Les grands problèmes de santé en France (cours5) Flashcards

1
Q

I. LA SANTE

(A. Selon l’OMS):

A

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (1946). C’est une conception positive de la santé : la santé est une ressource de la vie quotidienne et non le but de la vie; cette conception met en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. Cependant cette définition évolue avec le temps pour être plus « intellectuelle et éthique ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

I. LA SANTE

(B. D’un état statistique à un processus adaptatif):

A

La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale.
C’est une ressource avec laquelle un groupe ou un individu peut, d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci : « Etat de bien être suffisant pour accomplir de façon adéquate un certain niveau d’activités physiques, mentales et sociales en prenant l’âge en considération, la santé étant l’ajustement réussi et permanent d’un organisme à son environnement » (Lalonde 1974, Canada).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

I. LA SANTE

(C. Les grands objectifs d’une politique de santé):

A
  1. En rapport avec les objectifs du système de santé
    En France, nous avons 3 principaux objectifs de santé :
    • Améliorer la santé de la population desservie : l’un des points les plus importants, il
    faut travailler sur un état de santé moyen pour éviter un écart entre les plus pauvres et les plus riches, c’est-à-dire de lutter contre les inégalités sociales pour bénéficier à tous.
    • Assurer une protection financière contre les coûts associés à une mauvaise santé
    • Répondre aux attentes des gens
    Ainsi, l’objectif de la bonne santé est double : qualité (=meilleur niveau moyen réalisable)
    et équité (=la plus faible différence possible entre individus et entre groupes).
    Il faut également réduire : - les incapacités évitables qui sont de plus en plus présentes au fur et à mesure que la population vieillit (donner de le vie aux années=augmentation de l’espérance de vie en bonne santé)
    - les inégalités face à la santé
    - les décès évitables en intervenant au niveau des habitudes de vie, du système de soin (ex. samu) ou du système de santé (ex. maison de protection
    maternelle et infantile, c’est de la prévention) (donner des années à la vie)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

C. Les grands objectifs d’une politique de santé

A
  1. Le constat du HCSP en 2017
    Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) est une instance chargée d’apporter une aide à la décision au ministre de la Santé en réalisant des rapports sur la santé en France et en formulant des recommandations. Il a notamment pour missions de contribuer à
    CPCM- UE1B- FC1
    Page | 3
    PARIS - COLLE Exemplaire de Mahel U. PARIS - COLLE Exemplaire de Mahel U. PARIS - COLLE Exemplaire de Mahel U. PARIS - COLLE Exemplaire de Mahe
    l’élaboration, au suivi annuel et à l’évaluation pluriannuelle de la stratégie nationale de santé.
    Une espérance de vie élevée : 85,6 ans pour les femmes, 79,6 ans pour les hommes ; mais une mortalité prématurée et une mortalité évitable encore trop élevées, des inégalités territoriales et sociales de santé marquées, un poids croissant des limitations et de la dépendance.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

II. HISTOIRE DE LA SANTE PUBLIQUE

A

A. Période hygiéniste : les miasmes et l’environnement (18ème – 19ème siècle)
Une grande partie de la baisse de la mortalité infectieuse peut s’expliquer par les mesures d’hygiène publique avant qu’il y ait une compréhension adéquate des causes proximales.
• l’amélioration des conditions de vie, y compris le logement et la nutrition,
• l’amélioration de la qualité de l’eau (John Snow épidémie de choléra à Londres 1840), l’assainissement et l’approvisionnement alimentaire.
• L’introduction du lait pasteurisé et la baisse de la mortalité des maladies diarrhéiques de l’enfance.
• Le lavage des mains et les infections nosocomiales (Semmelweiss)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

B.Périodebiomédicale:labactérieetl’antibiotique(19ème–20èmesiècle)

A

• 1864 Pasteur : les micro-organismes
Lien entre la fièvre puerpérale et le vibrion pyogénique dans le sang, et suggère d’utiliser l’acide borique pour tuer ces micro-organismes avant et après l’accouchement.
• 1928 Flemming : la pénicilline
En 1939, Howard Florey, pathologiste australien, Ernst Chain, biochimiste et pathologiste allemand, et Norman Heatley, biologiste anglais, réussirent à purifier la pénicilline G.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

