Problème 04 - Troubles de l'humeur Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’humeur?

A

Humeur (paramètre objectif) : description de l’émotion de fond qui prédomine chez le patient.

  • Bonne (euthymique)
  • Triste
  • Anxieuse
  • Colérique
  • Irritable
  • Euphorique
  • Dysphorique
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2
Q

Qu’est-ce que la réaction de deuil?

A

Comprend plusieurs symptômes caractéristiques de la dépression majeure (tristesse, insomnie, perte d’appétit et de poids), mais ces symptômes sont reliés à la perte de l’être cher. Ils sont considérés comme normaux et durent normalement moins de deux mois.

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3
Q

Nommer quelques caractéristiques qui permettent de différencier le deuil de la dépression majeure.

A

Affect prédominant :

  • Deuil : sentiment de vide et de perte.
  • Dépression majeure : humeur dépressive persistante et incapacité à ressentir de la joie ou du plaisir.

Fluctuation de l’humeur :

  • Deuil : dysphorie diminue en intensité et est ressentie par vagues, associées avec des souvenirs du décédé.
  • Dépression majeure : humeur dépressive persistante et non-reliée à des préoccupations spécifiques.

Culpabilité :

  • Deuil : à l’égard du décédé.
  • Dépression majeure : générale.
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4
Q

Qu’est-ce que le trouble dépressif non spécifié et le trouble bipolaire non spécifié?

A

Correspond aux présentations cliniques dans lesquelles les symptômes caractéristiques d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif prédominent, mais ne remplissent pas tous les critères pour aucun des troubles de cette classe.

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5
Q

Nommer les critères diagnostiques pour le **trouble dépressif lié à une autre condition médicale **et les spécifications à apporter.

A

Période importante d’humeur dépressive ou diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes les activités.

La perturbation est la conséquence directe d’une affection médicale générale.

Il faut spécifier le type :

  • Avec caractéristiques dépressives : critères complets d’épisode de dépression majeure ne sont pas rencontrés.
  • Avec épisode qui ressemble à une dépression majeure : tous les critères sont rencontrés, sauf celui d’un épisode non attribuable à une autre condition médicale.
  • Avec caractéristiques mixtes : symptômes maniaques ou hypomaniaques sont aussi présents.
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6
Q

Nommer les critères diagnostiques pour le trouble bipolaire lié à une autre condition médicale et les spécifications à apporter.

A

Période importante d’humeur anormalement élevée, expansive ou irritable et une activité ou énergie anormalement augmentée.

La perturbation est la conséquence directe d’une affection médicale générale.

Il faut spécifier le type :

  • Avec caractéristiques maniaques : critères complets pour un épisode maniaque ou hypomaniaque ne sont pas rencontrés.
  • Avec épisode ressemblant à une manie ou à une hypomanie : tous les critères sont rencontrés, sauf celui d’un épisode non attribuable à une autre condition médicale.
  • Avec caractéristiques mixtes : symptômes dépressifs sont aussi présents.
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7
Q

Nommer les critères diagnostiques pour le trouble dépressif induit par une substance ou une médication et les spécifications à apporter.

A

Présence d’une humeur dépressive ou d’une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes ou presque toutes les activités.

  • Les symptômes précédents se sont développés pendant ou peu après une intoxication par une substance ou un sevrage et n’ont pas persisté longtemps après.
  • La substance/médication est capable de produire les symptômes observés.

Il faut spécifier si :

  • Apparition durant l’intoxication
  • Apparition durant le sevrage
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8
Q

Nommer les critères diagnostiques pour le trouble bipolaire induit par une substance ou une médication et les spécifications à apporter.

A

Présence d’une humeur anormalement élevée, expansive ou irritable, avec ou sans humeur dépressive.

  • Les symptômes précédents se sont développés pendant ou peu après une intoxication par une substance ou un sevrage et n’ont pas duré longtemps après.
  • La substance/médication est capable de produire les symptômes observés.

Spécifier si :

  • Apparition durant l’intoxication
  • Apparition durant le sevrage
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9
Q

Nommer les critères diagnostiques pour le trouble dysphorique prémenstruel.

A

Dans la majorité des cycles menstruels de la dernière année, au moins cinq symptômes doivent être présents dans la semaine précédant les menstruations, doivent commencer à s’améliorer après le début des menstruations et devenir minimaux dans les semaines post-menstruelles.

Au moins un des symptômes suivants :

  1. Labilité affective marquée (sautes d’humeur)
  2. Irritabilité marquée (augmentation des conflits interpersonnels).
  3. Humeur dépressive marquée (sentiment de désespoir).
  4. Anxiété marquée (tension, sentiment d’être à bout).

