Principe de financement des soins en France (cours2) Flashcards

memorize

1
Q

PROTECTION SOCIALE

A

C’est l’ensemble des mécanismes de prévoyance collective permettant de faire face aux conséquences financières des risques sociaux

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

LES 4 RISQUES SOCIAUX + 1 NOUVEAU =

A
  1. santé
  2. vieillesse
  3. travail
  4. famille
  5. dépendance
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

AVANT LE 19ÈME SIÈCLE

A

Solidarité restreinte exercée dans le cadre familial ou dans le cadre des métiers.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

AU COURS DU 19ÈME SIÈCLE

A

Premières formes d’assurances sociales collectives liées au travail et à l’industrialisation
- Sociétés de secours mutuel (ancêtres des mutuelles)
Fondées sur la prévoyance collective volontaire. Limitées à quelques activités ou à quelques entreprises
* Premières formes d’aides sociales.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

DÈS LE DÉBUT DU 20ÈME SIÈCLE

A

Tentatives en faveur d’une assurance obligatoire pour certains risques sociaux. A la veille de la seconde guerre mondiale : la France dispose dans les textes d’un système de protection complet mais fragile.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

LE RÔLE DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE (CNR) MARS 1944

A

Proposition d’un plan complet de sécurité sociale Objectif : lutter contre l’insécurité :

  • Assurer, à tous les citoyens, des moyens d’existence dans les cas où ils seraient incapables de se les procurer par le travail (notion d’universalité bien qu’elle ne s’appliquait au départ qu’aux travailleurs et leur famille) cf article 1er 10min du cours
  • Avec une gestion appartenant aux représentants des Intéressés et de l’Etat. Pierre Laroque, père de la Sécurité Sociale française, a pour mission de préparer la réforme pendant le 1er gouvernement provisoire présidé par le Général de Gaulle.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

LA SÉCURITÉ SOCIALE EN FRANCE (creation 1945)

A

2 ordonnances instituant la Sécurité sociale : les 4 et 19 octobre 1945

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

(LA SÉCURITÉ SOCIALE EN FRANCE): DROIT A LA PROTECTION

A

Octobre 1946 :
- Reconnaissance dans le préambule de la Constitution de la IVème République du
droit à la protection de la santé (alinéa 11)
- Repris dans le préambule de la Constitution de la Vème République (Constitution
de 1958).
- Repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée le 10
décembre 1948 par l’Assemblée Générale des Nations-Unies

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

PRINCIPE N°1 : UNITÉ DE CAISSE

A

L’ordonnance du 4 octobre 1945 prévoit un réseau coordonné de caisses se substituant à de multiples organismes.
Dans les faits : l’unité administrative n’est toujours pas réalisée
- Car la gestion est assurée par des caisses primaires, des caisses régionales et une caisse nationale de sécurité sociale, sans hiérarchie mais avec une répartition des tâches.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

PRINCIPE N°2 : UNIFORMITÉ DE PRESTATIONS (mêmes droits, mêmes obligations)

A

Dans les faits : refus de certaines professions de s’intégrer dans le régime général
- Les professions agricoles : conservent la mutualité sociale agricole (MSA)
- Les professions non salariées non agricoles (artisans et commerçants) s’opposent à
leur intégration et vont avoir un régime Indépendant
- Certaines catégories professionnelles (fonctionnaires, marins, cheminots)
conservent leurs régimes spéciaux, plus favorables que les dispositions de droit commun.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

PRINCIPE N°3 : UNIVERSALITÉ DE LA PROTECTION SOCIALE

A

La loi du 22 mai 1946 pose le principe de la généralisation de la Sécurité Sociale à l’ensemble de la population.
Dans les faits :
- A l’origine, limitation de l’obligation de couverture aux salariés, soit 2/3 de la population
- Les risques couverts sont les risques maladie, maternité, invalidité, décès, famille, accidents du travail mais exclusion du risque chômage institué plus tardivement et dont le régime d’indemnisation n’est pas intégré au cadre de la Sécurité Sociale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

PRINCIPE N°4 : AUTONOMIE DE GESTION EXTRA- ÉTATIQUE

A

Gestion paritaire avec des conseils d’administration des caisses primaires composés de représentants élus des travailleurs et des employeurs
Financement assuré par des cotisations sociales, à la charge de l’assuré et de l’employeur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

D. LES AUTRES MODÈLES DE PROTECTION SOCIALE EN EUROPE (Model Anglais)

A

Modèle dit « beveridgien ».

