Problème 06 - Troubles psychotiques Flashcards
Discuter de l’épidémiologie des troubles psychotiques, plus précisément :
- Schizophrénie
- Trouble schizoaffectif
- Trouble délirant
Schizophrénie : prévalence de 1 % à travers le monde.
- Chez les hommes : apparition entre 18 et 25 ans
- Chez les femmes : apparition entre 21 et 30 ans
Environ 1/3 vont tenter de se suicider (1/10 va réussir).
Trouble délirant : très rare.
- Affecte plus les femmes, les gens moins éduqués et ayant un faible revenu
- Débute au milieu ou tard dans la vie d’adulte
- Est chronique (dure toute la vie)
Trouble schizoaffectif : prévalence de moins de 1 %.
- Surtout chez les femmes
Expliquer l’hypothèse étiologique génétique associée à l’apparition des troubles psychotiques.
Forte composante génétique : au sein des familles où on retrouve des schizophrènes, les taux augmentent considérablement, surtout si les proches en question sont intimement liés (premier degré).
Exemples de gènes de vulnérabilité :
- Neuréguline-1 : effet sur neurotransmission GABAergique et glutamatergique (dysfonctionnelles en schizophrénie).
- COMT : dans la schizophrénie, pas assez de dopamine en frontal, donc si COMT (enzyme de dégradation de la dopamine) fonctionne bien, c’est une prédisposition à la schizophrénie.
Expliquer l’hypothèse étiologique neurodéveloppementale associée à l’apparition des troubles psychotiques.
Blessures à la naissance et complications périnatales pourraient influencer l’apparition d’une schizophrénie.
Plusieurs patients schizophrènes présentent des malformations physiques mineures, ce qui refléterait un développement neuronal anormal.
La schizophrénie pourrait aussi être causée lors d’une deuxième vague d’élimination sélective des neurones à l’adolescence (neurodéveloppement tardif) qui permet la maturation cérébrale.
Quelles sont les anomalies développementales aperçues lors de l’IRM d’un patient atteint d’un trouble psychotique comme la schizophrénie?
Cavum septi pellucidi est plus gros.
Anomalies de la ligne médiane :
- Échec de la fusion des feuillets septaux.
- Agénésie partielle du corps calleux.
Expliquer l’hypothèse étiologique psychosociale associée à l’apparition des troubles psychotiques.
Chez l’individu génétiquement vulnérable, l’environnement peut intervenir de sorte qu’il peut causer la schizophrénie. On pense que le stress émotionnel serait un facteur de risque important dans le développement de la maladie.
Notamment, un enfant qui a vécu des troubles familiaux dans l’enfance est plus à risque de développer une schizophrénie :
- Pauvre relation avec la mère
- Suppression de l’expression émotionnelle
- Famille divisée
Expliquer l’hypothèse étiologique neurocognitive associée à l’apparition des troubles psychotiques.
Chez un patient schizophrène, on constate …
- Élargissement des ventricules latéraux et du troisième (associé à un mauvais fonctionnement prémorbide et à des atteintes cognitives).
- Diminution du volume de tissu cérébral total.
On remarque notamment une atrophie asymétrique des…
- Lobe frontal, préfrontal, région temporale.
- Cervelet & noyaux gris centraux.
- Thalamus.
- Système limbique (région de l’amygdale & hippocampe).
Ce qui cause une interruption des boucles de rétroaction ponto-cérébello-thalamo-frontales.
Expliquer l’hypothèse étiologique neurochimique associée à l’apparition des troubles psychotiques.
Hypothèse dopaminergique : implication des récepteurs D2 de la dopamine du mésencéphale (hyperactivité de la dopamine dans les régions limbiques, mais hypoactivité dans les régions frontales) sur lesquels les antipsychotiques agissent.
Hypothèse glutamatergique : un excès de glutamate aurait un effet neurotoxique, qui pourrait être responsable des signes et symptômes de la schizophrénie.
Qu’est-ce qu’une psychose?
C’est une perte de contact avec la réalité qui se traduit par des hallucinations ou des délires et qui peut aussi être accompagnée d’un comportement bizarre et d’un discours désorganisée.
L’état psychotique est caractérisé par de l’anosognosie (égosyntone).
Ce n’est pas un diagnostic en soit, elle doit être incluse dans un diagnostic (troubles psychotiques ou autres).
Quels sont les critères diagnostiques du trouble psychotique bref?
Présence d’au moins un des symptômes suivants, avec au moins un des trois premiers :
- délires
- hallucinations
- discours désorganisé (déraillement ou incohérences fréquents)
- comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
Durée d’un épisode de perturbation doit être d’au moins un jour mais de moins d’un mois, avec un éventuel retour complet au niveau de fonctionnement antérieur.
Note : plus fréquent chez les individus avec un trouble de personnalité limite ou schizotypique.
Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble psychotique bref?
- Avec facteurs de stress marqués (psychose réactionnelle brève)
- Sans facteurs de stress marqués
- Avec catatonie
- Postpartum (pendant ou moins de 4 semaines après l’accouchement)
- Sévérité actuelle
Quels sont les critères diagnostiques du trouble délirant?
Présence d’au moins un délire d’une durée d’au moins un mois.
