Mémoire à long terme Flashcards

1
Q

Problèmes d’exercices mnésiques répétitifs ?

A

Peu de généralisation aux activités mnésiques de la vie quotidienne

ex : tu apprends une liste cest tout.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

3 types de stratégies de compensation MLT ?

A

Faciliter l’encodage ou la récupération (lieux)

Apprendre au patient des connaissances spécifiques à un domaine (systèmes mnésiques demeurés intactes)

Aménager l’environnement et confier une partie des fonctions mnésiques déficitaires à un support physique (post-it ou neuropage)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Problème de l’imagerie mentale ? Important à dire aux autres acteurs (famille intervenants etc)

A

Mots abstraits comme “courage” sont difficile à représenter

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En gros, les méthodes de revalidation MLT sont ?

A

Efficace pour beaucoup de profils différents, mais peu généralisable à bcp une amélioration de la vie quotidienne (très limité)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Selon moi, les techniques de revalidation MLT doivent être accompagné de ?

A

Support psychologique à la famille et patient, puisqu’il peut être très difficile d’avoir une personne à charge avec une amnésie sévère et au final cela peut être préjudiciable pour tout le monde, même si la personne réussit à apprendre ‘VICTOR’

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Approche moderne individualisé de la revalidation de la MLT ? (6)

A
  1. L’identification de buts mnésiques pertinents pour la personne, déterminés par elle et ses proches et décrits en des termes comportementaux clairs
  2. La détermination du niveau de base de la performance pour ces différents buts
  3. La détermination, en termes mesurables, du niveau de performance qui indiquera que les buts ont été partiellement ou entièrement atteints 4. La mise en place personnalisée de différents types d’intervention permettant d’atteindre les buts, en adoptant les techniques et méthodes appropriées
  4. Des exercices pratiques à domicile afin de favoriser le transfert dans la vie quotidienne
  5. L’implication directe d’une personne proche dans le processus de revalidation
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Les stratégies de facilitation - 2 types de facilitation

A
  1. La facilitation temporaire du fonctionnement mnésique – Aide ponctuelle du patient à effectuer une opération mnésique efficace (simple, non généralisable à d’autres situations)
  2. L’amélioration de la mémoire – Adoption permanente et spontanée d’un procédé facilitateur chaque fois que la situation l’impose (exige un entraînement intensif, l’acquisition d’un système de croyances approprié permettant d’appuyer l’utilisation du procédé et de modifier les attitudes mnésiques inadéquates, et enfin la capacité d’identifier les situations de la vie quotidienne dans lesquelles le procédé facilitateur est utile, de se souvenir du procédé et de l’utiliser, et de le maintenir en mémoire pendant qu’il est appliqué)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Les stratégies de facilitation à base d’imagerie mentale visuelle

A

La méthode de la table de rappel
La méthode des lieux
La méthode « visage-nom »
La méthode du mot-clé

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

La méthode de la table de rappel

A

– Le sujet doit associer dans une image mentale les informations à mémoriser avec des items-pivots numérotés qu’il a préalablement appris – Lors de l’apprentissage d’une liste d’informations, la personne crée une image interactive entre le premier item-pivot de la table de rappel et la première information à mémoriser
– Au moment du rappel, elle évoque d’abord le numéro d’ordre, ce numéro indice le rappel de l’item-pivot, celui-ci indice le rappel de l’image interactive ; enfin, elle décompose l’image interactive afin d’accéder à l’information-cible

Se fonde sur
– l’utilisation d’indices préalablement appris (les lieux ou les items-pivots) afin de permettre une localisation en mémoire de l’information à apprendre
– et l’utilisation de l’imagerie afin de renforcer l’association entre les indices préalablement appris et l’information à apprendre

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

La méthode des lieux

A

– Création des images mentales qui associent les informations à mémoriser à des localisations précises dans un espace connu (ex: son appartement)
– Une image mentale de la première information à mémoriser est associée à la première caractéristique distinctive de son appartement (l’entrée) et ainsi de suite
– Pour récupérer les informations, parcourir mentalement son appartement et examiner chaque endroit et identifier les images qui ont été formées

Trajet dans les lieux familier

Se fonde sur
– l’utilisation d’indices préalablement appris (les lieux ou les items-pivots) afin de permettre une localisation en mémoire de l’information à apprendre
– et l’utilisation de l’imagerie afin de renforcer l’association entre les indices préalablement appris et l’information à apprendre

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

La méthode « visage-nom »

A

– Destinée à améliorer la capacité d’associer un nom à un visage. Cette méthode consiste à associer une caractéristique du visage d’une personne à un mot phonologiquement proche de son nom.