Au moins un des symptômes additionnels suivants :

  1. Perte d’intérêt dans les activités habituelles.
  2. Difficultés de concentration subjectives.
  3. Léthargie ou manque d’énergie marqué.
  4. Changement marqué dans l’appétit.
  5. Hypersomnie ou insomnie.
  6. Impression de perdre le contrôle.
  7. Symptômes physiques comme douleurs/gonflements des seins.

Le premier critère devrait être confirmé par des évaluations quotidiennes prospectives durant au moins deux cycles symptomatiques.

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un épisode maniaque?

A

Présence d’une humeur irritable ou élevée de façon anormale et persistante ET d’une augmentation anormale et persistante de l’énergie ou d’une activité depuis au moins une semaine.

Au moins trois des symptômes suivants sont présents et représentent un changement par rapport au comportement habituel :

  1. Augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeur.
  2. Réduction du besoin de sommeil.
  3. Pressurisation du discours.
  4. Fuite des idées (elles défilent).
  5. Distractibilité rapportée ou observée.
  6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (sans but).
  7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables.
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11
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un épisode hypomaniaque?

A

Présence d’une humeur irritable ou élevée de façon anormale et persistante ET d’une augmentation anormale et persistante de l’énergie ou d’une activité pendant au moins quatre jours consécutifs.

Au moins trois des symptômes suivants sont présents et représentent un changement par rapport au comportement habituel :

  1. Augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeur.
  2. Réduction du besoin de sommeil.
  3. Pressurisation du discours.
  4. Fuite des idées (elles défilent).
  5. Distractibilité rapportée ou observée.
  6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (sans but).
  7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables.

L’épisode est associé à un changement évident dans le fonctionnement de l’individu, mais n’est pas assez sévère pour causer une altération marquée du fonctionnement.

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12
Q

Est-ce qu’un épisode hypomaniaque peut être accompagné de caractéristiques psychotiques?

A

Non. S’il y a présence de caractéristiques psychotiques, l’épisode est par définition maniaque.

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13
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un épisode dépressif majeur?

A

Au moins cinq des symptômes suivants ont été présents durant les mêmes deux semaines à presque tous les jours. Au moins un des symptômes est soit (1) humeur dépressive ou (2) perte d’intérêt ou de plaisir.

  1. Humeur dépressive (par ex. se sent triste, vide ou sans espoir).
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes les activités.
  3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime ou diminution ou augmentation de l’appétit.
  4. Insomnie ou hypersomnie.
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur (constaté par les autres).
  6. Fatigue ou perte d’énergie.
  7. Sentiments de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée.
  8. Diminution de l’aptitude à se concentrer ou indécision.
  9. Pensées de mort ou idées suicidaires récurrentes.
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14
Q

Quels sont les critères diagnostiques d’un trouble dépressif majeur?

A
  1. Le patient doit avoir les caractéristiques d’un épisode dépressif majeur depuis au moins deux semaines.
  2. Il n’y a jamais eu d’épisode de manie ou d’hypomanie (sauf si induits par substance ou par condition médicale).
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15
Q

Quelles sont les spécifications à faire en cas d’un diagnostic de trouble dépressif majeur?

A

Il faut spécifier si :

  • Épisode isolé
  • Épisode récurrent (présence d’au moins deux épisodes dépressifs majeurs, c’est-à-dire séparés par au moins deux mois)

Il faut spécifier la sévérité (avec ou sans caractéristiques psychotiques) si tous les critères d’épisode d’humeur sont remplis actuellement :

  • Faible
  • Modérée
  • Sévère

Il faut spécifier l’évolution si tous les critères d’épisode d’humeur ne sont pas remplis actuellement :

  • En rémission partielle
  • En rémission complète

Il faut spécifier si s’accompagne de :

  • Détresse anxieuse
  • Caractéristiques mixtes
  • Cycles rapides
  • Caractéristiques mélancoliques
  • Caractéristiques atypiques
  • Caractéristiques psychotiques conformes à l’humeur
  • Caractéristiques psychotiques non conformes à l’humeur
  • Catatonie
  • Apparition péripartum (autour de grossesse)
  • Tendance saisonnière
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16
Q

Quelle est la prévalence du trouble dépressif majeur?

A

Prévalence : 17%.

  • Plus fréquent chez la femme.
  • Âge moyen de début est de 32 ans.
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17
Q

Discuter de l’évolution et du pronostic du trouble dépressif majeur.

A

Le pronostic d’un seul épisode est plutôt bon :

  • Si traité (avec médicaments) : guérison en un mois.
  • Si non traité : guérison en approximativement six mois (de quelques semaines à des années).

Cependant, beaucoup de patients auront des épisodes récurrents et 20% développeront une dépression chronique (rechutes).

Au fur et à mesure de l’évolution du trouble, on note une augmentation de la fréquence et de la durée des épisodes.

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18
Q

Quelles sont les complications fréquentes d’un trouble dépressif majeur?

A

La plus grande complication : le suicide (10 à 15 %).

