Cardio Sémio Flashcards
Quels sont les facteurs de risques à chercher à l’interrogatoire de l’examen cardiovasculaire ?
Facteurs de risques non modifiables :
- âge : >50 ans chez H, >60 ans chez F
- sexe masculin
- hérédité cardio vasculaire : infarctus myocarde : père < 55 ans, mère < 65 ans
Facteurs de risques modifiables :
- hypertension artérielle > 140/90 mmHg
- diabète
- tabagisme
- dyslipidémie
- obésité
- sédentarité
Quels sont les antécédents personnels à vérifier pendant l’interrogatoire ?
Médicaux :
- cardiovasculaires : Infarctus (IDM), angor, artérite, AVC, insuffisance cardiaque…
- chirurgicaux : chirurgies cardiaques et autres
- gynéco-obstétricaux
Familiaux :
- maladies cardiovasculaires précoces : IDM , AVC, chez un parent du 1er degré, âge jeune : père < 55ans, mère < 65ans
- maladies avec caractères génétiques partiels : diabète, HTA, phlébites, embolie pulmonaire…
Quels sont les signes fonctionnels cardiovasculaires ?
Douleur thoracique
Dyspnée
Palpitations (régulières ou irrégulières, rapides ou non, arythmiques ou non)
Lipothymie (malaise sans perte de connaissance)/ syncope (malaise avec perte de connaissance)
Claudication des membres inférieurs
Hépatalgie d’effort (douleur survenant lors d’un effort au foie, provient d’une insuffisance cardiaque droite
Quels sont les examens à effectuer en cardiologie lors de l’examen physique ?
Cardiaque, pulmonaire, vasculaire et abdominal. Eventuellement neurologique (lien avec AVC par exemple)
Quels sont les paramètres vitaux ?
Poids, taille, FC, PA, saturation en oxygène, température, fréquence respi
Dans quels cas le pouls cardiaque n’est pas mesurable ? Comment mesurer la FC dans ce cas ?
Tachycardie, arythmie, hypotension, état de choc, détresse vitale
On ausculte le coeur au niveau des foyers en comptant les BPM
Que cherche-t-on lors de l’inspection de l’examen cardiaque ?
Affections génétiques : trisomie 21, Syndrome de Marfan
Distension thoracique : thorax en tonneau, pectus carinatum, pectus excurvatum, cypho-scoliose
Cicatrices : chirurgie cardiaque ou chirurgie vasculaire
Anomalies des téguments : pâleur, rougeur ou inflammation, marbrures (état de choc), cyanose, circulation veineuse collatérale
Quels sont les signes d’insuffisance cardiaque droite ?
Turgescence jugulaire : gonflement visible de la jugulaire externe droite, rechercher un reflux hépato-jugulaire
Oedème des membres inférieurs : signes :
- bilatéraux
- blancs
- mous
- indolores
- prenant le godet (empreinte doigt sur peau)
Que cherche-t-on lors de la palpation de l’examen cardiaque ?
Choc de pointe : paume posée sous mamelon niv 5e EIC gauche : patho = battement élargi “en dôme” => cardiomégalie gauche
Reflux hépatho-jugulaire : pression ferme et suffisamment prolongée sur le foie
Signe de Harzer : main en crochet sur xiphoïde du sternum, vers la gauche : patho = masse du coeur droit bat sous nos doigts, ou hypertrophie ventriculaire droite
Palpation du foie : bord mousse (insuffisance cardiaque), bord dur (cirrhose)
Lors de l’auscultation de l’examen cardiaque :
Quelles sont les conditions ?
Quels sont les bruits cardiaques normaux ?
Quels sont les foyers d’auscultation ?
Comment est-elle lorsqu’elle est pathologique ?
Conditions :
- DD, DL gauche, assis penché en avant
- bloquer respi en expi, sauf tricuspide (inspi)
- prise du pouls radiale en simultanée (donne la systole)
Bruits cardiaques normaux :
- B1 = fermeture valves atrio-ventriculaires = début systole ventriculaire (“TAC”)
- B2 = fermeture valves aortique et pulmonaire = début de la diastole ventriculaire (“BOUM”)
Foyers d’auscultation : aortique (2e EIC D), pulmonaire (2e EIC G), mitrale (5e EIC G), tricuspide (xiphoïde)
Auscultation cardiaque patho : modification des bruits du coeur, souffles cardiaques, bruits surajoutés
Quelles sont les caractéristiques d’un souffle ?
