Outil : l'entretien Flashcards
Entretien clinique : sens et fonctions.
(cartes 9/10)
Pedinielli “le sujet humain est un être de langage et la parole est déterminante dans sa constitution : le langage nous pré existe et nous constitue comme sujet. L’entretien clinique est le principal instrument dont nous disposons dans l’évaluation comme dans la thérapie”
Entretien, s’appuie sur le langage et la parole, pour permettre l’évaluation et la thérapie.
Pas une conversation libre. Outil pro qui s’ancre dans une méthode.
On garantit et fixe le cadre de l’entretien avec le sujet.
2 objectifs :
- laisser parler (compétence du Ψg cl) avec le - de contrainte possible.
On table sur désir du sujet à s’exprimer sur lui, ss perdre de vue la nécessité de recueillir infos sur son histoire, pq il vient, comment il ressent le monde => éléments ss lesquels je ne peux travailler (au sens du code)
- recueillir info sur souffrance, histoire, représentation.
Qq soit le but ou la définition utilisée : entretien met au 1er plan une rencontre intersubjective.
Entretien repose sur l’alliance thérapeutique. (façon d’accueil, d’expliquer nos missions = détermine si pers sera à l’aise.)
L’entretien est basé sur la vie psychique, mais pas tout à fait telle qu’elle se passe. Prendre en compte “comment je vie ce qui se passe”
Mélanie Klein explique que la la vie psychique est le déploiement de notre monde intérieur constitué d’objets, représentations des personnes nous ayant entouré ou nous entourant, d’idéaux…
Sur quoi repose l’efficacité d’une psychothérapie ?
(cartes 9/10)
Sur l’alliance thérapeutique : relation mise en place avec le patient : fondamental dans tout entretien.
La relation dépend de bcp de chose : façon d’accueil, d’expliquer nos missions = détermine si pers sera à l’aise.
L’entretien clinique : ses pré-requis.
L’entretien clinique est centré sur la vie psychique du sujet. Il permet donc de cerner son “monde interne” et ses principales modalités relationnelles.
Il requiert :
- neutralité bienveillante (accueillir et ne pas juger)
* neutralité : Pas être ss affect mais suspendre jugement moral sinon on ne soigne pas ceux qui sont passer à l’acte par ex. C’est une condition interne qu’il faut ressentir en soi même.
Ne pas juger : respecter la sing du patient. On a pris cet engagement.
* Bienveillance : créer atmosphère rendant la parole possible pour l’accueillir inconditionnellement
Carl Rogers “accueil inconditionnel du patient”
- des techniques relationnelles et de recueil spécifique (pour mettre à l’aise, rassurer, relancer, questionner)
- techniques : savoir faire apprise par professeur, “pères”, patients.
Par ex comment relancer, contenir.
- techniques : savoir faire apprise par professeur, “pères”, patients.
Entretien a plusieurs but donc il existe plusieurs sortes. (directif/structuré - semi… - non…)
L’entretien directif est antinomique avec la démarche cl
La méthode clinique est celle de la faible contrainte.
Réalité matérielle : non accessible au praticien (on a que parole du patient) mais aussi au patient
On travaille avec du manque
- 1 dite moi comment cela s’est passé
- 2 dite moi ce que vous en avez pensé, qu’est ce que vous avez entendu
=> les 2 sont partiels
Les différentes sortes d’entretien
- directif ou structuré
- semi-directif ou semi-structuré
- non directif ou non structuré
Entretien a plusieurs but donc il existe plusieurs sortes. (directif/structuré - semi… - non…)
L’entretien directif est antinomique avec la démarche cl
La méthode clinique est celle de la faible contrainte.
L’entretien clinique : ce qu’il permet
- Proposer une fonction contenante au sujet (cf travaux de W.R. Bion : livre “aux source de l’expérience”)
Au début de la vie, aussi ds relation psychologique, on a le réflexe quand on est débordé (colère..) d’aller vers la fonction contenante d’autrui.
Entretien ne propose pas le contenu (cad le patient) mais le contenant. - Donner au sujet l’occasion de s’exprimer, d’être écouté ➔ fonction libératrice, aussi dite cathartique
Fonct° cathartique : événement conduisant l’individu à se libérer de ses pulsions/passions pour remédier à un traumatisme vécu et resté latent.
1ère fonction de la parole : fonction libératrice, cathartique . On lache ce poids au dehors.
Mais l’entretien permet aussi de mettre en place les conditions relationnelle pour que le patient se sente en sécurité. - Créer une relation de qualité, aussi dite alliance thérapeutique, dans laquelle (cf bloc 8) pourra se déployer le transfert
(voir “transfert” qui est masqué ss le terme d’alliance thérapeutique. (Les patients parlent de leur histoire et nous font jouer des rôles). - Favoriser certains processus de pensée
Processus de pensée dans la thérapie : voir Freud.