Système de protection sociale mis en place au Royaume-Uni en 1948

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Principe modèle Anglais

A

Les 3 U :

  • Universalité de la protection sociale couverture de toute la population et de tous les risques.
  • Uniformité des prestations.
  • Unité de gestion étatique
  • Avec un financement basé sur l’impôt.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Modèle Allemand

A

Modèle dit « bismarckien ».

Système de protection sociale mis en place en Allemagne à la fin du 19ème siècle

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Protection modèle Allemand

A

Protection obligatoire fondée uniquement sur le travail.
Système géré par les employeurs et les salariés par l’intermédiaire de caisses.
Système financé par des cotisations à la charge des employeurs et des salariés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

EN FRANCE : INFLUENCE DES MODÈLES ANGLAIS & ALLEMAND

A

En 1945 : modèle de sécurité sociale d’inspiration plus « bismarckienne » que le modèle porté par le CNR (qui tendait plus vers le modèle beveridgien).
Atténuation de ces traits au cours des décennies suivantes :
- Logique constante d’universalisation et d’extension de la couverture à toute la population (généralisation qui a été rendue possible par la très forte croissance de la richesse nationale pendant les « 30 glorieuses »)
- Puis ralentissement économique et croissance continue des dépenses de santé entraînant une situation de crise financière permanente -> Processus progressif d’étatisation de la Sécurité sociale tant sur le plan de la gouvernance que du financement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

A. CONFIGURATION ACTUELLE (REGIME)

A

Désigne, pour une population donnée, les règles spécifiques à la couverture d’un risque ainsi que l’organisation juridique et comptable chargée de gérer ce risque
- les régimes peuvent être professionnels (régime des Mines, SNCF, RATP, industrie électrique et gazière, MSA), pluri professionnels ou universels ou proches d’universalité (branche famille)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

CONFIGURATION ACTUELLE (BRANCHE)

A

Correspond à un risque social (au nombre de 4) dont la couverture est assurée selon les modalités prévues par un régime donné

  • la branche « maladie »
  • la branche « accidents du travail-maladies professionnelles »
  • la branche « famille »
  • la branche « vieillesse »
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

CONFIGURATION ACTUELLE (DES RÉGIMES MULTIPLES):

A

Multiplicité de régimes associés à de multiples organismes gestionnaires des différents risques
- caisses organisées à l’échelon local (caisses primaires), régional et national. Tendance à l’atténuation des différences de prestations et de cotisations

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

CONFIGURATION ACTUELLE

(LE RÉGIME GÉNÉRAL):

A

Couvre 90 % de la population (salariés, inactifs, indépendants et professions libérales pour le risque maladie depuis janvier 2018)
- La disparition du RSI (Régime social des indépendants, 2ème régime de protection sociale en France) a été programmée par la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2018. Le RSI s’est intégré progressivement au régime général entre le 1er janvier 2018 et le 1er janvier 2020.
- Les personnes affiliées bénéficieront des mêmes prestations que les salariés mais elles conserveront des règles adaptées en matière de cotisation, ce qui est justifié par la spécificité de leurs situations.
Représente environ 80% des charges de l’ensemble des régimes de base.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

CONFIGURATION ACTUELLE

(LES AUTRES RÉGIMES DE BASE):

A

Le régime agricole : MSA Mutualité sociale agricole. Les régimes spéciaux :
- Fonctionnaires, SNCF,RATP, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

B. ORGANISATION DU RÉGIME GÉNÉRAL

A
  • Ordonnance de Jeanneney du 21 août 1967 jusqu’en 2020 (il y a eu l’ajout de la 5ème branche)
  • Loi du 7 août 2020 : création de la branche « risque de perte d’autonomie ». La gestion de cette nouvelle ranche de la Sécurité sociale se fait par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et les premières mesures pour organiser son fonctionnement ont été inscrites dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

C.LA BRANCHE MALADIE DU REGIME GENERAL

(RINCIPALE MISSION):

A

Assurer le versement de :

  • Prestations en nature : remboursement des soins
  • Et en espèces : indemnités journalières.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

C.LA BRANCHE MALADIE DU REGIME GENERAL

(GESTION):