- site auscultatoire et ses irradiations (l’endroit où le son est plus fort)
- temps du souffle : systole (entre B1 et B2) ou diastole (entre B2 et B1)
- intensité du souffle : côtée de 1 à 6 (4= frémissement et audible; 5= souffle audible sans poser le stéthoscope; 6= à distance du patient)
- timbre
- rapports avec B1 et B2
- caractéristiques de B1 et B2
- bruits accompagnateurs
PAR COEUR
Décrire le souffle d’insuffisance mitrale
Anat : fuite mitrale = sang qui retourne vers l’atrium gauche
Siège du souffle : pointe du coeur (foyer mitral)
Physiopathologie : crée par la contraction du ventricule, systolique (toute la systole = holosystolique)
Présent pendant le pouls
Timbre : jet de vapeur
Irradiation : niv creux axillaire
Position auscultation : DL gauche
Décrire le souffle d’insuffisance aortique
Siège du souffle : foyer aortique
Physiopathologie : diastole car fuite (quand la valve est censée être fermée)
Pouls absent au moment du souffle
Timbre : doux, lointain, humé, aspiratif et décroissant
Irradiation : bord gauche du sternum
Position auscultation : assis penché vers avant
Signes d’accompagnement : élargissement de PA différentielle + hyperpulsatilité artérielle
Décrire le rétrécissement aortique (souffle)
Siège du souffle : foyer aortique
Physiopathologie : en systole, souffle éjectionnel, méso-systolique
Présent pendant le pouls
Timbre : rude, râpeux, intense, typiquement éjectionnel, parfois frémissant, tonalité grave
Irradiation : bord gauche du sternum, remonte vers la carotide
Position auscultation : assis penché en avant
Décrire le rétrécissement mitral
Siège du souffle : foyer mitral
Physiopathologie : holodiastolique
Signe accompagnateur : éclat B2 foyer pulmonaire
En dehors du pouls
Timbre : sourd et grave, s’intensifie après l’effort et en DL gauche
Position d’auscultation : DL gauche
Décrire le souffle d’insuffisance pulmonaire
Miroir du souffle d’insuffisance aortique
Foyer pulmonaire
Diastolique, pouls absent
Timbre : doux, humé, lointain, aspiratif
Irradiation : bord droit du sternum
Décrire la séquence d’activation électrique du coeur
- Dépolarisation auriculaire (Onde P) grâce à une impulsion qu niv du noeud sinusal
- Dépolarisation ventriculaire au niv du noeud atrio-ventriculaire
- se poursuit au niv du faisceau de His (Onde QRS)
- se sépare en 2 branches droite et gauche pour permettre une contraction simultanée des ventricules
Décrire le noeud sinusal, le noeud atrio-ventriculaire, le faisceau de His et le réseau de Purkinje
Noeud sinusal :
- Pacemaker naturel du coeur
- fréquence spontanée de 100 BPM mais sous influence vague et catécholamine, F=60 BPM
- Onde P => dépolarisation des 2 atriums
- Rapport entre masse myocardique et amplitude des signaux électriques
Noeud atrio ventriculaire :
- Seule voie normale de propagation entre atriums et ventricules
- sert de filtre => ralentissement du stimulus électrique
- sert de fusible si atrium s’emballe
Faisceau de His :
- Zone de conduction électrique rapide
- Donne naissance aux branches droite et gauche
Réseau de Purkinje :
- transmet l’excitation électrique finale aux myocytes ventriculaires
Donner les dénominations d’un ECG
Onde P : dépolarisation des oreillettes droite et gauche, à la fin de l’onde, l’électricité est entré dans le noeud A-V mais activité non visible
Complexe QRS : dépolarisation ventriculaire droite et gauche simultanément (arrive au faisceau de His et les 2 branches)
Segment S-T (iso-électrique) : fin de la dépolarisation et début de la repolarisation des ventricules
Onde T : repolarisation ventriculaire
Ligne iso-électrique entre 2 : cellules cardiaques au repos = diastole électrique
Qu’est ce que le ventriculogramme ?
= dépolarisation du septum interventriculaire puis du ventricule droit et gauche simultanément (QRS)
Toute onde négative “fuit”; toute onde positive “vient vers” l’électrode étudiée
Toute partie positive se nomme “R”, les négatives “Q” en premier, puis “S”
V1 : petit R, grand S
V1 à V4 : croissance progressive de R
V5 et V6 : décroissance de R
V1 à V6 : diminution de S
Onde P a une petite amplitude : on la regarde sur D2, D3 et V1
Quelles sont les 6 dérivations frontales et les 6 dérivations précordiales ?
