Problèmes 02 - Troubles anxieux Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la peur?

A

Peur (aiguë) : sentiment de forte inquiétude ressentie en la présence ou en la perspective d’une menace extérieure reconnue et identifiable.

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2
Q

Qu’est-ce que l’anxiété?

A

Anxiété (chronique) : réaction physiologique à une menace plus ou moins identifiable, vague, interne ou conflictuelle ; l’anxiété survient sans raison apparente ou est disproportionnée, et s’accompagne de malaise, d’agitation, d’appréhension.

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3
Q

Qu’est-ce que l’obsession?

A

Idées ou pensées persistantes et incontrôlables, qui sont reconnues par le patient comme étant excessives et déraisonnables (égodystone), mais qui s’imposent tout de même de façon répétée à la conscience

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4
Q

Qu’est-ce que le délire?

A

Idées erronées qui s’opposent aux faits montrés par la réalité. Le délire est individuel, irréductible et irréel, le patient est convaincu qu’il a raison (égosyntone) et ne peut être raisonné.

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5
Q

Quel est le rôle de l’activation du système nerveux autonome (théorie biologique) dans l’étiologie de l’anxiété?

A

La stimulation du SNA cause certains symptômes, qui sont reconnus comme les manifestations périphériques de l’anxiété dans certains troubles.

De plus, l’adaptation aux stimuli du SNA chez les patients anxieux génère une réponse excessive.

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6
Q

Quel est le rôle des neurotransmetteurs (théorie biologique) dans l’étiologie de l’anxiété?

A

Lors de l’anxiété, il y a une disrégulation des neurotransmetteurs.

  • Noradrénaline : mauvaise régulation qui se manifeste par des pics d’activité dans le système nerveux.
  • Sérotonine : semble diminuer l’anxiété.
  • GABA : diminue l’anxiété, car les benzodiazépines augmentent l’activité des récepteurs.

De plus, les agonistes à récepteurs B-adrénergique et les antagonistes de récepteurs a2-adrénergique peuvent produire des attaques de panique.

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7
Q

Quel est le rôle de la théorie comportementale dans l’étiologie de l’anxiété?

A

L’anxiété est :

  • une réponse conditionnée à un stimulus spécifique de l’environnement.
  • une réponse émotionnelle apprise.

Elle résulte de schémas de pensées dysfonctionnels (mauvaises associations) : on surestime le danger et sous-estimons nos ressources pour y faire face.

Apprentissage social : individu a des réponses anxieuses similaires à celles de ses parents.

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8
Q

Quel est le rôle de la théorie psychanalytique dans l’étiologie de l’anxiété?

A

Si le Moi réalise les pulsions du Ça, le Surmoi l’accable de culpabilité, de honte et d’anxiété (conflit inconscient). Pour se défendre et empêcher ces pensées, impulsions ou désirs inacceptables de se rendre au niveau conscient, le Moi utilise des mécanismes de défense (par exemple, évitement chez les phobies).

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9
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble de panique?

A

Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est un début abrupt de peur ou d’inconfort intense qui atteint un sommet en quelques minutes et pendant laquelle quatre ou plus des symptômes suivants sont présents.

  1. palpitations ou accélération du rythme cardiaque
  2. transpiration
  3. tremblements ou secousses musculaires
  4. sensations de « souffle coupé » ou impression d’étouffement
  5. sensation d’étranglement
  6. douleur ou gêne thoracique
  7. nausée ou gêne abdominale
  8. sensation de vertige ou impression d’évanouissement
  9. frissons ou sensation de chaleur
  10. paresthésie (picotements ou engourdissement)
  11. déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
  12. peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
  13. peur de mourir

Au moins une des attaques a été suivie par un mois ou plus d’un (ou plus) de ces symptômes :

  1. Crainte d’avoir d’autres attaques de panique et leurs conséquences (perte de contrôle, avoir une crise cardiaque).
  2. Changement de comportement en relation avec les attaques (comportements destinés à éviter les attaques de panique).
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10
Q

Est-ce que l’attaque de panique se produit exclusivement pendant les troubles de panique?

A

Non. Elle peut survenir dans le contexte de n’importe quel trouble d’anxiété, de certains troubles mentaux (trouble dépressif, trouble de stress post-traumatique) et de quelques conditions médicales (cardiaque, respiratoire, vestibulaire).

Quand l’attaque de panique survient dans le cas d’un autre trouble psychiatrique, elle doit être spécifiée.

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11
Q

Quels sont les caractéristiques cliniques des attaques de panique?