– Elle se compose de 3 étapes :
* Il s’agit d’abord de trouver un substitut concret et imageable au nom qui doit être mémorisé
* Il faut ensuite repérer une caractéristique distinctive du visage puis créer une image interactive entre ces deux éléments
* En voyant le visage de la personne, le sujet repérera le trait distinctif, ce trait activera à son tour l’image mentale qui y a été associée, celle-ci permettra de récupérer le mot concret qui servira d’indice de rappel pour le nom propre

Imagerie dans le but de relier les informations à mémoriser.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

La méthode du mot-clé

A

– C’est une technique qui peut notamment être appliquée à l’apprentissage d’une langue étrangère ou d’un vocabulaire complexe et peu familier.
– Le principe de base de cette technique consiste à réaliser une association imagée du mot étranger avec deux mots familiers et concrets, l’un servant à retenir la prononciation du mot étranger, l’autre sa signification.
– La décomposition de l’image ainsi créée permet un accès tant à la signification qu’à la prononciation.
– Par exemple, le mot « HÖCKER » en allemand signifie « bosse » et a une prononciation proche de « hockey » : l’image mentale créée est celle d’un joueur de hockey avec une bosse sur le crâne.

Imagerie dans le but de relier les informations à mémoriser.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

But des stratégies de facilitation à base d’imagerie mentale ?

A

Ces procédés mnémotechniques à base d’imagerie mentale visuelle ont pour but de favoriser un bon encodage du matériel et de mettre en place des indices de récupération.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Cas ou des stratégies de facilitation à base d’imagerie mentale se une mauvaise idée ?

A

Encodage irrécupérable et/ou mauvaise imagerie mentale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Pourquoi les stratégies de facilitation à base d’imagerie mentale sont efficaces?

A

hypothèses

– la création d’images mentales interactives, dans lesquelles les composantes de l’information à mémoriser sont combinées en une image unique.
– le fait qu’ils fournissent un indice de récupération supplémentaire (Quand une information verbale à mémoriser est également encodée sous la forme d’une image mentale visuelle, elle peut être récupérée via un indice de récupération verbal ou imagé)
– le fait qu’ils facilitent la mise en place d’un traitement distinctif, en fournissant une information spécifique à l’item à mémoriser.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Comment augmenter ENCORE PLUS l’efficacité de techniques d’imagerie ?

A

Caractère émotif, ou weird des images

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

SI ON VEUT FAIRE DE L’IMAGERIE MENTALE, QUE FAIRE AVANT ?

A

Préparer le patient à l’utilisation de stratégies

  1. Un entraînement à l’utilisation de l’imagerie mentale (sans mémorisation)
  2. Entraînement à la création d’images mentales lors d’une tâche de mémorisation de paires de mots
18
Q

Les stratégies de facilitation verbales et motrices (3)

A

Une stratégie d’association verbale
Méthode PQRST
Une stratégie de facilitation motrice

19
Q

Association verbale ?

A

Créer des liens verbaux entre les informations à retenir (le mot et sa définition), liens qui seront utilisables au moment de la recherche en mémoire en tant qu’indices de récupération.

Permet de faciliter la récupération de termes techniques professionnels et de leur définition ainsi que l’apprentissage de termes nouveaux chez un patient

Ex : Associé Mitomycine à Moto et sa définition avec une analogie de la moto

20
Q

Stratégie motrice

A

Une stratégie de facilitation motrice visant à susciter un encodage moteur du matériel à mémoriser (Miotto, 2007, adaptée d’une procédure élaborée par Wilson,1987).
* Un patient devenu amnésique à la suite d’une encéphalite virale, une stratégie consistant à penser à un geste ou à un mouvement associé aux noms de personnes à mémoriser(p. ex., le geste de prier en tenant ses mains jointes, pour un nom qui était similaire au mot « prier »).
* Les résultats ont montré que le patient a mémorisé davantage de noms avec la stratégie d’imagerie motrice qu’avec la stratégie d’imagerie visuelle visage-nom.