6 dérivations frontales :
- D1 : poignet gauche - poignet droit
- D2 : jambe gauche - poignet droit
- D3 : jambe gauche - poignet gauche
- aVR : poignet droit - centre
- aVL : poignet gauche - centre
-naVF : jambe gauche - centre
6 dérivation précordiales :
- V1 : 4e EIC droite
- V2 : 4e EIC gauche
- V3 : au milieu de V1 et V4
- V4 : pointe du coeur (5e EIC niv mamelon)
- V5 : 5e EIC ligne axillaire ant
- V6 : 5e EIC milieu espace axillaire
Donner les règles internationales de l’ECG
fait sur papier millimétré
électrodes au bon endroit
le papier a une amplitude qui est proportionnelle à l’activité électrique
Amplitude : 10mm=1mV
Temps : 25mm/sec donc 1mm = 0.04 sec, 5 petits carreaux = 0.20 sec
Donner les valeurs normales de l’ECG
Onde P : inférieure à 120 ms en durée, hauteur inférieure ou égale à 2mm
Espace P-Q : inférieur ou égal à 200ms
QRS : inférieur à 0.10s
Onde T : positive sauf aVR
Comment analyse-t-on l’ECG ?
Onde P : durée et hauteur
Espace P-Q : durée
QRS : durée (fin ou large), morphologie, amplitude de R, ondes Q patho
Segment S-T : sus ou sous décalé
Onde T : généralement positive
Comment mesure-t-on la FC sur un ECG ?
En divisant 300 par le nombre de gros carreaux qui séparent 2 battements (ex : FC = 300/4 = 70)
Rythme :
Bradycardie sinusale : rythme lent si 7 carreaux entre chaque battement (45 BPM)
Tachycardie sinusale : rythme très rapide : 2 grands carreaux entre chaque battement (150 BPM)
Donner des exemples de tracés anormaux sur ECG
Hypertrophie ventriculaire gauche électrique :
- augmentation ampliture R en V5, V6 et en V1, V2
Bloc de branche de His :
- QRS large dans un rythme sinusal
Troubles de la repolarisation : anomalies de S-T et T
- Onde T négative sur plusieurs dérivations contiguës => territoire en souffrance
- Onde T négative et pointue => ischémie
- Sus-décalage de l’onde T au cours d’une douleur prolongée => IDM aigü
Extrasystoles atriale et ventriculaire :
- extrasystole : rythme sinusal avec enchainement régulier P-QRS et battement prématuré
- extrasystole atriale : QRS fin
- extrasystole ventriculaire : QRS large
Arythmie complète par fibrillation atriale :
- rythme non sinusal
- pas de ligne isoelectrique bien plate
- QRS régulier sans onde P devant
Comment augmenter le volume de dioxygène dans le myocarde ? Que se passe-t-il pendant l’effort ?
Soit en augmentant le débit au niveau des organes, soit en augmentant l’extraction (capacité du muscle à extraire le dioxygène artériel)
Pendant l’effort, les muscles augmentent leur extraction en dioxygène. L’extraction du coeur est déjà maximale (>60%), le seul facteur modifiable est donc le débit coronaire.
- il y a mise en place d’un système de régulation qui va mener à la vasodilatation des artères coronaires
- cette régulation se fait grâce au système nerveux parasympa et aux vasodilatateurs tels que l’adénosine et le monoxyde d’azote
Qu’est ce que l’ischémie myocardique ?
ischémie : quand il y a une adéquation entre les apports et les besoins (apports inférieurs aux besoins = dette en oxygène)
L’ischémie myocardique est la conséquence de l’insuffisance coronaire
Anomalies métaboliques : surviennent immédiatement
Anomalies mécaniques
Anomalies électriques
Douleur : apparait en dernier, il existe des attaques ischémiques silencieuses
Quels sont les 2 mécanismes d’ischémie ?
