Prédateurs et proies Flashcards
Optimalité
- suppose que le caractère est une adaptation
- formule une hypothèse sur la manière dont ce caractère contribue à l’aptitude (fitness) de l’animal (maximiser fitness)
- prédit les caractéristiques du caractère qui optimisent l’aptitude de l’animal
- exemple: approvisionnement chez le tamia
- à quel moment devrait quitter la parcelle de nourriture pour retourner dans son terrier?
Approvisionnement chez le tamia rayé
- la décision : p endant combien de temps exploiter une parcelle ?
- devise de conversion : taux de livraison au terrier (graines/sec)
- contraintes biologiques : l’animal n’a pas d’ information préalable sur la localisation des parcelles: perte de temps
- dans une parcelle les proies sont rencontrées aléatoirement: la durée entre 2 découvertes successives augmente au fur et à mesure que la parcelle s’appauvrit
Approvisionnement chez le tamia rayé : résolution graphique du théorème de la valeur marginale
- animal cherche à maximiser : E sur Td + Te
- Td = temps de déplacement
- Te = temps d’exploitation
- y = énergie cumulée
- où Td croise Te = temps optimal
Effet d’une augmentation du temps de déplacement
- augmentation du temps d’exploitation et donc augmentation de la taille des charges
- Td2 (+ long temps de déplacement) : animal devrait rester plus longtemps sur la parcelle donc plus d’énergie
- diapo 11
Se nourrir seul : durée d’exploitation : étude empirique
- allers-retours entre le nid et les sites de nourriture
- est-ce que la quantité de nourriture ramenée au nid dépend de la distance à laquelle elle a été trouvée ?
- prédiction du théorème de la valeur marginale : augmentation du temps de déplacement → augmentation de la taille des charges
- si on déplace la station plus loins, il devrait prendre plus de nourriture (également observé)
Se nourrir seul : durée d’exploitation : application pour la lutte biologique
- femelle parasitoïde en train de pendre dans un hôte (puceron)
- pucerons regroupés en agrégats
- femelle pond les oeufs à mesure qu’elle trouve des hôtes
- ajustent temps passé dans agrégats
D’après vous, quel est l’effet d’une augmentation du risque de prédation sur la durée optimale d’exploitation d’une parcelle de nourriture prédite par le théorème de la valeur marginale?
- durée d’exploitation plus courte car l’animal va passer moins de temps à chercher de la nourriture et sa courbe d’accumulation de gains sera donc plus faible
- diapo 17
Se nourrir seul : choix des proies : spécialistes vs généralistes
- un koala très spécialisé: en seul type de proies est consommé
- des goélands opportunistes: toutes les proies rencontrées sont consommées
- continuum de généraliste et spécialistes
Se nourrir seul : choix des proies : modèles du choix des proies
- deux types de chenilles:
- grosses et nutritives mais peu abondantes
- petites, peu nutritives mais abondantes
Se nourrir seul : choix des proies : modèles du choix des proies : décision
- être généraliste: attaquer toutes les proies rencontrées ?
- i.e. minimiser la durée de l’intervalle de recherche
- si trouve petite proie en premier, temps de manipulation est trop long donc chevauchement et ne va pas consommer grosses proies
- certain temps de manipulation pour attraper et manger donc les proies plus grosses prennent plus de temps
- être spécialiste des grosses proies: attaquer seulement les proies les plus profitables ?
- i.e. maximiser la profitabilité des proies consommées
Se nourrir seul : choix des proies : modèles du choix des proies : devise de conversion
- la mésange maximise le taux d’énergie par unité de temps
- R = énergie totale obtenue sur Tr (temps de recherche) + Tm (temps de manipulation)
- chaque proie peut être caractérisée par sa profitabilité (rapport E/Tm)
- E: énergie qui peut être extraite d’une proie
- Tm: temps nécessaire à l’extraction de cette énergie (temps de manipulation)
Se nourrir seul : choix des proies : modèles du choix des proies : contrainte biologiques
- la quantité de proies disponibles
- la densité de chaque type de proies
Se nourrir seul : choix des proies : modèles du choix des proies : simplification du modèle
- toutes les proies d’un même type ont la même valeur
- les proies sont rencontrées de manière séquentielle
- un animal ne peut pas consommer une proie et en chercher une autre simultanément
Calcul des gains : une proie
- R (taux d’énergie par unité de temps) = énergie totale obtenue sur Tr (temps de recherche) + Tm (temps de manipulation)
- si taux de rencontre avec les proies = λ alors :
- R + λTE sur T+λ T Tm
- après simplification : R = λ E sur 1 +λ Tm
Calcul des gains : 2 proies
- proie 1
- énergie: E1
- temps manipulation: M1
- taux de rencontre : λ 1
- proie 2
- énergie: E2
- temps manipulation: M2
- taux de rencontre : λ 2
Calcul des gains : 2 proies : mésange spécialiste (grosses proies)
- Rs= λ1 E 1sur 1 +λ1M1
Se nourrir seul : choix des repas : prédictions
- spécialiste des proies les plus profitables est la meilleure stratégie lorsque 𝑹𝑺 > 𝑹𝑮 :
- (E1-E2) est grand
- (M1-M2) est faible
- λ1 est grand
- la décision de consommer ou non les proies les moins profitables ne dépend pas de leur abondance ( λ2)
Calcul des gains : 2 proies : mésange généraliste (grosses et petites proies)
- Rg = λ1 E1 + λ2 E2 sur 1 +λ M1 + λ2M2
Se nourrir seul : choix des repas : vérification expérimentale
- les mésanges sont placées dans une cage d’où elles peuvent observer le passage des proies sur un tapis roulant.