A

Par les principaux régimes d’assurance maladie :
- Le régime général (CNAM) : la CNAM définit les orientations et pilote le réseau des
organismes chargés de les mettre en œuvre
- Le régime agricole (MSA=Mutualité Sociale Agricole)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

C.LA BRANCHE MALADIE DU REGIME GENERAL (PILOTAGE AU NIVEAU NATIONAL)

A

Pour la branche maladie, ces régimes sont pilotés par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM).
Instance créée par la loi de réforme de l’Assurance Maladie du 13 août 2004.
Le rôle de l’UNCAM est de :
- Conduire la politique conventionnelle qui détermine les liens entre assurance
maladie et les professionnels de santé libéraux
- Définir le champ des prestations admises au remboursement
- Fixer le taux de prise en charge des soins.
Le directeur général de l’UNCAM est le Directeur Général de la CNAM

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

1.PRINCIPE DE L’AFFILIATION OBLIGATOIRE

OBJECTIF

A

La Sécurité Sociale s’est construite avec comme objectif de couvrir l’ensemble de sa population au travers d’une affiliation obligatoire aux régimes de sécurité sociale qui s’impose depuis 1945.
Ce principe s’accompagne d’un monopole de droit des organismes de sécurité sociale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q
  1. PRINCIPE DE L’AFFILIATION OBLIGATOIRE

2TYPES DE SOLIDARITÉ

A

Deux types de solidarité s’exercent au travers de ce principe :
- une solidarité horizontale entre les différentes catégories d’assurés : solidarité
intergénérationnelle entre actifs et retraités, solidarité entre bien portants et
malades, solidarité entre familles et ménages sana enfants
- une solidarité verticale entre les hauts et les bas revenus « De chacun selon ses revenus, à chacun selon ses besoins »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

2.
EXTENSION DE LA COUVERTURE MALADIE
(À la Majorité de la population):

A

Intégration progressive de la quasi-totalité de la population (98%) : deux lois en 1975 et 1978 ont posé le principe de la généralisation de la Sécurité sociale et ont sorti la France de la règle bismarckienne d’assurance sociale en ne faisant plus référence à une activité professionnelle pour être bénéficiaire des prestations en nature

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

2.EXTENSION DE LA COUVERTURE MALADIE

LA CMU (1999

A

Création de la Couverture Maladie Universelle de base (CMU) par la loi du 27 juillet 1999, permet aux personnes qui résident en France de manière stable et régulière de bénéficier d’une assurance maladie, si elles ne peuvent pas être affiliées à un autre titre.
En fonction des revenus, l’intéressé peut être redevable d’une cotisation.
- L’Aide Médicale d’Etat (AME) permet l’accès aux soins sous conditions de résidence
et de ressources pour les étrangers en situation irrégulière.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q
2.EXTENSION DE LA COUVERTURE MALADIE
LA PUMA (2016)
A

Protection Universelle Maladie (PUMA) : finalisation du processus d’extension de l’assurance maladie à toute la population sur un critère de résidence.

32
Q
  1. FINANCEMENT DE LA BRANCHE MALADIE

ACOSS

A

L’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) est chargée de la trésorerie du
régime général et pilote les Urssaf qui collectent les cotisations et contributions sociales

33
Q
  1. FINANCEMENT DE LA BRANCHE MALADIE

ÉLÉMENTS DE FINANCEMENT

A

Financement progressivement diversifié et fiscalisé :
- les cotisations à la charge des employeurs (41,3 %)
- la contribution sociale généralisée (CSG) (44,7%) :
Impôt créé par la loi de finances (1991) assis sur l’ensemble des revenus : rompt avec la logique bismarckienne des cotisations assises sur les revenus du travail
Puis basculement sur la CSG en 1996 de la quasi-totalité des cotisations « salariales » pour la branche maladie.
La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 a supprimé les cotisations maladie des salariés en compensant la perte des recettes par une hausse de la CSG
- d’autres impôts et taxes fiscales
- des transferts (Etat et autres régimes de Sécurité sociale).

