Problème 07 - Troubles reliés aux substances Flashcards

1
Q

Expliquer le facteur étiologique génétique des troubles liés à la consommation de substances.

A

Vulnérabilité à la dépendance court dans les familles (40% à 60% de contribution).

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2
Q

Expliquer le facteur étiologique biologique des troubles liés à la consommation de substances.

A

Conditionnement positif : activation du système de récompense dopaminergique du cerveau, où le cerveau associe l’expérience plaisante des drogues à la libération de dopamine, ce qui pourrait expliquer l’excitation de l’usage compulsif.

Les propriétés pharmacologiques des drogues elles-mêmes et leurs effets sur l’organisme (↓ anxiété, fatigue, réalité) peuvent être recherchées par les consommateurs.

Ceux qui ont un niveau faible de réponse à la substance auront plus tendance à consommer davantage pour ressentir les effets et sont plus à risque de développer un trouble d’utilisation.

Quand l’arrêt de la consommation cause des effets négatifs, le sevrage est beaucoup moins tentant et le sujet a encore moins le goût d’arrêter de consommer.

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3
Q

Expliquer le facteur étiologique relié à des comorbidités (médicales ou psychiatriques) des troubles liés à la consommation de substances.

A

Comorbidités médicales : douleurs chroniques.

Comorbidités psychiatriques :

  • Surtout les troubles de personnalité (limite, antisociale et narcissique).
  • Patients avec un autre trouble mental (trouble anxieux, dépression) ont plus de chances de développer un trouble d’utilisation d’une substance.
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4
Q

Expliquer le facteur étiologique psychologique des troubles liés à la consommation de substances.

A

Caractéristiques psychologiques : hostilité, faible tolérance de frustration, inflexibilité, faible estime de soi, agressivité et rébellion.

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5
Q

Expliquer le facteur étiologique social et environnemental des troubles liés à la consommation de substances.

A

Valeurs familiales : si les parents consomment régulièrement du tabac, alcool et drogues, les enfants sont plus susceptibles (par apprentissage social).

Valeurs sociales : influence des pairs.

Disponibilité : spécialistes de la santé sont plus enclins à développer un trouble.

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6
Q

Quelles sont les particularités et précautions générales à prendre lors de l’évaluation psychiatrique des patients qui présentent des troubles liés à la consommation de substances?

A

Le médecin doit être empathique et ne doit pas juger.

Les patients vont rarement parler de leur abus de substance spontanément : ils viennent souvent pour un problème médical ou un stress émotionnel.

Le médecin doit se rappeler que les substances peuvent induire des symptômes psychiatriques comme la dépression, la manie, les psychoses.

Les patients vont avoir tendance à minimiser l’ampleur de leur problème : il faut obtenir une histoire additionnelle par un tiers.

Le diagnostic du trouble d’utilisation d’une substance nécessite l’identification de la raison de l’abus.

Les comorbidités fréquentes** **(dépression, trouble bipolaire, trouble anxieux) doivent être traitées.

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7
Q

Quels sont les principaux médicaments faisant partie de la classe des sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A
  • Barbituriques
  • Hypnotiques sédatifs non-barbituriques
  • Benzodiazépines (+ anxiolytiques que les autres sous-groupes)
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8
Q

Quel est le mécanisme pharmacologique d’action des benzodiazépines?

A

Se lient à un site allostérique du récepteur GABAa de manière à augmenter la fréquence d’ouverture du canal (ion chlore entrant ; hyperpolarisation), ce qui augmente l’action inhibitrice de ce neurotransmetteur.

Agit sur plusieurs circuits (les inhibe) : circuit de la peur et de l’anxiété, contrôle du sommeil et éveil, contrôle moteur.

Même mécanisme pour l’alcool.

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9
Q

Quels sont les principaux effets des médicaments de la classe des sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A
  • Induit sommeil
  • Réduit anxiété
  • Prévient l’épilepsie/convulsion
  • Relaxation musculaire
  • Induit anesthésie générale

L’effet calmant/plaisant est à l’origine du potentiel important de dépendance.

