Facteurs de risque (cours6) Flashcards

1
Q

Les déterminants de santé sont:

A

des facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent l’état de santé des individus ou des populations. Ils influencent l’état de santé, ou y sont associés, interagissent entre eux et engendrent des conditions de vie qui influent sur la santé.

Les principaux comportements à risque dans les pays développés (=ceux avec une faible mortalité infantile car plus un système de soin est développé, moins il y a de mortalité infantile) sont le tabagisme, l’hypertension, l’alcool, l’hypercholéstérolémie, la surcharge pondérale, l’apport insuffisant en fruits et légumes, la sédentarité, l’usage de drogues illicites, les pratiques sexuelles à risque et la carence en fer. Les facteurs de risque comportementaux sont, donc, potentiellement modifiables, accessibles aux modifications des modes de vie, en vue d’un effet positif sur la santé. Ils constituent un ensemble de comportement et de pratiques, souvent répétitives qui sont susceptibles de mettre en danger les individus sur les plans physique, psychologique ou social.

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2
Q

I COMPORTEMENTS ADDICTTFS

(A. DEFINITIONS):

A

Affection cérébrale chronique, récidivante, caractérisée par la recherche et l’usage compulsifs de drogue, malgré la connaissance de ses conséquences nocives. On compte : le tabac (nicotine), l’alcool, le cannabis, les opiacés (héroïne, morphine), la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse. Parmi les addictions sans substance, seul le jeu pathologique (jeux de hasard et d’argent) est cliniquement reconnu comme une dépendance comportementale dans les classifications diagnostiques internationales

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3
Q

I. B. Classifications internationales
DEUX GRANDES CLASSIFICATIONS
Elles ne sont pas à apprendre, mais je vous les mets quand même:
1.DSM

A

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders) créée par l’American Psychiatric Association. Il repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel

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4
Q
  1. CIM 10
A

Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé créée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il fait apparaître les concepts d’usage nocif et de dépendance

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5
Q

B. Classifications internationales

LES 11 CRITERES DIAGNOSTICS DU DSM V (cinquième édition):

A
  1. Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
  2. Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu
  3. Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu
  4. Augmentation de la tolérance au produit addictif
  5. Présence d’un syndrome de sevrage
  6. Incapacité de remplir des obligations importantes
  7. Usage même lorsqu’il y a un risque physique
  8. Problèmes personnels ou sociaux
  9. Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité
  10. Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques
  11. Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques

présence de 2 à 3 critères : addiction faible présence de 4 à 5 critères : addiction modérée présence de 6 critères ou plus : addiction sévère

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6
Q

LES 6 CRITERES DE LA DEPENDANCE DE LA CLASSIFICATION STATISTIQUE INTERNATIONALE DES MALADIES DE L’OMS (CIM 10)

A
  1. Un désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive
  2. Difficultés à contrôler l’utilisation de la substance
  3. Syndrome de sevrage
  4. Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive
  5. Abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts au profit de l’utilisation de
    la substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance,
    la consommer, ou récupérer de ses effets
  6. Poursuite de la consommation de la substance malgré ces conséquences manifestement nocives. On doit s’efforcer de préciser si le sujet était au courant, ou s’il aurait dû être au courant, de la nature et de la gravité des conséquences nocives

Pour faire ce diagnostic, au moins 3 des manifestations listées doivent avoir été présentes en même temps, au cours de la dernière année

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7
Q

C. PRINCIPAUX PRODUITS
II. TABAC A.COMPORTEMENTARISQUESANITAIRE:PROBLEMEDE SANTE PUBLIQUE
LA CIGARETTE : UNE USINE CHIMIQUE:

A

Aérosol (gaz particules) qui se forme à une température qui peut atteindre 1000-1500°

  • environ 4 000 substances, certaines secondaires à la combustion
  • des goudrons les plus cancérigènes
  • gaz toxiques (monoxyde de carbone oxyde d’azote, acide cyanhydrique, ammoniac)
  • des métaux lourds (cadmium, plomb, chrome, mercure)
  • la nicotine est la substance qui entraîne la dépendance, c’est un alcaloïde puissant
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8
Q

