Module 6 : Nutrition entérale Flashcards

1
Q

En quoi consiste la nutrition entérale ?

A
  • Administration de solutions nutritives complètes par sonde gastrique ou entérique.
  • Nécessite une certaine capacité de digestion et d’absorption intestinale.
  • L’administration de solutions nutritives par voie orale comblant > 85% des besoins nutritionnels constitue également une forme de soutien nutritionnel entéral.
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Q

Quelle est la condition indispensable pour permettre la nutrition entérale ?

A

Le TGI doit être fonctionnel

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3
Q

Quelles sont les indications à la nutrition entérale ?

A
  1. Problème au niveau de la déglutition
  2. Intubation
  3. Dénutrition ou risque de dénutrition
  4. 1 Apport oral impossible, insuffisant ou non sécuritaire démontré ou prévu > 5 j si le pronostic de la maladie est acceptable
  5. 2 L’état pathologique courant peut induire un déficit nutritionnel supplémentaire par un hypermétabolisme ou par des pertes nutritionnelles augmentées.
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4
Q

Vers quelle alternative doit-on se tourner si le TGI est non-fonctionnel ?

A

La nutrition parentérale

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5
Q

Quels sont les avantages de la nutrition entérale ?

A
  • Préserve l’intégrité structurelle et fonctionnelle de la muqueuse intestinale -> meilleure réponse au traitement médical.
  • Aide à ralentir la perte de masse maigre
  • ↓ complications
    • module la réponse inflammatoire
    • préserve la fonction immunitaire de l’intestin → ↓ incidence des infections
    • atténue la réaction hypermétabolique à un traumatisme → préserve la masse maigre
  • ↓durée de séjour à l’hôpital et les coûts d’hospitalisation
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6
Q

Quels sont les contre-indications à la nutrition entérale ?

A
  • Obstruction mécanique (ex. En raison d’un cancer, chirurgie)
  • Ischémie intestinale (risque de nécrose)
  • Diarrhées, vomissements réfractaires (malgré tx médicamenteux)
  • Syndrome de l’intestin court sévère (< 100 cm résiduel)
  • Iléus prolongé (intestin paralysé, péristalstime absent)
  • Péritonite diffuse (inflammation du péritoine)
  • Fistule entérique à haut débit (>500 ml par jour) (écoulement de liquide)
  • Malabsorption sévère
  • Système digestif inaccessible
  • Saignement digestif sévère
  • Intervention agressive non souhaitée (pronostic sombre. Ex. Fin de vie)
  • Refus catégorique du patient adulte consentant ou du tuteur légal
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7
Q

En quoi consiste l’approche multidisciplinaire dans le contexte de nutrition entérale ?

A

• La conduite nutritionnelle devrait être discutée avec les membres de l’équipe: médecin, Dt.P., infirmière et pharmacien
• La sévérité de la maladie influencera la décision
Rôle de la Dt.P.:
• Évaluation nutritionnelle
• Choix de la voie d’accès
• Prescription
• Surveillance de l’efficacité et de l’innocuité du soutien nutritionnel
• Modifications à apporter au besoin
• Décision quant au moment opportun d’arrêter l’intervention

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8
Q

Quelles sont les considérations éthiques à considérer dans un cas de nutrition entérale ?

A
  • Obtenir le consentement du patient
  • Fournir un soutien nutritionnel dans l’intérêt du patient
  • Prendre conscience qu’un soutien nutritionnel n’est pas toujours indiqué
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9
Q

Quels sont les critères guidant le choix de la voie d’accès de la NE ?

A
  1. Fonction gastro-intestinale
  2. Durée prévue de la NE
    • sondes naso-gastriques ou -entériques versus percutanées
  3. Disponibilité des ressources humaines et techniques
    • Installation et vérification généralement effectuée par un médecin
    • Examen radiologique
    • Irrigation (pour tester)
  4. État de la maladie et situation éthique
  5. Risque d’aspiration

Importance de faire valider la position du tube par un médecin

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10
Q

En cas de risque d’aspiration, quelle voie d’alimentation est recommandé ?

A

Alimentation post pylorique → ↓ volume gastrique.