On répète = la répétition permet la remémoration : permet la perlaboration
Perlaboration : En psychanalyse, travail inconscient par lequel l’analysant semble s’enfoncer dans la résistance et refuser certaines interprétations.
C grâce au transfert que le patient peut en dire qq chose d’autre, mettre du sens.
La théorie de Wilfred Bion
https://psyaparis.fr/presentation-wilfred-bion/
La théorie de Wilfred Bion porte sur la genèse de l’appareil psychique, et l’assimilation du monde extérieur. (s’appuie sur l’appareil digestif : on avale des expériences, et on en recrache certaines.)
Le deuxième point fondamental : l’importance de l’autre, de l’objet externe, dans cette métabolisation du monde.
La fonction alpha : processus de mentalisation du monde qui permet de faire de la pensée, de passer de l’expérience sensorielle, à la forme mentale de cette expérience.
1 – Éléments alpha : éléments qui peuvent être appréhendés par le sujet, tel des phénomènes au sens de Kant (manière dont les objets apparaissent à notre conscience. Réalité telle qu’elle nous est donnée à travers nos perceptions sensorielles et notre expérience empirique.) (IMPRESSION DE SENS)
2 – Éléments bêta : éléments non appréhendables, qui conservent une valeur de chose en soi, mais qui continuent cependant de travailler mon expérience du monde. (ELEMENTS DE PENSÉES)
Comment Bion pense la transformation du bêta en alpha = par la fonction alpha mais elle n’est pas inée, elle s’acquiert.
Le non-transformé = ce qui n’a pas pu être psychisé par la fonction alpha va conserver un statut d’indicible, d’irreprésentable. Les éléments-béta sont toxiques pour la psyché, font souffrir sans que l’on sache de quoi on souffre. Ils envahissent la psyché, la détruisent lentement.
Ces éléments sont terrifiants car ils n’ont pas de nom. Nommer une douleur, c’est déjà avoir la capacité à y faire face.
Être dans l’incapacité à faire face à cette terreur sans nom, c’est franchement plus redoutable.
Mais il existe un processus qui va permettre de pouvoir gérer ces éléments indicibles.
L’évacuation ou la projection dans la pensée de W.R.Bion
Tout comme pour l’appareil digestif, ce qui n’est pas digérable va être rejeté, vomi = processus vital.
Freud avait identifié processus de projection. Une représentation que l’on n’ose pas s’attribuer (je le déteste) sera projetée sur 1 autre (c’est lui qui me déteste).
=> illusion qui consiste à attribuer à l’autre ce qui vient en réalité de soi.
Mélanie Klein : identification projective = patho selon la fréquence. L’irreprésentable est tellement douloureux qu’il faut rester en lien, de manière symbiotique, avec la personne chez qui on identifie cette motion pulsionnelle.
Le sujet évacue dans l’autre les éléments-bêta qu’ils ne peut contenir (le terme est important) dans sa psyché. On pourrait même dire qu’il est demandé à l’autre de contenir.
=> Doucement nous nous échappons du solipsisme pour reconnaître la place de l’autre dans le maintien de la vie psychique.
Bion : identification projective : normale dans toute développement
Bébé assailli par des sensations/choses terribles (la faim).
Il ne peut contenir ces expériences en raison de l’immaturité de son appareil psychique, il ne peut en faire du alpha. Alors, ce sera à l’autre de contenir ces éléments.
La mère viendra recevoir l’identification projective, et par sa capacité de rêverie, elle pensera ces sensations pour lui, pour qu’il puisse les reprendre secondairement.
Elle tempérera cette explosion, de par ses paroles. « Ho, mais tu as faim, tu veux manger ». Elle donne du sens à ses éprouvés corporel, elle les « psychise ».
Elle doit ainsi déployer une certaine fonction d’accordage (Stern) ou de miroir (Winnicott), mais c’est en temps normal un phénomène tout naturel.
L’appareil psychique de l’enfant grandissant dans un certain environnement sécurisé, il va voir la fonction alpha de la mère apparaître au dedans de lui. Il pourra lui-même se mettre à métaboliser peu à peu l’expérience. Ce retournement de dehors vers le dedans, c’est l’introjection, processus inauguré par Ferenczi.
Mais bien sûr, on ne psychise jamais tout seul. Toute la vie, l’autre reste indispensable dans ce travail de symbolisation. Un appareil psychique ne peut jamais transformer toujours tout seul l’expérience. On peut ainsi entrevoir la place de l’autre dans le processus thérapeutique.