Problème 06 - Troubles psychotiques Flashcards

1
Q

Discuter de l’épidémiologie des troubles psychotiques, plus précisément :

  • Schizophrénie
  • Trouble schizoaffectif
  • Trouble délirant
A

Schizophrénie : prévalence de 1 % à travers le monde.

  • Chez les hommes : apparition entre 18 et 25 ans
  • Chez les femmes : apparition entre 21 et 30 ans

Environ 1/3 vont tenter de se suicider (1/10 va réussir).

Trouble délirant : très rare.

  • Affecte plus les femmes, les gens moins éduqués et ayant un faible revenu
  • Débute au milieu ou tard dans la vie d’adulte
  • Est chronique (dure toute la vie)

Trouble schizoaffectif : prévalence de moins de 1 %.

  • Surtout chez les femmes
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2
Q

Expliquer l’hypothèse étiologique génétique associée à l’apparition des troubles psychotiques.

A

Forte composante génétique : au sein des familles où on retrouve des schizophrènes, les taux augmentent considérablement, surtout si les proches en question sont intimement liés (premier degré).

Exemples de gènes de vulnérabilité :

  • Neuréguline-1 : effet sur neurotransmission GABAergique et glutamatergique (dysfonctionnelles en schizophrénie).
  • COMT : dans la schizophrénie, pas assez de dopamine en frontal, donc si COMT (enzyme de dégradation de la dopamine) fonctionne bien, c’est une prédisposition à la schizophrénie.
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3
Q

Expliquer l’hypothèse étiologique neurodéveloppementale associée à l’apparition des troubles psychotiques.

A

Blessures à la naissance et complications périnatales pourraient influencer l’apparition d’une schizophrénie.

Plusieurs patients schizophrènes présentent des malformations physiques mineures, ce qui refléterait un développement neuronal anormal.

La schizophrénie pourrait aussi être causée lors d’une deuxième vague d’élimination sélective des neurones à l’adolescence (neurodéveloppement tardif) qui permet la maturation cérébrale.

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4
Q

Quelles sont les anomalies développementales aperçues lors de l’IRM d’un patient atteint d’un trouble psychotique comme la schizophrénie?

A

Cavum septi pellucidi est plus gros.

Anomalies de la ligne médiane :

  • Échec de la fusion des feuillets septaux.
  • Agénésie partielle du corps calleux.
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5
Q

Expliquer l’hypothèse étiologique psychosociale associée à l’apparition des troubles psychotiques.

A

Chez l’individu génétiquement vulnérable, l’environnement peut intervenir de sorte qu’il peut causer la schizophrénie. On pense que le stress émotionnel serait un facteur de risque important dans le développement de la maladie.

Notamment, un enfant qui a vécu des troubles familiaux dans l’enfance est plus à risque de développer une schizophrénie :

  • Pauvre relation avec la mère
  • Suppression de l’expression émotionnelle
  • Famille divisée
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6
Q

Expliquer l’hypothèse étiologique neurocognitive associée à l’apparition des troubles psychotiques.

A

Chez un patient schizophrène, on constate …

  • Élargissement des ventricules latéraux et du troisième (associé à un mauvais fonctionnement prémorbide et à des atteintes cognitives).
  • Diminution du volume de tissu cérébral total.

On remarque notamment une atrophie asymétrique des…

  • Lobe frontal, préfrontal, région temporale.
  • Cervelet & noyaux gris centraux.
  • Thalamus.
  • Système limbique (région de l’amygdale & hippocampe).

Ce qui cause une interruption des boucles de rétroaction ponto-cérébello-thalamo-frontales.

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7
Q

Expliquer l’hypothèse étiologique neurochimique associée à l’apparition des troubles psychotiques.

A

Hypothèse dopaminergique : implication des récepteurs D2 de la dopamine du mésencéphale (hyperactivité de la dopamine dans les régions limbiques, mais hypoactivité dans les régions frontales) sur lesquels les antipsychotiques agissent.

Hypothèse glutamatergique : un excès de glutamate aurait un effet neurotoxique, qui pourrait être responsable des signes et symptômes de la schizophrénie.

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8
Q

Qu’est-ce qu’une psychose?

A

C’est une perte de contact avec la réalité qui se traduit par des hallucinations ou des délires et qui peut aussi être accompagnée d’un comportement bizarre et d’un discours désorganisée.

L’état psychotique est caractérisé par de l’anosognosie (égosyntone).