LE TABAGISME FACTEUR CAUSAL ET AGGRAVANT DE

MULTIPLES MALADIES

A

baisse du tabagisme depuis 2016, mais 13 millions de Français déclarent fumer (30,4% des 18-75 ans, 24% des 18-75 ans fument quotidiennement, les fumeurs quotidiens consomment en moyenne 12,5 cigarettes/jour
- première cause de mortalité évitable
- en 2015 plus de 75 000 décès attribuables au tabac dont 35 000 par cancer
o 13% de l’ensemble des décès en France
- Sexe ratio 3H :1F
- 1 fumeur régulier sur 2 meurt des conséquences de son tabagisme
- 1 fumeur régulier sur 3 meurt avant 65 ans
- 1 fumeur régulier sur 6 meurt du cancer du poumon

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9
Q

TABAGISME ACTIF

A
  • infections bronchiques, asthme
  • un cancer sur trois est dû au tabagisme
    o notammentlecancerdupoumon
    o autres cancers : gorge, bouche, lèvres, pharynx, pancréas, rein, vessie, utérus
  • Maladies cardio-vasculaires
  • Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO), insuffisance respiratoire chronique
  • Grossesse : responsable de 35% des grossesses extra-utérines, augmente le risque de fausse couche par 3, accouchement prématurée, augmentation du délai de conception
  • Il n’y a pas de seuil de consommation au-dessous duquel il n’y ait aucun risque. Même la consommation de quelques cigarettes par jour (cercle rouge) augmente significativement le risque d’infarctus du myocarde
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10
Q

TABAGISME PASSIF

A
  • Sur le fœtus : petits poids de naissance, mort fœtale in utero, malformations congénitales, diminution des capacités cognitives
  • Sur le nourrisson et jeune enfant : mort subite du nourrisson, asthme, infections respiratoires
  • Sur l’adulte : cancer du poumon, des sinus, pathologies cardio-vasculaires
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11
Q

FARDEAU SOCIO- ECONOMIQUE

A

La recette fiscal du tabac est de 10,4 milliards d’euros alors que le coût lié au tabac est de 120 milliards pour le social (= perte de production, vies perdues, perte de qualité de vie) et de 26,1 milliards pour les finances publiques

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12
Q

B. EPIDEMIOLOGIE

BAISSE DE LA CONSOMMATION ENTRE 2016 ET 2020:

A
  • baisse de la prévalence du tabagisme quotidien, mais une réaugmentation a pu être observer en 2020 sûrement à cause du covid
  • cette diminution s’observe également chez les personnes socialement les moins favorisées néanmoins
    o la consommation de tabac en France reste très élevée/autres pays européens o il existe de forte inégalités sociales : les personnes les moins favorisées
    (chômeurs, personnes peu ou pas diplômées, revenus faibles) sont plus fréquemment fumeuses que les autres
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13
Q

C. PRÉVENTIONS
1. ARRÊTER DE FUMER
DIMINUTION DU RISQUE DE DECES GLOBALE

A

Cela concerne les maladies cardiovasculaires, les cancers liés au tabac et les
DECES GLOBALE
LOI VEIL 1976 LOI EVIN 1991
maladies respiratoires

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14
Q
  1. PREVENTION
A

LOI VEIL 1976: INTERDICTION DE LA PUBLICITÉ ET DU SPONSORING SPORTIF
LOI EVIN 1991: Interdiction de fumer dans les lieux à usages collectifs
2012: La Cour des comptes pointe l’insuffisance des politiques publiques
2014-2019: Plan cancer n°3 : 17 priorités dont la 10ème concerne la lutte contre le tabagisme
Plan national de réduction du tabagisme : 3 axes et 10 mesures : protéger les jeunes, aider les fumeurs à arrêter et agir sur l’économie du tabac
2016: Fonds de lutte contre le tabac : prélèvement d’un pourcentage sur la distribution du tabac en France
OMS: Adhésion de la France à la lutte anti-tabac
2018-2022: Programme national de lutte contre le tabac
PRIX DISSUASIF: -4,5 points de fumeurs quotidiens en 5 années de hausse du prix du tabac
EDUCATION ET FORMATION:
- éducation à la santé, information grand public et jeunesse
- campagnes TV et radio
- le mois sans tabac

