(P2 : Les sources du DA) CHAPITRE 3 : LES SOURCES INTERNES Flashcards
2 raisons à l’imbrication entre droit admin et droit constit
- Le CC rend des décisions qui ont un impact sur le droit admin
- la QPC, le CC est devenu acteur et source du droit admin
Société EKY
(respect de la C° par l’admin - pp)
CE, 1960
=> Pour la première fois sous la Ve Rép, le CE annule un décret contraire à une disposition constit. On en déduit que
- l’admin doit respecter la C°, y compris les plus hautes autorités de l’Etat (en l’espèce, le PM)
- il est possible d’invoquer à l’appui d’un REP une norme constit et ainsi d’obtenir une décision du juge sanctionnant le non-respect par l’Admin de cette norme constit.
Arrrighi
(respect de la C° par l’admin - exception : théorie de la loi-écran)
CE, 1936
=> Le CE élabore pour la 1e fois la théorie de la loi-écran qui consiste à dire que le JA ne peut pas faire de contrôle de constit des lois et donc en tant que tel, il lui est impossible de contrôler un acte admin pris sur le fondement d’une loi.
Quintin
(respect de la C° par l’admin - exception : théorie de la loi-écran, évolution)
CE, 1991
=> Le CE affirme que les actes admin édictés sur le fondement de lois d’habilitation (art.38 C°) peuvent voir leur constitutionnalité contrôlée car la loi d’habilitation ne fait pas écran entre l’acte admin contesté et la norme constit invoquée (c’est l’exception à l’exception : l’écran transparent)
Principe et exceptions en matière de respect de la C° par l’admin (citer les arrêts).
- Principe : le respect de la C°.
L’admin sous toutes ses formes organiques et fonctionnelles doit respecter la Constitution (= elles sont invocables à l’appui d’un recours devant le JA)
=> CE, 1960, Société EKY - Exception : théorie de la loi-écran.
Le juge ne peut pas contrôler la constitutionnalité d’un acte admin pris sur le fondement d’une loi puisque cela reviendrait à faire un contrôle de constit de la loi.
=> CE, 1936, Arrighi - Exception à l’exception : l’écran transparent.
(pour les lois d’habilitation - art. 38 C°)
=> CE, 1991, Quintin
Qui est à l’origine de la notion de “bloc de constitutionnalité”? (donner la date/période)
Louis Favoreu (prof de droit public/ancien doyen de l’univ d’Aix-Marseille) à la fin des années 1990.
Décision liberté d’association (+conséq)
(diversification des sources constitutionnelles)
CC, 1971
=> Le CC considère, en créant pour la première fois un PFRLR (la liberté d’association), que le contrôle constit qu’il doit effectuer ne se fait pas seulement au regard du texte de la C° de 1958 mais également par rapport à d’autres normes auxquelles la elle fait référence : le préambule de la C° de 1946 et la DDHC de 1789 pour l’essentiel.
Donc, le CC
- élargit les normes constit de référence (création du bloc de constit)
- crée un PFRLR pour la 1e fois
Conséquences :
- multiplication des normes constit de référence dans l’hypothèse d’un contrôle de constit
- > extension explicite : il faut désormais ajouter au texte de la C° de 1958, le Préambule de 1946 et la DDHC quand on fait un contrôle de constit
- > références implicites : les autres normes auxquelles les premières font références : les PFRLR
- ca change pour le droit admin car le JA fait un contrôle de constit de ces actes admin sauf hypo de la loi-écran
Contenu du bloc de constitutionnalité
- C° de 1958
- Préambule de 1946 (essentiellement des droits, pps et libertés à caractère social)
- DDHC de 1789 (droits et libertés attachés aux personnes et ayant pour vocation d’émanciper l’Homme dans toute sa généralité et à faire de lui un être libre et éclairé)
- PFRLR : principes fondamentaux reconnus par les lois de la République (auxquels il est fait réf dans le Préambule de 1946)
- les PVC : principes à valeur constitutionnelle (dont la valeur constit émane du CC)
- La charte de l’environnement (composée de 10 articles et introduite en annexe de la C° par la loi du 1er mars 2005) (proclame des pps et droits dont l’ambition est d’assurer une meilleure protection de l’environnement)
Conditions pour dégager un PFRLR
- Il faut que ce pp ait été consacré dans une des lois de la République (càd les lois de la IIIe Rép car c’est les constituants de 1946 qui proclamaient leur attachement à ces PFRLR)
- Il faut que la loi de la République le consacrant ait été d’application constante.
Différence entre PFRLR et PVC
Ce sont tous les 2 des principes à valeur constitutionnelle mais
- les PFRLR tiennent leur valeur constit d’un texte : le Préambule de 1946.
- Les PVC sont des pps jpiels que peut dégager le CC parce qu’il estime qu’il en a besoin pour son contrôle de constit ; ils ont valeur constit parce que le CC la leur donne.
Premier PVC
Premier PFRLR
1er PVC : CC, 1979, Droit de grève à la radio et à la télévision française
1er PFRLR : CC, 1971, Décision liberté d’association
Commune d’Annecy
(bloc de constit - contenu : charte de l’environnement)
CE, Ass, 2008
=> 2 principes concernant l’invocabilité des dispositions des annexes à la Constitution à l’appui d’un recours devant le JA
- Il n’y a pas à distinguer selon les articles, tous ont bien valeur constit.