Produisent une dépendance physique et psychologique et les symptômes de sevrage.

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10
Q

Quelles sont les indications de prescription des sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A

Quelques exemples : individu souffrant …

  • d’anxiété importante
  • d’insomnie
  • d’une crise épileptique aiguë
  • ayant besoin d’une anasthésie générale au bloc opératoire
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11
Q

Quelles sont les contre-indications de prescription des sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A

Éviter/limiter prescriptions à des patients à risque d’abus si :

  • Histoire d’abus/dépendance à l’alcool
  • Histoire d’abus/dépendance aux drogues
  • Trouble de personnalité limite/antisociale
  • Forte histoire familiale d’abus/dépendances de substances

De plus, on va éviter de prescrire des benzodiazépines aux :

  • personnes âgés (delirium et risques de chute)
  • apnée respiratoire (augmente l’apnée)
  • patients suicidaires (risque qu’ils en prennent trop)
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12
Q

Certains patients cherchent à se faire prescrire des sédatifs pour en abuser/les revendre. Comment les reconnaître?

A
  • Plaintes dramatiques de besoin d’une substance sur base régulière.
  • Rapport de perte de prescription ou demandes fréquentes pour renouvellement précoce de la prescription.
  • Allergies à d’autres prescriptions rapportées.
  • Tente d’obtenir des prescriptions de plusieurs médecins.
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13
Q

Quels sont les signes d’une intoxication aux sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A

Les symptômes d’intoxication sont proportionnels à la dose.

  • Intoxication légère : léthargie, ↓ fonctions mentales, faible mémoire, irritabilité, négligence de soi (malnutrition, négligence dentaire), désinhibition émotionnelle
  • Intoxication moyenne : discours empâté, ataxie, trouble de coordination, nystagmus.
  • Intoxication grave : stupeur, coma.

Incluent aussi diaphorèse, peau et visage rouge.

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14
Q

Quels sont les signes d’un syndrome de sevrage aux sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques?

A

Chez un individu ayant pris ces médicaments pour un temps prolongé ou à des doses élevées, tous les symptômes d’un sevrage éthylique peuvent survenir.

Premières 24 heures : caractérisées par …

  • Anxiété importante (++), agitation
  • Tremblement grossier
  • Réflexe ostéotendineux hyperactif
  • Hyperactivité autonomique (faiblesse, nausées, vomissements, HTO et diaphorèse)
  • Insomnie (++) et sentiment d’appréhension

Après 2 – 3 jours :

  • Épilepsie tonico-clonique
  • Delirium associé à confusion, désorientation, hallucinations visuelles/somatiques

Le sevrage doit être supervisé en hôpital (réduire les doses progressivement).

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15
Q

Quels agents font partie de la classe des psychostimulants?

A
  • Dextroamphétamine (Dexedrine, Adderall)
  • Méthylphénidate (Ritalin, Concerta)
  • Atomoxétine (Strattera)
  • Cocaïne et son dérivé à faible coût (le crack)
  • Amphétamines
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16
Q

Quel est le mécanisme pharmacologique d’action des psychostimulants?

A

Les psychostimulants sont prodopaminergiques :

  • Méthylphénidate : inhibiteur spécifique de la pompe de la recapture de la dopamine.
  • Amphétamines : en plus de jouer le même rôle que le méthylphénidate, s’insèrent dans le neurone pré-synaptique et causent la fusion des membranes des vésicules de sécrétion et la relâche de dopamine dans l’espace synaptique.

But : ↑ dopamine dans les lobes frontaux (pour moduler les fonctions cognitives comme l’attention, la cognition, la planification motrice).

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17
Q

Quels sont les principaux effets des psychostimulants?

A

Psychiatriques :

  • ↑ humeur
  • ↑ énergie et ↑ alerte
  • ↑ estime de soi
  • Euphorie, sentiment de maîtrise
  • ↑ éveil sexuel

Physiques :

  • Hyperactivité autonomique (tachycardie, ↑ PA, pupille dilatée)
  • ↓ appétit
  • ↑ performance de tâches

Parfois aussi : paranoïa, hallucinations.

