Problèmes 02 - Troubles anxieux Flashcards
Qu’est-ce que la peur?
Peur (aiguë) : sentiment de forte inquiétude ressentie en la présence ou en la perspective d’une menace extérieure reconnue et identifiable.
Qu’est-ce que l’anxiété?
Anxiété (chronique) : réaction physiologique à une menace plus ou moins identifiable, vague, interne ou conflictuelle ; l’anxiété survient sans raison apparente ou est disproportionnée, et s’accompagne de malaise, d’agitation, d’appréhension.
Qu’est-ce que l’obsession?
Idées ou pensées persistantes et incontrôlables, qui sont reconnues par le patient comme étant excessives et déraisonnables (égodystone), mais qui s’imposent tout de même de façon répétée à la conscience
Qu’est-ce que le délire?
Idées erronées qui s’opposent aux faits montrés par la réalité. Le délire est individuel, irréductible et irréel, le patient est convaincu qu’il a raison (égosyntone) et ne peut être raisonné.
Quel est le rôle de l’activation du système nerveux autonome (théorie biologique) dans l’étiologie de l’anxiété?
La stimulation du SNA cause certains symptômes, qui sont reconnus comme les manifestations périphériques de l’anxiété dans certains troubles.
De plus, l’adaptation aux stimuli du SNA chez les patients anxieux génère une réponse excessive.
Quel est le rôle des neurotransmetteurs (théorie biologique) dans l’étiologie de l’anxiété?
Lors de l’anxiété, il y a une disrégulation des neurotransmetteurs.
- Noradrénaline : mauvaise régulation qui se manifeste par des pics d’activité dans le système nerveux.
- Sérotonine : semble diminuer l’anxiété.
- GABA : diminue l’anxiété, car les benzodiazépines augmentent l’activité des récepteurs.
De plus, les agonistes à récepteurs B-adrénergique et les antagonistes de récepteurs a2-adrénergique peuvent produire des attaques de panique.
Quel est le rôle de la théorie comportementale dans l’étiologie de l’anxiété?
L’anxiété est :
- une réponse conditionnée à un stimulus spécifique de l’environnement.
- une réponse émotionnelle apprise.
Elle résulte de schémas de pensées dysfonctionnels (mauvaises associations) : on surestime le danger et sous-estimons nos ressources pour y faire face.
Apprentissage social : individu a des réponses anxieuses similaires à celles de ses parents.
Quel est le rôle de la théorie psychanalytique dans l’étiologie de l’anxiété?
Si le Moi réalise les pulsions du Ça, le Surmoi l’accable de culpabilité, de honte et d’anxiété (conflit inconscient). Pour se défendre et empêcher ces pensées, impulsions ou désirs inacceptables de se rendre au niveau conscient, le Moi utilise des mécanismes de défense (par exemple, évitement chez les phobies).
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de panique?
Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est un début abrupt de peur ou d’inconfort intense qui atteint un sommet en quelques minutes et pendant laquelle quatre ou plus des symptômes suivants sont présents.
- palpitations ou accélération du rythme cardiaque
- transpiration
- tremblements ou secousses musculaires
- sensations de « souffle coupé » ou impression d’étouffement
- sensation d’étranglement
- douleur ou gêne thoracique
- nausée ou gêne abdominale
- sensation de vertige ou impression d’évanouissement
- frissons ou sensation de chaleur
- paresthésie (picotements ou engourdissement)
- déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
- peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
- peur de mourir
Au moins une des attaques a été suivie par un mois ou plus d’un (ou plus) de ces symptômes :
- Crainte d’avoir d’autres attaques de panique et leurs conséquences (perte de contrôle, avoir une crise cardiaque).
- Changement de comportement en relation avec les attaques (comportements destinés à éviter les attaques de panique).
Est-ce que l’attaque de panique se produit exclusivement pendant les troubles de panique?
Non. Elle peut survenir dans le contexte de n’importe quel trouble d’anxiété, de certains troubles mentaux (trouble dépressif, trouble de stress post-traumatique) et de quelques conditions médicales (cardiaque, respiratoire, vestibulaire).
Quand l’attaque de panique survient dans le cas d’un autre trouble psychiatrique, elle doit être spécifiée.
Quels sont les caractéristiques cliniques des attaques de panique?
Les attaques de panique ont un début soudain, dont le summum est atteint en 10 minutes. Elles durent de 5 à 20 minutes en moyenne.
Symptômes qui surviennent habituellement pendant les crises (les plus fréquents) :
- Hyperventilation
- Crainte
- Pâleur
- Diaphorèse (transpiration abondante)
- Agitation
Il n’y a souvent pas de facteurs précipitants avant le début du trouble de panique.
Quel est le diagnostic différentiel du trouble de panique?
- Troubles médicaux
- Troubles psychiatriques
Troubles médicaux :
- Hyperthyroïdie
- Phéochromocytome (tumeur de la médullo-surrénale)
- Maladies du nerf vestibulaire
- Hypoglycémie
Troubles psychiatriques :
- Dépression majeure
- Abus d’alcool
- Trouble d’anxiété généralisée
- Schizophrénie
- Trouble de somatisation
Quelles sont les comorbidités (médicales et psychiatriques) les plus fréquentes chez un patient atteint du trouble de panique?