Ischémie d’effort (plus fréquente)
- survient à l’effort
- origine : sténose athéromateuse coronaire (>70%)
- manifestation : angor d’effort
Ischémie de repos :
- survient au repos
- origine : vasoconstriction, spasme ou caillot (ulcération d’une plaque athéromateuse)
- manifestation : angor spontané
Décrire la plaque d’athérome, son évolution et la coronarographie
- lumière de l’artère coronaire réduite
- composée d’un centre lipidique et recouverte d’une chappe fibreuse
- stable : recouverte d’une bonne chappe fibreuse, manifestation d’un angor d’effort stable
- instable : chappe fibreuse ulcérée (rompue), formation d’un thrombus, manifestation de repos : angor instable et syndrome coronarien aigu
Evolution :
- apparition plaque d’athérome
- épaississement paroi
- sténose (rétrécissement)
- thrombus (s’il est complet, cela peut mener à un infarctus)
Coronarographie :
- fait à partir d’un produit de contraste à base d’iode
L’athérosclérose coronaire est une maladie artérielle plurifocale : le patient peut avoir une plaque d’athérome dans plusieurs territoires différents
- un patient qui vient pour un angor doit subit un bilan artériel complet
Donner les définitions de l’insuffisance coronaire, de l’ischémie myocardique et de l’angine de poitrine
Insuffisance coronaire : insuffisance d’apport en dioxygène par l’artère du myocarde
Ischémie myocardique : souffrance des cellules myocardiques liée à l’insuffisance ou l’absence d’apport en dioxygène par rapport aux besoins immédiats par la circulation coronaire
Angine de poitrine : Douleur, signe clinique de l’ischémie myocardique, évènement le plus tardif dans la cascade de l’ischémie
Qu’est ce que l’insuffisance coronaire ?
Première cause de mortalité dans les pays à niveau de vie élevé
Cause principale : sténose coronaire par athérosclérose
Risque principal : IDM et mort subite
Qu’est ce que l’angor d’effort ? Comment est la douleur ?
Cause : sténose coronaire athéromateuse serrée
Entraine des douleurs dans la poitrine de moins de 15 min
Au repos : adéquation entre besoins faibles et débit coronaire suffisant
Douleur :
- rétrosternale
- diffuse/large, en barre, difficilement situable par le patient
- qui serre, constrictif, sensation de brulure
- main crispée “en griffe”
- survient à l’effort ++
- facteurs soulageant : repos, arrêt de l’effort ++, trinitrine sublinguale
- dure généralement entre 5 et 15 minutes
Formes atypiques : localisation autre de la douleur
Précisions pendant l’interrogatoire : sévérité, évolution sur les derniers mois (apparition de douleur de repos)
Donner la classification fonctionnelle de l’angor d’effort et le bilan sur l’angor
Classification :
- classe 1 : pas d’angor lors de l’act phy ordinaire
- classe 2 : diminution de l’activité physique
- classe 3 : limite de façon importante l’activité physique ordinaire
- classe 4 : activité physique impossible même modérée
Bilan sur l’angor d’effort :
- caractères de la douleur
- facteurs de risques arthérogènes
- sévérité
- évolution des crises
- autres signes fonctionnels (dyspnée, palpitations violentes, syncope..)
- examen cardiaque + ECG
- PA aux 2 bras
- Paper et ausculter tous les territoires artériels
- éliminer ce qui favorise l’ischémie (valvulopathie)
Quels sont les signes ECG de l’angor
Crise de l’angor : inversion de l’onde T ou sus/sous-décalage du segment ST, apparaît uniquement à l’effort, localisée dans un territoire, territoire antérieur (V2, V3, V4, V5), ischémie inférieure (D2, D3, aVF), ischémie latérale gauche (D1, aVL)
En dehors de la crise : ECG le plus souvent normal, rechercher : troubles repolarisation chroniques, signes électrique d’IDM, complications rythmiques, troubles de la conduction, sous décalage.
Quels sont les examens complémentaires pour l’angor ?
ECG : V7, V8, V9
Bilan biologique :
- fonction rénale : créatinine + ionogramme sanguin
- dosage du cholestérol, bilan lipidique, apport HDL/LDL, glycémie
- numération formule sanguine, anomalies de m’hémostase
Angor d’effort : troponine et CPK normal
Epreuve d’effort : diagnostic de l’ischémie, degré de l’ischémie, territoire
- ECG d’effort (essaie de la déclencher)
- scintigraphie myocardique d’effort
- échocardiogramme d’effort
- IRM de stress
- Coronarographie
- Coroscanner (non-invasif, degré de sténose difficile à préciser si calcifications coronaires)
Quels sont les traitements pour un angor d’effort lié à une sténose coronaire d’origine athéromateuse ?