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11
Q

Quelles sont les indications pour l’alimentation post-pylorique ?

A
  • Dysmotilité gastrique (gastroparésie, médication, hyperglycémie)
  • Incapacité à protéger les voies respiratoires (déficit neurologique, chx ORL, RGO)
  • Antécédents d’aspiration bronchique
  • ↑ pression intracrânienne chez trauma crâniens (ralentissement de la vidange gastrique)
  • Pt ne peut être maintenu en position semi-assise (tête de lit à 45°, 35° minimalement)
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12
Q

Quelle est la définition du syndrome de réalimentation ?

A

Série de manifestations cliniques et biologiques survenant chez les patients dénutris (jeûne prolongé) lors de la réintroduction de l’alimentation (orale, entérale ou parentérale)

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13
Q

Quelles sont les conséquences d’une ↓ importante et prolongée des apports alimentaires observée dans un cas de syndrome de réalimentation ? (physiopathologie du syndrome de réalimentation)

A
  • Réserves de glycogène s’épuisent en 24-36h
  • ↓ insuline plasmatique et ↑ glucagon
  • Stimule le catabolisme des lipides et protéines → produire du glucose (néoglucogenèse)
  • Les réserves de thiamine (vit B1) ↓ (cofacteur essentiel de l’oxydation du glucose, protéolyse et du cycle de Krebs)
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14
Q

Quelles sont les conséquences d’une réintroduction de l’alimentation (arrivée massive de glucose dans le sang chez une personne dénutrie) dans un cas de syndrome de réalimentation ? (physiopathologie du syndrome de réalimentation)

A
  • Réactivation du métabolisme des glucides
  • ↑↑sécrétion d’insuline et ↓ glucagon entraine la synthèse de glycogène, graisses et protéines
  • Insuline provoque un passage rapide de K, P et Mg du sang vers l’espace intracellulaire (↓↓concentrations plasmatiques K, P, Mg)
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15
Q

Quels sont les signes et symptômes potentiels du syndrome de réalimentation ?

A

Les symptômes sont normalement observés 2 à 5 jours après le début de l’alimentation:

  • Altérations des électrolytes: ↓↓P, K, Mg, Ca
  • Conditions cardiovasculaires: arythmie, hypotension, arrêt cardiaque
  • Carence en thiamine
  • Conditions neurologiques: confusion, encéphalopathie, paralysie, vertige, paresthésie, faiblesse musculaire, neuropathie périphérique
  • Hyperglycémie
  • Surcharge liquidienne/oedème pulmonaire
  • Iléus
  • Insuffisance rénale, hépatique, respiratoire
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16
Q

Comment dépistons-nous les patients à haut risque de syndrome de réalimentation ?

A
  • NPO prolongé de toutes causes
  • Pts soumis à chimiothérapie qui mangent très peu
  • Conditions rénales ou gastro-intestinales amenant des pertes électrolytiques, malabsorption
  • Cancer/chimiothérapie
  • IMC faible
  • Perte de poids 7.5% en 3 mois ou > 10% en 6 mois
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17
Q

Quelles sont les caractéristiques de la voie d’accès nasogastrique ?

A
  • Accès de courte durée (4-6 semaines)
  • Permet une nutrition intermittente
  • Contre-indications: RGO ou risque d’aspiration

Permet alimentation en bolus
Tubulure plus importante (plus gros calibre)

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18
Q

Quelles sont les caractéristiques de la voie d’accès nasoduodénale ?

A
  • Accès de courte durée (4-6 semaines)
  • Diminue le risque d’aspiration
  • Permet de contrer la stase gastrique
  • Nutrition en continu

Dans le cas de ralentissement de la vidange gastrique, résidus élevés, vomissements, reflux

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19
Q

Quelles sont les caractéristiques de la voie d’accès nasojéjunale ?

A
  • Accès de courte durée (4-6 semaines)
  • Diminue le risque d’aspiration
  • Nutrition en continu
  • Contre-indication: instabilité hémodynamique traitée avec vasopresseurs en dose croissante

Pt à risque de dysphagie, inhalations bronchiques, maladies neuromusculaires

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20
Q

Quelles sont les caractéristiques de la gastrotomie ?