34
Q
  1. LA CSBM

ÉVOLUTION DE LA CBSM ENTRE 1950 ET 2016

A

CSBM = la consommation de soins et de biens médicaux est la valeur totale des soins, des biens et services médicaux consommés sur le territoire national qui concourent au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé
Entre 1950 et 2016, les dépenses de santé ont progressé à un rythme annuel moyen bien supérieur à celui du PIB.
On peut séparer l’évolution de la CSBM en deux grandes périodes : 1950-1985 : progression de la CSBM plus rapide que le PIB
- Contexte économique favorable
- Développement de l’offre de soins
- Généralisation de la couverture maladie
1985-2016 : alternance de périodes de croissance et de stabilisation
- La croissance est ralentie
- Des mesures sont prises pour mieux maîtriser le système de soins et son
financement : ceci provoque une alternance de périodes de croissance et de stabilisation selon les mesures prises.

35
Q
  1. LA CSBM

EN 2018

A

Montant total = plus de 200 Mds d’euros avec comme répartition de la consommation par groupe de soin / traitement

  • Les soins hospitaliers : 46,4%
  • Les soins de ville : 27 %
  • Les médicaments : 16,1% = 34 Milliards
  • Les autres biens médicaux : 7,9%
  • Les transports sanitaires : 2,5%
36
Q
  1. LA CSBM

(STRUCTURE DE FINANCEMENT):

A
  • Sécurité sociale (AMO) = 78%
    o en augmentation de 1950 à 1990, stable depuis
    o dans un contexte de dépenses de santé en forte augmentation.
  • AMC = 13,4%
  • MÉNAGES = 7%
    o endiminutionde1950à2006,stabledepuis
  • ÉTAT, CMUc = 1,6%
37
Q
  1. DÉFICITS RÉCURRENTS DE LA BRANCHE MALADIE

(DÉFICIT STRUCTUREL):

A

Différence de dynamique entre les recettes et les dépenses
- L’évolution des dépenses et celle des recettes ont des déterminants différents
- Les dépenses croissent structurellement plus vite que les recettes qui les
financent

38
Q

DÉFICIT CONJONCTUREL

A

DÉFICIT CONJONCTUREL

39
Q
  1. DÉFICITS RÉCURRENTS DE LA BRANCHE MALADIE

(DÉFICIT CONJONCTUREL):

A

Ainsi, les comptes de la Sécurité Sociale n’ont aucune raison d’atteindre l’équilibre de manière spontanée
- Les recettes de la Sécurité Sociale reposent sur la richesse nationale et reposent donc sur la situation économique

40
Q
  1. DÉFICITS RÉCURRENTS DE LA BRANCHE MALADIE

(SOLUTION):

A

Ce sont alors multipliés les plans de financement jusqu’à la réforme fondamentale de 1996 : la création des lois de financement de la Sécurité sociale (LFSS)

41
Q
  1. DÉFICITS RÉCURRENTS DE LA BRANCHE MALADIE

(CRISE ECONOMIQUE ET SANITAIRE DE LA COVID-19):

A

Le déficit avoisine les 40 milliards d’euros en 2020 (contre 5,9 prévu initialement en 2019). Ce niveau jamais observé est lié aux mesures prises en urgence et à la crise économique :
- Volet financement : report de prélèvements, exonérations, perte sur les recettes
- Volet prestation : chômage partiel, indemnités journalières, mesures en faveur
des professionnels de santé et du système de soin
Allongement de l’existence de la CADES de 9ans (extinction repoussée de 2024 à 2033)

42
Q
  1. ÉTATISATION CROISSANTE DE LA SÉCURITE SOCIALE

(LE PLAN JUPPÉ : 1996):

A

Deux grands changements :
Place les dépenses de santé sous contrôle parlementaire :
- LFSS (Loi de financement de la sécurité sociale)
- ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) Nationalise la dette de Sécurité Sociale en la transférant à la CADES :
- La CADES est un établissement public financé par un impôt nouveau : CRDS (Contribution à la réduction de la dette sociale)

43
Q

6.ÉTATISATION CROISSANTE DE LA SÉCURITE SOCIALE

(LA LOI 2004 : RÉFORME DE L’AM):

A

Réforme de la gestion de l’assurance maladie :

  • Création de l’UNCAM : réunion de différentes caisses publiques
  • Renforcement du pouvoir du directeur général de la CNAM Mesures pour la maîtrise des dépenses sociales et de santé :
  • Dispositif du médecin traitant
  • Dossier médical personnel
44
Q