21
Q

Méthode PQRST

A
  1. Preview : survoler le texte afin d’en extraire le sens général
  2. Question : poser des questions-clés concernant le contenu
  3. Read : lire le texte de façon active dans le but de répondre aux questions
  4. State : répéter l’information qui a été lue
  5. Test : se tester en répondant aux questions qui ont été élaborées, les réponses constituant un résumé du texte
22
Q

Les stratégies de facilitation L’apprentissage distribué et l’effet de référence à soi (2)

A

L’apprentissage distribué
L’effet de « référence à soi »

23
Q

L’apprentissage distribué

A

L’apprentissage distribué donne de meilleurs résultats que l’apprentissage massé dans des tâches de laboratoire par contre, cet effet n’a pas encore été démontré dans les activités de la vie quotidienne…

24
Q

L’effet de « référence à soi »

A

L’effet de « référence à soi » (p. ex., ce mot me décrit-il ?) donne de meilleurs résultats que par exemple un encodage sémantique (p. ex., ce mot a-t-il la même signification que tel autre mot ?).
Cet effet résulterait du fait que la représentation que l’on a de soi est (en général) bien établie et qu’elle faciliterait ainsi la mise en place d’un encodage élaboré et d’une meilleure organisation de l’information encodée

25
Q

Les stratégies exploitant les capacités préservées (comprendre)

A

Apprendre de nouvelles informations aux patients présentant des troubles importants de mémoire épisodique

La mise en évidence de ces capacités préservées suggère qu’il est possible d’apprendre aux patients présentant des troubles importants de mémoire épisodique des connaissances spécifiques à un domaine dans le but de les rendre plus autonomes dans la vie quotidienne, et ce, en exploitant leurs capacités mnésiques demeurées intactes (les systèmes mnésiques préservés). Un tel objectif implique d’une part de délimiter les connaissances (faits et habiletés) qu’il est utile pour les patients d’acquérir et, d’autre part, de développer les techniques d’apprentissage qui exploitent leurs capacités mnésiques préservées. Il faut insister sur le fait que l’objectif d’une telle stratégie n’est en aucun cas d’améliorer le fonctionnement général de la mémoire épisodique des patients, mais de leur permettre d’interagir de façon plus indépendante avec leur environnement et d’accroître ainsi leur qualité de vie et leur bien-être.

26
Q

Les stratégies exploitant les capacités préservées (3)

A

Apprendre de nouvelles informations aux patients présentant des troubles importants de mémoire épisodique

  1. la technique d’estompage
  2. la technique d’apprentissage sans erreurs
  3. la technique de récupération espacée
27
Q

Les stratégies exploitant les capacités préservées
La technique d’estompage

A

La technique d’estompage

  • Technique dans laquelle la réponse attendue est progressivement façonnée, puis progressivement estompée, pour amener le patient à produire cette réponse avec de moins en moins d’indices
  • Elle se fonde également sur les données montrant que les patients amnésiques ont des performances normales à des tâches de mémoire implicite (comme la tâche de complément de mots), dans laquelle on évalue la mémoire sans faire appel à la récupération consciente de l’épisode antérieur d’apprentissage

Faire apprendre à la personne amnésique de pouvoir apprendre progressivement des réponses et accéder à du stockage sémantique sans que cette personne s’en rend compte

Donc avec cette technique, des patients avec une amnésie sévère pouvaient apprendre du vocabulaire, en dépit du fait qu’ils n’avaient aucune récupération consciente de l’épisode d’apprentissage.