Autres complications :

  • Diminution de la performance au travail/école.
  • Problèmes de couple.
  • Abus de substances.
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19
Q

Si un épisode maniaque ou hypomaniaque complet est causé par un traitement antidépresseur, mais qu’il persiste au-delà des effets du traitement, est-ce qu’il est suffisant pour un diagnostic de trouble bipolaire de type I ou II?

A

Oui (s’il y a persistance de l’épisode).

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20
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble bipolaire de type I?

A

Les critères d’au moins un épisode maniaque sont atteints.

Cet épisode maniaque peut avoir été précédé ou peut être suivi par des épisodes hypomaniaques ou dépressifs majeurs, mais ces épisodes ne sont toutefois pas requis au diagnostic.

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21
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’un trouble bipolaire de type I?

A

Il faut spécifier le type de l’épisode actuel ou du plus récent : manie, hypomanie, dépression.

Il faut spécifier la sévérité (avec ou sans caractéristiques psychotiques) si tous les critères d’épisode d’humeur sont remplis actuellement :

  • Faible
  • Modérée
  • Sévère

Il faut spécifier l’évolution si tous les critères d’épisode d’humeur ne sont pas remplis actuellement :

  • En rémission partielle
  • En rémission complète

Il faut spécifier si le trouble s’accompagne de :

  • Détresse anxieuse
  • Caractéristiques mixtes
  • Cycles rapides
  • Caractéristiques mélancoliques
  • Caractéristiques atypiques
  • Caractéristiques psychotiques conformes à humeur
  • Caractéristiques psychotiques non conformes à l’humeur
  • Catatonie
  • Apparition péripartum (autour de la grossesse)
  • Tendance saisonnière
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22
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble bipolaire de type II?

A
  1. Les critères ont été atteints pour au moins un épisode hypomaniaque ET un épisode dépressif majeur.
  2. Il n’y a jamais eu d’épisodes maniaques.
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23
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’un trouble bipolaire de type II?

A

Il faut spécifier le type de l’épisode actuel ou du plus récent : hypomanie ou dépression.

Il faut spécifier la sévérité (avec ou sans caractéristiques psychotiques) si tous les critères d’épisode d’humeur sont remplis actuellement :

  • Faible
  • Modérée
  • Sévère

Il faut spécifier l’évolution si tous les critères d’épisode d’humeur ne sont pas remplis actuellement :

  • En rémission partielle
  • En rémission complète

Il faut spécifier si s’accompagne de :

  • Détresse anxieuse
  • Caractéristiques mixtes
  • Cycles rapides
  • Caractéristiques psychotiques conformes à l’humeur
  • Caractéristiques psychotiques non conformes à l’humeur
  • Catatonie
  • Apparition péripartum (autour de la grossesse)
  • Tendance saisonnière
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24
Q

Quelle est la prévalence des troubles bipolaires de type I et II?

A

La prévalence des troubles bipolaires (I et II) est de 2%.

  • Plus fréquent chez la femme.
  • L’âge moyen de début est de 25 ans.
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25
Q

Discuter de l’évolution et du pronostic du trouble bipolaire de type I et II.

A

Le début du trouble bipolaire I et II est souvent abrupt. Les épisodes durent de quelques jours à quelques mois (épisode maniaque non traité dure trois mois) ; ils finissent plus brutalement que les épisodes dépressifs.

Le pronostic est plutôt bon, spécialement avec un traitement efficace, mais le risque de récurrence est très grand (maladie chronique).

L’intervalle de temps entre les épisodes diminue souvent au fur et à mesure de la progression du trouble.

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26
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble dépressif persistant (dysthymie)?

A

Humeur dépressive présente pendant au moins deux ans.

Quand le sujet est déprimé, présence d’au moins deux des symptômes suivants (absence de quatre des critères du trouble dépressif majeur) :

  1. Faible appétit ou suralimentation.
  2. Insomnie ou hypersomnie.
  3. Baisse d’énergie ou fatigue.
  4. Faible estime de soi.
  5. Difficultés de concentration ou à prendre des décisions.
  6. Sentiments de désespoir.

Au cours de cette période, le sujet n’a jamais eu de périodes de > 2 mois consécutifs sans présenter les symptômes des deux premiers critères.

Des critères du trouble de dépression majeure peuvent être continuellement présents pendant deux ans.

Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été remplis.

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27
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic du trouble dépressif persistant?