A

Les attaques de panique ont un début soudain, dont le summum est atteint en 10 minutes. Elles durent de 5 à 20 minutes en moyenne.

Symptômes qui surviennent habituellement pendant les crises (les plus fréquents) :

  • Hyperventilation
  • Crainte
  • Pâleur
  • Diaphorèse (transpiration abondante)
  • Agitation

Il n’y a souvent pas de facteurs précipitants avant le début du trouble de panique.

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12
Q

Quel est le diagnostic différentiel du trouble de panique?

  • Troubles médicaux
  • Troubles psychiatriques
A

Troubles médicaux :

  • Hyperthyroïdie
  • Phéochromocytome (tumeur de la médullo-surrénale)
  • Maladies du nerf vestibulaire
  • Hypoglycémie

Troubles psychiatriques :

  • Dépression majeure
  • Abus d’alcool
  • Trouble d’anxiété généralisée
  • Schizophrénie
  • Trouble de somatisation
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13
Q

Quelles sont les comorbidités (médicales et psychiatriques) les plus fréquentes chez un patient atteint du trouble de panique?

A

Comorbidités psychiatriques :

  • Dépression majeure
  • Abus d’alcool
  • Autres troubles d’anxiété

Comorbidités médicales : ulcères peptiques et maladies cardiovasculaires comme HTA, mais aussi …

  • prolapsus de la valve mitrale
  • migraine
  • fibromyalgie
  • syndrome de l’intestin irritable
  • asthme
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14
Q

Quelle est l’évolution habituelle d’un trouble de panique?

A

Les troubles de panique sont chroniques : la majorité des patients (jusqu’à 70%) s’améliorent avec le temps.

Plusieurs se suicident à cause d’une dépression concomitante ou de l’abus de substances.

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15
Q

Quels sont les éléments de pharmacothérapie utilisés pour traiter le trouble de panique?

A
  • ISRS : empêchent les attaques de panique chez 70-80% des patients
  • ISRSN

Les médicaments doivent être pris en continu pendant au moins 12 mois après la disparition des attaques de panique, sinon il y a un risque de rechute.

Il faut éviter :

  • Caféine
  • Benzodiazépines (sauf pendant court laps de temps si anxiété sévère)
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16
Q

Quels sont les éléments de psychothérapie utilisés pour traiter le trouble de panique?

A

Thérapie cognitivo-comportementale :

  • Distraction et exercices de respiration.
  • Éducation face aux symptômes des attaques.
  • Explications par rapport aux attaques et aux croyances.

Thérapie de support : « booster » le moral et l’estime de soi du patient.

Thérapie psychodynamique.

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17
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’agoraphobie?

A

Peur ou anxiété marquée dans deux ou plus de ces situations :

  1. Usage de transports publics
  2. Être dans des espaces ouverts
  3. Être dans des espaces fermés
  4. Attendre en ligne ou être dans une foule
  5. Être à l’extérieur de la maison seul

L’individu craint ou évite ces situations parce qu’il pense qu’il pourrait être difficile de s’échapper ou que l’aide pourrait être difficile à trouver en cas d’attaque de panique.

Les situations agoraphobiques sont évitées par l’individu atteint, nécessitent la présence d’un accompagnateur ou sont endurées avec une peur intense et de l’anxiété.

La peur ou anxiété est disproportionnée par rapport au danger actuel et au contexte socio-culturel.

La peur, l’anxiété ou l’évitement durent typiquement plus de 6 mois.

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18
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des patients atteints d’agoraphobie?

A

Les patients agoraphobes ont peur d’avoir une attaque dans une place publique et de se sentir humilié, ou bien d’avoir une attaque et de ne pas être proche d’une clinique médicale ou d’un médecin.

  • Évitent les places bondées (centres d’achats, restaurants, églises)
  • Difficulté à conduire, à traverser des ponts et des tunnels
  • Difficulté à quitter leur maison (cas sévères).

*S’ils sont accompagnés par une personne de confiance ou un animal de compagnie, sont capables d’aller dans des endroits qu’ils éviteraient normalement.

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19
Q

Quel est le diagnostic différentiel de l’agoraphobie?

A
  • Trouble de l’anxiété sociale
  • Phobie spécifique
  • Trouble obsessif-compulsif
  • État de stress post-traumatique
  • Trouble d’anxiété de séparation
  • Trouble dysmorphique
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20
Q

Quels sont les traitements recommandés pour soigner l’agoraphobie?