IMPORTANT : on enleve à l’envers et tres peu d’indice à lafois (1 lettre à la fois) pour minimiser les erreures possibles

  • Riley et Venn(2015) ont comparé, auprès de patients cérébrolésésd’étiologies variées, l’efficacité de la méthode d’estompage modifiée (avec le mot à apprendre présenté dans son entièreté et puis progressivement estompé) dans l’apprentissage de mots selon deux types de consignes : – des consignes induisant un encodage et une récupération automatiques * en demandant au patient, lors de l’encodage, de rester détendu et d’essayer de ne pas mémoriser intentionnellement * lors de la récupération, de ne pas rechercher les mots en mémoire (rester détendu et simplement voir si le mot vous vient à l’esprit) – des consignes induisant un encodage intentionnel (essayer de vous souvenir des mots) et une récupération explicite (faisant référence aux épisodes préalables d’apprentissage). * les consignes intentionnelles provoquent moins d’erreurs durant les essais d’apprentissage et conduisent à de meilleures performances en rappel immédiat et différé (après une semaine) que les consignes automatiques. * Cependant, les patients ayant les troubles exécutifs et mnésiques les plus sévères, bien qu’ayant également de meilleures performances dans la condition intentionnelle en rappel immédiat, bénéficient davantage de la condition automatique en rappel différé.

ex ecrire M. tremblay, ensuite on elenve juste le y, ensuite le “ay” etc jusqu’à ce qu’elle deviennent capable de savoir tremblé sans rien. Elle se souviendra pas mettons des événements d’apprentissages (derniers jours de testing completements oublié) mais elle devient de mieux en mieux

28
Q

Problèmes technique estompage

A

L’apprentissage observé chez les patients amnésiques via la méthode d’estompage était cependant plus lent que chez les personnes contrôle et les patients restaient très dépendants de la première lettre du mot.

Néanmoins l’efficacité spécifique de la méthode d’estompage (dans sa version initiale et dans sa version modifiée) n’a pas été totalement confirmée.

29
Q

Technique d’estompage qui fonctionne le mieux ?

A

Apprentissage de mots selon deux types de consignes :
– des consignes induisant un encodage et une récupération automatiques
* en demandant au patient, lors de l’encodage, de rester détendu et d’essayer de ne pas mémoriser intentionnellement
* lors de la récupération, de ne pas rechercher les mots en mémoire (rester détendu et simplement voir si le mot vous vient à l’esprit)

– des consignes induisant un encodage intentionnel (essayer de vous souvenir des mots) et une récupération explicite (faisant référence aux épisodes préalables d’apprentissage).

  • les consignes intentionnelles provoquent moins d’erreurs durant les essais d’apprentissage et conduisent à de meilleures performances en rappel immédiat et différé (après une semaine) que les consignes automatiques.
  • Cependant, les patients ayant les troubles exécutifs et mnésiques les plus sévères, bien qu’ayant également de meilleures performances dans la condition intentionnelle en rappel immédiat, bénéficient davantage de la condition automatique en rappel différé.
30
Q

Les stratégies exploitant les capacités préservées
La technique d’apprentissage sans erreur

A

Technique d’apprentissage qui consiste à exposer de façon répétée la personne à la réponse correcte, plutôt que de lui demander de la récupérer intentionnellement via une méthode d’apprentissage par essais et erreurs.
Méthode qui vise à empêcher le patient d’essayer de récupérer l’information en mémoire à long terme, afin d’éviter qu’il ne produise des erreurs.

EX :
– Dans une première étude, les visages et les noms de 8 politiciens en fonction furent présentés à PM, une association nom/visage à la fois : le patient devait regarder chaque visage et lire à voix haute le nom correspondant.
– Ensuite, le nom était caché et le patient devait l’écrire sur une feuille de papier.
– Cette procédure était répétée 6 fois avec une interruption de 2 minutes après trois répétitions.
– À la suite d’une série de 6 répétitions, on présentait au patient les 6 visages seuls et il devait les dénommer en lui demandant de ne pas deviner s’il n’était pas certain (et ce, afin de minimiser l’introduction d’erreurs).
– La bonne réponse était fournie au patient s’il était incapable de la produire.
– Plusieurs sessions de 6 présentations visage/nom ont été administrées jusqu’à ce que le patient soit capable de nommer 6 politiciens sur 8.
– Un total de 6 sessions a été nécessaire pour atteindre ce critère.
– Par ailleurs, les noms ont pu être produits en présence de photographies différentes du même visage (ce qui traduit une certaine flexibilité) et ils ont été retenus après un délai de 5 semaines.

31
Q

Conclusion sur apprentissage sans erreurs vs essais et erreurs ?