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18
Q

Quelles sont les principales indications de prescription des psychostimulants?

A
  • TDAH (++)
  • Schizophrénie
  • Dépressions résistantes
  • Apathie chez la personne âgée
  • Obésité
  • Trouble du sommeil
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19
Q

Quels sont les signes d’une intoxication aux psychostimulants?

A

Hyperactivation du sympathique :

  • Mydriase (pupille dilatée)
  • Rythme cardiaque et TA élevée (ou diminué)
  • Dyskinésie, faiblesse, convulsions
  • Agitation et comportements stéréotypés
  • Diaphorèse, frissons
  • Nausée, vomissements, perte de poids marqué

Autres symptômes mentaux :

  • Confusion au coma (parfois psychoses)
  • Agression et jugement altéré
  • Symptômes Ψ : euphorie, désinhibition, hausse de libido et de confiance en soi
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20
Q

Quels sont les symptômes de sevrage associés aux psychostimulants?

A
  • Fatigue
  • Dépression
  • Cauchemars, délire/psychoses (surtout de persécution) pour 1 à 2 semaines
  • Maux de tête
  • Transpiration excessive
  • Crampes musculaires
  • Faim
  • Dysphorie intense qui survient entre 48 et 72h

Pic des symptômes à 2-4 jours.

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21
Q

Quel est l’ingrédient actif du cannabis?

A

THC, soit le delta-9-tétrahydrocannabinol

22
Q

Quels sont les symptômes (psychologiques et physiques) d’une intoxication au cannabis?

A

Symptômes psychologiques :

  • Altération de la mémoire, de l’attention et de l’orientation temporelle
  • Euphorie, sérénité
  • Distorsions des perceptions
  • Anxiété, paranoïa, attention altérée, diminution de la coordination motrice (bad trip)

Symptômes physiques :

  • Conjonctive injectée
  • Tachycardie
  • Coordination altérée
  • Psychomoteur passif
  • Bouche sèche
  • Appétit augmenté

Si consommation chronique : syndrome amotivationnel, personne apathique/inerte.

Marijuana cause rarement des réactions psychologiques/physiques dangereuses, mais peut précipiter les épisodes de psychose chez les personnes vulnérables.

23
Q

Quels sont les symptômes d’un sevrage au cannabis?

A
  • Colère, irritabilité, anxiété
  • Trouble du sommeil (insomnie ou rêves perturbants)
  • ↓ appétit/perte de poids
  • Agitation
  • Humeur dépressive
  • Inconforts physiques (douleurs abdominales, tremblements, sueur, fièvre, frissons, maux de tête)
24
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble d’utilisation d’une substance?

A

Mode d’utilisation problématique d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement caractérisé par au moins 2 des manifestations suivantes dans une période de 12 mois :

  1. La substance est souvent prise en quantité plus importante ou plus longtemps que prévu.
  2. Il y a un désir persistant / des efforts infructueux pour contrôler l’utilisation de la substance.
  3. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir et utiliser la substance (par ex. consultation de nombreux médecins).
  4. Urgence de consommer à nouveau.
  5. Utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures (sociales, familiales, au travail).
  6. Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux causés par ses effets.
  7. D’importantes activités sont abandonnées ou réduites à cause de l’utilisation de la substance.
  8. Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux (par ex. conduite d’une voiture).
  9. Utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique possiblement causé par la substance.

Tolérance, définie par 1 des symptômes suivants :

  1. Besoin de quantités plus fortes de la substance pour obtenir l’effet désiré.
  2. Effet diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité de la substance.

Sevrage, caractérisé par 1 des manifestations suivantes :

  1. Syndrome de sevrage caractéristique de la substance.
  2. La même substance (ou une substance très proche) est prise pour éviter les symptômes de sevrage.
25
Q

Quelles sont les spécifications à faire lors du diagnostic d’un trouble d’utilisation d’une substance?

