Partie 3 - 1) Le test de Rorschach : évaluation du fonctionnement psychique Flashcards

1
Q

Quels sont les débuts des tests de Rorschach ?

A

Rorschach travaillait sur la perception et pensait contribuer à l’approche différentielle de la schizophrénie.

Pour lui il faut considérer les résultats comme des données empiriques issues d’observations cliniques plutôt que des déductions théoriques

Pour lui le test restait une procédure athéorique et expérimentale

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2
Q

Qui a repris le test des “tâches d’encre” avec des fondements psychanalytiques le faisant passer d’un test de perception à un test projectif ?

A

l’Ecole de Paris depuis 1970 avec Nina Rauch de Traubenberg puis ses élèves dont Catherine Chabert qui poursuit ses recherches à l’heure actuelle

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3
Q

Quelle est l’approche théorique de Chabert concernant le test du Rorschach ?

A
  • il implique une double sollicitation : des données sensorielles perceptives = les sollicitations manifestes du test et des données subjectives projectives = les sollicitations latentes du test
  • l’hypothèse centrale est que les opérations mentales mises en œuvre au cours de la passation rendent compte des modalités du fonctionnement psychique de chacun
  • les stimuli contiennent 2 aspects : la construction formelle de la tâche, relevant d’une approche perceptivo-cognitive et les éléments chromatiques associée aux affects
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4
Q

Dès 1974, se développe une deuxième approche théorique, américaine du test de Rorschach, de quoi s’agit-il ?

A
  • développée par Exner
  • avec le projet de standardiser la cotation et de valider statistiquement la signification des différents facteurs
  • il utilise les mêmes éléments constitutifs de la réponse : perception et projection
  • le système de cotation est fondé sur des données empiriques reproductibles et vérifiables tout comme l’école de Paris
  • les fondements théoriques sont radicalement différents : dans une perspective pragmatique au sein d’une théorie de la personnalité qui définit des styles défensifs plutôt que des mécanismes de défense, des conduites mentales plutôt que des conduites psychiques, ces concepts renvoient à un modèle théorique cognitivo-perceptif
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5
Q

Pour Exner, la notion de Système Intégré regroupe 4 opérations cognitives, lesquelles ?

A
  • un processus d’encodage
  • un processus de classification du stimulus
  • un processus de rejet par la censure
  • un processus de formulation de la réponse qui indique des éléments dominants de la structure de la personnalité du sujet et qui intègre la situation environnementale
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6
Q

Laquelle des deux écoles ayant développé les travaux de Rorschach correspond-elle le mieux aux objectifs de son créateur ?

A

Elles ont des approches théoriques radicalement différentes mais
rendent toutes les deux compte de tous les éléments constitutifs du discours de Rorschach :
- les qualités perceptives
- la dimension projective

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7
Q

Comment est utilisé le test de Rorschach ?

A
  • dans un cadre clinique et des perspectives définies
  • soit dans un contexte de troubles psychopathologiques soit dans un contexte de recherche
  • dans une visée diagnostique, en association avec l’ensemble des éléments de l’entretien clinique et les données du sujet
  • souvent en association avec le TAT
  • parfois en association avec des tests d’efficience intellectuelle
  • la restitution est toujours proposée
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8
Q

Quel est le contenu du test de Rorschach ?

A
  • 10 tâches imprimées sur des planches cartonnées, certaines noires et grises, d’autres noires et rouges, certaines noires uniquement, noires et grises ou pastel
  • elles n’ont pas de sens de lecture
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9
Q

Quel est le déroulé de la passation du test de Rorschach ?

A
  • une passation dite “spontanée” dans laquelle les 10 planches sont présentées dans l’ordre standard de I à X en lui demandant à quoi elles font penser
  • > l’examinateur chronomètre et note par écrit la totalité du matériel verbal du patient, sans rectification
  • une passation dite “enquête” au cours de laquelle le sujet est invité à regarder une 2e fois les planches et à préciser ses premières réponses
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10
Q

Comment se fait la cotation du test de Rorschach ?

A

“Elle est différente suivant le modèle théorique choisi : psychanalytique ou cognitif
Il existe 4 catégories de cotation communes aux 2 modèles :
- la localisation de la réponse sur la tâche
- la manière dont la réponse est formulée
- le contenu de la réponse
- la présence d’une ou plusieurs réponses statistiquement les plus fréquentes : “banalités”

  • Exner ajoute 2 cotations supplémentaires : le degré d’organisation perceptive et les cotations spéciales
  • L’Ecole de Paris ajoute l’épreuve des choix de 2 planches

La cotation se termine par la rédaction d’un résumé appelé Psychogramme pour l’Ecole de Paris et Résumé Formel pour Exner : il s’agit d’une synthèse quantitative qu’il faudra interpréter pour en faire une synthèse qualitative

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11
Q

Comment se fait l’interprétation d’un test de Rorschach ?