Ce n’est pas un diagnostic en soit, elle doit être incluse dans un diagnostic (troubles psychotiques ou autres).

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9
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble psychotique bref?

A

Présence d’au moins un des symptômes suivants, avec au moins un des trois premiers :

  1. délires
  2. hallucinations
  3. discours désorganisé (déraillement ou incohérences fréquents)
  4. comportement grossièrement désorganisé ou catatonique

Durée d’un épisode de perturbation doit être d’au moins un jour mais de moins d’un mois, avec un éventuel retour complet au niveau de fonctionnement antérieur.

Note : plus fréquent chez les individus avec un trouble de personnalité limite ou schizotypique.

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10
Q

Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble psychotique bref?

A
  • Avec facteurs de stress marqués (psychose réactionnelle brève)
  • Sans facteurs de stress marqués
  • Avec catatonie
  • Postpartum (pendant ou moins de 4 semaines après l’accouchement)
  • Sévérité actuelle
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11
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble délirant?

A

Présence d’au moins un délire d’une durée d’au moins un mois.

Le premier critère de la schizophrénie n’a jamais été atteint : s’il y a des hallucinations, elles ne prédominent pas ET sont reliées au thème des délires.

En dehors de l’impact des délires, le fonctionnement n’est pas altéré de façon marquée et le comportement n’est pas clairement bizarre.

Si des épisodes maniaques ou dépressifs sont survenus, ils ont été brefs relativement à la durée des périodes délirantes.

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12
Q

Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble délirant?

A

Spécifier type de délire, selon le thème délirant prédominant :

  • Érotomaniaque : une autre personne est en amour avec l’individu.
  • Mégalomaniaque : idée de valeur, pouvoir, connaissance, identité exagérée.
  • Jaloux : infidélité.
  • De persécution : la personne ou un de ses proches est traitée de façon malveillante.
  • Somatique : défaut physique ou condition médicale générale.
  • Mixte : plusieurs thèmes ci-haut sans thème prédominant.
  • Non-spécifié.

Il faut aussi spécifier :

  • Avec contenu bizarre (pas plausibles)
  • Nombre et récurrence des épisodes, avec évolution de l’épisode actuel (aigu, en rémission)
  • Sévérité de l’épisode actuel
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13
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble schizophréniforme?

A

Au moins deux des manifestations suivantes sont présentes, pendant une période d’un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement). Nécessité d’avoir au moins une des trois premières manifestations :

  1. délires
  2. hallucinations
  3. discours désorganisé (déraillement ou incohérences fréquents)
  4. comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
  5. symptômes négatifs (ex. diminution de l’expression émotionnelle/affect émoussé, perte de volonté)

Durée d’un épisode : au moins un mois et moins de six mois (après six mois, schizophrénie).

Un trouble schizo-affectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés.

Pas d’altération marquée du fonctionnement.

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14
Q

Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble schizophréniforme?

A

Il faut spécifier le pronostic : bon ou mauvais si présente ou non deux parmi

  • survenue des symptômes dominants dans les quatre semaines suivant le premier changement du comportement ou fonctionnement
  • confusion ou perplexité
  • bon fonctionnement social et professionnel antérieur
  • absence d’affect plat

On spécifie aussi :

  • Avec catatonie
  • Sévérité actuelle
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15
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble schizoaffectif?

A

Période continue durant laquelle il y a un épisode thymique majeur (dépressif majeur ou maniaque) simultanément au premier critère de la schizophrénie (l’épisode dépressif majeur doit inclure son critère humeur dépressive).

Présence de délires ou hallucinations durant au moins 2 semaines en l’absence d’un épisode thymique majeur durant la période du trouble (pour éliminer trouble de l’humeur avec psychose).

Les symptômes des critères des épisodes thymiques majeurs sont présent la majorité du temps des phases actives ou résiduelles du trouble.

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16
Q

Quelles sont les spécifications à faire lorsqu’on pose un diagnostic d’un trouble schizoaffectif?

A
  • Type bipolaire (présence d’un épisode maniaque ou mixte)
  • Type dépressif (seulement épisode dépressif majeur)
  • Nombre et récurrence des épisodes, leur évolution (aigu, en rémission)
  • Catatonie
  • Sévérité actuelle
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17
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme négatif? Donner les principaux symptômes négatifs des différents troubles psychotiques.

A

Symptômes négatifs : absence de quelque chose qui devrait être présent.

  • Alogie
  • Affect plat / émoussement de l’affect
  • Avolition
  • Anhédonie
  • Attention (diminution de)
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18
Q

Qu’est-ce que l’alogie?

