modèles psychologiques psychose Flashcards

1
Q

théorie psychanalytique

A

Par opposition à la névrose, les symptômes de la psychose ne sont pas tant conséquence du refoulement que de son échec – on parle d’absence de mécanismes de défense sain.
Chez le psychotique domine un conflit entre les exigences pulsionnelles et la réalité, dans lequel le mécanisme de défense de projection occupe la place centrale.
On parle d’une séparation imaginée entre le sujet et l’objet internalisée – les hallucinations par ex sont vécues comme extérieures à soi alors qu’elles sont des représentations d’une relation passée (souvent parentale).
Selon Freud, la schizophrénie de type paranoïaque serait issue de l’homosexualité mal refoulée (cas de Schreber) – fait un lien avec le narcissisme et parle de fixation orale.
Certains psychanalystes parlent de ‘nudité psychologique’ dans la psychose – les secrets de la personnes étant accessibles aux autres (via les hallucinations ou délires de pensées transmissibles) – entraînant des émotions de détresse très grandes.
La catatonie est perçue comme une forme d’impuissance acquise face à l’expérience punitive de la projection. De manière similaire, les symptômes négatifs et la désorganisation sont perçues comme une impuissance face à l’incapacité de comprendre ce que la personne vie elle-même.
Les hallucinations et les délires se nourrissent eux-mêmes (la relation avec les délires et les hallucinations aide à construire les délires et hallucinations).

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2
Q

psychanalytique - lacan et klein

A

Le ‘Moi’ se serait séparé de la réalité car une réalité intolérable était impossible à refouler

Selon Lacan, il y aurait ‘forclusion du nom-du-père’, issu d’une faille entre le signifié (le mot) et le signifiant (inconscient – symbolisation du mot) - donc absence de symbolisation du père, suggérant une absence d’internalisation du représentant paternel, laissant ainsi libre accès de l’enfant à la fusion avec la mère.

Selon Klein, le nourrisson passerait par une phase schizo-paranoïde, avant l’acceptation de la mère comme objet total. Les psychotiques régresseraient à cette phase d’où les idées de grandeur.
N.B. peu de psychanalystes s’intéressent vraiment à la psychose car elle est considérée ‘incapable de transfert’ et l’analyste devient souvent parti intégrante du délire.

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3
Q

théorie de l’intersubjectivité

A

Le mouvement intersubjectif est une rencontre de la psychanalyse et la thérapie humaniste.
Cette théorie veut que les personnes co-construisent leur réalité en interaction avec les autres. Toutefois, dans le cas des psychoses, des expériences perceptuelles anormales font en sorte que la personne ne comprend plus les regards, les visages et émotions des autres et perd confiance en son environnement social et la co-construction du sens se détruit et laisse place à la construction d’une cohérence interne délirante.
Selon Fuchs, les personnes souffrant de psychose sur-mentalisent, dans le sens que l’autre prend un rôle très important, s’intéressant trop à lui, mais d’une manière menaçante.

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4
Q

théorie comportementale

A

Un enfant maltraité s’isole et devient socialement bizarre
À force d’être vu comme socialement bizarre, il adopte ce rôle (renforcé) et devient plus tard ‘schizophrène’ (un peu comme une prophétie qui s’exauce)
… théorie basé seulement sur le comportement ‘bizarre’
Paul et Lentz ont par ailleurs démontré qu’on peut modifier les comportements bizarres avec le renforcement positif.