TTT médicaux :
- antiplaquettaires (évite formation thrombus)
- aspirine
- statines (diminue risque d’évolution et de complication)
- bêta bloquants (réduit FC à l’effort)
- vasodilatateurs en cas de crise
- trinitrine en cas de douleur
TTT mécanique :
- angioplastie
- ballon ou stent (dilater la partie sténosée)
- hyperplasie (augmentation physiologique du nombre de cellules au niveau du stent)
- pontage si plaque trop importante et TTT inefficaces
Quels sont les signes cliniques de l’angor instable/syndrome coronarien aigu
Douleur de l’angor :
- crises plus fréquentes et prolongées que l’angor d’effort
- surviennent à des efforts moindres voire au repos
- gravité d’extrême importance
Signes électriques :
- troubles de la repolarisation lors des crises
Biologie :
- Troponine ou CPK élevé = présence de cellules mortes
- possible de faire un angor instable sans marqueur élevé
- angor instable = urgence médicale, risque élevé de complication = thrombose complète et infarctus
Qu’est ce que l’hypertension artérielle (HTA) et quelles sont ses valeurs seuils ?
HTA = niveau de tension à partir duquel le risque cardiovasculaire augmente
- 1er facteur de risque cardiovasculaire, très grave et très fréquent
- très longtemps silencieux
Valeurs seuils :
- Si PAS > 140 et/ou si PAD >90
- PA supérieure à 140mmHg/90mmHg
- la nuit : à partie de 120mmHg/70mmHg
Qu’est ce que l’hypotension orthostatique ?
suspectée chez toutes les personnes qui font des chutes au réveil (20% des plus de 80 ans)
- lorsqu’on passe debout, il se passe un stress gravitationnel
- un mécanisme d’adaptation est mis en place par le système sympathique (activité vasoconstrictrice, augmente rythme cardiaque et garde une PA suffisante)
- personnes atteintes du système sympa : passage station debout cause un malaise
- hypotension orthostatique quand PA diminue d’au moins 20mmHg systolique et/ou 10mmHg diaqtolique
Comment se forme l’athérosclérose ?
- si excès de LDL (mauvais cholestérol), une partie peut traverser la barrière endothéliale et se retrouver dans l’intima
- réaction immunitaire : sans succès, macrophages créent un amas de débris
- sécrétion d’un tissu fibreux formant un athérome
- risque important chez personnes avec fort taux de cholestérol et/ou barrière endothéliale fragilisée
- complication principale : rupture d’une plaque d’athérome provoquant une thrombose
Quelle est l’échelle de quantification de la dyspnée ?
Cardio : NYHA
State 1 : Aucune gêne fonctionnelle
Stade 2 : Gêne à l’activité physique normale
Stade 3 : Gêne à l’activité physique moindre
Stade 4 : Gêne au moindre effort ou au repos
Pneumo :
- Echelle du mMrc
- Echelle de Borg
Quels sont les signes généraux à rechercher lors de l’inspection pour une dyspnée ?
Cutanée : couleur, circulation veineuse collatérale
Hippocratisme digitale (insuffisance respi chronique)
Cicatrices
Thorax en entonnoir, scoliose
Que cherche-t-on à la palpation et la percussion pour une dyspnée ?
- Vibration cordes vocales
- recherche d’emphysème sous-cutané
- signes congestifs d’insuffisance cardiaque droite
- recherche de thrill ou déviation du choc de pointe
- signe de Hoover
- signe de Harzer (perception anormale des battements du ventricule droit dans le creux épigastrique)
- recherche de pacemaker
- matité ou tympanisme
Quels sont les urgences cardio-pulmonaires ?
PPIED / DEPIT
Péricardite aigüe (tamponnade)
Pneumothorax
Infarctus du myocarde
Embolie pulmonaire
Dissection aortique
Qu’est ce que la péricardite aigüe/tamponnade ? Le pneumothorax ? L’embolie pulmonaire ? La dissection aortique ?
Péricardite aigüe = inflammation de la séreuse
Complications : tamponnade, installation rapide
Pneumothorax = épanchement pleural gazeux lié à l’irruption d’air dans la cavité pleurale
- plutôt sujet jeune, Marfan, tabagisme, BPCO
- examen clinique : hémithorax normal ou moins mobile, murmure vésiculaire diminué ou abolis, vibrations vocales abolies, tympanisme, signes de mauvaise tolérance respi
Embolie pulmonaire = obstruction partielle ou complète d’une artère pulmonaire ou de ses branches par un caillot
- douleur : survient au repos/apparition brutale, siège latéro ou basithoracique, point douloureux, aggravé par mvts inspi
Dissection aortique = déchirure de la paroi interne de l’aorte, décollant l’intima de la média
- type A.I : toute l’aorte
- type A.II : que aorte ascendante
- type B : aorte descendante
- complications : rupture aortique, obstruction du vrai chenal
Qu’est ce qu’une palpitation ?