A
  • Durée: >4-6 semaines
  • Permet une nutrition intermittente
  • Contre-indications: obstruction pharyngée, œsophagienne ou ascite
  • Usage déconseillé en cas de RGO sévère, aspiration importante, obstruction distale
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21
Q

Quelles sont les caractéristiques de la jéjunostomie ?

A
  • Durée: >4-6 semaines
  • Élimine le risque d’aspiration lié à la NE
  • Cas de dysphagie et risque d’aspiration, RGO sévère, gastroparésie, obstruction pylorique
  • Ex.: chx ORL-néo, œsophagectomie, gastrectomie totale ou partielle
  • Débit maximal 125-150ml/h selon tolérance
  • Nutrition par pompe seulement, en mode continu ou intermittent (pas de bolus)
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22
Q

Décrivez le mode de perfusion en continu.

A

Perfusion sur 24h
On doit disposer d’une pompe pour l’AE (alimentation entérale)
Administration gastrique ou entérique

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23
Q

Quels sont les avantages du mode de perfusion en continu ?

A

Moins de risque d’aspiration

Favorise une meilleure tolérance

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24
Q

Quels sont les indications du mode de perfusion en continu ?

A

Patient en état critique
Risque d’aspiration
Ventilation mécanique
Malabsorption

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25
Q

Décrivez le mode de perfusion en bolus.

A

Perfusion pendant quelques heures, plusieurs fois par jour
Peut être administré avec ou sans pompe (par gravité ou avec l’aide d’une seringue)
Administration gastrique seulement

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26
Q

Quels sont les avantages du mode de perfusion en bolus ?

A

Permet de simuler l’horaire des repas
Mobilité accrue entre les périodes d’administration
Diminue le risque d’aspiration nocturne
Perfusion en bolus peut aussi être utilisée pour compléter le repas (ex: en pédiatrie et en oncologie)

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27
Q

Quels sont les indications du mode de perfusion en bolus ?

A

Bonne tolérance gastrique
Patient qui peut se déplacer, mais qui présente un risque d’aspiration la nuit
Nutrition à domicile

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28
Q

Décrivez le mode de perfusion intermittent, nocturne ou cyclique.

A

Perfusion sur plus de 24h
On doit disposer d’une pompe de l’AE
Administration gastrique ou entérique

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29
Q

Quels sont les avantages du mode de perfusion intermittent, nocturne ou cyclique ?

A

Facilite les déplacements du patient pendant la journée

Peut favoriser l’augmentation de l’appétit en période de transition

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30
Q

Quels sont les indications du mode de perfusion intermittent, nocturne ou cyclique ?

A

Patient qui veut se déplacer
Transition vers l’alimentation orale
Nutrition à domicile

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31
Q

Quels sont les 3 modes d’administration de nutrition entérale et à quelles voies sont-elles utilisables ?

A
Bolus à la seringue 
• TNG
• Gastrostomie
Gravité
• Toutes les voies entérales
Pompe
• Toutes les voies entérales
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32
Q

Décrivez le système ouvert.

A
  • Liquides prêts à utiliser ou poudre à mélanger avec de l’eau
  • Prévoir un endroit et un matériel réservés à la préparation de la solution nutritive
  • Désinfecter la surface de travail et le matériel, les mains du personnel et les boîtes de formules nutritives
  • Reconstituer ou diluer la préparation avec de l’eau stérile
  • Réfrigérer rapidement le produit fini et le conserver à une température de 4° Celsius.
  • Nécessite un temps de repos de 30 minutes avant l’administration d’un produit froid.
  • Écrire sur le contenant: nom du pt, date et l’heure de péremption
  • Temps d’exposition à la température ambiante:
  • 4hrs pour formules en poudre reconstituées
  • 8hrs formules stériles sans ajout
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33
Q

Décrivez le système fermé.