- Tous les articles de la Charte sont susceptibles d’être invoqués à l’appui d’un recours juridictionnel donc il n’y a pas à opérer un distinguo entre les articles. Quelle que soit la manière dont ils sont rédigés, ils peuvent être invoqués à l’appui d’un recours.
Introduction de la QPC (date, loi et article + conséq)
Contrôle de constit a posteriori introduit par la révision constit du 23 juillet 2008 à l’article 61-1 de la C°.
Conséq :
- pas de contrôle diffus ; c’est tjrs le CC qui est juge de la constitutionnalité des lois (contrôle concentré)
- la Cour de cass et le CE sont actrices de ce nouveau contrôle de constit : rôle de filtre et de transmission au CC.
Quelles sont les juridictions ordinaires concernées par la QPC ?
juridictions ordinaires classiques : CA, TAA (pas d’AAI ni de juridictions arbitrales)
DIAKITE
(QPC - juridiction concernée)
CE, 2010
=> Le CE affirme que le JA des référés peut être saisi d’une QPC.
Conditions à la recevabilité d’une QPC devant les juridictions ordinaires
- la disposition législative sur laquelle porte la QPC doit être applicable au litige
- ne doit pas avoir déjà été déclarée conforme à la C° par le CC
- ne doit pas être dépourvue de caractère sérieux.
=> si conditions remplies, transmission au CE/Cour de cass
Conditions à la transmission d’une QPC (rôle de filtre du CE ou de la Cour de cass)
- la disposition est applicable au litige
- n’a pas déjà été déclarée conforme à la C°
- la question est nouvelle ou présente un caractère sérieux (3e condition duale)
A quoi correspond une disposition législative telle qu’entendue dans la LO de 2009 concernant la QPC ?
- une loi
- une loi organique
- une ordonnance ratifiée par le Parlement
- des lois de pays (une délibération de l’assemblée de Nouvelle-Calédonie lorsqu’elle porte sur des domaines relevant de la loi)
Guibourt
(QPC - 1e conséquence de la possibilité d’invoquer toutes les dispositions législatives par la procédure de QPC)
CC, 2010
=> Possibilité de faire une QPC à l’encontre d’une disposition législative abrogée
Société Zeturf Limited
(QPC - 2e conséquence de la possibilité d’invoquer toutes les dispositions législatives par la procédure de QPC)
CC, 2010
=> Possibilité de faire une PQC à l’encontre d’une disposition législative très ancienne. Il faut que ce soit une disposition législative, peu importe qu’elle soit ancienne.
Toutes les dispositions législatives sont concernées par la procédure de QPC, quelles sont les conséquences (citer les décisions) ?
- Possibilité de faire une QPC à l’encontre d’une disposition législative abrogée
=> CC, 2010, Guibourt - Possibilité de faire une QPC à l’encontre d’une disposition législative très ancienne (avant 1958)
=> CC, 2010, Société Zeturf Limited
Quel motif est invocable à l’appui d’une QPC ?
Le non-respect par la disposition législative d’un droit ou d’une liberté constitutionnellement garantie
En quoi consiste la QPC ? (déf + limite)
C’est un contrôle de conformité de la dispo législative par rapport au droit ou à la liberté invoquée à l’appui de la QPC.
Limite : Le contrôle du juge constit est limité à ce qui est invoqué dans sa saisine/à l’appui de la QPC ; il ne peut pas sortir des moyens invoqués à l’appui de la QPC.
Portée des décisions du CC en matière de QPC
Autorité de la chose jugée = obligatoires à l’égard de tous
- si la dispo lég contestée est conforme à la C° => elle doit être appliquée au litige
- si elle est contraire à la C°, le CC l’abroge (disparition de l’ordonnancement juridique pour l’avenir) et elle n’est pas appliquée au litige
Mademoiselle Danielle S.
(portée des décisions du CC en matière de QPC)
CC, 2010
=> Le CC s’est reconnu le pouvoir de moduler dans le temps la disparition d’une disposition législative déclarée inconstitutionnelle lors d’une QPC (copie de CE, 2004, Association AC!)
différents types d’actes législatifs (valeur législative sans être des lois)
- les lois
- > constit
- > organiques
- > ordinaires
- les autres
- > liés aux pouvoirs exceptionnels de crise
- > pris sur le fondement d’une loi d’habilitation
Objet, adoption et valeur des lois constit
(sources législatives : lois constit)
objet = modifier la C°
adoption = référendum ou vote à la majorité des 3/5 adopté par la réunion en Congrès de l’AN et du Sénat
valeur = la même que le texte qu’elles entendent réformer = valeur constit
Objet, procédure d’adoption et valeur des lois organiques
(sources législatives : lois organiques)
objet = préciser l’application de tel ou tel article de la C°
adoption = procédure spécifique prévue à l’article 46 de la C°
+ obligatoirement soumises au controôle a priori du CC
valeur = soumises aux lois constit et supérieures aux lois ordinaires