A
  • Néanmoins, toutes les études ayant comparé l’apprentissage avec et sans erreur n’ont pas forcément montré une supériorité de la méthode sans erreur sur l’apprentissage par essais et erreurs.
  • Pour Hunkin, Squires, Parkin et Tidy (1998), les bénéfices de l’apprentissage sans erreur découleraient des effets de la prévention des erreurs sur la mémoire explicite résiduelle.
32
Q

La technique d’apprentissage sans erreur (2 types d’approches)

A

– une approche passive, la plus fréquemment utilisée, dans laquelle l’intervenant fournit la bonne réponse plusieurs fois, ou la personne répète immédiatement et de mémoire la réponse après qu’elle a été fournie par l’intervenant,
– et une approche plus active dans laquelle la personne est amenée à générer elle-même la bonne réponse via des indices.

33
Q

Passive vs active ?

A

Il a été suggéré que la procédure standard (passive) d’apprentissage sans erreur empêcherait les patients de profiter des bénéfices mnésiques qui peuvent être tirés de la tentative répétée (effortful) de récupérer l’information en mémoire (testing effect). De plus, si l’apprentissage sans erreur consiste à présenter de façon répéter l’information à mémoriser sans demander au patient de produire cette information immédiatement après sa présentation, cela le priverait de l’effet bénéfique d’avoir généré lui-même la réponse plutôt que de l’avoir passivement vue ou entendue (generation effect)

De façon intéressante, quelques études suggérant qu’une condition dans laquelle une dimension active est incorporée dans l’apprentissage sans erreur, via la présentation d’indices suffisants pour permettre aux patients de générer l’information-cible de façon indépendante durant l’encodage, conduit à des effets bénéfiques plus importants qu’une condition d’apprentissage sans erreur passive.  Effets bénéfiques d’un apprentissage sans erreur avec production active de l’information-cible, en comparaison à un apprentissage sans erreur passif et à un apprentissage par essais et erreurs - chez des patients avec une maladie d’Alzheimer (Laffan, Metzler-Baddeley, Walker et Jones, 2010) - chez des enfants cérébrolésés(Haslam, Wagner,Wegeneret Malouf , 2016)

34
Q

Les stratégies exploitant les capacités préservées
La technique de récupération espacée

A

Le principe fondamental de la technique de récupération espacée est de tester la récupération des informations pour des intervalles de rétention de plus en plus longs

Concrètement, on présente au patient une information spécifique à mémoriser (p. ex., le nom d’une personne) et on lui demande de la rappeler immédiatement.
Ensuite, on lui demande de restituer à nouveau cette information après un délai court (p. ex., 10 secondes) et, si la réponse est correcte pour ce délai, on augmente systématiquement l’intervalle de rétention (20 sec., 40 sec., etc.).

S’il y a un échec pour un délai donné, on lui fournit la réponse correcte et on diminue l’intervalle de rétention pour le ramener à celui adopté lors de l’essai précédemment réussi

La longueur de l’intervalle est ensuite progressivement augmentée jusqu’à ce que le patient retienne l’information pour l’intervalle de temps qui avait suscité la difficulté de récupération.

Ensuite, on augmente de nouveau les intervalles de rétention au rythme choisi initialement, et ce jusqu’à l’apparition d’un nouvel échec de récupération.

35
Q

La technique de récupération espacée
Permet quoi ?

A
  • Cette techniqueen amenant le patient à récupérer une information en mémoire augmente l’apprentissage et la rétention (retrievalpractice et testingeffect). * La récupération en offrant un feedback est plus efficace que de proposer un essai d’apprentissage supplémentaire ou que simplement répéter l’information à apprendre. * En outre, la progression dans la longueur des intervalles de rétention favorise la production de réponses correctes – Ainsi, les erreurs, dont l’impact sur l’apprentissage est négatif chez les patients amnésiques du fait qu’ils ne se souviennent pas de les avoir commises sont réduites.
  • La technique de récupération espacée mène à des effets robustes – Accroissement jusqu’à plusieurs semaines de la durée de rétention de nouvelles associations chez des personnes avec une maladie d’Alzheimer qui, avant l’apprentissage, étaient incapables de retenir ces informations pendant plus de 60 secondes (Camp & McKitrick, 1992 ; Cherry, Simmons & Camp, 1999). * Les aidants (conjoints de patients ou d’autres personnes impliquées dans la prise en charge des patients) peuvent apprendre à appliquer cette technique (Riley, 1992). * Et, moyennant un programme adapté, certains patients peuvent être entraînés à l’utiliser spontanément (Schacteret al., 1985 ; Riley, 1992).
36
Q

Pourquoi la technique de recup espacé est robuste ?