C. Période santé publique : transition épidémiologique (1940 – 1960)

A

a) Amélioration de l’hygiène et alimentation : déclin des maladies infectieuses et diminution drastique de la mortalité en particulier la mortalité infantile
b) Amélioration de l’organisation des services de santé : importance relative de la médecine clinique dans l’amélioration de la santé
c) Transition démographique : augmentation de l’espérance de vie et en contrepartie de la population âgée et de l’incidence des maladies chroniques
d) Augmentation des dépenses médicales de santé
☞ Transformation des causes de décès depuis les maladies infectieuses vers
les maladies chroniques et dégénératives et les accidents.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

III. LES GRANDS PROBLEMES DE SANTE

A

A. Définition
Loi relative à la politique de Sante Publique d’aout 2004 : « Le terme de «problème de santé» désigne les maladies qui retentissent sur l’état de santé de la population ainsi que les principaux déterminants associés à la survenue de ces maladies, à leur aggravation ou à l’importance de leur retentissement. Cette analyse par pathologie ou par déterminant peut être complétée par une analyse transversale permettant de mettre en évidence les problèmes communs à des groupes de population ainsi que par l’identification de services rendus par le système de santé dont l’amélioration est jugée importante »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

B. Approcheparmaladie

A
  1. Problème de santé publique
    Critères retenus pour qu’un problème requière une action de santé publique :
  2. Ampleur et gravité du problème : analyser les déterminants et l’impact du problème, morbidité, mortalité/létalité (prématuré, évitable), années de vie perdues ajustées sur le handicap, charge affective pour l’entourage, coûts élevés.
    → EPIDEMIOLOGIE, outil d’analyse quantitative
  3. Existence de méthodes efficaces, effectives et acceptables pour les patients, leurs familles et la société pour traiter le problème
    Le problème de santé devient un problème de santé publique lorsqu’il remet en cause l’équilibre de la société par son importance : cancer, maladies cardiovasculaires, accidents de la route, crises sanitaires (COVID 19, Ebola, sida, grippe aviaire H5N1).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q
  1. Démarche de santé publique : analyser le problème de santé et son importance
A

La fréquence (temps, lieu, personnes) : grand nombre d’individus, fréquence significativement croissante.
La gravité : décès prématuré, mortalité évitable et/ou une incapacité majeure et/ou des souffrances importantes.
L’impact socio-économique : conséquences sociales (rôles sociaux) ou économiques importantes.
La perception sociale : perçu par la population comme essentiel. Risque épidémique. Chiffres sur le cancer en 2018 : la professeure a dit qu’elle n’était pas là pour vous piéger sur des chiffres un peu plus avant dans le cours, donc ayez au moins un ordre d’idée
- 382 000 nouveaux cas : 205 000 hommes (53,7%) et 177 000 femmes (46,3%)
- 153 000 nouveaux cas pourraient être prévenus, soit 40%
- 3,8 millions de personnes vivent avec la maladie
- 157 000 décès par cancer : 90 000 hommes (57,3% ; 1ère cause) et 68 000
femmes (42,7% ; 2ème cause)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q
  1. Démarche de santé publique : définir les priorités de santé (qui, quand, où)
A

Décrire la morbidité et la mortalité selon : le temps, le lieu, les personnes et les circonstances afin de définir des périodes, des zones et des groupes à risque.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q
  1. Démarche de santé publique : mettre en place des actions de santé
A

Les actions de santé reposent sur l’analyse des causes et des déterminants du problème de santé.
Plan nationaux :
- Plan Cancer : 2003-2007; 2009-2013; 2014-2019; 2021-2030 (stratégie décennale)
- Tabac : PNRT Plan National de Réduction du Tabagisme 2014 ; PNLT Plan National de Lutte contre le Tabac 2018-2022
- Alcool : aucun plan (le mois sans alcool a échoué)