A
  • Sacs ou contenants de 1 à 1,5L préremplis
  • Les contenants sont percés d’une tubulure avec l’alimentation
  • Impossible d’ajouter des éléments dans un sac avec un système fermé (ex. protéines, chélateurs, potassium…). On doit l’ajouter via le rinçage seulement.
  • Les systèmes d’administration (tubulures) devraient être changés après 24 à 48 hrs d’utilisation.
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34
Q

Décrivez la formule polymérique standard sans résidus (composition, particularités, densité énergétique et indications)

A

Composition :
Polymères de macronutriments
Nécessitent une capacité de digestion et d’absorption adéquate

Particularités :
Sans fibres conviennent à la plupart des pts
Teneur en lip ↑avec densité énerg.
Produits HN (riche en azote) ou VHP (très riche en protéines) procurent jusqu’à 25% de l’énergie sous forme de protéines.

Densité énergétique :
1,0 – 2,0 kCal/mL

Indications :
Abs et dig adéq, et fibres non conseillées (fistule, instabil hémodyn)

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35
Q

Décrivez la formule polymérique standard + fibres (composition, particularités, densité énergétique et indications)

A

Composition :
Polymères de macronutriments
Nécessitent une capacité de digestion et d’absorption adéquate

Particularités :
8-14 g fib/l n’incluant pas les FOS
Teneur en lip ↑avec densité énerg. Produits HN (riche en azote) ou VHP (très riche en protéines)
procurent jusqu’à 25% de l’énergie sous forme de protéines.

Densité énergétique :
1,0 – 1,5 kCal/mL

Indications :
Abs et dig adéq et trouble motilité intest (diar, constip) ou sans contre-indic à l’admin de fibres

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36
Q

Décrivez la formule polymérique à usage spécifique (composition, particularités, densité énergétique et indications)

A

Composition :
Polymères de macronutriments
Nécessitent une capacité de digestion et d’absorption adéquate

Particularités :
Teneur et/ou source de macronutriments adaptée pour répondre aux besoins d’une clientèle particulière
Ex. formule rénale

Densité énergétique :
1,0 – 2,0 kCal/mL

Indications :
État clin particulier

Lorsqu’il faut stimul la rép immunit: avant ou après chx, trauma, brûlures

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37
Q

Décrivez la formule semi-élémentaire (composition, particularités, densité énergétique et indications)

A

Composition :
Mélange de macronutriments intacts et hydrolysés à des degrés variables

Particularités :
Teneur variable en lip et gluc. TCM pour ↓ la teneur en glucides et ↓ osmol.

Densité énergétique :
1,0 – 1,5 kCal/mL

Indications :
Capac d’abs et de dig ↓ (pancréat, fistule, dérivation biliaire, entérite, intestin court diarrhée réfract.)

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38
Q

Décrivez la formule monomérique (composition, particularités, densité énergétique et indications)

A

Composition :
Macronutriments presque complètement hydrolysés

Particularités :
Teneur élevée en gluc, car faible teneur en lipides.
Osmolalité élevée.
Acides aminés libres.

Densité énergétique :
0,5 – 1,3 kCal/mL

Indications :
Capac d’abs et de dig minimale (< 100 cm grêle). Lorsqu’on veut ↓ la stimul d’un syst (fistule, ascite chyleux, pancréatite)
Malabsorption sévère

39
Q

Quelle est la définition des produits modulaires ?

A
  • Contiennent un ou deux éléments nutritifs isolés dans le but d’enrichir les apports nutritionnels.
  • On les ajoute rarement à une formule nutritive: l’ajout de ces éléments donne un produit mal émulsifié (protéines) ou hypertonique (glucides).
  • On les ajoute dans le rinçage.
40
Q

Nommez des exemples de produits modulaires (4) ?

A

Beneprotein
• isolat de lactosérum et lécithine
• Pour 7g (1 sachet): 25kcal, 6g de protéines
• Ajouter à l’aliment liquide ou en purée
• Pour NE: diluer dans 60ml d’eau pré-rinçage

LiquiProtein
• hydrolysat de caséine
• Pour 54ml: 35kcal, 9g de protéines
• À administrer par sonde au patient

Huile MCT
• Huile de noix de coco et de palmier modifiée
• Facilement hydrolysés et absorbés puisqu’un minimum de digestion est requis mais ne fournissent pas d’ac gras essentiels.
• Métabolisés en corps cétoniques →inconvénient si diabète ou acidose métabolique.
• Pour 15ml: 120kcal, 14g de lipides

Bénéfibres
• 100% inuline
• Pour 1 c. à thé (3.2g): 3g de fibres solubles
• Indication: diarrhées

41
Q

Quelles sont les particularités des fibres ?