= perception anormale des battements cardiaques (paraissent plus rapides et/ou plus forts qu’habituellement), sensation subjective
Corréler le ressenti du patient à un ECG
Quels sont les 2 troubles du rythme cardiaque ?
Extrasystole :
- contraction électrique prématurée dans une cavité cardiaque
- suivi d’un repos compensateur
- parfois ressenti de la contraction suivante plus forte
- extrasystole ventriculaire : segment QRS plus large
- extrasystole atriale : onde P prématurée
Tachycardie :
- > 100 BPM sur plus de 30 sec
Caractéristiques des tachycardies :
- QRS fin : T. supra-ventriculaire (TSV)
- QRS large : tachycardie ventriculaire (TV), ou TSV
- Régulière : T. atriale (TA), TS ou T. jonctionnelle (TJ), flutter
- Irrégulière : Fibrillation atriale le plus souvent mais possible flutter ou TA
Décrire le flutter, la tachycardie jonctionnelle, la fibrillation atriale et la tachycardie ventriculaire
Flutter : réentrée qui tourne dans l’oreillette droite en continu, ne vient jamais à la ligne isoélectrique
TJ : 250-280 BPM, passe par le noeud atrio-ventriculaire, réentrée intra-nodale
Fibrillation atriale : vient de l’oreillette gauche, arythmie la plus fréquente
TV : régulière à QRS large, risque de passage en fibrillation ventriculaire
- monomorphe si QRS identiques, polymorphes si QRS changent d’amplitude ou de largeur
- TV polymorphe = torsade de pointe, QT allongé (causé le plus souvent par association médicamenteux)
Définir le malaise et la syncope
Syncope :
- cause de perte de connaissance
- brutale, transitoire avec récupération complète spontanée, caractérisant une hypoperfusion globale transitoire
- présence de mvts tonico-cloniques après perte de connaissance
- perte d’urine et morsure de langue
Malaise :
- terme imprécis et subjectif
- perte de connaissance = altération de la conscience avec perte de contact d’origine neurologique
Malaise et syncope = très fréquente : 10% d’admission au SAU
Interrogatoire important++ : troubles de la conscience au moment du réveil = en défaveur d’une syncope
Qu’est ce que la lipothymie, l’arret cardiorespiratoire, le coma et la confusion ?
Lipothymie : syncope incomplète qui ne va pas jusqu’à la perte de contact, sensation de malaise sans perdre connaissance
Arrêt cardiorespiratoire : syncope qui dure trop longtemps, urgence extrême, mise en place d’une réanimation précoce
Coma : abolition de la conscience et de la vigilance non réversible par les stimulations, dysfonctionnement cérébral
Confusion : état avec déficit d’attention et de concentration, désorientation, hallucinations, propos incohérents, agitation
Qu’est ce que la crise convulsive, l’AVC, la cataplexie et la narcolepsie ?
Crise convulsive : perte de connaissance prolongée avec signes focaux initiaux ou postcritiques, crise tonico-clonique élévation CPK et lactates, peut compliquer en vraie syncope
AVC : lié à l’interruption du flux sanguin dans une région spécifique du cerveau avec signes neuro de début brutal
Cataplexie : perte brusque du tonus musculaire sans altération de la conscience
Narcolepsie : cataplexie associée à des accès irrépressibles de sommeil, plusieurs fois par jour, entre quelques secondes et 30 minutes
Qu’est ce qu’une syncope vaso-vagale, le syndrome d’Adam-Stokes, l’hypotension orthostatique et la syncope d’effort ?
Syncope vaso-vagale : dysfonctionnement temporaire du SNA, progressive, avec prodromes (malaise général, nausées, bourdonnements d’oreilles, sueurs)
Syndrome d’Adam-Stokes : syncope d’origine cardiaque sans prodrome, “syncope à l’emporte-pièce” (réveil rapide, comme si de rien n’était), lié à des bradycardies ou tachycardies ventriculaires, syncopes potentiellement graves
Hypotension orthostatique : syncope au moment où le patient se lève
Syncope d’effort : rétrécissement aortique/pulmonaire, cardiomyopathie obstructive, entraine HTA
Décrire les bradycardies en fonction leurs origine
Dans l’oreillette : dysfonction sinusale
Jonction atrio-ventriculaire : bloc atrio ventriculaire
Blocs sino-atrial en 3 types :
- type I : indétectable sur ECG, retard dans conduction entre noeud sinusal et oreillette
- type II : absence occasionnelle de P
- type III : absence totale des ondes P, échappement jonctionnel, QRS fin sans onde P
Qu’est ce que l’insuffisance cardiaque ? Quelles sont ses conséquences ?