  • Nutrition : PNNS 4 Plan National Nutrition Santé 2019-2023
  • Environnement : PNSE 4 Plan National Santé Environnement
    Dépistages organisés : mammographie, frottis cervico-vaginaux , consultation dermatologique, test de dépistage immunologique pour le cancer colo-rectal
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q
  1. Démarche de santé publique : évaluer les actions entreprises
A

Globalement, la mortalité liée au cancer a diminué mais cela reste la première cause de mortalité avec 40% des cas pouvant être prévenus par la modification de nos comportements. La France s’est doté pour la 1ère fois d’une stratégie de lutte contre le cancer sur 10ans le 4 février 2021 :

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q
  1. Comment hiérarchiser les problèmes prioritaires ?
A

On peut réfléchir par :
• Causes de mortalité les plus fréquentes : tumeurs (1e cause depuis 2004) 29%,
maladies cardio-vasculaires 25%, morts violentes 6,5%, maladies de l’appareil
respiratoire 6,7% (= 2/3 des décès)
• Mortalité prématurée (avant 65 ans) ou évitable : cancers 40%, morts violentes 14%,
appareil cardio-circulatoire 12%, mortalité prématurée : 20% des décès, mortalité
évitable : 1/3 de la mortalité prématurée, sexe ratio 3 H : 1F
• Causes de morbidité en population générale (qui amène à la notion de handicap) :
elles sont variables selon les tranches d’âge et le sexe : problèmes oculaires, problèmes des articulations, maladies cardio-vasculaires, maladies endocriniennes et métaboliques (obésité)
• Causes d’admission en Affection de Longue Durée (définie par l’assurance maladie et correspondent aux maladies chroniques : les maladies cardiovasculaires, les tumeurs, le diabète, les pathologies psychiatriques véritable fardeau social et économique car 20 millions de Français sont touchés et les 2/3 ont une limitation de la vie
courante, c’est la conséquence vieillissement de la population, du développement des expositions aux pollutions, ou encore de certains comportements

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q
  1. Les maladies cardio-vasculaires
A

140 000 décès par an en France et 17,7 millions dans le monde (31% des décès) : 7,4 millions par maladie coronarienne et 6,7 millions par AVC (OMS 2015)
Dans le monde : 1ère cause de mortalité
En France : - 2ème cause de mortalité après les cancers
- 1ère cause de mortalité chez la femme
- 2ème cause de mortalité chez l’homme
Grande cause de morbidité : 3,5 millions de patients traités en 2012
- Infarctus du myocarde
- Accidents vasculaires cérébraux
- Insuffisance cardiaque
- Maladies vasculaires périphériques - Maladie hypertensive

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q
  1. L’infarctus du myocarde
A

L’IDM est dû à l’insuffisance des apports en oxygène au muscle cardiaque (myocarde) du fait du développement et des complications de l’athérosclérose au niveau d’une (ou plusieurs) artère(s) coronaire(s).
L’occlusion des artères coronaires peut être plus ou moins complète et plus ou moins brutale. Le défaut d’apport en oxygène qui en résulte peut entraîner des lésions du myocarde de gravité variable, allant de l’ischémie à la nécrose myocardique.

17
Q
  1. L’accident vasculaire cérébral
A

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) recouvrent un ensemble de syndromes se manifestant par l’apparition brutale d’un déficit neurologique dû à des lésions cérébrales d’origine vasculaire. On distingue deux grands types d’AVC :
- Les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux (80% des AVC) consécutifs à l’obstruction d’une artère cérébrale
- Les AVC hémorragiques (20% des AVC), dus à une rupture d’un vaisseau sanguin cérébral. Les accidents ischémiques transitoires (AIT) sont des accidents vasculaires d’origine ischémique caractérisés par la régression précoce et complète des déficits neurologiques, ainsi que par l’absence d’image d’infarctus cérébral.
Les principaux facteurs de risques sont : Age, Sexe, Tabac, Diabète, Hypertension artérielle, Dyslipidémies, Hérédité. Et ceux discutés sont : Sédentarité, Obésité, Stress, Nutri4on, Facteurs socio-économiques