A

• Ont leur place dans le soutien nutritionnel à titre de prébiotiques
• Peuvent aider à améliorer le contrôle glycémique chez le pt diabétique
• Fibres solubles favorisent la réabsorption d’eau et d’électrolytes (↓diarrhée)
• Fibres insolubles (ex: son et fibres de soya)
↑ volume fécal et stimulent le transit intestinal colique

42
Q

Quelles sont les particularités des acides aminés et peptides ?

A
  • Les protéines peuvent être utilisées telles quelles ou hydrolysées pour enrichir les formules nutritives.
  • Les di- et tri-peptides sont absorbés tels quels au niveau du jéjunum et peuvent servir de substrats énergétiques aux entérocytes ou à la synthèse protéique.
43
Q

Quelles sont les particularités des fructo-oligosaccharides (FOS) ?

A
  • Prébiotiques fermentés dans le côlon par les bactéries lactiques qui contribuent à ↓ pH intestinal favorisent la destruction de certaines bactéries pathogènes.
  • Les ac gras à chaîne courte produits par la fermentation des FOS stimulent la prolifération des colonocytes et favorisent une meilleure réabsorption d’eau et d’électrolytes.
44
Q

Quelles sont les particularités des acides gras essentiels (Oméga-3) ?

A
  • Les formules nutritives fournissent largement la dose minimale quotidienne d’acide gras essentiels.
  • À dose élevée: effet antiplaquettaire non négligeable (en tenir compte si trouble de coagulation réfractaire)
45
Q

Quelles sont les particularités des vitamines et minéraux ?

A
  • 1-1,5 L de préparation couvre les ANR.
  • Formules pour insuffisance rénale contiennent moins de vit A et D.
  • Certains nutriments risquent de se trouver en qté insuffisante: Zn (diarrhée), Fe (hémorragie), thiamine (syndrome de réalimentation) →surveillance.
46
Q

Quelles sont les particularités du fer ?

A
  • Remplacement du Fe recommandé dans les cas d’anémie ferriprive documentés.
  • Dans les situations critiques, un taux de Fe abaissé peut constituer un mécanisme de défense contre les microorganismes.
47
Q

Comment se déroule l’initiation et la progression de la nutrition entérale pour les patients stables qui ne sont pas en état critique ?

A
  • Débuter lorsque tube localisé et OK du MD
  • Si pompe:
  • Débuter à ~30ml/h
  • Puis ↑ de 10 à 20mL/h q 8h
  • Atteindre le débit maximal en 24-48h
  • Si par seringue: rappeler au patient ↑ le débit graduellement
  • Si par gravité: ajuster le débit au début.
48
Q

Comment se déroule l’initiation et la progression de la nutrition entérale pour les patients en état critique ou à risque de syndrome de réalimentation ?

A
  • Débuter entre ~ 10-20ml/h
  • Puis ↑ de 10mL/h q 8h
  • Maximum 250ml/h au niveau gastrique à l’USI (unite soins intensifs)
49
Q

Comment se déroule l’initiation et la progression de la nutrition entérale pour les patients à risque de syndrome de réalimentation ?

A
  • Initier avec 10-20 kcal/kg pour le premier 24h

* Avancer par 33% de l’objectif chaque 1-2 jours

50
Q

Comment se déroule l’initiation et la progression de la nutrition entérale dans le cas d’une NE précoce par jéjunostomie ?

A
  • 20 mL/h jour 1 (pour verifier tolerance, complications, progession)
  • Maximum 125ml/h au niveau jéjunal
51
Q

Comment assurons-nous une hydratation adéquate pour un patient avec NE ?

A
  • Calculer les besoins hydriques
  • Tenir compte des pertes (hyperthermie, fistules à haut débit, drainage de divers drains, iléostomie)
  • Déterminer la quantité d’eau libre additionnelle à administrer (i.e. autre que celle présente dans la préparation nutritive) si nécessaire.
  • La quantité additionnelle d’eau peut être donnée au moyen de la sonde pour gavage ou par voie intraveineuse, s’il n’y a aucune restriction hydrique.
52
Q

Quel est le but du rinçage ?