6.ÉTATISATION CROISSANTE DE LA SÉCURITE SOCIALE

LA LOI 2009 HPST (Hôpital Patient Santé Territoire

A

Création des ARS (Agences Régionales de Santé) : fusion au plan régional des organes de l’Etat et ceux de l’assurance maladie

45
Q
  1. ÉTATISATION CROISSANTE DE LA SÉCURITE SOCIALE

(LA LOI 2016 : MONDERNISATION DE NOTRE SYSTEME DE SANTE):

A

a consacré la notion de Stratégie nationale de santé (SNS) : « La politique de santé relève de la responsabilité de l’État »
- Un cadre nouveau pour élaborer et mettre en œuvre une politique de santé sous l’autorité de l’Etat
- La SNS 2018-2022 a été adoptée en décembre 2017 Les acteurs de la gouvernance :
- Le parlement
- Le gouvernement (ministère des affaires sociales, de la santé et le ministère des
finances et des comptes publics )
- Les organismes de Sécurité sociale (caisses nationales et leurs réseaux de caisses
locales)
- Les instances de contrôle et de consultation

46
Q

III. LES ASSURANCES MALADIES COMPLÉMENTAIRES (AMC)

A
47
Q

A. LE SECOND NIVEAU DE LA COUVERTURE MALADIE

(Dès 1945):

A

L’Assurance Maladie Obligatoire (AMO ) est complétée par une mutualisation Dès 1945, assurantielle : les assurances maladie complémentaires (AMC).

48
Q

A. LE SECOND NIVEAU DE LA COUVERTURE MALADIE

(LES AMC):

A

Rôle : intervenir en aval de l’AMO pour les dépenses laissées à la charge du patient pour faire diminuer ce reste à charge.
Elles se sont largement diffusées au sein de la population
- Elles prennent une part croissante dans le financement des soins.

49
Q

A. LE SECOND NIVEAU DE LA COUVERTURE MALADIE

(LA PRISE EN CHARGE DES DÉPENSES DE SANTÉ):

A

Un taux moyen de prise en charge par l’AMO élevé
De 50% en 1950 à 78% en 2018
En parallèle : très forte progression des dépenses de santé
Une grande hétérogénéité de prise en charge par poste et par bénéficiaire
- AMO concentrée sur le remboursement des soins d’hospitalisation et des affections de longues durées
- Recul de l’AMO sur les soins courants
En conséquence : expansion des AMC avec la part des organismes complémentaires dans le financement à 13,4 % en 2019
Part du reste à charge des ménages : 7,0 % en 2018, un des plus faibles des pays de l’OCDE

50
Q

A. LE SECOND NIVEAU DE LA COUVERTURE MALADIE

UNE COUVERTURE QUASI- UNIVERSELLE

A

D’après l’IRDES, en France en 2012, près de 95% des personnes déclaraient bénéficier d’une couverture complémentaire
- Dont 7% bénéficiant d’une complémentaire CMU-C.
5 % déclarent ne pas bénéficier d’une complémentaire santé, taux pratiquement
inchangé depuis 2008

51
Q

B. PRÉSENTATION DES AMC

(3 TYPES D’ORGANISMES):

A
  1. Les mutuelles.
  2. Les sociétés d’assurance
  3. Les institutions de prévoyance
52
Q

B. PRÉSENTATION DES AMC

REGROUPÉS AU SEIN DE L’UNOCAM

A

UNOCAM : Union Nationale des Organismes Complémentaires d’Assurance Maladie - Créée par la loi du 13 août 2004.
Objectif : mieux associer les AMC à la régulation des dépenses d’Assurance Maladie - Pour avoir une meilleure politique concertée de gestion du risque.

53
Q

C. DISTINCTIONS DES DIFFÉRENTS ORGANISMES D’AMC

(1. MUTUELLES SANTE):

A

Pagina 10 leren

54
Q

D.LE MARCHÉ TRÈS RÉGULÉ DES COMPLÉMENTAIRES SANTÉ
(LES CONTRATS
« SOLIDAIRES ET RESPONSABLES »

A

98 % des contrats bénéficient aujourd’hui de ce régime.
Outils pour orienter les comportements des assurances et des assurés
- Car ils assurent des avantages fiscaux et sociaux
- Mais sous conditions.