A
  • Diminution du langage spontané ou production d’un langage vide ou pauvre en sens et en contenu.
  • Manifesté par réponse brèves, laconiques et vides.
  • Individu paraît avoir une diminution de la pensée manifestée via langage moins fluide et diminué en quantité.
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19
Q

Qu’est-ce qu’un affect plat / émoussé?

A

Intensité réduite de l’expression et de la réponse émotionnelle.

  • Expression faciale fixe
  • Langage non-verbal diminué (mouvement corporel)
  • Mauvais contact visuel
  • Diminution du mouvement spontané
  • Affect inapproprié
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20
Q

Qu’est-ce que l’avolition?

A

Apathie : perte de la capacité à initier des comportements dirigés.

  • Ont l’air d’avoir perdu leur volonté ou leur motivation.
  • Patients peuvent rester assis pendant de longues périodes sans montrer d’intérêt pour le travail ou les activités sociales.
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21
Q

Qu’est-ce que l’anhédonie?

A

Asociabilité : incapacité à ressentir du plaisir.

  • Peu d’intérêt dans des activités
  • Peu d’intérêt sexuel
  • Peu de relations interpersonnelles
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22
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme positif? Donner les principaux symptômes positifs des différents troubles psychotiques.

A

Symptômes positifs : présence de quelque chose qui devrait être absent.

  • Délire
  • Hallucination
  • Désorganisation
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23
Q

Qu’est-ce qu’un délire? Nommer les délires les plus fréquents.

A

Perturbation de la forme et du contenu de la pensée (et non de la perception) qui se traduit par de fausses croyances qui vont à l’encontre de la formation éducationnelle et culturelle de la personne.

  • Les croyances sont individuelles, irréelles, irréductibles (on ne peut convaincre le patient de leur fausseté).
  • Les délires bizarres (peu plausibles ou incompréhensibles) sont particulièrement caractéristiques de la schizophrénie.

Variété de thèmes : de persécution, grandiosité, jalousie, de référence, érotomaniaque, somatique, religieux, nihilistique.

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24
Q

Qu’est-ce qu’une hallucination?

A

Perceptions expérimentées sans stimulus externe, mais qui sont en tout point semblable à une vraie perception.

Peuvent être visuelles, auditives (les plus communes, surtout chez les schizophrènes), olfactives, tactiles ou gustatives ou une combinaison de ces types.

Elles doivent se produire en état d’éveil pour être anormales.

25
Q

Quelles sont les sphères affectées par la désorganisation?

A

Affecte le langage :

  • Déraillement (blocage avec reprise du discours suivant un nouveau but).
  • Relâchement des associations (connexion entre idées est imprécise ou insensée).
  • Tangentialité (surinclusion de détails avec perte du déterminisme).

Affecte le comportement moteur : se manifeste de façon variable allant d’enfantillages à agitation imprédictible.

  • Stupeur catatonique, excitation catatonique, stéréotypie, maniérisme, échopraxie, obéissance automatique, négativisme.

Affecte le comportement social :

  • Négligence de soi-même et de son hygiène, vêtements sales et inappropriés.
  • Comportement sexuel : masturbation publique.
  • Agitation imprédictible sans déclencheur : crier, jurer.

Affect inapproprié : rire pour rien, être joyeux en parlant d’événements tristes.

26
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la schizophrénie?

A

Symptômes caractéristiques de la phase active : au moins deux des manifestations suivantes sont présentes pendant une période d’un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement). Nécessité d’avoir au moins 1 des 3 premières manifestations :

  1. délires
  2. hallucinations
  3. discours désorganisé (déraillement ou incohérences fréquents)
  4. comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
  5. symptômes négatifs (diminution de l’expression émotionnelle/affect émoussé, perte de volonté)

Dysfonctionnement : depuis la survenue de la perturbation, un ou plusieurs domaines majeurs du fonctionnement sont nettement inférieurs au niveau atteint avant la survenue de la perturbation

Durée : des signes continus de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois, qui doit comprendre au moins un mois de symptômes (ou moins s’ils répondent favorablement au traitement) qui répondent au premier critère et peut comprendre des périodes de symptômes prodromiques ou résiduels (symptômes négatifs seulement ou symptômes figurant dans le premier critère mais sous une forme atténuée).

Exclusion d’un trouble schizo-affectif et d’un trouble de l’humeur.