= incapacité du coeur à maintenir en toute circonstance, que ce soit au repos ou à l’effort, un débit sanguin suffisant pour assurer les besoins métaboliques de l’organisme
3 types d’IC selon que sont touchés le coeur gauche (IVG), le coeur droit (IVD), ou les 2 (ICG)
Conséquences :
- retentissement sur un grand nombre de tissus et viscères, qu’ils soient situés avant ou après l’éjection
- le cerveau est toujours protégé et le dernier à en souffrir
- organes sensibles : reins, foie (pour IVD), peau, tube digestif, poumons (IVG)
Donner les équations de la compensation du débit cardiaque
- DC=VES*FC
Pour compenser une baisse du DC, il faut : une augmentation du VES et/ou une augmentation de la FC - DC=dP/Résistances artérielles périphériques
activation de la vasoconstriction pas le SRAA et/ou inhibition de la vasodilatation
Par quoi se manifeste l’IVG ?
Donner les signes vitaux, fonctionnels, physiques et pulomnaires de l’IVG
Se caractérise par :
- diminution DC et retentissement en avant au niveau de l’aorte
- retentissement d’amont dans le territoire pulmonaire expliquant la plupart des symptomes
- signes cardio
Signes vitaux :
- tachycardie pratiquement constante
- PA normale ou basse
- FC normale ou élevée
Signes fonctionnels :
- dyspnée : d’effort, de décubitus, permanente, de Cheynes-Stokes, crises de dyspnée paroxystique nocturne
- d’intensité croissante
Signes physiques :
- insuffisance mitrale
- choc de pointe souvent étalé et dévié en bas et dh
- bruit de galop
- pouls alternant
Signes pulmonaires :
- crépitants : bruit sec, fin d’inspi, perçu aux bases
- bronchospasme de l’oedème péri-bronchique : sifflement, expi, dans l’ensemble des champs pulmonaires
- épanchement pleural
Examens complémentaires : Radio du thorax, ECG, écho cardiaque
Quelles sont les caractéristiques de l’oedème aigu du poumon (OAP) ? Ses signes fonctionnels ? L’examen physique ? La radiologie ? Ses étiologies ?
Caractéristiques :
- expression la plus grave de IVG, très fréquente
- Le malade est terrorisé (position asphyxique, lèvres cyanosées)
- Vg en surpression suite à l’activation du SRAA
- dilatation capillaires entraine la transsudation du plasme des capillaires
Signes fonctionnels :
- dyspnée d’apparition brutale
- crises d’étouffement d’intensité croissante
- toux d’intensité très faible
- expectoration mousseuse blanche ou saumonée
Examen physique :
- tachycardie, polypnée
- râles crépitants abondants
- bruit de galop
- tension artérielle stable ou changeante
- possible perte de conscience
Radio :
- coeur augmente de volume
- syndrome alvéolaire ++
- bronchogramme aérique
Etiologies :
- cardiopathies valvulaires
- maladie coronaire
- cardiopathies hypertrophiques
- cardiomyopathies dilatées primitives ou non
- troubles du rythme ou de conduction
Quelles sont les caractéristiques de l’IVD ? Ses signes fonctionnels ? L’examen physique ? Les examens complémentaires ?
Caractéristiques :
- signes d’hypoperfusion d’aval et de congestion d’amont
- insuffisance cardiaque mixte ou globale = IVD+IVG
Signes fonctionnels :
- signes communs IVG : tachypnée, polypnée, tension artérielle variable
- hépatalgies d’effort
- dyspnée d’effort
Examen physique :
Signes cardio :
- souffle systolique d’insuffisance tricuspidienne
- tachycardie
- signe de harzer
- bruit de galop
Retentissement périphérique :
- turgescence des jugulaires (si absente, il faut la provoquer par un reflux hépato-jugulaire)
- hépatomégalie (foie augmenté de volume, lisse, mou, arrondi
- oedèmes des membres inf (bilatéraux et symétriques, téguments blancs et luisants, indolores et signe du godet
Examen complémentaire :
- Radio du thorax
- ECG
- Echocardiographie
Comment se fait la vascularisation du ventricule gauche ?
VG décrit en 4 parois : paroi ant, paroi post, paroi lat, paroi septale
Divisés en 17 segments
Chaque paroi se compose de 3 segments : basal, moyen, apical
Le segment 17 correspond à l’apex
Vascularisations :
IVA : paroi ant et paroi antéro-septale VG
Coronaire droite : VD, paroi inf (basale et moyenne), paroi inféro-septale
Quel est le principe de la scintigraphie ?