55
Q

D. LE MARCHÉ TRÈS RÉGULÉ DES COMPLÉMENTAIRES SANTÉ

(LES CONDITIONS DE SOLIDARITÉ):

A

Limitation de l’ajustement des primes au risque avant ou après souscription du contrat :
- Interdiction des questionnaires de santé
- Augmentations de tarif uniformes pour les mêmes contrats.
Définition d’un panier minimal de prise en charge.

56
Q

D.LE MARCHÉ TRÈS RÉGULÉ DES COMPLÉMENTAIRES SANTÉ

… ET LES CONDITIONS DE RESPONSABILITÉ

A

Interdiction de la prise en charge des franchises et de la majoration de ticket modérateur en l’absence de respect du parcours de soins.
Fixation de plafonds de prises en charge pour certaines dépenses de soins
- Exemples : dépassements d’honoraires, optique.

57
Q

E. LES MODES D’ADHÉSION À UNE AMC SELON LE TYPE DE CONTRAT
1. LES CONTRATS INDIVIDUELS

(Facultifs):

A

Facultatifs. À la suite d’une démarche personnelle.

58
Q
  1. LES CONTRATS INDIVIDUELS

(DANS LES FAITS):

A

La demande de complémentaire santé est un choix fortement contraint par le revenu.

59
Q
  1. LES CONTRATS INDIVIDUELS

(SEGMENTATION DES MARCHES EN GROUPES HOMOGENES DE RISQUE):

A

Conséquence de la liberté d’adhésion et de la concurrence entre organismes
- Pratiques de différenciation en matière de garanties et de tarifs : cela équivaut à
une sélection des risques
- Même si des dispositions législatives prohibent les clauses de sélection directe
(par exemple les questionnaires santé).
Risque appréhendé au travers de caractéristiques individuelles influençant la consommation de soins
- L’âge est utilisé dans la quasi-totalité des contrats.

60
Q
  1. LES CONTRATS INDIVIDUELS

(PRIMES VERSUS REVENU):

A

L’ajustement des primes au revenu, c’est-à-dire la modulation des coûts selon les capacités contributives des assurés, n’est pratiqué que dans 20% des contrats.

61
Q
  1. LES CONTRATS COLLECTIFS

(OBLIGATOIRES):

A

Obligatoires depuis le 1er janvier 2016.
- Quelle que soit la taille de l’entreprise, les salariés sont couverts par un socle minimal
de couverture (secteur privé)
- L’employeur assure au minimum 50 % du financement
Souscrits par les employeurs au profit d’un groupe de salariés.
LES BÉNÉFICIAIRES DES CONTRATS COLLECTIFS MIEUX COUVERTS QUE CEUX DES CONTRATS INDIVIDUELS

62
Q
  1. LES CONTRATS COLLECTIFS

(REDUCTION DU MONTANT MOYEN DE LA PRIME):

A
  • Par un degré élevé de mutualisation sur une population en activité (population à moindre risque).
  • Par la participation de l’employeur au financement de la prime (mode de rémunération indirecte).
  • Par l’absence d’anti sélection (c’est-à-dire que seuls les petits risques seraient assurés)
  • Par des frais de gestion et de commercialisation amoindris
  • Par les déductions fiscales importantes.
63
Q
  1. LES CONTRATS COLLECTIFS

(FORTEMENT ENCADRÉS PAR LA LOI):

A

Doivent respecter les cahiers des charges des contrats solidaires et responsables.
Ne peuvent pas utiliser l’âge ou le lieu de résidence de l’assuré comme critère individuel de tarification.
Peuvent établir les tarifs selon la structure par âge du groupe de personnes qu’il couvre, du lieu d’implantation de leur employeur, des revenus et du nombre d’enfants que l’assuré souhaite couvrir

64
Q

IV. LES DISPOSITIFS D’AIDE D’ACCÈS AUX

COMPLÉMENTAIRES

A
65
Q

A. DIFFICULTÉS D’ACCÈS A UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

POPULATIONS CONCERNÉES

A

Les principes de l’AMC peuvent être pénalisants pour les populations à risque élevé et à faibles capacités financières

  • Ces populations ont un accès limité aux contrats collectifs, or l’effort financier est plus important sur les contrats individuels (double pénalité)
  • Les tarifications des contrats individuels sont fréquemment liées à l’âge et indépendantes du niveau de revenu.
66
Q

A. DIFFICULTÉS D’ACCÈS A UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

INÉGALITÉS ET RENONCEME NT AUX SOINS

A

Des inégalités en termes d’accès, de charge financière et de niveaux de couverture sont constatées :
- Selon l’âge et le milieu social
- Par exemple : les personnes les moins bien couvertes sont les jeunes et les personnes
âgées.
Or les personnes sans complémentaire recourent moins aux soins (en particulier pour les soins dentaires et les lunettes) et se déclarent plus fréquemment en mauvaise santé.