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5
Q

théorie cognitive - acquisition des croyances

A

donnée : Certaines recherches soutiennent que les idées paranoïdes seraient liées à des événements réels de victimisation et d’impuissance
> perception et attention : Certains délires, ex: Capgras, seraient liés à des déficits neurocognitifs tel que la reconnaissance des visages ou des émotions
Des problèmes d’ouïe seraient aussi liés aux pensées paranoïdes > inférence > croyance > recherche info…

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6
Q

biais sauter aux conclusions hatives

A

Étude de Huq, Garety & Hemsley (1988): les personnes avec délires, lorsque confrontées à une tâche de déterminer de quel bocal proviennent des billes, répondent trop rapidement.
Cet effet est encore plus marqué avec du matériel significatif, lié à la perception négative de soi

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7
Q

hypothèse de base - style attributionnel

A

Les délires paranoïdes sont dus à un style attributionnel erroné d’explication des événements.
trouvent que
les personnes paranoïdes
ont des attributions stable,
externes et globales pour les
événements négatifs

Selon Kinderman & Bentall (1996), la nouvelle catégorisation serait:
* interne : ma faute
* externe personnelle : faute des autres
* externe situationnelle : faute de la situation/malchance

ont trouvé que
moins d’attributions
internes pour des
événements négatifs
et plus d’externes
personnelles (et non
situationnelles)
différenciaient les
psychoses paranoïdes
des dépressifs
et non-cliniques.

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8
Q

bentall et modèle de délire paranoide

A

suggèrent qu’une attribution externe minimise la discordance entre le Soi-actuel et le Soi-idéal (théorie humaniste) mais en conséquence elle crée une plus grande discordance entre Soi et Autrui.

menace de discordance actuel et idéal = biais attribution externe = moins de discord et plus de discor entre soi et autrui

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9
Q

modèle de délire paranoides de freeman (2007)

A

précipitant

expérience inhabituelle/stress
émotions croyances soi, autrui, monde
biais cognitif lié à la psychose
=
recherche de sens
=
choix d’une explication
=
croyance de la menace

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10
Q

modèle humaniste

A

Selon Rogers, la maladie mentale serait liée à des difficultés d’actualisation personnelle, en lien avec de pauvres conditions de valeurs personnelles.
Les personnes psychotiques sont stigmatisées et donc perçues par la société comme ayant moins de valeur. Les personnes souffrant de schizophrénie internalisent cette stigmatisation et cela engendre une dénigrement du soi… le but de l’intervention devient d’augmenter l’estime de soi afin de pouvoir ensuite réconcilier un soi actuel au soi idéal… beaucoup lié à l’acceptation de soi.

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11
Q

modèle méta-cognitif et 4 sphères

A

Lysaker propose que la personne avec une psychose voit 4 sphères de sa réalité métacognitive affectée, soit:
L’auto-réflexivité: la capacité à nommer et comprendre ses états d’âmes (cognitifs et affectifs).
Le regard sur l’autre: la théorie de l’esprit – la capacité à extrapoler des états d’âmes (émotifs et cognitifs) chez les autres à partir de leurs comportements et paroles.
La décentralisation: le fait de ne pas se voir comme étant le centre de l’univers, mais plutôt avoir une certaine distance de son vécu par rapport aux vécus des autres.
La maîtrise: la capacité à utiliser ses ressources personnelles pour reconnaître et surmonter des obstacles.
Le modèle méta-cognitif ne veut ‘athéorique’ dans le sens où un thérapeute d’approche psychodynamique, intersubjective, humaniste ou cognitive-comportementale peut s’y référer.

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12
Q

faits sur les hallucinations

A

Les hallucinations ne sont pas associées à des pathologies cérébrales ou physiques.
Les hallucinations sont influencées par:
Les aspects culturels
Le stress
Le bruit environnant
Les hallucinations auditives sont associées à des sous-vocalisations.
Les hallucinations auditives peuvent être bloquées par des tâches verbales.
Il semble avoir un lien entre les hallucinations auditives et des traumatismes dans l’enfance

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13
Q

deuil / stress et hallucinations

A

Plusieurs stresseurs tels que le deuil (Reese, 1971), des opérations militaires soutenues (Belanky, 1979) et des attaques terroristes (Siegel, 1984) ont été associés aux hallucinations.
Grimby (1993, 1998) a trouvé que 71% des vieillards récemment endeuillés ont des hallucinations (auditives ou visuelles) du décédé. Surtout commun dans les marriages heureux et perçu de manière positive – réconfortant.