A

Médicaments pour traiter les attaques de panique : ISRS, ISRSN.

Le meilleur traitement est la thérapie d’exposition : encourager le patient à entrer graduellement dans les situations qu’il craint.

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21
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble d’anxiété généralisée?

A

Anxiété et souci excessifs survenant plus souvent qu’autrement durant au moins six mois à propos d’un certain nombre d’événements ou d’activités.

La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.

L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des symptômes suivants (dont certains présents la plupart du temps durant les six derniers mois) :

  1. agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
  2. fatigabilité
  3. difficultés de concentration ou trous de mémoire
  4. irritabilité
  5. tension musculaire
  6. perturbation du sommeil (difficultés à s’endormir, sommeil interrompu ou sommeil agité)

Note : pour avoir le diagnostic, des inquiétudes à propos d’une seule sphère du fonctionnement sont nécessaires.

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22
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des patients souffrant du trouble d’anxiété généralisée?

A

Semblent inquiets. Ils sont souvent agités, tremblotants, timides, distraits, fatigués (à cause du manque de sommeil).

Ils s’inquiètent généralement à propos de : leur santé, les finances, l’acceptation sociale, la performance à leur travail et scolaire et leur mariage

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23
Q

Quel est le diagnostic différentiel du trouble d’anxiété généralisé?

  • Troubles psychiatriques
  • Conditions induites par l’abus de substances
A

Autres troubles psychiatriques :

  • Trouble de panique
  • Phobie spécifique et sociale
  • Trouble obsessif-compulsif
  • Dépression majeure

Conditions induites par l’abus de substances :

  • Intoxication à la caféine
  • Abus de stimulants et d’alcool
  • Abus de benzodiazépine
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24
Q

Quelles sont les comorbidités fréquentes des gens avec un trouble d’anxiété généralisée?

A

Les complications les plus fréquentes du trouble d’anxiété généralisé sont : dépression et abus de substances.

Peuvent aussi développer :

  • Trouble de panique
  • Phobie sociale et phobie spécifique
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25
Q

Quelle est l’évolution habituelle du trouble d’anxiété généralisée?

A

Il s’agit d’un trouble habituellement chronique, dont les symptômes fluctuent en sévérité.

26
Q

Quels éléments de pharmacothérapie sont utilisés pour traiter le trouble d’anxiété généralisé?

A
  • ISRS
  • ISRSN
  • Non-benzodiazépine anxiolytique (buspirone)

Ces médicaments sont bien tolérés mais prennent plusieurs semaines avant de faire vraiment effet.

27
Q

Quels éléments de psychothérapie sont utilisés pour traiter le trouble d’anxiété généralisé?

A

Éducation sur la nature chronique de leurs symptômes et leur tendance à fluctuer selon les événements stressants.

Thérapie cognitive : tenter de modifier les réflexes mentaux du patient qui le poussent à s’inquiéter de façon démesurée (modification des schémas de pensée).

Thérapie comportementale :

  • Aide le patient à reconnaître et à contrôler les symptômes de l’anxiété.
  • Exercices de relaxation, de respiration et de méditation.
28
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la phobie sociale (trouble d’anxiété sociale)?

A

Une peur ou une anxiété marquée d’une ou de plusieurs situations sociales dans lesquelles l’individu est exposé à une observation possible par les autres. Par ex. les interactions sociales, être observé et performer en avant des autres.

L’individu craint qu’il va agir d’une façon ou montrer des symptômes d’anxiété qui vont être évalués négativement par les autres.

Les situations sociales sont évitées ou endurées avec une peur intense ou de l’anxiété.

La peur ou l’anxiété est hors de proportion avec la menace actuelle et avec le contexte socioculturel.

La peur, l’anxiété ou l’évitement durent habituellement depuis six mois ou plus.

Si une autre condition médicale est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement n’est clairement pas reliée ou est excessive

29
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’une phobie sociale?

A

Limitée à la performance : la peur est reliée uniquement à la performance devant public.

30
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la phobie spécifique?

A

Peur ou anxiété marquée d’un objet ou d’une situation spécifique.

L’objet ou la situation qui fait l’objet de la phobie provoque une peur ou une anxiété immédiate.

L’objet ou la situation qui fait l’objet de la phobie est évité ou enduré avec une peur ou une anxiété intense.

La peur ou l’anxiété est hors de proportion avec la menace actuelle et avec le contexte socioculturel.

La peur, l’anxiété ou l’évitement durent habituellement depuis six mois ou plus.