En cas d’antécédent de trouble du spectre de l’autisme, le diagnostic additionnel de schizophrénie n’est fait que si des délires ou des hallucinations prononcés sont également présents, en plus des autres symptômes requis dans la schizophrénie, pendant au moins un mois.

27
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic de la schizophrénie?

A

Fréquence de l’épisode :

  • Premier épisode (avec rémission complète, partielle ou en phase aiguë)
  • Épisodes multiples (idem)
  • Continue
  • Non spécifiée

Présence de catatonie :

  • Avec catatonie

Sévérité actuelle du trouble (chaque symptôme de 0, absent, à 4, sévère),

28
Q

Quelles sont les trois dimensions symptomatiques à la schizophrénie?

A
  1. Psychose (se divise en délires et hallucinations)
  2. Désorganisation
  3. Symptômes négatifs
29
Q

À part les cinq symptômes du premier critère diagnostique de la schizophrénie, quels sont les autres symptômes possibles?

A
  • Manque d’autocritique
  • Orientation et mémoire normales, mais parfois altérées
  • Signes neurologiques non focaux : déficits en stéréognosie, graphesthésie, équilibre et proprioception
  • Problèmes de sommeil et d’intérêt sexuel (pas de libido et aucun plaisir lors de l’activité sexuelle)
  • Abus de substance
  • Symptômes maniaques, dépressifs ou anxieux (mais une minorité du temps seulement)
30
Q

Quels symptômes sont ressentis fréquemment par le patient schizophrène lors de la phase prodromique (avant la phase active) ou résiduelle (après la phase active)?

A

Formes plus légères d’hallucinations ou de délires, comme :

  • croyances inhabituelles ou étranges mais pas délirantes (ex. pensées magiques)
  • expériences perceptuelles inhabituelles (ex. sentir la présence d’une personne absente)
  • discours assez compréhensible, mais vague
  • comportement inhabituel mais pas grossièrement désorganisé (ex. marmonner en public)

Les symptômes négatifs sont communs dans le prodrome et la phase résiduelle et peuvent être sévères.

31
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble psychotique dû à une autre condition médicale? Donner les spécifications.

A
  1. Hallucinations ou délires importants.
  2. Mise en évidence que la perturbation est la conséquence pathophysiologique directe d’une autre condition médicale.

La condition médicale générale doit être précisée.

Spécifier si (basé sur le symptôme prédominant) :

  • avec délire
  • avec hallucinations

Spécifier la sévérité actuelle (pour chaque symptôme, à sa plus grande intensité des sept derniers jours).

32
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble psychotique induit par une substance ou un médicament? Donner les spécifications.

A

Présence d’hallucination et/ou de délires importants.

Mise en évidence des deux situations suivantes :

  1. Symptômes du premier critère se sont développés durant ou peu après une intoxication ou un sevrage à une substance.
  2. La substance impliquée est capable de produire les symptômes du premier critère.

La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique non induit par une substance.

33
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’un trouble psychotique induit par une substance ou un médicament?

A

Spécifier si :

  • durant l’intoxication
  • durant un sevrage
  • après utilisation d’un médicament

Spécifier la sévérité actuelle (pour chaque symptôme, à sa plus grande intensité des sept derniers jours).

34
Q

Quel est le diagnostic différentiel de la schizophrénie?

A
  • Affection médicale générale
  • Abus de substance ou médication (par ex. amphétamine, cocaïne, levodopa).
  • Trouble schizoaffectif
  • Trouble délirant
  • Troubles de personnalité du groupe A
  • Trouble de l’humeur avec symptômes psychotiques
  • Autres troubles psychotiques
  • Trouble factice
35
Q

Quel est le diagnostic différentiel du trouble délirant?

A
  • Troubles de l’humeur avec symptômes psychotiques
  • Schizophrénie
  • Trouble de personnalité paranoïaque
36
Q

Quel est le diagnostic différentiel du trouble schizoaffectif?

A
  • Schizophrénie
  • Troubles de l’humeur avec symptômes psychotiques
  • Affection médicale générale ou médication
37
Q

Quelles sont les comorbidités fréquentes associées aux troubles psychotiques?

A
  • Haut risque de suicide
  • Impulsivité et comportement agressif
  • Violence (auto-agressif ou hétéro-agressif)
  • Dépression
  • Abus de substances
  • Anxiété (troubles anxieux)
38
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental du patient psychotique en ce qui concerne …

  • Apparence générale
  • Contact
  • Comportement moteur
  • Humeur, sentiments et affect
A

Apparence générale : très variable, habillement inhabituel possible.