Comorbidités psychiatriques :
- Dépression majeure
- Abus d’alcool
- Autres troubles d’anxiété
Comorbidités médicales : ulcères peptiques et maladies cardiovasculaires comme HTA, mais aussi …
- prolapsus de la valve mitrale
- migraine
- fibromyalgie
- syndrome de l’intestin irritable
- asthme
Quelle est l’évolution habituelle d’un trouble de panique?
Les troubles de panique sont chroniques : la majorité des patients (jusqu’à 70%) s’améliorent avec le temps.
Plusieurs se suicident à cause d’une dépression concomitante ou de l’abus de substances.
Quels sont les éléments de pharmacothérapie utilisés pour traiter le trouble de panique?
- ISRS : empêchent les attaques de panique chez 70-80% des patients
- ISRSN
Les médicaments doivent être pris en continu pendant au moins 12 mois après la disparition des attaques de panique, sinon il y a un risque de rechute.
Il faut éviter :
- Caféine
- Benzodiazépines (sauf pendant court laps de temps si anxiété sévère)
Quels sont les éléments de psychothérapie utilisés pour traiter le trouble de panique?
Thérapie cognitivo-comportementale :
- Distraction et exercices de respiration.
- Éducation face aux symptômes des attaques.
- Explications par rapport aux attaques et aux croyances.
Thérapie de support : « booster » le moral et l’estime de soi du patient.
Thérapie psychodynamique.
Quels sont les critères diagnostiques de l’agoraphobie?
Peur ou anxiété marquée dans deux ou plus de ces situations :
- Usage de transports publics
- Être dans des espaces ouverts
- Être dans des espaces fermés
- Attendre en ligne ou être dans une foule
- Être à l’extérieur de la maison seul
L’individu craint ou évite ces situations parce qu’il pense qu’il pourrait être difficile de s’échapper ou que l’aide pourrait être difficile à trouver en cas d’attaque de panique.
Les situations agoraphobiques sont évitées par l’individu atteint, nécessitent la présence d’un accompagnateur ou sont endurées avec une peur intense et de l’anxiété.
La peur ou anxiété est disproportionnée par rapport au danger actuel et au contexte socio-culturel.
La peur, l’anxiété ou l’évitement durent typiquement plus de 6 mois.
Quelles sont les caractéristiques cliniques des patients atteints d’agoraphobie?
Les patients agoraphobes ont peur d’avoir une attaque dans une place publique et de se sentir humilié, ou bien d’avoir une attaque et de ne pas être proche d’une clinique médicale ou d’un médecin.
- Évitent les places bondées (centres d’achats, restaurants, églises)
- Difficulté à conduire, à traverser des ponts et des tunnels
- Difficulté à quitter leur maison (cas sévères).
*S’ils sont accompagnés par une personne de confiance ou un animal de compagnie, sont capables d’aller dans des endroits qu’ils éviteraient normalement.
Quel est le diagnostic différentiel de l’agoraphobie?
- Trouble de l’anxiété sociale
- Phobie spécifique
- Trouble obsessif-compulsif
- État de stress post-traumatique
- Trouble d’anxiété de séparation
- Trouble dysmorphique
Quels sont les traitements recommandés pour soigner l’agoraphobie?
Médicaments pour traiter les attaques de panique : ISRS, ISRSN.
Le meilleur traitement est la thérapie d’exposition : encourager le patient à entrer graduellement dans les situations qu’il craint.
Quels sont les critères diagnostiques du trouble d’anxiété généralisée?
Anxiété et souci excessifs survenant plus souvent qu’autrement durant au moins six mois à propos d’un certain nombre d’événements ou d’activités.
La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.
L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des symptômes suivants (dont certains présents la plupart du temps durant les six derniers mois) :
- agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
- fatigabilité
- difficultés de concentration ou trous de mémoire
- irritabilité
- tension musculaire
- perturbation du sommeil (difficultés à s’endormir, sommeil interrompu ou sommeil agité)
Note : pour avoir le diagnostic, des inquiétudes à propos d’une seule sphère du fonctionnement sont nécessaires.
Quelles sont les caractéristiques cliniques des patients souffrant du trouble d’anxiété généralisée?
Semblent inquiets. Ils sont souvent agités, tremblotants, timides, distraits, fatigués (à cause du manque de sommeil).
Ils s’inquiètent généralement à propos de : leur santé, les finances, l’acceptation sociale, la performance à leur travail et scolaire et leur mariage
Quel est le diagnostic différentiel du trouble d’anxiété généralisé?
- Troubles psychiatriques
- Conditions induites par l’abus de substances
Autres troubles psychiatriques :
- Trouble de panique
- Phobie spécifique et sociale
- Trouble obsessif-compulsif
- Dépression majeure
Conditions induites par l’abus de substances :
- Intoxication à la caféine
- Abus de stimulants et d’alcool
- Abus de benzodiazépine
Quelles sont les comorbidités fréquentes des gens avec un trouble d’anxiété généralisée?
Les complications les plus fréquentes du trouble d’anxiété généralisé sont : dépression et abus de substances.
Peuvent aussi développer :
- Trouble de panique
- Phobie sociale et phobie spécifique