A

Il faut spécifier l’âge de survenue :

  • Début précoce : avant 21 ans
  • Début tardif : après 21 ans

Il faut spécifier si s’accompagne de :

  • Avec détresse anxieuse
  • Avec caractéristiques mixtes
  • Avec aspects mélancoliques
  • Avec caractéristiques atypiques
  • Avec caractéristiques psychotiques conformes à l’humeur
  • Avec caractéristiques psychotiques non conformes à l’humeur
  • Avec début périnatal

Il faut spécifier si l’état s’améliore :

  • En rémission partielle
  • En rémission complète

Il faut spécifier si s’accompagne de (pour les deux années plus récentes) :

  • Avec syndrome dysthymique pur : critères de l’épisode de dépression majeure n’ont jamais été atteints
  • Avec épisode dépressif majeur persistant
  • Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, avec épisode actuel de dépression
  • Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, sans épisode actuel de dépression

Il faut spécifier la sévérité actuelle :

  • Légère
  • Modérée
  • Sévère
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28
Q

Discuter de l’évolution et pronostic du trouble dépressif persistant.

A

Début insidieux, durant l’enfance ou l’adolescence, mais l’âge moyen de diagnostic est de 21 ans. Il s’agit d’un trouble chronique et persistant (au moins 2 ans), mais plus léger que la dépression majeure.

Souvent, c’est l’état entre les dépressions majeures. La complication principale est celle du développement d’une dépression majeure (double dépression).

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29
Q

Quelles sont les principales complications du trouble bipolaire de type I et II?

A

Complications : surtout sociales.

  • Troubles conjugaux, divorce
  • Problèmes financiers
  • Abus de substance (surtout pour type II)
  • Se mettre dans des situations problématiques à cause de leur hyperactivité/impulsivité
  • À risque de problèmes cardiaques
  • À risque de suicide si épisode dépressif
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30
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la cyclothymie?

A

Existence, pendant au moins deux ans, de nombreuses périodes de symptômes hypomaniaques ne rencontrant pas les critères d’épisode hypomaniaque et de nombreuses périodes de symptômes dépressifs ne rencontrant pas les critères d’épisode dépressif majeur.

Durant cette période, les symptômes hypomaniaques et dépressifs ont été présents au moins la moitié du temps et le sujet n’a pas connu de période de plus de deux mois consécutifs sans les symptômes.

Les critères d’épisode dépressif majeur, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais été rencontrés.

31
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic de la cyclothymie?

A

Il faut spécifier si s’accompagne de : souffrance anxieuse.

32
Q

Discuter de l’évolution et du pronostic de la cyclothymie.

A

Le trouble débute habituellement avant 21 ans. Il est léger et chronique, mais peut entraîner des complications :

  • Problèmes maritaux, divorces
  • Mauvais rendement scolaire
  • Abus de substance (50%)
  • Suicide
33
Q

Quels sont les critères de spécification pour les caractéristiques atypiques d’un épisode dépressif majeur?

A

Réactivité de l’humeur (les événements positifs améliorent l’humeur).

Deux des caractéristiques suivantes :

  1. Prise de poids ou augmentation de l’appétit.
  2. Hypersomnie.
  3. Lourdeur des membres.
  4. Sensibilité durable au rejet interpersonnel (non limitée aux épisodes dépressifs) qui induit une altération de fonctionnement.

Ne répond pas aux critères « avec caractéristiques mélancoliques » ou « avec catatonie » au cours du même épisode.

34
Q

Quels sont les critères de spécification pour les caractéristiques mélancoliques d’un épisode dépressif majeur?

A

Un des points suivants est présent durant la période la plus sévère de l’épisode dépressif actuel :

  1. Perte de plaisir pour toutes les activités (pas une simple diminution).
  2. Manque de réactivité aux stimuli habituellement agréables (ne se sent pas mieux quand quelque chose de bon arrive).

Au moins trois parmi :

  1. Humeur dépressive de qualité distincte (différente) caractérisée par un découragement profond, du désespoir ou par une humeur vide.
  2. La dépression est généralement pire le matin.
  3. Réveil tôt le matin (au moins deux heures avant le réveil habituel).
  4. Agitation ou ralentissement psychomoteur marqué.
  5. Anorexie ou perte de poids significative.
  6. Culpabilité excessive ou inappropriée.
35
Q

Quels sont les critères de spécification pour les caractéristiques mixtes d’un épisode maniaque?

A

L’ensemble des critères d’un épisode maniaque sont atteints, et au moins trois (versus cinq) des symptômes dépressifs suivants sont présents :

  1. Importante dysphorie ou humeur dépressive.
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes les activités.
  3. Ralentissement psychomoteur (constaté par les autres).
  4. Fatigue ou perte d’énergie.
  5. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée.
  6. Pensées de mort ou idées suicidaires récurrentes.

Les symptômes mixtes représentent un changement du comportement habituel de la personne.

Pour les personnes dont les symptômes répondent à tous les critères d’épisodes maniaque et dépressif en même temps, le diagnostic doit être un épisode maniaque avec caractéristiques mixtes.

36
Q

Quels sont les critères de spécification pour les caractéristiques mixtes d’un épisode dépressif?