A

Éviter le blocage du tube:
• Tube nasogastrique (levine, salem) → 30ml chaque 4h si NE en continu ou avant et après chaque bolus
• Tube nasoduodénal/gastrostomie/jéjunostomie (Corpak, 12 french) → 50ml chaque 4h si NE en continu ou avant et après chaque bolus

53
Q

Quels sont les angles à conserver pour la tête de lit de patients avec une NE ?

A
  • 30 degrés en tout temps avec NE
  • 45 degrés si risque d’aspiration

Se fait progressivement selon mobilité, autonomie du patient, tolérance de la NE

Bolus : position assise + attendre 30 min après le bolus avant de le recoucher

54
Q

Vrai ou faux ? On peut administrer une Rx et une NE simultanément.

A

Faux
Risque occlusion du tube, interactions, fonction GI, contamination
La perfusion continue de formule nutritive ↓ efficacité de certains Rx administrés par voie entérale

55
Q

Que faut-il faire pour l’administration des médicaments ?

A
  • Arrêter la NE avant l’administration des médicaments;
  • Irriguer la sonde avec 30ml d’eau avant et après l’administration des médicaments;
  • Irriguer la sonde avec 5ml d’eau entre chaque médicament
  • Ne pas mélanger les différentes formes de médicaments
  • Attention certains médicaments peuvent bloquer le tube (ex. formulation en granule) → voir avec la pharmacie!
56
Q

Qu’est-ce que la surveillence de la NE permet ?

A
↓ risque de complications
• Aspirations
• Syndrome de réalimentation
• Intolérance GI
Vérifier la tolérance du pt à la NE
Vérifier le débalancement d’électrolytes
Vérifier l’efficacité du soutien nutritionnel
57
Q

Quels sont les paramètres à surveiller ?

A
  1. Apports nutritionnels
    • Certains facteurs contribuent à ↓ l’apport en NE
  2. Hydratation (balance Ingesta-Excreta)
  3. Examen physique et capacité fonctionnelle
  4. Masse corporelle
  5. Fonctionnement des systèmes (respiratoire, rénal, gastro-intestinal)
  6. Marqueurs biochimiques
  7. Signes vitaux (ex. fièvre)
  8. Réviser les medicaments (impact potentiel sur la tolérance)
  9. Tests diagnostic
58
Q

Quel signe doit-on surveiller pour le système respiratoire ?

A

Surveiller les signes d’aspiration bronchique

59
Q

Quels signes doit-on surveiller pour le système rénal?

A
  • Vérifier l’urée et la créatinine
  • ↑ disproportionnée urée/créat ⟶
    • État catabolique
    • Déshydratation
    • Excès de protéines
    • Hémorragie digestive
    • ↑ parallèle urée/créat ⟶ insuffisance rénale
  • Surveiller le phosphore et le potassium (pt peut uriner mais filtration inadéquate)
60
Q

Quels signes doit-on surveiller pour le système gastro-intestinal ?

A

No/Vo, distension abdominale, ballonnement, saignement digestif, diarrhée
Fréquence et consistance des selles
Résidu gastrique (pratique moins commune):
• La vérification systématique du résidu gastrique peut:
• contribuer grandement à la sous-alimentation
• ↑ le risque d’obstruction de la sonde par aspiration de liquide acide
• favoriser le déplacement de la sonde
• La précision de la mesure peut être très variable.

61
Q

Que faire si le volume gastrique résiduel ≥ 500 mL ?

A

Arrêter la NE et réévaluer la tolérance

62
Q

Que faire si le volume gastrique résiduel 200-500 mL ?

A

Évaluer le pt au chevet (si pt présente d’autres signes d’intolérance)
↓ risques d’aspiration:
• Évaluer la nécessité et le choix de la sédation
• Minimiser l’utilisation de narcotiques
• Élever la tête du lit si aucune contre-indication
• Utiliser des agents procinétiques (érythromycine, maxeran)
• Alimenter post-pylorique

63
Q

Que faire si le volume gastrique résiduel < 500 mL ?