A
  • En rémission précoce : aucun symptôme pour au moins 3 mois, mais < 12 mois.
  • En rémission soutenue : aucun symptôme depuis 12 mois ou plus.
  • En environnement contrôlé : l’accès à la substance est restreint.
  • Sévérité : légère (2-3 symptômes), modérée (4-5) ou sévère (6 ou plus).
26
Q

Comment fait-on pour dépister des troubles liés à la consommation d’alcool?

A
  • Anamnèse : demander l’avis d’un tiers (famille, amis).
  • Alcoolémie à un taux supérieur à 150 mg/dL (0,15 g/100mL) chez une personne non intoxiquée est signe d’alcoolisme.
  • Examen mental et test de dépistage CAGE.
27
Q

Qu’est-ce que le test de dépistage CAGE?

A

C – Have you felt the need to CUT DOWN?

*Avez-vous déjà pensé que vous devriez peut-être RÉDUIRE votre consommation d’alcool? *

A – Have you felt ANNOYED BY CRITICISM?

*Avez-vous déjà été AGAÇÉ par les critiques touchant votre consommation d’alcool? *

G – Have you felt GUILTY about your drinking?

*Avez-vous déjà éprouvé un sentiment de CULPABILITÉ ou des remords au sujet de votre consommation d’alcool? *

E – Have you felt the need for an EYE-OPENER in the morning?

*Avez-vous déjà pris un verre au réveil pour calmer vos nerfs ou se débarrasser d’une gueule de bois? *

28
Q

Quels sont les facteurs génétiques qui prédisposent aux troubles liés à la consommation d’alcool?

A

Risque d’alcoolisme et autres abus de substances est augmenté si parent de premier degré présente la maladie (transmission génétique est plus évidente chez les hommes que les femmes).

Gène protecteur contre l’alcoolisme code pour l’allèle ADH2*2, un enzyme qui permet le métabolisme de l’alcool (notamment chez les Asiatiques, qui ressentent des effets désagréables plus rapidement).

Plusieurs autres gènes confèrent une vulnérabilité (par ex. forte tolérance).

29
Q

Quels sont les facteurs environnementaux qui prédisposent aux troubles liés à la consommation d’alcool?

A

Stresseurs environnementaux peuvent contribuer au développement de l’alcoolisme chez des personnes ayant une prédisposition génétique (2-Hit Mecanism).

  • Alcool mènerait à une augmentation de l’activité des endorphines, ce qui contribuerait à la préférence d’un individu pour l’alcool.
  • Alcool peut aussi augmenter le niveau de relaxation chez des personnes susceptibles.
30
Q

Quels sont les facteurs comportementaux qui prédisposent aux troubles liés à la consommation d’alcool?

A

Enfants ont tendance à imiter le comportement des parents face à l’alcool (apprentissage social).

31
Q

Quels sont les quatre syndromes de sevrage à l’alcool?

A
  1. Syndrome de sevrage non compliqué
  2. Syndrome de sevrage avec convulsions
  3. Hallucinations alcooliques
  4. Delirium tremens
32
Q

Quels sont les effets et la durée du syndrome de sevrage non compliqué?

A

Commence de 12 à 18h après la cessation de la consommation d’alcool, les symptômes atteignent leur apogée entre 24 et 48h et durent de 5 à 7 jours.

Les symptômes incluent :

  • anxiété
  • tremblements
  • nausées et vomissements
  • FC et TA peuvent être élevés
33
Q

Comment traite-on un syndrome de sevrage non compliqué et avec convulsions (même traitement)?

A

Support général (nourriture et hydratation adéquate + monitoring).

Suppléments nutritionnels :

  • Thiamine (orale ou intramusculaire)
  • Acide folique
  • Multivitamines

Benzodiazépines : chlordiazepoxide (longue demi-vie, peu coûteux).

Le traitement (ainsi que le suivi) peut se faire en clinique externe ou l’hospitalisation peut être nécessaire.