67
Q

A. DIFFICULTÉS D’ACCÈS A UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

(LES DISPOSITIFS D’AIDE PUBLIQUE À L’ACCÈS D’UNE AMC):

A

LES DISPOSITIFS D’AIDE PUBLIQUE À L’ACCÈS D’UNE AMC
Des systèmes de prise en charge en faveur des bas revenus, financés par prélèvement obligatoires, ont cherché à lever les difficultés d’accès aux AMC :
- La couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c) en 1999
- L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) en 2004
- Refonte des dispositifs en 2019 et création de la complémentaire santé solidaire (CSS)

68
Q

1.LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE COMPLÉMENTAIRE CMU-c

En 1999

A

Création de la CMU-c par la loi du 27 juillet 1999.

69
Q

LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE COMPLÉMENTAIRE CMU-c

(CONDITIONS D’ACCÈS):

A

La CMU-c permet l’accès aux soins des personnes les plus démunies et devant résider de façon stable et régulière en France par l’attribution d’une complémentaire santé gratuite.

70
Q

LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE COMPLÉMENTAIRE CMU-c

(LA COMPLÉMENTA IRE SANTÉ GRATUITE):

A
  • Gratuité sur l’ensemble du panier de soins pris en charge par l’AMO et forfaits sur les soins dentaires, l’optique et les prothèses auditives.
  • Interdiction aux médecins de secteur 2 d’appliquer des dépassements d’honoraires.
  • Exonération de la participation forfaitaire et des franchises médicales.
  • Dispense d’avances de frais.
71
Q
  1. AIDE A L’ACQUISITION D’UN COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ACS

(CRÉATION EN 2004):

A

Création de I’ACS par la loi du 13 août 2004.

72
Q
  1. CRÉATION EN 2004
    AIDE A L’ACQUISITION D’UN COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ACS
    (APPORTS DE I’ACS):
A

L’ACS offre aux personnes ayant des ressources un peu supérieures au plafond de la CMU-c, une aide financière ajustée selon l’âge pour la souscription d’un contrat de complémentaire santé
- Revenus inférieurs au seuil de la CMU-c augmenté de 35% depuis 2012
- 55% du prix du contrat est pris en charge par l’ACS (en moyenne)
- Mise en concurrence des contrats depuis juillet 2015
- Réforme en 2015: avantages identiques à la CMU-c
o Mise en concurrence des contrats depuis juillet 2015 avec au minimum prise en charge à 100% du ticket modérateur, prise en charge du forfait journalier à l’hôpital
o Interdiction des dépassements d’honoraires, bénéfice du tiers payant intégral et exonération des franchises et des participations forfaitaires

73
Q
  1. LA COMPLEMENTAIRE SANTE SOLIDAIRE (CSS)

(CRÉATION EN 2019):

A

En 2019, la CMU-c est étendue aux personnes aujourd’hui éligibles à l’ACS moyennant une participation financière potentielle de l’assuré

74
Q

3.LA COMPLEMENTAIRE SANTE SOLIDAIRE (CSS)

(Principes):

A

La CMU-c demeure gratuite jusqu’à ses plafonds de ressources actuels et payante entre les plafonds CMU-c et ACS avec un niveau de participation en fonction de l’âge du bénéficiaire
- Mise en application depuis le 1er novembre 2019

75
Q

V. CONCLUSION

(UNE ORGANISATION EN TRANSFORMATION):

A

Le remboursement du système de soins repose sur deux piliers :
- L’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) : Universalisée, Etatisée, Fiscalisée
- Les Assurances Maladies Complémentaires (AMC) : rôle clef dans l’accès aux soins, bouleversement récent avec la généralisation de la couverture collective.
De nombreux débats continuent sur :
- Le périmètre des soins que l’AMO et les AMC doivent respectivement prendre en
charge
- La couverture de restes à charge encore élevés