A

Retourner le résidu dans l’estomac

Évaluer constamment les risques

64
Q

Vrai ou faux ? La gestion du volume de résidus gastriques a une meilleure corrélation avec les signes radiologiques que les signes cliniques (distension abdominale, No/Vo)

A

Faux

65
Q

Comment surveille-t’on le niveau d’hydratation d’un patient avec NE ?

A
  • Mesurer les ingesta et les excréta
  • Évaluer les manifestations cliniques: ↓ débit urinaire, soif, sécheresse de la langue ou de la peau (signe du pli cutané)
  • Vérifier le poids: un changement > 0,2 kg/j → une ↑ ou une ↓ du liquide extracellulaire
  • Mesurer les taux sériques d’urée, de créatinine, de Na (si augmentation → déshydratation)
66
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels désignent des marqueurs inflammatoires et des marqueurs de condition gloable ?

A

Albumine
Transferrine
Pré-albumine
Protéine C-réactive (marqueur inflammatoire seulement)

67
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels sont des marqueurs de l’équilibre hydrique et acido-basique ?

A

Na, K, Cl

Suivi quotidiennement si état critique, insuf rénale, dénutrition sévère

68
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels sont des marqueurs de désordres rénaux, hormonaux, des os
?

A

Ca, P, Mg

↑ Fréquence de suivi si état crit, insuf rénale, dénut sévère

69
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, quel minéral est marqueur du syndrome de réalimentation ?

A

K

↑ Fréquence de suivi si état crit, insuf rénale, dénut sévère

70
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels permettent le dépistage de l’anémie ferriprive ?

A

Hb, Ht, VGM, Fe et saturation

Affectés par l’état d’hydratation
Peu lien NE

71
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels consistent en un indice rapide de l’état hydrat et tolérance à l’apport prot

A

Urée et créatinine

↑ Fréquence de suivi si insuff rénale (selon équipe médic.)

72
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquels permettent de dépister la suralimentation ?

A

ALT, AST, phosphat alc

73
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lesquel permet de dépister la carence en cas de pertes digestives ?

A

Zn

74
Q

Parmis les marqueurs biochimiques, lequel doit être suivi plus fréquemment en cas d’insuf rénale, card, hépat, ascite, greffe, œdème ?

A

Masse corporelle

75
Q

Vrai ou faux ? La masse corporelle est un marqueur peu fiable (spécialement en soins aigus) puisqu’il est fortement influencé par l’état d’hydratation.

A

Vrai

76
Q

Vrai ou faux ? Le test de la fonction musculaire (dynamométrie manuelle) est une mesure moins sensible à court terme que la mesure des changements dans la composition corporelle.

A

Faux. Elle est plus sensible.

77
Q

Quel marqueur biochimique doit-on évaluer lorsqu’on suspecte un manque de protéines ?

A

Bilan azoté

  • Pour favoriser l’anabolisme: un bilan N de +2 à +4 g N/j est souhaitable.
  • Attention peu fiable si pertes protéiques importantes (ex. diarrhées importantes, plaies qui suintent, insuffisance rénale, état hypercatabolique …)
78
Q

Quels sont les 5 éléments à évaluer et prendre en compte dans la nutrition de transition ?

A
  • capacité de déglutition
  • tolérance digestive à l’alimentation
  • état clinique du pt (état d’éveil)
  • Ses marqueurs biochimiques
  • Ses apports alimentaires
79
Q

Prends toi un snack, tu le mérites !

A

YOUPIII

80
Q

Quels sont les 3 actions caractérisant la nutrition de transition ?

A

Si un régime est nécessaire, libéraliser les restrictions pour encourager l’apport oral.
On peut ↓le débit de NE et recourir à une alimentation cyclique (ex: NE nocturne peut améliorer les apports alimentaires).
Optimiser l’apport alimentaire par l’ajout de collations, aliments enrichis ou suppléments nutritifs.

81
Q

Comment surveille-t’on les apports en nutrition de transition ?