But : détecter d’ischémie myocardique avant qu’il ne soit trop tard
Etude de la perfusion myocardique en la qualifiant segment par segment
Injection de radiotraceurs qui émettent un signal capté par une gamma caméra
Décrire le protocole de la scintigraphie
2 étapes : acquisition de repos et acquisition à l’effort
EX:
Repos : si artère sténosée, il y a une vasodilatation en aval pour assurer que le myocarde reçoive assez d’oxygène. Avec le radiotraceur, on détecte une perfusion normale
A l’effort : le mécanisme de vasodilatation est dépassé, la perfusion se fait moins bien au niveau du territoire vascularisé par l’artère sténosée. Différence de fixation du radiotraceur visible à la scintigraphie
L’épreuve d’effort se fait sur velo ou tapis, objectif : être maximal (FC max où le myocarde aura besoin de bcp plus d’oxygène)
Chez patients ne pouvant pas faire d’effort : on peut provoquer un stress pharmacologique qui va mimer l’effort.
Le plus souvent utilisé = persantine, contre-indiqué chez les patients asthmatiques
Comment interprète-t-on une scintigraphie ?
On analyse l’intégralité des 17 segments
Myocarde sain :
- perfusion de repos normale
- perfusion de stress normale
- contraction normale
Myocarde ischémié :
- perfusion de repos normale ou légèrement altérée
- hypoperfusion au stress
- contraction généralement conservée ou hypokinésie (pas complètement akinétique = signe de nécrose)
Hibernation myocardique : sténose coronaire significative, flux permettant de maintenir un myocarde viable mais pas suffisant pour qu’il se contracte normalement (réversible)
Quels sont les avantages et inconvénients de la scintigraphie ?
Avantages :
- examen sensible et spécifique
- précise le nombre de segments atteints
- non invasif +++
- robuste, reproductible +++
- oriente la réalisation de la coronarographie +++
- utilisé en routine clinique
- impact pronostic ++
Inconvénients :
- prendre en considération le contexte
- ne pas s’arrêter à une scintigraphie normale pour conclure l’absence d’ischémie
- examen assez couteux
- examen irradiant (pas beaucoup)
Quels sont les signes fonctionnels potentiels et les signes cliniques associés de l’HTA ?
- HTA asymptomatique ++ dans la majorité des cas
Signes fonctionnels potentiels :
- céphalées occipitales souvent matinales
- acouphènes, phosphènes, vertiges
- epistaxis
Signes cliniques associés
- rein : insuffisance rénale
- oeil : rétinoplathie hypertensive
- cerveau : AVC, troubles neuro
- coeur : hypertrophie VG, IC
Où trouver le pouls fémoral et le pouls pédieux ?
Pouls fémoral : triangle fémoral, juste sous le ligament inguinal
Pouls pédieux : supéro lat de la face dorsale du pied
Qu’est ce que l’ischémie aigüe ? (définition, signes fonctionnels, signes physiques, signes de gravité)
Def : interruption brutale du flux artériel entrainant une hypoxie tissulaire rapide pouvant évoluer vers une nécrose tissulaire
Signes fonctionnels : douleur d’apparition brutale, souvent accompagnée d’une impotence fonctionnelle
Signes physiques (comparer avec membre controlat) : aspect du membre (froid et livide ou pâle), palpation (douleur), pouls artériels (abolition des pouls en aval), signes neuro possibles
Signes de gravité : déficits sensitifs (moins grave) et déficits moteurs => prise en charge urgente
Qu’est ce que la dissection aortique ? (présentation clinique, examen clinique, complications)
Présentation clinique : Douleur thoracique aigüe, volontiers violente, peut être dorsale et migratrice dans le dos et membres inf
Examen clinique : asymétrie tensionnelle, abolition ou amortissement d’un ou des pouls fémoraux
Complications : signes cliniques d’AVC, IDM, ischémie mésentérique ou ischémie aigüe des membres, signes de tamponnade, signes d’IC gauche secondaire à l’insuffisance aortique aigüe
Quelles sont les maladies thrombo-emboliques veineuses ?
Thrombose veineuse profonde (TVP) :
- douleurs
- oedème unilat (<3cm)
- signes inflammatoires
- dilatation compensatrice des veines superficielles
Thrombose veineuse superficielle (TVS) :
- douleurs sur le trajet des veines superficielles
- cordon induré
- signes inflammatoires