A

L’ensemble des critères d’un épisode dépressif majeur sont atteints, et au moins trois des symptômes maniaques suivants sont présents :

  1. Humeur élevée, expansive.
  2. Augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeur.
  3. Réduction du besoin de sommeil.
  4. Pressurisation du discours.
  5. Fuite des idées (elles défilent).
  6. Augmentation de l’énergie ou de l’activité orientée vers un but.
  7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables.

Les symptômes mixtes représentent un changement du comportement habituel de la personne.

Pour les personnes dont les symptômes répondent à tous les critères d’épisodes maniaque et dépressif en même temps, le diagnostic doit être un épisode maniaque avec caractéristiques mixtes.

*FACTEUR DE RISQUE IMPORTANT pour le développement d’un trouble bipolaire I ou II!

37
Q

Quels sont les critères de spécification pour les cycles rapides des troubles bipolaires de type I et II?

A

Présence d’au moins quatre épisodes thymiques dans les 12 mois précédents qui répondent aux critères d’épisode maniaque, d’hypomaniaque ou dépressif majeur.

Les épisodes sont délimités par des rémissions partielles ou complètes d’au moins deux mois ou par un transfert à un épisode de polarité opposée (ex. dépressif majeur à maniaque).

Associé avec un risque plus élevé de suicide.

38
Q

Quels sont les critères de spécification pour les éléments psychotiques des troubles bipolaires de type I et II et du trouble dépressif?

A
  • Avec éléments psychotiques qui correspondent à l’humeur : le contenu des illusions et des hallucinations est en relation avec les thèmes habituels des épisodes.
  • Avec éléments psychotiques qui ne correspondent pas à l’humeur : le contenu des illusions et des hallucinations ne correspond pas aux thèmes des épisodes.

Éléments psychotiques de la dépression majeure : les thèmes typiques sont ceux de l’inutilité, culpabilité, maladie, mort, nihilisme et punition méritée.

Éléments psychotiques des troubles bipolaires : les thèmes typiques sont ceux d’idées de grandeur, d’invulnérabilité, mais peuvent aussi inclure des thèmes de paranoïa et d’humeur suspicieuse.

39
Q

Quels sont les critères de spécification pour la présence de détresse anxieuse lors des troubles bipolaires de type I et II et du trouble dépressif?

A

Présence d’au moins deux des symptômes suivants durant l’épisode thymique actuel :

  1. Sensation d’être énervé ou tendu.
  2. Sensation d’agitation inhabituelle.
  3. Difficulté à se concentrer due à l’inquiétude.
  4. Peur que quelque chose de terrible puisse arriver.
  5. Sensation que l’individu peut perdre le contrôle de lui-même.

Spécifiez la sévérité actuelle :

  • Léger : 2 symptômes
  • Modérée : 3 symptômes
  • Modérée-sévère : 4-5 symptômes
  • Sévère: 4- 5 symptômes avec agitation motrice

Détresse anxieuse est associée à un plus haut risque de suicide et une plus longue durée de la maladie.

40
Q

Quel est le diagnostic différentiel des troubles de l’humeur?

A
  • Deuil
  • Trouble induit par une substance (abus de substance, sédatifs, antihypertenseurs)
  • Affection médicale (hypothyroïdie)
  • Troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques : trouble schizo-affectif, schizophréniforme, délirant
  • Trouble anxieux
  • TDAH
  • Autres troubles de l’humeur
41
Q

Quelle est l’hypothèse étiologique génétique des troubles principaux de l’humeur?

A

Hypothèse génétique : souvent composante familiale.

  • Hypersensibilité aux stress psychosociaux (vulnérabilité) acquise.
  • Il existe un polymorphisme sur le gène du transporteur de la sérotonine (mauvaise réponse au stress).

Surtout pour les troubles bipolaires.

42
Q

Quelle est l’hypothèse étiologique environnementale et sociale des troubles principaux de l’humeur?

A

Hypothèse environnementale et sociale :

  • Le stress psychosocial induit une réaction biologique qui engendre ou accentue la dépression.
  • Événements stressant serait déclencheurs du premier épisode.
  • Événements dans la jeunesse causeraient une hypersensibilité qui prédisposerait au développement du trouble.
43
Q

Quelle est l’hypothèse étiologique neurobiologique des troubles principaux de l’humeur?

A

Hypothèse neurobiologique : dépression est causée par un manque de norépinéphrine, de dopamine ou de sérotonine.

Aussi …

Anomalies dans les patrons électroencéphalographiques (EEG) : expliquées par un hypermétabolisme des régions fronto-pariétales et du thalamus chez les patients atteints de dépression majeure (moins de sommeil profond et plus de sommeil REM).

Anomalies dans les fonctions neuroendocrines : on retrouve un plus haut taux de cortisol sanguin, moins de réponse aux stimulateurs hormonaux (hypothalamus est affecté) chez 70% des patients atteints de dépression majeure.