A
  • Évaluation clinique (No/Vo, distension abdominale, diarrhée, aspiration bronchique…).
  • Quantifier les apports: énergie, protéines… (instaurer un bilan calorique)
82
Q

Quelles sont les 4 types de complications possibles à la NE ?

A
  1. Pulmonaires
  2. Gastro-intestinales
  3. Métaboliques
  4. Infectieuses
83
Q

Quelle est complication la plus redoutée de la NE ?

A

L’aspiration bronchique

84
Q

Quels sont les indices d’aspiration bronchique ?

A

Présence de liquide gastrique, de bile, d’aliments ou de formule nutritive dans les aspirations trachéales

85
Q

Vrai ou faux ? Toute aspiration bronchique produit une pneumonie d’aspiration et est nécessairement fatale.

A

Faux

Cela dépend:
•   Quantité de préparation nutritive aspirée
•   Son niveau d’acidité
•   Présence de contaminants
•   Comorbidités
•   Âge
•   Statut immunitaire du patient
86
Q

Quelles mesures peut-on prendre pour réduire le risque d’aspiration ?

A
  • Vérifier la position de la sonde par une radiographie
  • Élever la tête du lit (30-45o) si pas contre-indiqué
  • ↓ sédation si possible
  • Administration en continu
  • Maintenir une bonne hygiène buccale
  • Aspirer les sécrétions sous-glottiques
  • Cesser NE 30-60 min avant interventions nécessitant une position allongée ou aspirer contenu gastrique
  • Si vidange gastrique ralentie:
  • Mesurer résidus gastriques
  • Utiliser agents procinétiques
  • Utiliser une sonde post-pylorique pour alimenter
87
Q

Quelles sont les 4 complications gastro-intestinales possibles à la NE ?

A
1.  Nausées, vomissements, distension
abdominale, crampes
2.  RGO
3. Constipation
4. Diarrhée
88
Q

Vrai ou faux ? Les nausées et vomissements sont généralement causés par un ralentissement de la vidange
gastrique.

A

Vrai

89
Q

Que peut-on faire pour réduire le risque de nausées et de vomissements ?

A
  • Minimiser anticholinergiques, opiacés…
  • Utiliser formule isotonique à faible teneur en lipides et en fibres
  • Éviter administration trop rapide
  • Tenter agents procinétiques
  • Investigation médicale (ileus ? Gastroparésie ?)
  • Ajouter Gravol? Zofran?
  • Cesser NE pour un 4h et reprendre ensuite PRN
  • Changer le produit de NE
  • Cesser NE si vomissements importants
90
Q

Comment peut-on définir une diarrhée ?

A

3 selles liquides/24h ou >300-500 ml/24h

pour ≥ 2 jours consécutifs

91
Q

Quelles sont les 3 causes possibles de la diarrhée ?

A

Pharmacologie, pathologie, NE

92
Q

Comment prendre en charge la diarrhée ?

A
  • Trouver la cause
  • Durant 24-48h, tenter formule contenant des fibres si elles ne sont pas contre-indiquées.
  • Fibres solubles ajoutées au besoin (Benefibres)
  • Si échec: tenter formule semi élémentaire.
  • Si échec: formule élémentaire + antidiarrhéiques une fois que la présence de C. difficile ou d’une autre infection est écartée.
  • Considérer NP?
93
Q

Quelles sont les 8 complications métaboliques ?

A
  1. Hyperhydratation ou déshydratation
  2. Hyperglycémie ou hypoglycémie
  3. Hypernatrémie ou hyponatrémie
  4. Hyperkaliémie ou hypokaliémie
  5. Hyperphosphatémie ou hypophosphatémie
  6. Hypermagnésémie ou hypomagnésémie
  7. Zincopénie, carence en Se ou les 2 à la fois
  8. Syndrome de réalimentation
94
Q

Quelles sont les 7 causes potentielles de complications infectieuses ?

A
  1. Mauvaise hygiène personnelle
  2. Matériel malpropre
  3. Contamination croisée
  4. Manipulation inadéquate de la préparation nutritive et du matériel
  5. Entreposage inadéquat de la préparation
  6. Contrôle inefficace de la qualité
  7. Temps de suspension prolongé