A

Elle se fonde sur :

  • les données cliniques transformées en données quantitatives
  • sur les fondements théoriques de chacun des deux modèles, psychanalytique et cognitivo-comportemental
  • chaque catégorie de critères de cotation de la synthèse quantitative est examinée à l’aune de tables normatives statistiques
  • un critère n’est jamais interprété seul mais mis en relation avec d’autres critères
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12
Q

Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et interpréter des réponses au test de Rorschach. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : introduction

A
  • Le test des tâches d’encre de Hermann Rorschach (1921) a été conçu par l’auteur comme un outil perceptif pouvant contribuer à l’approche différentielle de la schizophrénie et identifier des styles de personnalité.
  • En reprenant les travaux de Rorschach, L’Ecole de Paris (à partir des années 70, avec Chabert, Azoulay, Debray, Rausch, etc.) choisit de se baser sur les concepts théoriques de la métapsychologie freudienne.
  • En même temps, un auteur américain, Exner (Andronikoff en français), propose une deuxième approche théorique fondée sur la psychologie cognitive.
  • Ces deux approches ont été largement développées par les auteurs principaux, celle d’Exner ayant nécessité des recherches supplémentaires de validation de la méthodologie de cotation et d’analyse en langue française.
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13
Q

Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et interpréter des réponses au test de Rorschach. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : développement - l’école de Paris

A

1 : hypothèse centrale : les opérations mentales mises en œuvre au cours de la passation du test rendent compte des modalités du fonctionnement psychique propre à chaque sujet et en particulier dans la notion de continuité du normal et du pathologique.

2 : double sollicitation : des données sensorielles perceptives soutenues par des conduites cognitives et adaptatives, qu’elle nomme les sollicitations (ou contenus) manifestes du test ; et des données subjectives projectives soutenue par des conduites projectives qu’elle appelle les sollicitations (ou contenus) latentes du test.

3 : 2 aspects dans ce stimulus non-figuratif : une organisation perceptive, qui se met en forme à partir de la dimension structurale de la forme de la tâche - compacte, fermée, bilatérale, ouverte ; d’autre part, la présence d’éléments chromatiques qui soutient une dimension sensorielle liée à la couleur, les tâches étant noires, grises, noir/rouge, pastel.

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14
Q

Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et interpréter des réponses au test de Rorschach. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : développement - Exner

A

On estime aujourd’hui que ces concepts renvoient à un modèle théorique cognitivo-perceptif. En effet, la notion de « Système Intégré » appliquée à sa perspective pragmatique recouvrirait quatre opérations cognitives, qu’il définit ainsi :

  • Un processus d’encodage, concernant la réception et la médiation des qualités du stimulus, et nécessitant de reconnaître et d’évoquer mentalement toutes les catégories d’objets auxquelles tout ou partie de la tâche peut ressembler.
  • Un processus de classification du stimulus : la hiérarchisation organisée des possibilités évoquées est déterminée par des facteurs psychologiques liés aux besoins et aux désirs du sujet, ainsi qu’à la nécessité d’adéquation à la réalité extérieure.
  • Un processus de rejet par la censure, dépendant de la « désirabilité sociale » du sujet.
  • Un processus de formulation de la réponse, qui indique des éléments dominants de la structure de la personnalité du sujet, et qui intègre la situation environnementale.
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15
Q

Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et interpréter des réponses au test de Rorschach. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : conclusion

A

Quelles que soient les approches théoriques, elles rendent compte toutes les deux de tous les éléments constitutifs du « discours Rorschach » (les faits cliniques obtenus grâce aux tâches d’encre), à savoir les qualités perceptives et la dimension projective des tâches elles-mêmes, c’est-à-dire du stimulus non-figuratif. Le test de Rorschach ainsi conçu est un outil particulièrement utile pour l’évaluation psychologique, le diagnostic, les indications thérapeutiques et le pronostic.

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16
Q

Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le cadre d’un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : introduction

A

Dans le cadre d’un bilan psychologique, il est essentiel d’évaluer tant le fonctionnement intellectuel que le fonctionnement relationnel et affectif. Les épreuves projectives, Rorschach (et TAT), fondées sur la métapsychologie freudienne, validées et étalonnées, sont les épreuves les plus pertinentes pour évaluer le fonctionnement psychique du sujet. Nous allons expliquer les points importants de la méthode clinique, les indications de ces tests, les éventuelles associations avec d’autres tests, et la restitution des résultats.