31
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’une phobie spécifique?

A

Spécifier s’il s’agit d’une phobie de

  • Animaux (araignées, insectes, chiens).
  • Environnement naturel (hauteurs, tempêtes, eau).
  • Sang, injection, blessure (aiguilles).
  • Situationnelle (avions, ascenseurs, endroits clos).
  • Autres
32
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des gens atteints de phobie?

A

Gens atteints de phobies n’ont généralement pas de symptômes, mis à part lorsqu’ils sont mis en contact avec les objets ou les situations qui leur font peur (donc ils les évitent).

L’exposition mène à un état déplaisant et subjectif d’anxiété, accompagné par un comportement d’évitement et par divers symptômes physiques :

  • Rythme cardiaque rapide
  • Essoufflement
  • Nervosité

Phobies fréquentes : animaux, tempêtes, hauteurs, maladie, blessures et mort.

33
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques spécifiques aux gens atteints d’une phobie sociale?

A
  • Ont peur de dire ou faire quelque chose qui puisse causer de l’humiliation et de l’embarras.
  • Craignent que les gens remarquent leur anxiété (rougissement, transpiration, tremblements).
  • Sont sensibles aux signes possibles de jugement des autres.
  • S’isolent (cas sévères).
34
Q

Quel est le diagnostic différentiel des phobies en général? Plus spécifiquement de la phobie sociale?

A
  • Autres troubles d’anxiété (TOC ou trouble de la panique)
  • Illusion
  • Trouble de l’humeur (dépression)
  • Schizophrénie

Spécifique à la phobie sociale :

  • Trouble de personnalité schizoïde
  • Trouble de personnalité évitant
35
Q

Quelles sont les comorbidités fréquentes chez les gens atteints de phobie?

A

Surtout pour la phobie sociale.

  • Trouble de l’abus de substance
  • Autre trouble psychiatrique comme dépression majeure
36
Q

Quelle est l’évolution habituelle d’une phobie spécifique?

A
  • Se développe durant l’enfance.
  • Tend à s’améliorer avec l’âge.
  • Si persiste à l’âge adulte, devient chronique, mais est rarement incapacitante.
37
Q

Quelle est l’**évolution **habituelle d’une phobie sociale?

A
  • Se développe lentement durant l’adolescence, sans facteur déclencheur significatif.
  • Elle est chronique.
  • Impact fonctionnel dépend des occupations du patient.
38
Q

Quels sont les traitements pharmacologiques recommandés pour :

  • Phobie sociale
  • Phobie spécifique
A

Phobie sociale :

  • ISRS
  • ISRSN
  • IMAO ou benzodiazépines

Bêtabloqueurs efficaces à court terme pour traiter l’anxiété de performance.

*Médication souvent chronique.

Phobie spécifique : médication pas efficace.

39
Q

Quels sont les éléments de psychothérapie utilisés pour traiter les phobies?

A

Thérapie comportementale :

  • Désensibilisation systématique : exposition graduelle à ce qui leur fait peur, en commençant par ce qu’ils craignent le moins.
  • Immersion : exposition systématique aux situations causant de l’anxiété jusqu’à ce que l’anxiété associée à l’exposition diminue/disparaisse.

Thérapie cognitivo-comportementale (surtout sociale) : corriger les pensées dysfonctionnelles à propos de la peur de l’échec, l’humiliation et l’embarras.

Thérapie de support : restaurer le moral et la confiance en soi

40
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble obsessionnel-compulsif?

A

Présence d’obsessions, de compulsions ou des deux.

Les obsessions sont définies par :

  1. Pensées ou impulsions récurrentes qui, à certains moments, sont ressenties comme intrusives et inappropriées et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante.
  2. Le patient fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées ou impulsions ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (compulsion).

Les compulsions sont définies par :

  1. Comportements répétitifs ou actes mentaux que le sujet accomplit en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
  2. Les comportements ou actes mentaux sont destinés à neutraliser le sentiment de détresse ou à empêcher un événement redouté, mais sont soit sans relation réaliste avec l’événement, soit excessifs.

Les obsessions et les compulsions prennent beaucoup de temps au patient (plus d’une heure par jour).

41
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’un trouble obsessionnel-compulsif?

A

Spécifier si l’individu :

  • Avec jugement bon ou juste : reconnaît que ses croyances ne sont définitivement ou probablement pas vraies,
  • Avec jugement pauvre : pense que ses croyances sont probablement vraies.
  • Avec jugement absent : convaincu que ses croyances sont vraies.