34
Q

Quels sont les effets et la durée du syndrome de sevrage avec convulsions?

A

Commence de 7 à 38h après la cessation de la consommation d’alcool et les symptômes atteignent leur apogée entre 24 et 48h.

Le patient peut avoir une seule « explosion » de 1 à 6 crises généralisées.

*Chez les patients alcooliques chroniques.

35
Q

Quels sont les effets et la durée du syndrome de sevrage avec hallucinations alcooliques?

A

Commence 48h après la cessation de la consommation d’alcool et dure environ 1 semaine.

Se caractérise par :

  • hallucinations auditives et visuelles vives et désagréables
  • souvent petits animaux (zoopsie)
  • sensorium normal

*Chez des patients alcooliques chroniques.

36
Q

Comment **traite-on **un syndrome de sevrage avec hallucinations alcooliques?

A

Même traitement que pour syndrome de sevrage non compliqué ou avec convulsions.

Ajout : antipsychotique typique ou atypique pour éliminer les hallucinations.

37
Q

Quels sont les effets et la durée du delirium tremens?

A

Commence 2-3 jours après la cessation de la consommation. Les symptômes atteignent leur apogée en 4 à 5 jours. Le trouble dure en général 3 jours, mais peut persister sur plusieurs semaines.

Les manifestations sont :

  • Delirium (confusion et désorientation, distorsions perceptuelles, troubles du cycle de sommeil, agitation)
  • Légère fièvre
  • Hypervigilance du SNA
38
Q

Comment traite-on un delirium tremens?

A

Même traitement de base que pour le syndrome de sevrage non compliqué et avec convulsions.

Le traitement du delirium tremens nécessite l’hospitalisation (↑ soins) :

  • Confinement et restriction avec benzodiazépines
  • Hydratation intraveineuse
  • Correction d’un déséquilibre d’électrolytes

On peut aussi donner des antipsychotiques.

39
Q

Quels sont les principaux effets (physiques et psychiatriques) associés à la consommation d’opiacées?

A

Symptômes psychiatriques :

  • Euphorie, état de bien-être.
  • Somnolence, ralentissement psychomoteur et concentration diminuée.

Symptômes physiques :

  • Rougeur des joues, constriction des pupilles.
  • Discours empâté (dysartrie)
  • Hypotension, hypothermie, bradycardie.

Aussi : constipation, nausées, vomissements.

40
Q

Quels sont les principaux effets (physiques et psychiatriques) associés à la consommation de PCP? Quels sont les effets d’une intoxication?

A

Symptômes psychiatriques :

  • Delirium, psychoses, troubles d’humeur, flashbacks.
  • Euphorie, déréalisation, sentiment de chaleur.

Symptômes physiques :

  • Pupilles de tailles petites ou normales
  • Dosage modéré : comportement bizarre, agressivité, secousses myocloniques, confusion.

Symptômes d’intoxication : coma, convulsions, mort (due à une dépression respiratoire).

41
Q

Quels symptômes sont associés avec un début d’alcoolisme?

A
  • Changements subtils dans les habitudes de travail et dans la productivité
  • Retards ou absences inexpliquées
  • Changements subtils dans la personnalité (irritabilité)
42
Q

À mesure que le trouble alcoolique progresse, de nouveaux symptômes se manifestent. Nommez-en quelques-uns.

A
  • Changements physiques mineurs : nez hypertrophique et rougi, érythème palmaire, hypertrophie douloureuse du foie (début de la cirrhose).
  • Ictère et ascites (complications)
  • Infections respiratoires, hématomes inexpliqués
  • Amnésies.
  • Accidents mineurs (tomber), arrestations ou accidents.
  • Atrophie testiculaire, gynécomastie.

Associés à des problèmes familiaux, au travail.

43
Q

Nommer des statistiques concernant l’évolution des troubles de consommation d’alcool.

A

Chaque année …

  • 46-87% des alcooliques le restent
  • 8-39% des alcooliques sont capables d’arrêter complètement
  • 50% des patients traités rechutent dans les 6 mois suivant le traitement
44
Q

Quelles sont les conséquences psychiatriques des troubles de consommation à l’alcool?