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15
Q

III. ALCOOL
A. COMPORTEMENT À RISQUE
(FACTEURS DE DANGEROSITE):

A
  • toxique (foie et cerveau +++) - psychotrope
    o à faible dose
    ▪ sensation de détente et d’euphorie, voire d’excitation, désinhibant,
    diminution des réflexes, diminution du champ visuel o à plus forte dose, l’alcool provoque l’ivresse
    ▪ une mauvaise coordination des mouvements, troubles de l’élocution, augmentation du temps de réaction ; une diminution des réflexes et de la vigilance, des troubles de la mémoire, somnolence, hypothermie…
    o la consommation très importante d’alcool peut entraîner une somnolence, voire une perte de connaissance : c’est le coma éthylique
  • alcoolodépendance
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16
Q

III. ALCOOL B. CONSÉQUENCES SANITAIRES : PROBLEME DE SANTÉ PUBLIQUE
(QUANTITE D’ALCOOL):

A

1 verre standard contient 10 grammes d’alcool (éthanol)
- il y a la même quantité d’alcool dans un demi de bière, une coupe de
champagne, un ballon de vin, un verre de whisky ou un verre de pastis
- ce sont des calories vides, c’est-à-dire qui ne contiennent aucun nutriment

17
Q

B. CONSÉQUENCES SANITAIRES : PROBLEME DE SANTÉ PUBLIQUE

(MALADIES ET ADDICTION):

A
  • 1er facteur de risque de mortalité évitable et d’incapacité dans le monde (un des 3 premier en France)
  • responsable de 7 % des décès chez les plus de 15 ans - 41 000 décès attribuables à l’alcool en 2015
    o 16 000 cancers
    o 9 900 maladies cardiovasculaires
18
Q

B. CONSÉQUENCES SANITAIRES : PROBLEME DE SANTÉ PUBLIQUE:

(REPRESENTATIONS SOCIALES (2017):

A
  • près d’un Français sur deux (49 %) pense qu’offrir de l’alcool ou en boire « fait partie des règles du savoir-vivre ».
  • motivations à consommer de l’alcool : le goût (80 %) , l’idée de fêtes mieux réussies (56 %), pour la sensation qu’il procure (52 %), pour s’intégrer dans un groupe apprécié (34%), avoir une alimenta-on équilibrée (20%) (!!!)
  • 12 % des consommateurs réguliers déclarent boire, car ils n’arrivent pas à s’en passer, traduisant ainsi une dépendance engendrée par l’alcool
  • 11,7 litres par an et par personne de 15 ans et plus
19
Q

C. IMPACTS SUR LA SANTE

(CONSOMMATION AIGUË):

A
  • Accidents sur la voie publique augmentés par 6 pour un taux d’alcoolémie compris entre 0,5 et 0,8 g/L et par 40 pour 2 g/L
  • Responsable d’1/3 des accidents de la route mortels
  • Auto et hétéro agressivité (violences conjugales)
  • accident du travail
  • rapports sexuels non protégés et non désirés
20
Q

C. IMPACTS SUR LA SANTE
(CONSOMMATION CHRONIQUE):
FACTEUR CAUSAL ET AGGRAVANT DE MULTIPLES MALADIES:

A
  • 8% des cancers(pas d’effet seuil) : voies aérodigestives supérieures, œsophage, carcinome hépatocellulaire, cancer colo- rectal, cancer du sein
  • Troubles cardiovasculaires : HTA, AVC, fibrillation auriculaire
  • Cirrhose
  • Effets sur le cerveau : mémoire, concentration, atrophie
    cérébrale et cérébelleuse, dépendance, encéphalopathies, démences, neuropathies …
21
Q

LA GROSSESSE : UNE SITUATION A RISQUE CONSOMMATION PASSIVE

A
  • l’alcool ingéré passe presque intégralement dans le sang du fœtus
    o troubles neuro-développementaux isolés
    o syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), anomalies sévères du développement
    (0,5 à 3 sur 1000)
    o première cause d’handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant
  • entre 2006 et 2013, une naissance par jour a présenté une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale
22
Q

D. AUTRES REPERCUSSIONS

A
COUT SOCIAL
L’alcool est présent dans
- 30% des condamnations pour violences
- 40% des violences familiales
- 30% des viols et agressions
Un taux d’alcoolémie supérieur au seuil de 0,5g/L est présent dans presque 1/3 des accidents mortels de la route (819 décès en 2016)
Coût social : 120 milliards d’euros
23
Q

E. DONNEES D’EPIDEMIOLOGIE

(CONSOMMATION EN FRANCE EN 2017):