Contact : difficulté d’établir un rapport émotionnel avec le patient, peu ou pas de contact visuel.

Comportement moteur : agité, agressif, socialement inapproprié, sexuel, compulsions, catatonie, stupeur, rigidité, maniérisme.

Humeur, sentiments et affect : dépression secondaire de la schizophrénie, anhédonie, émotions inappropriées et excessives, affect émoussé, toute-puissance, extase religieuse

39
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental du patient psychotique en ce qui concerne …

  • Perturbations perceptuelles
  • Contenu de la pensée
  • Forme de la pensée
  • Cours de la pensée
A

Perturbations perceptuelles : hallucinations, illusions.

Contenu de la pensée : idées, croyances ou interprétations des stimuli (par ex. idées de persécution).

Forme de la pensée : déraillement, incohérence, tangentialité.

Cours de la pensée : fuite des idées, blocages, distractibilité, pauvreté du contenu de la pensée.

40
Q

Décrire les principales caractéristiques de l’examen mental du patient psychotique en ce qui concerne …

  • Impulsivité, suicide et homicide
  • Sensorium et cognition
  • Jugement et insight
  • Fiabilité
A

Impulsivité, suicide et homicide : peuvent être agités, mal contrôler leurs émotions, tentatives de suicide.

Sensorium et cognition : assez bien orientés dans le temps et l’espace, mémoire habituellement intacte.

Jugement et insight : faible conscience de la nature et de la sévérité de leur maladie, faible observance du traitement.

Fiabilité : vérification des informations importantes auprès d’autres sources est nécessaire.

41
Q

Quel est le risque suicidaire chez un patient psychotique?

A

Il est élevé : 10% des schizophrènes se suicident.

Facteurs de risque suicidaires :

  • Homme
  • < 30 ans
  • Chômage
  • Maladie chronique
  • Dépression majeure
  • Traitement passé pour une dépression majeure
  • Histoire d’abus de substance
  • Hospitalisation récente
42
Q

Quel est le risque homicidaire chez un patient psychotique?

A

Les personnes psychotiques sont plus à risque de commettre des actes violents.

Facteurs de risque :

  • Histoire passée de comportement violent (++)
  • Présence d’abus de substance
  • Agression durant l’enfance
  • Peu de 5-HIAA (un métabolite de la sérotonine) dans le LCR
43
Q

Dans quels troubles psychiatriques peut-on retrouver un état catatonique?

A

Lorsqu’un patient est en état catatonique, il faut spécifier :

  • Catatonie associée à autre condition mentale (par ex. catatonie associée à schizophrénie).
  • Trouble catatonique dû à une autre condition médicale (par ex. trouble catatonique dû à une encéphalopathie hépatique).

Généralement diagnostiqué chez des patients hospitalisés et survient chez 35% des individus atteints de schizophrénie, mais la majorité des cas impliquent des individus avec des troubles bipolaire ou dépressif.

44
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la catatonie?

A

Le portrait clinique est dominé par au moins 3 des symptômes suivants :

  1. Stupeur (sans activité psychomotrice)
  2. Catalepsie (induction passive d’une posture conservée contre la gravité ; perte de mouvements volontaires)
  3. Flexibilité cireuse (légère résistance au positionnement induit par l’examinateur)
  4. Mutisme (pas ou très peu de réponse verbale)
  5. Négativisme (opposition ou absence de réponse à une instruction ou un stimulus externe)
  6. Posture (maintien spontané et actif d’une posture contre la gravité)
  7. Maniérisme (caricature étrange, circonstancielle, d’actions normales)
  8. Stéréotypie (mouvements sans but, répétitifs)
  9. Agitation non influencée par stimuli externes
  10. Grimaces
  11. Écholalie (imiter ce qu’un autre dit)
  12. Échopraxie (imiter les gestes d’un autre)
45
Q

Quelles sont les trois grandes catégories de symptômes de la catatonie?

A
  • ↓ de l’activité motrice
  • ↓ collaboration lors de l’examen physique ou questionnaire
  • Activité motrice excessive et particulière
46
Q

Quelles sont les indications pour l’hospitalisation d’un patient atteint d’un trouble psychotique?