44
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental d’un épisode dépressif majeur en ce qui concerne…

  • Humeur et affect
  • Discours
  • Troubles perceptuels
  • Pensée
A

Humeur et affect :

  • Triste, dysphorique
  • Affect amplifié (intense, douloureux)
  • Variation diurne (pire le matin)

Discours :

  • Diminution du volume et débit du discours
  • Latence, pauvre
  • Tangentiel ou circonstanciel

Troubles perceptuels (chez 20%) :

  • Délires ou hallucinations
  • Congruents avec l’humeur dépressive

Pensées :

  • Vues négatives du monde et d’eux-mêmes, culpabilité, idées suicidaires
  • Ruminations non-délirantes
  • Vitesse ralentie
45
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental d’un épisode dépressif majeur en ce qui concerne…

  • Orientation
  • Mémoire
  • Comportement moteur
  • Jugement et insight
  • Fiabilité
A

Orientation : sont orientés, mais ça peut leur prendre du temps à répondre.

Mémoire : concentration et mémoire à court terme déficiente.

Comportement moteur :

  • Akathisie ou ralentissement moteur.
  • Fatigue.

Jugement et insight : partiellement altéré.

Fiabilité : mettent l’emphase sur le mauvais et minimisent le bon.

46
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental d’un épisode maniaque en ce qui concerne…

  • Humeur et affect
  • Discours
  • Troubles perceptuels
  • Pensées
A

Humeur et affect :

  • Euphorique ou irritable
  • Émotionnellement labile

Discours :

  • Augmentation du volume et débit du discours
  • Fuite des idées
  • Pressurisation du discours
  • Déraillement, incohérence, tangentialité

Troubles perceptuels (chez 50%) : délires ou hallucinations congruents avec l’humeur maniaque.

Pensées :

  • Confiance en soi
  • Idée de grandeur
  • Flot d’idées non-restreint et accéléré
  • Distractibilité
47
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental d’un épisode maniaque en ce qui concerne…

  • Orientation
  • Mémoire
  • Comportement moteur
  • Jugement et insight
  • Fiabilité
A

Orientation : sont orientés, mais peuvent répondre mal parce que trop euphoriques.

Mémoire : intacte (malgré concentration déficiente).

Comportement moteur :

  • Hyperactivité (activité motrice dirigée)
  • Agitation psychomotrice
  • Impulsivité

Jugement et insight : altéré, aucune autocritique.

Fiabilité : aucune, ont tendance à mentir.

48
Q

Expliquer brièvement l’évaluation du potentiel de risque suicidaire chez un patient en dépression.

A

Il faut toujours évaluer les risques suicidaires chez un patient en dépression, à chaque rencontre.

  • Les patients sont souvent assez ouverts à discuter de leurs idées avec le médecin.
  • Médecin doit poser des questions claires, sans ambiguités.

Le médecin doit rechercher les facteurs indiquant une augmentation de risque suicidaire.

49
Q

Comment la thérapie cognitivo-comportementale aide-t-elle à traiter les troubles de l’humeur?

A

C’est pour la dépression qu’on l’utilise le plus.

  • But : changer les schémas négatifs (distorsions cognitives) des déprimés.
  • Triade cognitive de Beck : vue négative de soi, interprétation négative des expériences, vue négative du futur.
50
Q

Comment la thérapie interpersonnelle aide-t-elle à traiter les troubles de l’humeur?

A

Pour traiter la dépression.

  • Théorie : un trouble mental peut refléter des problèmes relationnels
  • But : travailler pour améliorer les relations interpersonnelles.
  • Techniques : apprentissage de nouveaux comportements adaptatifs et trucs de communication.
51
Q

Comment la thérapie comportementale aide-t-elle à traiter les troubles de l’humeur?

A

Activation comportementale : réengage le patient dans ses activités pour qu’il retrouve un fonctionnement normal.

52
Q

Comment la thérapie psychodynamique aide-t-elle à traiter les troubles de l’humeur?

A

Le but est d’effectuer un changement dans la structure de la personnalité du patient et pas seulement de soulager les symptômes.

Amélioration : confiance interpersonnelle, intimité, mécanismes d’adaptation, capacité à faire un deuil, capacité à vivre une large gamme d’émotions.

Utilisée pour la dépression légère.

53
Q

Comment la thérapie de support aide-t-elle à traiter les troubles de l’humeur?

A

Peut aider les patients atteints de troubles bipolaires à faire face aux conséquences des épisodes maniaques et à maintenir leur estime personnelle.

54
Q

Dans le traitement pharmacologique de la dépression, quels sont les médicaments qu’on va donner …

  • En première ligne?
  • Si mauvaise réponse à la première ligne ou si dépression atypique?
  • Si patient est résistant ou psychotique?
  • Si patient est anxieux?
A

Première ligne : antidépresseurs (ISRS), sauf si patient suicidaire.