- l’oiseau qui attaque une proie ne peut la consommer que dans le fond de la cage
- larves de ténébrion petites et grosses
- quand faible densité de grosses proies (λ1) = généraliste (si λ1 est faible, l’animal est généraliste)
- mange 50% petites et 50% de grosses
- quand fortes densité de grosses proies (λ1) = spécialiste
- si grosses proies sont plus abondantes sont plus abondantes et moins abondantes
- proportions prédites : juste grosses proies
- proportion consommés : mange un peu des petites mais majoritairement grosses
Se nourrir seul : choix du meilleur site : raffinement de la devise de conversion : l’effet du risque
- taux de survie est habituellement pas linéaire (soit on survie soit non)
- choix entre deux sites dont le rendement moyen est identique:
- qualité constante (i.e. toujours la même quantité de nourriture) : opposé au risque
- qualité variable (i.e. très peu ou beaucoup de nourriture) enclin au risque
- si la quantité d’énergie requise est sous la quantité moyenne d’énergie dans le site constant, préférence pour lui (survie juste dans 50% des cas dans le site variable)
- si la quantité d’énergie requise restau-dessus de la quantité moyenne dans le site constant, besoin d’aller au site variable (ne va jamais dans le site constant)
Se nourrir en groupe : se joindre aux découvertes des autres : modèle du partage d’information
- rechercher de la nourriture et des opportunités de se joindre aux découvertes des autres sont deux activités compatibles
- cherche et peut observer les congénères en même temps
- avantage du découvreur avant que les autres réalisent la découverte
- avantageux de se joindre systématiquement aux découvertes des autres
- diapo 34
Se nourrir en groupe : se joindre aux découvertes des autres : jeu producteur-chapardeur
- rechercher de la nourriture (producteur) ou observer ses congénères (chapardeur) sont des activités incompatibles (doivent choisir lequel faire)
- les chapardeurs détectent toutes les opportunités de se joindre et se joignent dés qu’un découvreur trouve une source de nourriture
- taille du groupe = G
- proportion d’individus qui jouent la tactique producteur : p
- proportion d’individus qui jouent la tactique chapardeur : 1-p
- quand petite proportion de chapardeur : plus avantageux d’être chapardeur (car beaucoup de producteurs découvrent de la nourriture)
- quand grande proportion de chapardeurs : plus avantageux d’être producteur (moins de découvertes)
- proportion à l’équilibre : p*= a/F + 1/G (dépend de la taille du groupe et de la quantité de nourriture découverte
- la proportion de producteurs devrait augmenter lorsque la valeur des parcelles (F) diminue
- dans condition dispersée (10 graines par puits) : valeur des parcelles (F) est faible donc plus de producteurs
- dans condition agrégée (20 graines par puit) : F élevé donc plus de chapardeurs
Vrai ou faux : le jeu producteur-chapardeur permet au groupe d’avoir un plus haut
rendement en termes d’approvisionnement que le modèle de partage
d’information
- faux
- dans ce jeu, les 2 tactiques sont incompatibles donc seule une partie des individus cherchent de la nourriture
- au contraire dans le modèle du partage comme tous les individus cherchent de la nourriture, le taux de découverte est donc plus élevé pour le groupe
Échapper aux prédateurs : stratégies cryptiques
- les proies potentielles se positionnent sur un
support où elles sont difficiles à détecter
Échapper aux prédateurs : les coûts de la crypticité
- dépenses énergétiques : allocation des ressources pour l’élaboration et le maintien de certains organes ou structures
- pertes d’opportunités : les individus sont restreints à un habitat particulier à l’intérieur duquel ils doivent trouver toutes les
ressources dont ils ont besoin
Échapper aux prédateurs : les bénéfices de la crypticité
- détection plus difficile de la forme sombre dans les bois pollués
- détection plus difficile de la forme claire dans les bois non pollués
- lorsque les proies sont cryptiques, la proportion de chapardeurs devrait être plus élevée → moins de prédateurs « actifs »
- bénéfice 1 = détection plus difficile
- bénéficie 2 = nombre de prédateurs plus faibles
- bénéfice seulement court terme?
