasie ? Caractéristiques et causes
= troubles de la ventilation (signe indirect des syndromes bronchiques)
- témoigne de l’affaissement complet des alvéoles pulmonaires qui sont dépourvues d’air (à cause d’un obstacle, elles ne se remplissent plus)
- si épanchement pleural => atélectasie passive qui va provoquer une compaction du poumon
Causes :
- obstruction mécanique par du mucus
- présence d’un corps étranger
- obstruction intrinsèque tumorale
- obstruction extrinsèque tumorale
- passives => par épanchement liquidien ou gazeux
Quels sont les signes sémiologies selon les étapes de l’interrogatoire et à la radio et/ou au scanner de l’atélectasie ?
Signes sémiologiques :
- auscultation : diminution des murmures vésiculaires
- inspection : asymétrie de la respi
- palpation : augmentation des vibrations vocales
- percussion : matité
Signes radio et/ou scanner :
- signes directs : opacité pulmonaire systématisée (dense, homogène), pas de bronchogramme aérique (à la différence de la condensation alvéolaire)
- signes indirects : opacités dites rétractives, attraction des structures hilaires, déviation du médiastin, élévation du diaphragme, déplacement de la scissure, pincement intercostal et +/- hyperexpansion du poumon restant
A quoi est du la dyspnée ? Comment l’analyse-t-on ?
Due à la perte d’intégrité du système
= déséquilibre entre comande nerveuse, système respi mécanique et transmission des infos au cerveau => sensation subjective neuromusculaire
Analyse de la dyspnée :
- chronologie : dyspnée aigüe, dyspnée chronique
- cycle respi : inspi ou expi
- position
- horaire
- périodicité : diurne nocturne saisonnière
- ATCD
- circonstances de venue
- signes cliniques et sémiologiques associés
Quels sont les outils de mesure de la dyspnée ?
- EVA
- Echelle de dyspnée de Borg : 0/10 de a douleur, dyspnée aigüe ou dyspnée effort
- Classes fonctionnelles de la NYHA : seulement pathos cardiaques
- Echelle de dyspnée de MRC : pathos respi
Qu’est ce que l’insuffisance respiratoire chronique (IRC) ,
= incapacité de l’appareil respi à assurer les échanges gazeux
- état secondaire à une maladie (pas patho), mais on traite la maladie qui en est à l’origine
- Diagnostic IRC : prise de sang, gaz du sang, associé à des signes cliniques et à d’autres perturbations de volumes respiratoires
- gaz du sang essentiel pour voir la sévérité (se fait au niveau artériel)
- IRC grave quand PaO2<55mmHg (hypoxémie = PaO2<70/80mmHg)
- hypercapnie = PaO2>45mmHg
- pas de signes cliniques typiques en dehors de la dyspnée et des anomalies gazométriques
Quels sont les 2 manières de mesurer le dioxygène ?
- gaz du sang : mesure directs
- saturation : mesure indirecte (estimation)
Seuil sous lequel on donne du dioxygème = 90% de saturation et 60mmHg de PO2
- en dessous => IRC GRAVE
Qu’est ce que l’effet shunt ? Le shunt vrai anatomique ? Le shunt vrai fonctionnel ?
Effet shunt : inadéquation ventilation/perfusion (l’air ne remplit pas complètement les alvéoles ce qui fait que le sang sera moins bien oxygéné
Shunt vrai anatomique : le vaisseau ne passe pas par l’alvéole
Shunt vrai fonctionnel : alvéoles pas du tout ventilées (ex : remplies d’eau ou pneumonie)
Qu’est ce que l’hypoventilation alvéolaire ? Et l’atteinte de la surface d’échanges alvéolo capillaire ?
Hypoventilation alvéolaire :
- concerne toutes les pathos qui vont atteindre la pompe respiratoire
- associé à une hypercapnie
- = hypoxémie associée à une augmentation proportionnelle de la PaCO2
Atteinte de la surface d’échanges alvéolo-capillaire :
- pneumopathie interstitielle diffuse : épaississement de la membrane alvéolo-capillaire
- HTA ou HTAP ou emphysème : réduction du lit vasculaire
- emphysème : destruction alvéolaire => paroi d’échange diminuée
Décrire brièvement les troubles ventilatoires obstructifs, restrictifs et mixtes
Troubles ventilatoires obstructifs :
- diminution du rapport VEMS/CVF < 70%
- régulièrement associé à une distension de la cage thoracique => thorax en tonneau
Troubles ventilatoires restrictifs :
- ttes les pathos liées à la paroi thoracique ou problème d’interstitium
- réduction de tous les volumes pulmonaires et CPT<80%
Troubles ventilatoires mixtes :
- bronches et parenchyme touchés (ex : emphysème et bronchite chronique)
Quelles sont les affections causales des IRC obstructives, restrictives, et de la BPCO ?
IRC obstructive :
- BPCO
- asthme chronique avec obstruction bronchique “fixée”
- bronchectasie diffuse
- mucoviscidose
IRC restrictive :
- origine neuromusculaire
- origine ostéoarticulaire
- origine pulmonaire
- pathologies de la plèvre
Présentation clinique de la BPCO :
- principale représentation d’IRC (90% des cas)
-“blue bloated” : personnes avec IMC important, associé à IC droite, forte hypoxémie, malades cyanosés, bcp d’expectorations, polyglobuliques
- “pink puffer” : emphysème pan-lobulaire, plutôt maigre, utilise tous les muscles respi
Signes généraux :
- râles bronchiques diffus
- crépitants des 2 bases (fibroses pulmonaires)
Signe de Campbell :
- utilisation des muscles accessoires de la respi
- élévation du sternum, diminution de la partie visible de la trachée
Signe de Hoover :
- diminution du diamètre transversal de la partie inférieure du thorax lors de l’inspiration
- augmentation de la pression intra-thoracique => côtes flottantes vers l’intérieur du thorax
Quelles sont les complications et les traitements de l’IRC ?
Complications :
- hypercapnie chronique (PaCO2>45mmHg, acidose repi)
- hypertension pulmonaire (rare)
- polyglobulie (hématocrite > 55%, phénomène de compensation de l’hypoxémie)
- dénutrition
TTT :
- dioxygène : à partir de concentrateurs, dioxygène liquide (utilisable au repos ou à l’effort, appareils portatifs de dioxygène)
- Ventilation non invasive : limite hypoventilation alvéolaire, fait l’hypercapnie, impose une pression inspi et expi