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14
Q

hallucinations auditives et bruit

A

Les hallucinations auditives s’accentuent lors de périodes de bruit minimal ou sans rythme (white noise)(

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15
Q

modèle accepté pour hallucinations auditives

A

Les voix:
Se produisent quand le discours interne est mal interprété comme provenant de l’extérieur de soi.
Le discours interne:
Est le dialogue, la plupart du temps interne, que nous avons avec nous-même;
Il est accompagné de sous-vocalisations
Est appris dans l’enfance

Les hallucinations sont accompagnées de sous-vocalisations
L’hémisphère gauche s’active pendant les hallucinations ainsi que pendant le discours interne.
Les activités qui bloquent le discours interne bloquent aussi les hallucinations auditives

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16
Q

hallucinations auditives modèle de bentall 1990

A

stimulus interne ou externe
croyances et attentes
bruits
stress émotionnel
=
critère de discrimination
=
classification réel ou imaginaire

17
Q

analyse de reconnaissance de la source et analyse du signal de détection

A
  • stimulus rapporté mais absent = hallucination, quand non raporté c’est imaginaire… quand stimulus présent c’est soit réel ou il n’y a
    rien

Selon les réponses, les personnes peuvent avoir une sensibilité perceptuelle (beaucoup de ‘Hits’ et de ‘rejets correct’, peu d’erreurs’) ou un biais de réponse positif (beaucoup de Hits mais moins de rejets corrects et aussi plus de fausses alarmes)
* présent rapporté correct, non rapporté c’est manqué. Quand absent rapporté c’est fausse alarme et non rapporté c’est rejet correct
les personnes ayant des hallucinations
n’ont pas de problèmes à percevoir le stimulus mais
ont un biais – lié au jugement

18
Q

rôle des croyances

A

Il y a de grandes différences culturelles entre la façon dont les hallucinations sont vécues, la reconnaissance ou non d’hallucinations et leur pouvoir (voir Al-Issa, 1995) – les croyances, valeurs et attentes influencent grandement l’expérience des hallucinations.
Certaines études expérimentales ont démontré que les voix peuvent être influencées par la suggestion
Des études cliniques ont démontré l’importance des croyances liées à l’omnipotence ou l’omniscience des voix et que ces croyances affectent comment la personne gère ses voix

19
Q

croyances positives liés aux hallucinations

A

Certaines croyances liées aux voix sont positives…
Les personnes ayant des voix ‘gentilles’ cherchent leur compagnie
50% des ‘patients’ hospitalisés mentionnaient des effets positifs des hallucinations:
Relaxantes, appaisantes
Compagnie – moins seuls

20
Q

implications cliniques hallucinations

A

Implications cliniques:
Les individus ne réalisent pas que leurs voix sont leurs propres pensées
En partie, cela pourrait être lié au fait qu’ils n’écoutent pas le contenu de leurs voix ou trouvent le contenu comme étant trop difficile à accepter comme venant de soi.
Ils ne font pas le lien entre le contenu de leur voix et leurs expériences de vie.
Ils peuvent donc avoir des croyances non-aidantes face à leur voix (pouvoir, menace…)
Une thérapie de type cognitive-comportementale peut aider avec ces difficultés…

21
Q

les symptomes négatifs

A

Selon les cognitivistes, les symptômes négatifs sont issus d’une croyance que ‘cela ne sert à rien d’essayer car ce sera un échec’, donc la personne s’isole (Beck & Rector, 2005). On parle ici de biais cognitif défaitiste pour les symptômes négatifs.
D’autres postulent plutôt que les symptômes négatifs seraient une façon de prendre une pause suite à une surcharge sensorielle (liée aux symptômes positifs) – se coupant ainsi intentionnellement du monde émotif épeurant et chaotique (Hemsley, 1996).
Symptômes négatifs sont aussi vu de manière similaire à la dépression et semblent répondre aussi à l’activation comportementale.