Mauvaise réponse à la première ligne et dépression atypique :

  • Deuxième ligne : tricycliques (ATC).
  • Troisième ligne : IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase), mais davantage d’effets secondaires.

Patient résistant ou psychotique : lithium ou antipsychotique de deuxième génération.

Patient anxieux : benzodiazépines.

Autres traitements possibles : ISRND (Bupropion)

55
Q

Quelle est la durée d’un traitement pharmacologique de la dépression?

A
  • Dure de 4-8 semaines.
  • Continuer le traitement durant 1 an après la fin des symptômes si c’est le premier épisode et davantage pour les autres épisodes.
  • Arrêt graduel du médicament.
56
Q

Dans le traitement pharmacologique des troubles bipolaires, quels sont les médicaments qu’on va donner …

  • En première ligne?
  • Autres non-pharmacologiques?
A

En première ligne : stabilisateurs de l’humeur.

  • Lithium
  • Anticonvulsivants
  • Lamotrigine

Autres : sismographie.

57
Q

Quelle est la* durée* d’un traitement pharmacologique du trouble bipolaire?

A

Nécessite un traitement médicamenteux de maintenance (pour la vie) pour prévenir les rechutes.

58
Q

Pour les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), identifier …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • risque de virage maniaque
A

Mécanisme d’action : inhibe spécifiquement la recapture de la sérotonine par occupation des transporteurs de sérotonine.

Principaux effets secondaires :

  • Effets secondaires du SNC (céphalées, nervosité, insomnie, somnolence, anxiété) et du système digestif (diarrhée, anorexie, dyspepsie).
  • Syndrome de retrait pour ceux à courte demi-vie : étourdissement, vertige, ataxie, nausées, vomissements, parfois des états maniaques.

*Ne pas prendre avec IMAO ou Tryptophane.

Risque de virage maniaque : faible.

59
Q

Pour les antidépresseurs tricycliques ou tétracycliques (ATC), identifier …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • risque de virage maniaque
A

Mécanisme d’action :

  • Inhibition, à divers degrés, du recaptage de dopamine, norépinéphrine et sérotonine.
  • Antagonistes plus ou moins puissants des récepteurs de l’acétylcholine.

Principaux effets secondaires :

  • Risque d’intoxication anticholinergique : effets centraux périphériques (hyperthermie, agitation, hallucinations), convulsions et toxicité cardiaque.
  • Amplification de l’action sédative avec l’alcool.
  • Syndrome de retrait à cause de l’hypersensibilité des récepteurs cholinergiques.

Risque de virage maniaque : le plus grand.

60
Q

Pour les inhibiteurs de la monoamine oxidase (IMAO), identifier

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • risque de virage maniaque
A

Mécanisme d’action (irréversible) : monoamine oxydase est une enzyme intracellulaire qui dégrade les amines (NE, SE, DA), donc surplus intracellulaire de ces amines.

Principaux effets secondaires :

  • Effet hypertenseur important : diète sans tyramine, attention aux médicaments à effets vasopresseurs.
  • Syndrome sérotoninergique : si pris avec ISRS.

Risque de virage maniaque : faible.

61
Q

Pour les ISRND (comme bupropion), nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • risque de virage maniaque
A

Mécanisme d’action : inhibiteur faible de la recapture de la norépinéphrine et de la dopamine (hypothèse).

Principaux effets secondaires :

  • Céphalées, insomnie, troubles des voies aériennes supérieures et nausées.
  • Risque de convulsions!

Risque de virage maniaque : faible.

62
Q

Pour les ISRSN, nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • risque de virage maniaque
A

Mécanisme d’action : inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine.

Principaux effets secondaires : asthénie, sudation, nausée, constipation, anorexie, vomissement, somnolence, tremblements.

Risque de virage maniaque : modéré.

63
Q

Pour le lithium, nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • signes d’intoxication
A

Mécanisme d’action : mal connu.

  • Peut faire intervenir sa similarité avec les ions sodium, potassium, calcium et magnésium.
  • L’action du lithium bloquerait les inositol phosphatases (seconds messagers) à l’intérieur des neurones, ce qui inhiberait les réponses cellulaires aux neurotransmetteurs.

Principaux effets secondaires :

  • Polyurie, polydipsie (effets rénaux).
  • Tremblements, perte de mémoire.
  • Prise de poids.
  • Diarrhée.
  • Acné, psoriasis.
  • Goitre.
  • Collapsus cardiovasculaire (car trouble l’équilibre électrolytique).

Signes d’intoxication :

  • Premiers symptômes : gastro-intestinaux.
  • Ensuite SNC : confusion, vertige, tremblements plus marqués, faiblesse musculaire, dysarthrie.
64
Q

Pour le carbamazépine (Tégrétol), nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • signes d’intoxication
A

Mécanisme d’action :

  • Fixation sur les canaux sodiques potentiels-dépendants dans leur état inactif, ce qui prolonge leur inactivation.
  • Réduction secondaire de l’activation des canaux calciques potentiels-dépendants.