A
  • La maladie est nouvelle, on veut écarter d’autres possibilités et ajuster le traitement
  • Pour certaines procédures médicales telles la sismothérapie
  • Posent un danger pour eux-mêmes ou les autres
  • Refusent de prendre soin d’eux-mêmes (manger, boire)
  • Doivent être sous observation médicale (effets secondaires)
  • Patient suicidaire
47
Q

Quel est le traitement de première ligne pour les troubles psychotiques? Discuter des indications et effets secondaires.

A

Première ligne : antipsychotiques atypiques (deuxième génération).

Effets secondaires :

  • moins d’effets pyramidaux.
  • effets métaboliques plus sérieux : ↑ appétit, gain de poids, intolérance au glucose (diabète), dyslipidémie.

Indication : traitent les symptômes aigus.

48
Q

Quel est le traitement de deuxième ligne pour les troubles psychotiques? Discuter des indications et effets secondaires.

A

Deuxième ligne : antipsychotiques typiques (première génération).

Effets secondaires : il y en a plus.

  • Effets pyramidaux
  • Libération de prolactine
  • Somnolence, prise de poids
  • Constipation, vision floue, bouche sèche, somnolence
  • Vertige, HTO
49
Q

Quel est le traitement de troisième ligne pour les troubles psychotiques? Discuter des indications et effets secondaires.

A

Troisième ligne : Clozapine (Clozaril).

Effets secondaires :

  • Risque d’agranulocytose (1%) : létal, on l’utilise donc moins.
  • Réduction du risque suicidaire.

Indication : efficacité supérieure, donc en cas d’échecs au traitement.

50
Q

Quel est le traitement de quatrième ligne pour les troubles psychotiques? Discuter des indications et effets secondaires.

A

Quatrième ligne : ECT.

51
Q

Quel est la durée du* traitement de maintenance* pour un patient atteint de troubles psychotiques?

A

Le traitement de maintenance se poursuit :

  • pendant 1-2 ans s’il n’y a eu qu’une crise
  • pendant au moins 5 ans s’il y a eu plusieurs épisodes.
52
Q

Discuter des traitements d’appoint possibles si le patient, en plus d’avoir un trouble psychotique, souffre aussi de …

  • Symptômes affectifs
  • Symptômes agressifs et agitation
  • Anxiété
  • Symptômes dépressifs
A

Symptômes affectifs : stabilisateurs de l’humeur.

Symptômes agressifs et agitation :

  • Benzodiazépines
  • Stabilisateurs de l’humeur

Anxiété :

  • Anxiolytiques
  • Benzodiazépines
  • ISRS

Symptômes dépressifs : antidépresseurs de type ISRS

53
Q

Quel est le rôle de l’entraînement des habiletés sociales chez le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Avoir un comportement plus adéquat.
  • Renforcement social à travers des entrevues individuelles et de groupe pour pratiquer les nouveaux comportements appris.
  • Aider le patient à se créer un réseau social.
  • Apprendre au patient à se laver, à approcher les gens de façon plus appropriée, puis plus tard à se trouver un travail.
54
Q

Quel est le rôle de la réhabilitation psychosociale chez le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Réintégrer le patient dans la communauté.
  • Donner accès à des logements avec supervision, abordables.
  • Intervention vocationnelle : trouver un travail.
55
Q

Quel est le rôle de la thérapie familiale chez le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Réduit les taux de rechute
  • Apprendre à la famille à communiquer avec le patient, à le supporter
  • Informer la famille sur les causes, le pronostic et les traitements de la maladie
56
Q

Quel est le rôle de la réhabilitation (restructuration) cognitive chez le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Remédier aux processus de pensée anormaux.
  • Améliorer les fonctions cognitives (attention, mémoire, vigilance).
  • Apprendre des stratégies pour faire face comme écouter de la musique pour masquer les voix.
57
Q

Quel est le rôle de la psychoéducation chez le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Démystification de la maladie
  • Information à propose des habitudes de vie
  • Observance aux traitements
  • Technique de gestion du stress
  • Manifestations cliniques pouvant annoncer une rechute
58
Q

Quelles sont les autres approches possibles pour le patient atteint de troubles psychotiques?

A
  • Thérapie de support (aider le patient à faire face)
  • Thérapie de groupe (augmenter les capacités dans les relations interpersonnelles)
59
Q

Quels sont les facteurs de bon pronostic de schizophrénie?

A
  • Intelligence (le + important)
  • Début aigu
  • Début fin de la vingtaine-trentaine (versus adolescence)
  • Présence des symptômes de l’humeur
  • Symptômes négatifs ou psychotiques léger à modéré
  • Absence d’obsession/compulsion
  • Bon fonctionnement prémorbide