A
  • 5 millions de consommateurs quotidiens
  • 86,5 % des 18-75 ans déclare avoir bu de l’alcool au cours de l’année écoulée
    quotidiens
    1 français sur 10 (>50 ans +++)
    hebdomadaires 5 français sur 10
    expérimentateurs ponctuels
    4 français sur 10 (les plus jeunes+++)
    API (alcoolisation ponctuelle importante) : fait d’avoir bu six verres ou plus en une même occasion
24
Q

CONSOMMATION CHEZ LES JEUNES

A
  • les usages d’alcool des jeunes diffèrent usages d’alcool des jeunes diffèrent de ceux de leurs aînés
    o les jeunes boivent moins régulièrement de l’alcool, mais de manière plus excessive
    ▪ épisodes d’alcoolisation ponctuelle importante
    ▪ ivresses
  • en 2017, plus de la moitié (54,1%) des 18-24 ans déclarent au moins une alcoolisation
    ponctuelle importante dans l’année
25
Q

F. PREVENTIONCOLLECTIVE

A

La législation relative à la lutte contre l’alcoolisme comprend essentiellement des mesures répressives alliant fiscalité et ordre public : le commerce et la distribution d’alcool sont réglementés depuis le XIXe siècle :
La Loi du 23 janvier 1873 (JO, 4 février 1873) stipule que l’ivresse publique et manifeste (IPM) est une infraction.

26
Q

G. RECOMMANDATIONS DE 2019

A

Réduire la quantité totale
Boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau
Limiter les lieux et activités à risque
Ne pas consommer si conduite automobile, pratique de sport à risque, certains médicaments, certaines pathologies

27
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(Nutrition):

A

La nutrition est un facteur de protection ou de risque des maladies non transmissibles les plus répandues en France, qu’il s’agisse du cancer, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de l’ostéoporose ou du diabète de type
2. (cf. cours problèmes de santé)
Etude ESTEBAN 2014-2015 sur les consommations alimentaires :
- Part des acides gras saturés trop élevée
- Faible consommation de poissons et produits de la pêche
- Faible consommation de fibres
- Trop forte consommation de sel
- Consommation de boissons sucrées élevée
- Inégalités sociales de consommation même si tendance à la diminution de l’écart
-liée aux modifications d’alimentation des catégories les plus diplômées

28
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(Alimentation):

A

Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a été mis en place dès janvier 2001 reconduit en 2006, 2011, 2017 pour améliorer la situation nutritionnelle de la population générale.
Les objectifs de santé publique du PNNS portent à la fois sur les consommations alimentaires, l’activité physique et la sédentarité, ainsi que sur divers marqueurs de l’état nutritionnel. Ils répondent à 4 axes qui sont :
- la réduction de l’obésité et du surpoids dans la population,
- l’augmentation de l’activité physique et la diminution de la sédentarité à tous les âges,
- l’amélioration des pratiques alimentaires et des apports nutritionnels, notamment
dans les populations à risque,
- la réduction de la prévalence des pathologies nutritionnelles.

29
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(ACTIVITE PHYSIQUE):

A

L’activité physique se définit comme « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques et qui entraîne une dépense d’énergie supérieure à la dépense de repos ».
Elle englobe l’activité physique effectuée durant les loisirs, les jeux, l’éducation physique, les sports, les déplacements, les activités professionnelles, ou encore les tâches ménagères.
Toute activité physique a des effets bénéfiques sur la santé.

30
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(SEDENTARITE):

A

La sédentarité se définit par tout comportement caractérisé par une dépense énergétique inférieure à 1,6 METs (Équivalent métabolique ou Metabolic Equivalent Task) incluant la position assise ou allongée.
Elle est à considérer de manière indépendante de l’(in)activité physique. Il est possible d’être physiquement actif tout en accumulant des comportements sédentaires et ce, sur une même journée.
La sédentarité est ainsi un facteur de risque spécifique des maladies non transmissibles qui se surajoute à l’inactivité physique.