18
Q
  1. Le diabète
A

Le diabète sucré est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de glucose dans le sang trop élevé) liée à une déficience soit de la sécrétion de l’insuline, soit de l’action de l’insuline, soit des deux. Il existe différents types de diabète:

  • Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente du diabète. Il est caractérisé par une résistance à l’insuline et une carence relative de sécrétion d’insuline. Cette forme de diabète survient essentiellement chez les adultes d’âge mûr mais peut également survenir à un âge plus jeune, voire même pendant l’adolescence.
  • Le diabète de type 1, beaucoup moins fréquent, est principalement causé par la destruction des cellules bêta du pancréas, d’où l’incapacité de la personne atteinte à sécréter de l’insuline. Cette forme de diabète survient essentiellement chez les enfants et les jeunes adultes.
19
Q
  1. L’hypertension artérielle
A

Elle est définie par une élévation persistante de la pression artérielle systolique ≥140mmHg ou de la pression artérielle diastolique ≥90mmHg.
Selon l’OMS, 62 % des affections vasculaires cérébrales et près de la moitié des cardiopathies ischémiques sont attribuées à une pression artérielle élevée.

20
Q
  1. Dyslipidémies : hypercholestérolémie
A

L’hypercholestérolémie est un trouble métabolique qui se traduit par un taux élevé de cholestérol LDL. Le cholestérol- LDL est la fraction la plus athérogène du cholestérol : en excès, il tend à s’accumuler dans la paroi artérielle et à favoriser le développement de la plaque d’athérome.
L’hypercholestérolémie est, de ce fait, avec l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète l’un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire.

21
Q
  1. L’obésité
A

L’obésité correspond à un excès de masse grasse et à une modification du tissu adipeux, entraînant des inconvénients pour la santé et pouvant réduire l’espérance de vie.
Ses causes sont complexes. Elle résulte de l’intrication de plusieurs facteurs − alimentaires, génétiques épigénétiques et environnementaux − impliqués dans le développement et la progression de cette maladie chronique.

Le plus important n’est pas forcément le poids, mais surtout la graisse abdominale : > 100 cm chez l’homme, > 88 cm chez la femme. Correspond à un excès de masse grasse autour des viscères avec un risque accru de diabète, maladie cardiovasculaires, cancers.
Il y a des inégalités géographiques sur la prévalence de l’obésité qui sont liés au niveau de revenu les plus bas.
On parle souvent d’une épidémie d’obésité tellement i y a de cas dans le monde

22
Q
  1. Les morts violentes
A

6,5 % des causes de décès (Rapport 2017 de la DREES) : accidents, accidents de transport, chutes accidentelles, intoxications accidentelles, suicides, homicides.

23
Q
  1. La santé mentale
A

D’après les projections de l’Organisation mondiale de la santé, en 2020, le fardeau global (mortalité + incapacités) des troubles mentaux représentera au niveau mondial 15 % de la charge de l’ensemble des maladies, et la dépression deviendra la principale cause d’invalidité. Il y a quelques années, une méta-analyse des données de la littérature internationale présentait déjà le syndrome dépressif comme étant la deuxième cause d’années de vie perdues en bonne santé.
Par ailleurs, le coût social et financier de la dépression serait aggravé par les nombreuses comorbidités associées (en particulier les maladies cardiaques et coronariennes) et par son impact négatif sur les habitudes de vie (par exemple usages de substances psychoactives, sédentarité, troubles du comportement alimentaire, pratiques sexuelles à risques)
- Que la pathologie (dépression, trouble bipolaire, autisme, schizophrénie, anxiété, addiction) soit chronique ou aiguë, 12 millions de personnes souffrent de troubles psychiatriques en France et sont concernées par plusieurs comportements à risque
- Selon l’OMS, un Européen sur 4 est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie
- 8948 décès par suicide ont été enregistrés en 2015 en France Métropolitaine : soit 25 par jour contre 9 pour les accidents de la route. On observe 200 000 passages aux urgences pour tentative de suicide par an.
- Cela a pour conséquence une réduction de l’espérance de vie estimée à 16 ans pour les hommes et 13 ans pour les femmes
- Les troubles mentaux (maladies psychiatriques ou consommations de psychotropes) représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’assurance maladie par pathologie, avant les cancers et maladies cardio-vasculaires, soit 19,3 milliards d’euros
- Le coût économique et social des troubles mentaux est évalué à 109 milliards d’euros par an, dont :
- 65 milliards pour la perte de qualité de vie,
- 24,4 milliards pour la perte de productivité liée au handicap et aux suicides, - 13,4 milliards dans le secteur médical,
- 6,6 milliards pour le secteur médico-social
- Les personnes ayant des troubles psychiques sévères et persistants souffrent généralement d’un grand isolement, d’une perte de capacité à entreprendre, à vivre dans un logement autonome, à tenir un emploi et à réaliser les actes de la vie quotidienne et souvent une rupture des liens familiaux et sociaux.