- amélioration au fil du temps des performances des individus: création d’une image de recherche (deviennent de plus en plus efficace à détecter les proies)
- champ de vision réduit (quand évident regarde l’ensemble de l’environnement mais quand difficile prend attention aux détails
- si deux types de proies cryptiques
- l’avantage d’être cryptique pour une proie est plus important si elle n’est pas la seule à être difficile à détecter (seulement une image de recherche à la fois)
Échapper aux prédateurs : camouflage
- les proies potentielles utilisent le couvert végétal ou des abris pour s’y dissimuler
- importance de la sélection d’ un habitat propice
Échapper aux prédateurs : camouflage : coloration disruptive
- forme de camouflage qui consiste à rendre moins évidents les contours de l’animal afin de confondre ses prédateurs
- ex : guépards et zèbres
- plus grande probabilité de survie quand coloration disruptive sur les bords qu’au centre ou unie
Dissuader les prédateurs : stratégies de dissuasion
- défenses pour rendre la proie difficile à consommer
- coûts associés à cette stratégie: dépenses énergétiques très importantes et mobilité réduite
- ex : tortue ou poisson porc-épique
- coloration vive (aposématique) : indication de la dangerosité ou du mauvais goût (association entre coloration et toxines, ex de conditionnement classique)
- avantage: meilleure efficacité d’apprentissage et de discrimination des prédateurs
Dissuader les prédateurs : mimétisme
- courbe d’apprentissage par les prédateurs en fonction de la toxicité de l’espèce
- valeur seuil dépend de la toxicité de la proie (plus toxique = moins prédateur)
- peut apprendre socialement
- formes rares désavantagées car non reconnues par les prédateurs comme étant défendues
- quand les proies sont similaires : apprentissage est plus rapide
- convergé vers phénotype commune donc moins de sacrifice des espèces
Dissuader les prédateurs : mimétisme : exemple papillons
- trois exemples de groupes de mimétisme en Amazonie équatorienne
- les motifs diffèrent selon la région géographique
- espèce modèle toxique
- espèce imitatrice toxique: mimétisme müllerien (les deux sont toxiques donc avantageux pour les deux donc moins de sacrifices chez les deux espèces
- espèce imitatrice comestible: mimétisme batésien (avantageas pour imitatrice si le prédateur à fait apprentissage de l’espèce toxique et n’est pas avantageux pour l’espèce modèle)
Dissuader les prédateurs : mimétisme batésien
- les proies peuvent mimer une espèce répulsive qui possède une morphologie remarquable
- si le nombre des imitateurs est très important, le taux de prédation, tant sur le modèle que sur l’imitateur, peut être plus élevé
- maintenu tant que la population d’imitateur est faible
Éviter la capture : le groupement
- quand odeur du prédateur présent (épinoche), le têtard vont plus avoir tendance à s’agréger
- le regroupement réduit l’efficacité de la prédation individuelle (« effet dilution »)
- plus d’attaque plus la densité des têtards est grande car ils sont plus détectables
- moins de nombre d’attaque par tétard à mesure que la densité augmente
Éviter la capture : les signaux d’alarme
- fonctions des signaux d’alarme:
- alerter les congénères de la présence d’un prédateur
- avertir le prédateur qu’il a été détecté : plus d’effet de surprise
- signaler sa vigueur au prédateur
- efficacité d’un prédateur est l’effet de surprise donc ils essayent de persuader le prédateur d’empêcher d’attaquer (signal au prédateur qu’il est découvert)
Éviter la capture : la fuite
- les chances d’échapper au prédateur dépendent de:
- distance au refuge
- vitesse de déplacement
- trajectoire
Éviter la capture : l’immobilisation
- la probabilité de détecter une proie est plus élevée si cette dernière est en mouvement.
- une fois détectée, une proie a une plus faible probabilité d’être consommée si elle feint d’être morte
- peut sécréter odeur de mort
- expérience de sélection sur 10 générations → 2 lignées qui présentent des durées d’immobilisation et des fréquences d’utilisation de cette stratégie différentes
- taux de mortalité beaucoup plus faible chez la lignée qui fait de l’immobilisation (mort feinte)