31
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

CONSEQUENCE SANITAIRE

A

En 2009, l’inactivité physique a été identifiée comme étant le quatrièmefacteur de risque des maladies non transmissibles, impliquée dans plus de 3
millions des morts évitables.
L’inactivité physique est responsable dans le monde :
- 6 à 9% de la mortalité toutes causes
- 6% des maladies coronariennes
- 7% du diabète de type 2
- 10% des cancers du sein
- 10% des cancers du côlon
- 9% des morts prématurées seraient attribuables au seul fait d’être
inactif
Le fait de passer plus de 3 heures par jour en position assise serait responsable de 3,8% de la mortalité toutes causes.
Chaque heure de plus passée assis au-delà de 7 heures par jour augmente de 5% le risque de mortalité toutes c

32
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(RECOMMANDATIONS MONDIALES):

A

Pour les enfants et adolescents de 5 à 17 ans, « d’accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue ».
Pour les adultes, de « pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 min d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
Pour obtenir des bénéfices sanitaires majorés, les individus doivent donc non seulement être actifs, mais également limiter leurs comportements sédentaires afin de prévenir l’apparition de certaines maladies non transmissibles et d’en limiter la morbidité .

33
Q

IV. AUTRES COMPORTEMENTS

(SANTE SEXUELLE):

A

« Un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence.
Afin d’atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés.
- La sexualité est un aspect central de la personne humaine tout au long de la vie et comprend le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction.
- La sexualité est vécue sous forme de pensées, de fantasmes, de désirs, de croyances, d’attitudes, de valeurs, de comportements, de pratiques, de rôles et de relations. Alors que la sexualité peut inclure toutes ces dimensions, ces dernières ne sont pas toujours vécues ou exprimées simultanément.
- La sexualité est influencée par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, éthiques, juridiques, historiques, religieux et spirituels. »
Les indicateurs globaux de la santé sexuelle de la population française sont satisfaisants par rapport à de nombreux pays : les principaux indicateurs des objectifs d’une bonne santé sexuelle sont partiellement atteints :
- L’autonomie (avoir la capacité de concevoir des enfants et la liberté de décider d’en concevoir) : 80% des femmes de 15 à 49 ans utilisent un moyen de contraception ;
- La sécurité : plus de 80% des jeunes de 15 à 25 ans utilisent des préservatifs lors des premiers rapports sexuels ;
- La satisfaction : 88% des femmes comme des hommes ont jugé « très bonne » ou « satisfaisante » leur vie sexuelle ;
Toutefois :
- un tiers des grossesses reste non prévu et aboutit 6 fois sur 10 à une
IVG
- une augmentation de 10% d’IST chez les 15-24 ans entre 2012 et 2014
et chez les populations vulnérables
- près de 6000 nouvelles séropositivités en 2015, même si l’épidémie du
VIH est globalement stable depuis 2007
- la couverture vaccinale VHB est insuffisante chez les adolescents et les
adultes exposés (43% des adolescents de 15 ans (2009)) et la couverture vaccinale HPV est également trop faible (28.3% des jeunes femmes de 16 ans)
Le constat :
- une femme sur 7 et un homme sur 25 déclarent avoir subi au moins
une forme de violence sexuelle au cours de leur vie
- des discriminations sociales, notamment les inégalités entre les
femmes et les hommes, homophobie (31% des HSH ont été victimes
d’actes homophobes au cours des 12 derniers mois (2012)
- les difficultés liées à la sexualité varient de 35 à 65% en fonction de
l’âge, du sexe.
Les déterminants de la santé sexuelle
- Champ individuel : les dimensions physiques/biologiques, les caractéristiques socioéconomiques, les compétences sociales/émotionnelles/relationnelles/ mentales
- Champ communautaire : les influences et les impacts directs sur l’individu des milieux : famille, ami.e.s, communauté locale, scolaire, travail et hébergement
- Champ structurel et contextuel : les systèmes éducatifs, de santé et sociosanitaires, l’aménagement du territoire, les médias et techniques de communication et, d’autre part, les contextes politiques, législatifs, économiques, démographiques, socioculturels et culturels

34
Q

V. CONCLUSION

A

On passe du « blaming the victim » au « blaming the society” pour promouvoir la bonne santé et les bons comportements.
Cela pose les questions :
• De l’égalité des individus face aux comportements individuels à risque et favorables à la santé
• Le poids des inégalités sociales sur ces comportements et les inégalités de santé qui en résultent (cf. cours 3, Morgane Michel)
• Des normes de comportements et de bonne santé diversement partagées entre les groupes sociaux
• Avec un risque de stigmatisation, c’est-à-dire de mauvais image liées aux comportements, possiblement révélateurs d’une infériorité morale (fumer, boire, …)
Cela implique de travailler plus globalement sur les différentes dimensions de la santé et notamment sur la vision positive qui promeut le bien-être, le renforcement des compétences et l’autonomie des personnes sans négliger les déterminants sociaux de la santé.