Principaux effets secondaires :

  • Effets digestifs : nausées, vomissements, douleurs épigastriques, constipation, diarrhée, anorexie.
  • Système nerveux : somnolence, ataxie, tremblements, anémie.

Signes d’intoxication : somnolence, stupeur, coma, tachycardie, hypotension ou hypertension artérielle, dépression respiratoire.

65
Q

Pour le valproate (Épival), nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • signes d’intoxication
A

Mécanisme d’action : augmentation du GABA (inhibiteur), donc diminution de glutamate et inhibition des canaux Na/Ca.

Principaux effets secondaires :

  • Digestifs : nausées et vomissements.
  • Prise de poids.
  • Somnolence, tremblements.

Signes d’intoxication : tous les symptômes à type de malaises, d’anorexie, de nausées, de vomissements, d’œdème et de douleurs abdominales.

66
Q

Pour le lamotrigine, nommer …

  • mécanisme d’action
  • principaux effets secondaires
  • signes d’intoxication
A

Mécanisme d’action : inhibe les canaux sodium voltage-sensitifs donc stabilise la membrane.

Principaux effets secondaires :

  • Céphalées, vertiges, insomnies.
  • Rare cas de maladie de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermale toxique.

Signes d’intoxication : ataxie, nystagmus, coma.

67
Q

Quand est-il recommandé d’utiliser les benzodiazépines pour traiter la dépression majeure?

A

Indiqués pour traiter l’anxiété qui accompagne généralement la dépression.

Autrement, ne sont pas utilisés à cause de leur potentiel sédatif, du ralentissement et du risque d’abus.

68
Q

Quand est-il recommandé d’utiliser les antipsychotiques de deuxième génération (atypiques) pour traiter les troubles de l’humeur?

A

Les antidépresseurs sont généralement combinés aux antipsychotiques lorsqu’on fait face à des épisodes dépressifs majeurs avec caractéristiques psychotiques.

Quetiapine (Seroquel) sert à traiter la manie aiguë dans le trouble bipolaire I.

69
Q

Quand est-il recommandé d’utiliser l’électroconvulsivothérapie (sismothérapie) pour traiter les troubles de l’humeur?

A

L’ECT a de bons résultats dans le traitement de la dépression aiguë et dans le traitement de la manie sévère ou mixte.

Est utilisé lorsque :

  • Dépression très sévère (malgré le traitement pharmacologique)
  • Contre-indications au traitement pharmacologique
  • Situation clinique tellement grave qu’elle nécessite une amélioration rapide (risque de suicide)
  • Femme enceinte
70
Q

Quels sont les effets d’un arrêt de la médication par les patients présentant des troubles de l’humeur?

A

Effets d’un arrêt de la médication :

  • Peut entraîner syndrome de retrait (ISRS) ou de sevrage.
  • Peut aussi entraîner une rechute (par ex. stabilisateurs de l’humeur).

… d’où l’importance d’une bonne observance.

71
Q

Quel est le facteur le plus important pour garantir une bonne observance du traitement chez les patients atteints de troubles de l’humeur?

A

Facteur le plus important pour garantir une bonne observance est une bonne relation patient-médecin, associée avec une éducation par rapport à la maladie et au traitement.

72
Q

Quels médicaments va-t-on donner aux patients à risque de se suicider (alliance thérapeutique)?

  • Si dépression
  • Si dépression psychotique
  • Si trouble bipolaire
A
  • Si dépression : antidépresseurs (avec un index thérapeutique large comme ISRS) ou sismothérapie.
  • Si dépression psychotique : antipsychotiques (surtout clozapine).
  • Si trouble bipolaire : stabilisateur de l’humeur (surtout le lithium).

À noter : des médicaments comme les ISRS augmentent l’énergie avant de régler les idées noires, ce qui augmente le risque de suicide au début de la prise de médicaments.

73
Q

Quels sont les trois types de garde en établissement? Dans quels cas va-t-on avoir recours à l’une plutôt qu’à l’autre?

A

Garde préventive (au plus 72 h):

  • Garder une personne en établissement malgré l’absence de consentement, sans l’autorisation du tribunal et sans qu’un examen psychiatrique ait été effectué.
  • Lorsque l’état mental de cette personne présente un danger grave et immédiat pour elle-même ou pour autrui.

Garde provisoire :

  • Garder une personne en établissement malgré l’absence de consentement, suite à une ordonnance du tribunal.
  • Pour y subir une évaluation clinique psychiatrique lorsque cette personne représente un danger pour elle-même ou pour autrui en raison de son état mental.

Garde régulière ou autorisée :

  • Garder une personne en établissement suite à une ordonnance du tribunal.
  • Lorsque les deux rapports d’examen psychiatrique concluent à la nécessité de la garde.