Spécifier si le trouble est :

  • Relié à des tics : histoire actuelle ou passée de tics.
42
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques observées chez les patients atteints d’un trouble obsessionnel-compulsif?

A

La majorité des patients sont à la fois obsessifs et compulsifs. Il est plus facile pour le clinicien d’observer les compulsions que les obsessions.

Chez ces gens, l’obsession génère de l’anxiété, qui est soulagée par des rituels compulsifs.

Autres caractéristiques :

  • Sont des personnes qui se sentent responsables de tout.
  • Est toujours égodystone.
43
Q

Quelles sont les obsessions et les compulsions les plus fréquentes?

A

Obsessions :

  • Contamination
  • Doute pathologique
  • Somatique
  • Désire de symétrie

Compulsions :

  • Vérifier
  • Laver
  • Compter
44
Q

Quel est le diagnostic différentiel du trouble obsessif-compulsif?

A
  • Schizophrénie
  • Dépression majeure
  • Trouble de stress post-traumatique
  • Anorexie nerveuse
  • Syndrome de Tourette
  • Trouble de personnalité obsessif-compulsif
  • Trouble d’anxiété d’avoir une maladie
45
Q

Quelles sont les comorbidités fréquentes chez les patients atteints du trouble obsessionnel-compulsif?

A
  • Épisodes récurrents de dépression majeure (++)
  • Troubles neurologiques (syndrome de Tourette)
46
Q

Quelle est l’évolution habituelle du trouble obsessionnel-compulsif?

A

Début vers la fin de l’adolescence / début de la vingtaine, généralement graduel et sans facteur de stress évident.

Le trouble est majoritairement chronique, mais peut s’améliorer significativement si traité adéquatement. Chez une minorité, le trouble :

  • est progressif ou se détériore
  • est épisodique, avec des périodes de rémission

Les symptômes sont augmentés par : humeur dépressive et stress.

47
Q

Qu’est-ce qui différencie un bon pronostic d’un mauvais pronostic pour le trouble obsessionnel-compulsif?

A
  • Symptômes bénins ou typiques + bon ajustement pré-morbide : le pronostic est bon.
  • Début précoce + longue durée + présence de troubles de personnalité : le pronostic est moins bon.
48
Q

Quels éléments de psychothérapie sont utilisés pour traiter le trouble obsessionnel-compulsif?

A

Thérapie comportementale : patient est exposé à une situation redoutée par diverses techniques (exposition imaginaire, désensibilisation systématique) et on les empêche ensuite de répondre par les compulsions.

Psychothérapie individuelle : sert à …

  • Rétablir le moral du patient et sa confiance en soi.
  • Discuter des causes de l’anxiété et donner des trucs pour qu’elle soit soulagée.

Thérapie familiale : sert à empêcher les proches d’entrer, de participer ou d’encourager les rituels (même s’ils veulent aider).

49
Q

Quels éléments de pharmacothérapie sont utilisés pour le traitement des troubles obsessionnels-compulsifs?

A
  • ISRS : plus haut dosage que pour la dépression, réponse retardée.
  • Antipsychotiques : si réfractaire aux ISRS.
  • Procédures psychochirurgicales spécifiques : cingulotomie.
50
Q

Qu’est-ce que le trouble anxieux induit par une substance?

A

Les symptômes de panique, d’inquiétude, de phobie ou d’obsession résultent de l’utilisation de substances prescrites ou illicites (par ex. cocaïne qui génère de l’anxiété)

Pour le diagnostiquer, le médecin doit se fier à :

  • Timing des symptômes
  • Association entre l’anxiété et le facteur potentiel (selon la littérature existante)
  • Signes et symptômes atypiques d’un trouble anxieux
51
Q

Qu’est-ce que le trouble d’anxiété dû à une autre affection médicale?

A

Les symptômes d’anxiété se développent dans le contexte d’un syndrome médical identifiable.

52
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble de dysmorphie corporelle?

A

Préoccupation par rapport à un ou plusieurs défauts ou imperfections perçus en lien avec l’apparence corporelle qui ne sont pas observables ou sont peu visibles pour les autres.

À un moment donné durant la maladie, l’individu a eu recours à :

  • des comportements répétitifs (se regarder dans le miroir fréquemment, chercher à se faire rassurer).
  • des actes mentaux (comparer son apparence à celle des autres)

… en réponse à ses préoccupations corporelles constantes.

53
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble de l’accumulation compulsive?