Le premier critère de la schizophrénie n’a jamais été atteint : s’il y a des hallucinations, elles ne prédominent pas ET sont reliées au thème des délires.
En dehors de l’impact des délires, le fonctionnement n’est pas altéré de façon marquée et le comportement n’est pas clairement bizarre.
Si des épisodes maniaques ou dépressifs sont survenus, ils ont été brefs relativement à la durée des périodes délirantes.
Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble délirant?
Spécifier type de délire, selon le thème délirant prédominant :
- Érotomaniaque : une autre personne est en amour avec l’individu.
- Mégalomaniaque : idée de valeur, pouvoir, connaissance, identité exagérée.
- Jaloux : infidélité.
- De persécution : la personne ou un de ses proches est traitée de façon malveillante.
- Somatique : défaut physique ou condition médicale générale.
- Mixte : plusieurs thèmes ci-haut sans thème prédominant.
- Non-spécifié.
Il faut aussi spécifier :
- Avec contenu bizarre (pas plausibles)
- Nombre et récurrence des épisodes, avec évolution de l’épisode actuel (aigu, en rémission)
- Sévérité de l’épisode actuel
Quels sont les critères diagnostiques du trouble schizophréniforme?
Au moins deux des manifestations suivantes sont présentes, pendant une période d’un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement). Nécessité d’avoir au moins une des trois premières manifestations :
- délires
- hallucinations
- discours désorganisé (déraillement ou incohérences fréquents)
- comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
- symptômes négatifs (ex. diminution de l’expression émotionnelle/affect émoussé, perte de volonté)
Durée d’un épisode : au moins un mois et moins de six mois (après six mois, schizophrénie).
Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés.
Pas d’altération marquée du fonctionnement.
Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble schizophréniforme?
Il faut spécifier le pronostic : bon ou mauvais si présente ou non deux parmi…
- survenue des symptômes dominants dans les quatre semaines suivant le premier changement du comportement ou fonctionnement
- confusion ou perplexité
- bon fonctionnement social et professionnel antérieur
- absence d’affect plat
On spécifie aussi :
- Avec catatonie
- Sévérité actuelle
Quels sont les critères diagnostiques du trouble schizoaffectif?
Période continue durant laquelle il y a un épisode thymique majeur (dépressif majeur ou maniaque) simultanément au premier critère de la schizophrénie (l’épisode dépressif majeur doit inclure son critère humeur dépressive).
Présence de délires ou hallucinations durant au moins 2 semaines en l’absence d’un épisode thymique majeur durant la période du trouble (pour éliminer trouble de l’humeur avec psychose).
Les symptômes des critères des épisodes thymiques majeurs sont présent la majorité du temps des phases actives ou résiduelles du trouble.
Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble schizoaffectif?
- Type bipolaire (présence d’un épisode maniaque ou mixte)
- Type dépressif (seulement épisode dépressif majeur)
- Nombre et récurrence des épisodes, leur évolution (aigu, en rémission)
- Catatonie
- Sévérité actuelle
Qu’est-ce qu’un symptôme négatif? Donner les principaux symptômes négatifs des différents troubles psychotiques.
Symptômes négatifs : absence de quelque chose qui devrait être présent.
- Alogie
- Affect plat / émoussement de l’affect
- Avolition
- Anhédonie
- Attention (diminution de)
Qu’est-ce que l’alogie?
- Diminution du langage spontané ou production d’un langage vide ou pauvre en sens et en contenu.
- Manifesté par réponse brèves, laconiques et vides.
- Individu paraît avoir une diminution de la pensée manifestée via langage moins fluide et diminué en quantité.
Qu’est-ce qu’un affect plat / émoussé?
Intensité réduite de l’expression et de la réponse émotionnelle.
- Expression faciale fixe
- Langage non-verbal diminué (mouvement corporel)
- Mauvais contact visuel
- Diminution du mouvement spontané
- Affect inapproprié
Qu’est-ce que l’avolition?
Apathie : perte de la capacité à initier des comportements dirigés.
- Ont l’air d’avoir perdu leur volonté ou leur motivation.
- Patients peuvent rester assis pendant de longues périodes sans montrer d’intérêt pour le travail ou les activités sociales.
Qu’est-ce que l’anhédonie?
Asociabilité : incapacité à ressentir du plaisir.
- Peu d’intérêt dans des activités
- Peu d’intérêt sexuel
- Peu de relations interpersonnelles
Qu’est-ce qu’un symptôme positif? Donner les principaux symptômes positifs des différents troubles psychotiques.
Symptômes positifs : présence de quelque chose qui devrait être absent.
- Délire
- Hallucination
- Désorganisation
Qu’est-ce qu’un délire? Nommer les délires les plus fréquents.
Perturbation de la forme et du contenu de la pensée (et non de la perception) qui se traduit par de fausses croyances qui vont à l’encontre de la formation éducationnelle et culturelle de la personne.
- Les croyances sont individuelles, irréelles, irréductibles (on ne peut convaincre le patient de leur fausseté).
- Les délires bizarres (peu plausibles ou incompréhensibles) sont particulièrement caractéristiques de la schizophrénie.
Variété de thèmes : de persécution, grandiosité, jalousie, de référence, érotomaniaque, somatique, religieux, nihilistique.