Nerfs crâniens Flashcards
Pouquoi les nerfs olfactif et optique (les plus rostraux) sont dits sensoriels spéciaux?
Car ils relaient des modalités qu’on ne retrouve
qu’au niveau de la tête (du moins, chez les mammifères).
Quels nerfs sont situés dans le tronc cérébral? (+ descriptions)
Les nerfs III à XII contiennent soit les axones des neurones des noyaux moteurs situés dans le tronc cérébral, soit des prolongements (centraux et périphériques) des neurones sensoriels (ganglionnaires). Les terminaisons centrales de ces derniers font synapse sur les neurones sensoriels secondaires, qui s’agencent eux aussi en noyaux dans le tronc cérébral (noyaux sensoriels).
Quels sont les 3 groupes de nerfs crâniens?
Ventraux, dorsaux et dorsolatéraux
Décrit les nerfs ventraux
Ils émergent de part et d’autre de la ligne ventromédiane ou un peu latéralement aux pyramides quand ces dernières sont très développées (humain). Une exception, toutefois, le nerf trochléaire émerge dorsomédialement. Ce sont des nerfs purement moteurs, qui sont homologues aux racines spinales ventrales. De caudal vers rostral : n. hypoglosse (XII), n. spinal accessoire (XI), n. abducteur (ou abducens, VI), n. trochléaire (ou pathétique, IV), n. oculomoteur (III).
Décrit les nerfs dorsaux
Ce sont surtout des nerfs mixtes, i.e., moteurs et sensoriels, qui se rattachent au tronc un peu plus latéralement et dorsalement que les nerfs ventraux. (Le nerf spinal accessoire est entièrement moteur.) Ils sont homologues aux racines dorsales spinales. Chez l’humain, ils se situent à un niveau légèrement dorsal par rapport à l’olive inférieure. De caudal à rostral : n. spinal accessoire (XI), n. vague (ou pneumogastrique, X), n. glossopharyngien (n. IX), n. facial (VII), n. trijumeau (n. V).
Décrit les nerfs dorsolatéraux
Ce sont des nerfs sensoriels « spéciaux » qui se développent en lien avec les placodes dorsolatérales. Chez les amniotes (reptiles, oiseaux, mammifères), il n’y a qu’une paire de nerfs vestibulocochléaire (ou statoacoustique, VIII). Chez les animaux qui possèdent une ligne latérale (agnathes, poissons, amphibiens immatures), celle-ci est innervée par plusieurs nerfs (nerfs de la ligne latérale).
Les poissons ne possèdent pas 2 nerfs crâniens, lesquelles et pourquoi?
Les poissons n’ont pas de nerf hypoglosse (ils n’ont pas de véritable langue) ni de nerf spinal accessoire (pas de véritable cou non plus). Ils peuvent cependant posséder une série de « nerfs occipitaux », analogues aux racines ventrales spinales, qui innervent des muscles qui forment le plancher de la bouche ou sont associés aux branchies.
Chez la lamproie, quels nerfs sont anastomosés?
Les axones des motoneurones abducteurs (nerf VI) sont accolés au nerf trijumeau (V)
Quels nerfs peuvent être anastomosés?
Les nerfs relayant des modalités gustatives (afférences
placodales ventrolatérales) sont souvent anastomosés à d’autres nerfs (facial, glossopharygien et vague).
Le tronc cérébral est segmenté en quoi?
En rhombomères
Les nerfs crâniens sont rattachés aux quelles 3 colonnes supplémentaires (spéciales)?
Viscéromotrice (ou branchiomotrice), viscérosensorielle (ou afférences placodales ventrolatérales) et somatosensorielle (ou afférences placodales dorsolatérales).
Décrit le nerf hypoglosse (XII)
C’est un nerf somatomoteur qui émerge du tronc très ventralement, entre les pyramides et l’olive chez les mammifères.
Un seul noyau y est associé : le noyau hypoglosse. Ce dernier se retrouve dans la portion médiale du bulbe, juste en-dessous du canal central ou du ventricule.
Il innerve les nombreux muscles striés de la langue. Chez les oiseaux, il innerve les muscles associés à la syrinx.
Un nerf hypoglosse individualisé n’apparait que chez les amniotes. Chez les amphibiens, les neurones innervant la langue envoient leurs axones au travers du premier nerf spinal.
Décrit le nerf spinal accessoire (XI)
C’est un nerf formé par les axones de motoneurones formant un noyau situé au niveau de la colonne somatomotrice latérale des segments cervicaux les plus rostraux (environ C1-5 chez l’humain). Les axones de ces motoneurones sortent au niveau des racines ventrales mais longent la moelle puis le bulbe pour sortir au niveau du crâne par le foramen jugulaire. Cette ouverture est celle par où passent aussi les nerfs IX et X qui sont des nerfs dorsaux. Les trois nerfs peuvent être plus ou moins anastomosés à leur sortie du crâne.
Le noyau d’origine se nomme le noyau spinal accessoire, il est branchiomoteur (« viscéromoteur spécial »). Les motoneurones de ce noyau innervent le muscle sternocléidomastoïdien et le trapèze, ce sont des muscles du cou homologues à un muscle des branchies (m. cuculaire) chez les poissons, Chondrichtyens comme Actinoptérygiens, et les amphibiens.
Ce nerf n’est individualisé que chez les amniotes
Décrit le nerf vague (X)
C’est un nerf dorsal mixte. Initialement relié au seul 2e
arc branchial, il se modifie lors de l’évolution pour innerver les arcs branchiaux postérieurs (arcs 3 à 5) et leurs dérivés phylogénétiques.
Chez les mammifères, il rejoint le tronc sur la portion latérale du bulbe, au-dessus de l’olive. Il sort du crâne par le foramen jugulaire et, à ce niveau, deux ganglions sensoriels lui sont associés : le ganglion supérieur du vague (ou g. jugulaire), à l’intérieur du crâne, et le ganglion inférieur du vague (ou g. plexiforme), à l’extérieur.
Cinq noyaux centraux sont associés au nerf vague : ambigu, dorsal (moteur) du vague, solitaire (portion caudale), solitaire (portion rostrale) et le trijumeau spinal
Chez les poissons, le nerf vague est le principal responsable de l’innervation sensorielle des branchies 2 à 5. L’innervation motrice provient majoritairement des nerfs occipitaux.
Décrit le noyau ambigu du nerf X
Noyau branchiomoteur (« viscéromoteur spécial ») bulbaire. Responsable de l’innervation des muscles striés associés au pharynx postérieur et au larynx, dont ceux qui permettent la phonation
Décrit le noyau dorsal (moteur) du nerf X
Noyau viscéromoteur (« général »). Les motoneurones
innervent, indirectement, au travers de divers ganglions et plexi, la paroi supérieure de la trachée et celle de l’œsophage, les viscères thoraciques (dont le cœur et les poumons), et les viscères abdominaux.
Décrit le noyau solitaire (portion caudale) du nerf X
Noyau viscérosensoriel (« général »). Les neurones
ganglionnaires qui projettent à ce noyau sont situés dans le ganglion inférieur. Le territoire sensoriel d’innervation est la muqueuse dans la portion supérieure de la trachée et de l’œsophage, ainsi que la muqueuse de l’épiglotte.
Décrit le noyau solitaire (portion rostrale) du nerf X
Noyau gustatif (colonne des afférences placodales ventrolatérales ou « viscérosensorielle spéciale »). Les neurones ganglionnaires se trouvent dans le ganglion inférieur et leurs prolongements périphériques innervent des bourgeons gustatifs dans la partie très postérieure de la langue ainsi que sur l’épiglotte.