A

Difficulté persistante à se départir de ses biens, peu importe leur valeur actuelle.

Cette difficulté est secondaire à un besoin perçu de sauver ces biens et d’éviter la détresse qui serait secondaire à l’action de s’en départir.

La difficulté à se départir d’objets résulte en une accumulation de possessions qui congestionnent le milieu de vie du patient au point de les rendre inutilisables.

Si le milieu de vie demeure salubre, ce n’est que via l’intervention d’une tierce personne.

Peut s’accompagner d’une acquisition excessive d’objets pas nécessaires.

54
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la trichotillomanie?

A

Arrachage répétitif de cheveux, résultant en une perte de cheveux.

Essais répétés de diminuer le tirage de cheveux.

Habituellement associé avec une tension qui augmente avant d’arracher un cheveu et un sentiment de plaisir ou de soulagement quand le cheveu est arraché.

55
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble d’excoriation?

A

Grattage cutané récurrent résultant en des lésions cutanées.

Efforts répétés pour diminuer ou cesser le grattage.

56
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble d’anxiété de séparation?

A

Anxiété ou peur excessive et inappropriée au stade du développement de l’individu concernant la séparation d’avec une figure d’attachement qui se manifeste par (au moins trois) :

  1. Détresse excessive quand l’individu anticipe ou expérimente une séparation de la maison ou des figures d’attachement.
  2. Inquiétude persistante de perdre une figure d’attachement ou d’un possible malheur pouvant leur arriver.
  3. Inquiétude persistante concernant la possibilité d’un événement (se perdre) qui pourrait les séparer des figures d’attachement.
  4. Réticence persistante d’aller à l’école, au travail ou ailleurs en raison de la peur de la séparation.
  5. Appréhension ou réticence à rester seul ou sans l’une des figures d’attachement principales.
  6. Réticence d’aller dormir en dehors de la maison ou sans être à proximité de l’une des figures d’attachement.
  7. Cauchemars répétés à thème de séparation.
  8. Plaintes répétées de symptômes physiques lors des séparations d’avec les figures d’attachement.

La peur, l’anxiété ou l’évitement doit durer au moins quatre semaines chez les enfants et les adolescents et au moins six mois chez l’adulte.

57
Q

Quels sont les critères diagnostiques du mutisme sélectif?

A

Incapacité régulière à parler dans des situations sociales spécifiques où on s’attend à ce que l’individu parle (à l’école) alors qu’il parle dans d’autres situations.

Le trouble interfère avec la réussite scolaire ou professionnelle ou avec la communication sociale.

La perturbation doit durer au moins 1 mois (pas seulement le premier mois d’école).

L’incapacité à parler n’est pas liée à un défaut de connaissance ou de maniement de la langue parlée.

Se manifeste surtout chez les jeunes enfants.

58
Q

Discuter de la présence d’un trouble anxieux chez les patients présentant de nombreuses affections médicales (donner des exemples).

A

Plusieurs conditions médicales peuvent aggraver ou imiter les symptômes de l’anxiété. Cependant, avoir une ou plusieurs de ces conditions n’exclut pas un diagnostic de trouble d’anxiété.

  • Hyperthyroïdisme et hypothyroïdisme, hypoglycémie, insuffisance surrénale
  • Insuffisance cardiaque congestive, arythmie
  • Asthme, MPOC
  • Diabète
  • Dysfonction vestibulaire, épilepsie du lobe temporal
  • Ulcères peptiques, syndrome du côlon irritable
  • Fatigue chronique
  • Cancer
  • Prise excessive de stimulants (caféine et nicotine)
  • Consommation excessive d’alcool ou de drogues (cocaïne)
59
Q

Quels sont les examens complémentaires permettant de diagnostiquer une maladie physique d’un trouble anxieux?

A

Exemples d’investigations paracliniques chez les patients avec des troubles d’anxiété :

  • Glycémie à jeun
  • Profil lipidique à jeun
  • Électrolytes
  • Enzymes du foie
  • Bilirubine sérique
  • Analyse de l’urine
  • Clairance de la créatinine
  • Hormone qui stimule la glande thyroïde
60
Q

Quelles sont les* habitudes de vie ou techniques particulières* qui peuvent aider à diminuer les symptômes d’anxiété?

A
  • Style de vie sain
  • Relaxation
  • Respiration abdominale
  • Activités physiques
  • Méditation
  • Développement de liens sociaux significatifs
  • Loisirs et intérêts variés
  • Réduction de consommation de psychostimulants (ex. tabac et caféine)