  • Ces effets, conjugués à la stigmatisation et, le cas échéant, à des hospitalisations prolongées et répétées en psychiatrie, elles-mêmes facteur de désinsertion sociale, amènent fréquemment les personnes à la perte de leur logement, à l’errance et à l’exclusion sociale.
24
Q

C. Approche par le risque

1. Les comportements à risque

A

Le risque est la probabilité de survenue d’une maladie au sein d’une population. Un FDR d’une maladie est un facteur qui modifie la probabilité de survenue de cette maladie en cas d’exposition. Parmi les FDR identifiés, certains sont accessibles à la prévention, et d’autres sont non modifiables, tels le sexe, l’âge ou certaines prédispositions génétiques.
Le rapport de l’OMS sur la santé mentionne six facteurs de risque liés aux comportements parmi les dix facteurs de risque principaux contribuant à la charge de morbidité dans les pays développés. Ces facteurs comportementaux contribuent le plus à la mortalité prématurée et évitable et peuvent être la cible d’actions de prévention.
Les comportements à risque pour la santé sont des comportements volontaires ou involontaires, souvent répétitifs, ayant des conséquences négatives sur la santé et susceptibles de mettre en danger les individus sur le plan physique, psychologique ou social.

25
Q
  1. Les groupes à risques
A

• Les nourrissons et les jeunes enfants
Les nourrissons et jeunes enfants sont exposés à un sur-risque en santé au travers des
comportements de l’entourage pouvant faire défaut dans la sécurisation de leur environnement.
Les accidents de la vie courante, principale cause de décès avant l’âge de 15 ans (300 décès par an), se produisent au domicile, à l’école ou pendant le sport.
• Les adolescents et les jeunes adultes
Les neurosciences ont démontré qu’en raison d’un déséquilibre de maturation des
différentes régions du cerveau, l’adolescence est la période de développement pendant laquelle les individus possèdent la plus grande propension à prendre des risques.
Chez les jeunes de 17 ans : 25 % de fumeurs quotidiens de tabac, 8,4 % de consommateurs réguliers d’alcool (au moins dix fois dans le mois) et 7,2 % d’usagers réguliers de cannabis.
La mortalité par suicide représente 15 % des causes de décès parmi les 15-24 ans. • Les personnes âgées
La part des 75 ans et plus est de 9,1 % en 2015 et atteindra 14,6 % de la population française en 2040. À partir de 2030, 40 000 personnes âgées en perte d’autonomie sont attendues par an, soit un doublement du nombre par rapport à aujourd’hui, laissant présager une augmentation du nombre de 1,2 million en 2012 à 2,3 millions d’ici 2060.
Développée par les gériatres, la notion de fragilité s’applique aux personnes âgées vulnérables d’un point de vue médical et social. Elle ouvre la voie à des actions de prévention, notamment de dépistage et de lutte contre la dépendance, afin de leur permettre de jouir d’un état de bien-être préservant les capacités à marcher, sortir, avoir des activités de loisir, mémoriser.
Bien vieillir est un enjeu pour avancer en âge sereinement. Des informations à l’attention des personnes et des professionnels sont accessibles via le site pourbienvieillir.fr