A
  • Syndromes amnésiques (Wernicke-Korsakoff)
  • Démences reliées à l’alcool ou déficits cognitifs légers/modérés
  • Dépression (> 60%)
  • Augmentation du risque de suicides
  • Augmentation du risque de trouble d’utilisation d’autres substances
45
Q

Quelles sont les conséquences sociales et occupationnelles des troubles de consommation à l’alcool?

A
  • Problèmes familiaux ou maritaux : abus de l’époux ou des enfants, divorce
  • Problèmes au travail : absentéisme, perte du travail
  • Problèmes avec la justice : arrestations, prison
46
Q

Quelles sont les conséquences médicales des troubles de consommation à l’alcool?

A
  • Atteinte de la voie gastrointestinale (gastrite et diarrhée).
  • Pancréatite (engendre mauvaise digestion).
  • Atteinte du foie (de l’infiltration graisseuse à la cirrhose).
  • Déficience en vitamine B et thiamine (malnutrition).
  • Endocrinien (diminution de testostérone et augmentation des oestrogènes).
  • Cardiovasculaire (HTA).
  • Cancer (bouche, oesophage, foie)
  • Neurologique (neuropathie périphérique, dommages cérébelleux)
47
Q

Quels sont les principes généraux de prise en charge des troubles psychiatriques induits par une substance?

  • Phase aiguë
  • Phase chronique
A

Aiguë : désintoxification et traitement des comorbidités, nécessite souvent une hospitalisation.

Continuité (réhabilitation) : dépend de la motivation du patient, se fait presque toujours par approche multimodale.

  • Thérapie individuelle : apprendre d’autres méthodes pour endurer les situations stressantes.
  • Thérapie de groupe : surtout pour confronter patient en hôpital avec le sérieux de son problème.
  • TCC : renverser des habitudes et distorsions cognitives.
  • Entraînement des habiletés sociales : briser le cercle vicieux, sensibiliser à se tourner vers des proches plus appropriés.
  • Thérapie familiale et de couple.
  • Groupe de soutien en 12 étapes comme AA.

Approches médicales :

  • Méthadone permet fonctionnement en société
  • Combinaison de buprenorphine et naltrexone
  • Traitements symptomatiques pour anxiété, dépression, psychose
48
Q

Quels sont les deux buts à la réhabilitation d’un patient atteint d’alcoolisme?

A
  1. Que le patient reste sobre.
  2. Identifier les problèmes coexistants et les traiter.
49
Q

Quel est le rôle du traitement de réhabilitation AA dans la prise en charge des troubles de consommation de substances?

A

C’est un programme de 12 étapes où les alcooliques sont amenés à :

  • admettre leur problème.
  • se donner du contrôle personnel sur la maladie.
  • faire amende personnelle.
  • aider les autres à devenir sobres.

Les rencontres fournissent un mélange d’acceptation, d’appartenance, de pardon et de compréhension.

50
Q

Quel est le rôle des thérapies de groupe et individuelles dans la prise en charge des troubles de consommation de substances?

A

Thérapie de groupe : permet aux alcooliques de voir leurs propres problèmes reflétés chez les autres et d’apprendre des meilleures techniques pour faire face.

Thérapie individuelle : permet aux alcooliques d’apprendre à identifier les facteurs précipitant la consommation d’alcool et d’apprendre des meilleures stratégies pour faire face.

Mêler thérapie individuelle et de groupe aide ÉNORMÉMENT à diminuer le risque de rechute.

51
Q

Quel est le rôle des entrevues motivationnelles dans la prise en charge des troubles de consommation de substances?

A

Techniques d’entrevue motivationnelle : les persuader de faire leur propre cas de changement.

  • rechercher la motivation du patient pour changer
  • les étapes qu’il a à surmonter
  • les actions possibles qu’il pourrait faire

Le clinicien doit éviter la confrontation.