17
Q

Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le cadre d’un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : méthode clinique

A

La perspective clinique présuppose que la prise de contact avec le sujet, sa mobilisation lors de la passation et la restitution des résultats de l’investigation se déroulent lors d’entretiens cliniques. Comme pour toute passation de tests en psychologie clinique, le psychologue clinicien doit donc être formé aux différentes méthodologies de l’entretien clinique, qui inscrivent les entretiens dans un cadre et des procédures définies.

18
Q

Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le cadre d’un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : indications

A
  • Dans le contexte de troubles psychopathologiques, l’évaluation projective est un choix de procédures d’investigation dont l’objectif est essentiellement diagnostique. Les tests projectifs permettent d’apprécier l’ensemble des processus psychiques du sujet, afin de proposer une prise en charge thérapeutique adéquate et spécifique.
  • Dans le contexte de la recherche, les situations les plus fréquemment rencontrées associent demande d’aide et collaboration à la recherche.
  • Souvent associé au TAT : la confrontation des deux épreuves permet une finesse accrue de l’évaluation diagnostique, d’une part en étayant le diagnostic à partir d’une double argumentation, et d’autre part, en recueillant un matériel spécifique pour chacune des deux. Si la congruence des deux tests est généralement bonne pour des organisations psychiques stables et clairement définies (en termes de psychoses ou de névroses), en revanche, l’association des deux tests permet une plus grande précision des diagnostics différentiels
  • Dans le cadre d’un bilan psychologique, souvent associées à des tests cognitifs évaluant le fonctionnement intellectuel. permet de montrer que les modalités d’investissement et de fonctionnement cognitif sont fortement intriquées avec l’ensemble de l’organisation psychique du sujet.
19
Q

Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le cadre d’un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : la restitution

A

Elle est indispensable.
Les éléments cliniques proposés par le psychologue doivent prendre en compte les capacités psychiques et cognitives du patient à entendre certaines propositions sur son fonctionnement et à proposer des projets d’orientation. L’entretien clinique s’appuie toujours sur l’importance de la relation clinique entre le psychologue clinicien et le patient, et sur l’importance des facteurs subjectifs dans le discours.

20
Q

Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le cadre d’un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion : conclusion

A

La méthode clinique est une méthode qui permet d’allier évaluation, prévention, diagnostic, et propositions thérapeutiques. Elle se fonde sur la subjectivité du sujet, son fonctionnement psychique, et la relation clinique entretenue par le psychologue avec le patient. Elle a été théorisée par les auteurs se référant à la psychanalyse, comme modèle théorique de la personnalité. Dans ce cadre, les évaluations projectives sont au cœur de la méthode clinique.

21
Q

Restituez, synthétiquement, la méthode d’interprétation des réponses au test de Rorschach

A
  • L’interprétation quantitative : à partir des données cliniques transformées en données quantitatives (Résumé formel de l’École de Paris, et Système Intégré d’Exner)
  • L’interprétation qualitative : à partir des fondements théoriques de chacun des deux modèles, psychanalytique et cognivo-comportemental.
    + Chaque catégorie de critères de cotation de la synthèse quantitative est évaluée en fonction des tables normatives statistiques. Par exemple, le nombre total de réponses d’un protocole de Rorschach permet de situer le sujet par rapport à une norme issue d’un échantillon statistiquement valide.
    + Exner constate que le nombre de réponses (R) est souvent en baisse chez des sujets déprimés qui fournissent en moyenne 14 réponses par protocole. De même, l’École de Paris s’appuie sur les pourcentages des différentes catégories de cotation. Par exemple, R=17 est une production verbale plutôt faible qui contraste avec le temps total de la passation lorsque celui-ci est relativement long (33 mn). Ainsi un critère de cotation n’est jamais interprété seul, mais mis en relation avec d’autres critères de cotation.
    + Chaque catégorie de critères de cotation renvoie donc :
  • soit à des caractéristiques cognitives et comportementales de la personnalité ;
  • soit à un fonctionnement psychique spécifique en termes de mécanismes de défense préférentiels et de conflits psychiques entre réalité externe et réalité interne.
    + Chaque catégorie est ainsi analysée, et fait l’objet, dans le cadre d’un bilan psychologique, d’un compte-rendu écrit et oral résumant les forces et les faiblesses du sujet, en termes de fonctionnement psychique et/ou de processus cognitifs, et les propositions éventuelles de prise en charge thérapeutique.