(P2 : Les sources du DA) CHAPITRE 1 : LES SOURCES INTERNATIONALES Flashcards
Concept d’Etat de droit pour Hans Kelsen
- structuration de l’ordre juridique
- contrôles
- respect de l’Etat de droit par l’Etat lui-même = Administration soumise au pp de légalité admin.
Evolution des sources - 2 mouvements
- textualisation du DA
- concurrence par d’autres juridictions
Article de la C° relatif à l’entrée en vigueur des Traités internationaux (3 conditions)
Art. 55 de la C°. => 3 conditions pour l'entrée en vig d'un traité : - Ratification - Publication - Application réciproque
Article 52 de la C° (conséq)
(entrée en vig des TI - ratification/approbation)
“Le PdR négocie et ratifie les traités.”
-> Le ministre des Aff. étrangères signe/approuve les accords internationaux.
Conséq : ceux qui ratifient les TI sont des AA
- PdR
- Ministre des aff. étrangères
Article 53 C°.
(entrée en vig des TI - ratification/approbation)
-> exception à art. 52 C°
Le Parlement ratifie sous la forme d’une loi certains TI (listés)
- traité de paix
- traités de commerce
- traités engageant les finances de l’Etat
- traités comportant une cession ou un échange de territoire
Dame CARACO
(entrée en vig des TI - contrôle des actes de ratification/approbation)
CE, 1926
=> (position depuis longtemps) Le CE affirme ne pas vérifier cette exigence de ratification. Il ne s’intéresse pas aux relations diplomatiques de la France considérant et considère ainsi que les TI sont des actes de Govt insusceptibles de faire l’objet d’un recours.
SARL du Parc d’activités de Blotzheim
(entrée en vig des TI - contrôle des actes de ratification/approbation)
CE, Ass, 1998
-> revirement de jp de Dame Caraco (1926)
=> Le CE s’estime compétent pour vérifier la ratification des traités internationaux càd vérifier que le PdR ou le Ministre des AE a apposé sa signature sur l’acte parce qu’il s’agit d’AAU décisoires.
Commune de Porta
(entrée en vig des TI - contrôle des lois de ratification/approbation)
CE, 2002
=> Le CE se refuse à contrôler la régularité d’une loi de ratification au regard de l’article 53 de la C°.
(compétence du juge judiciaire).
Société Prosagor
(entrée en vig des TI - contrôle par le JA de leur publication)
CE, 1964
=> Le CE accepte de contrôler le respect de la condition de publication d’un décret dans le JORF :
- Vérifier l’acte matériel
- Vérifier les conditions formelles (décret du PdR + inscrit dans le JORF)
Quelle conséquence pour un traité n’ayant pas été publié ?
Pas d’entrée en vigueur donc aucun effet juridique en droit français = ne peut pas être invoqué à l’appui d’un recours devant le JA (CE, Bamba Dieng)
REKHOU
(entrée en vig des TI - contrôle par le JA de l’application réciproque)
-> refus initial du JA pour contrôler l’app° réciproque des TI.
CE, Ass, 1981
=> Le CE affirme qu’il n’est pas compétent pour contrôler la condition de réciprocité posée à l’article 55 de la C°.
(= Le CE s’en remettait à l’avis du ministre des aff. étrangères -> pb d’indépendance et d’impartialité)
Madame Chevrol-Benkeddash
(entrée en vig des TI - contrôle par le JA de l’application réciproque)
CE, Ass, 1999
=> réitération de la jp REKHOU (1981)
Mme Chevrol c./ France
(entrée en vig des TI - contrôle par le JA de l’application réciproque)
-> suite de Mme Chevrol-Benkeddash (1999)
CEDH, 2003
=> Lorsque le CE s’estime lié par l’avis du ministre des aff étrangères, il n’est pas indépendant et impartial = violation de l’article 6§1 de la ConvEDH (condamnation de la France)
Madame Cheriet-Benseghir
(entrée en vig des TI - contrôle par le JA de l’application réciproque)
-> revirement de jp de Rekhou (1981)
CE, Ass, 2010
=> Le CE change d’avis et estime qu’il est désormais compétent pour contrôler lui-même la condition de réciprocité posée à l’article 55 de la C°.
Le CE explique comment le JA doit procéder :
- recueillir les infos du ministres des aff étrangères (sans y être lié)
- soumettre cet avis au débat contradictoire
- (possibilité de procéder à des auditions d’experts)
- (possibilité de se rendre sur place)
Etapes pour le contrôle par le JA de la condition de réciprocité des traités internationaux.
- CE, Ass, 1981, REKHOU : refus de contrôle
- CE, Ass, 1999, Mme Chevrol-Benkeddash : réitération du refus
- CEDH, 2003, Mme Chevrol c./France : condamnation de la France pour violation de l’article 6 §1 de la ConvEDH car le JA n’est pas indépendant et impartial.
- CE, Ass, 2010, Mme Cheriet-Benseghir : revirement de jp => le CE s’estime compétent pour contrôler la condition de réciprocité.