A

robuste puisque association en mémoire procédurale et on fait jouer la distance temporelle entre les deux. Ce n’est plus de l’ordre de la mémoire épisodique / amnésie antérograde

37
Q

L’utilisation d’aide-mémoire externe

A
  • Un autre objectif l’intervention pourra être de confier une partie des fonctions déficitaires du patient à un support physique ou à des aides externes ou encore d’aménager son environnement physique et psychologique afin de réduire l’impact des déficits cognitifs sur son fonctionnement quotidien.
  • Ainsi, à côté des moyens de compensation internes (comme les procédés mnémotechniques), peuvent également être utilisés des aide-mémoire externes tels que :
    – établir une liste, écrire sur un calendrier ou sur un agenda,
    – mettre un objet à un endroit particulier où il pourra être vu au moment où on en a besoin,
    – prendre des notes,
    – programmer une minuterie,
    – utiliser la fonction « agenda » d’un téléphone intelligent
38
Q

Problèmes liées à l’utilisation d’aide mémoire externe ?

A
  1. amener le patient à envisager l’utilisation de ces aides
    ordre psychologique et il se pose d’une manière assez générale lorsqu’on propose aux patients l’utilisation de procédés prothétiques.
    * Tout d’abord, il est nécessaire que le patient reconnaisse l’existence de son déficit et, si le patient n’est pas anosognosique, il est nécessaire qu’il accepte de s’en servir.
    * Certains patients à qui l’on propose l’usage d’un carnet-mémoire peuvent en effet ressentir cette proposition comme un aveu d’échec ou de résignation de l’équipe de revalidation qui leur signifie par là qu’elle a renoncé à les aider à améliorer leur mémoire.
  • D’autres patients hésitent également à utiliser une aide externe dans des situations sociales, car son usage constitue une manifestation explicite de leur handicap.
  • Les résistancespeuvent aussi varier selon des paramètres socioculturels et le recours antérieur à des aides externes.
    – Ainsi, il semble plus facile de proposer un carnet de mémoire à une personne active et qui utilisait déjà auparavant un agenda
  • La mise en place de moyens d’aide externes doit donc passer par une analyse très précise des motivations, attentes, croyances, style de vie de la personne, contexte familial, avec dans certains cas, la mise en place préalable d’une intervention visant à modifier certains de ces facteurs (p. ex., une restructuration cognitive de certaines croyances).
  • Enfin, lors de la proposition d’une aide externe, il est essentiel d’impliquer la famille ou les proches du patientafin qu’ils soient en mesure de veiller à l’usage régulier du système qui sera mis en place.
  1. évaluer les capacités d’interaction entre le patient et l’aide-mémoire qui lui est proposée.
  • Il ne suffit pas que cette aide puisse accomplir les activités mnésiques que ne peut réaliser le patient, il faut encore que celui-ci puisse interagir avec l’aide-mémoire de sorte qu’il soit efficace.
    – Par exemple, le cas des agendas électroniques de téléphones intelligents

 D’une manière générale, un système compensatoire, quel qu’il soit ne s’avérera réellement efficace que s’il est « taillé sur mesure » à partir des déficits spécifiques de chaque patient, et sa maîtrise exigera le plus souvent la mise en place d’un programme d’apprentissage.

39
Q

L’utilisation d’aide-mémoire externe
Une méthode d’apprentissage d’un carnet-mémoire

A
  • L’apprentissage de l’utilisation du carnet-mémoire comprend trois phases :
    1. une phase d’acquisition destinée à apprendre les noms, buts, et usages de chaque section, et ce via un jeu de questions-réponses,
    2. une phase d’application destinée à apprendre la méthode appropriée pour enregistrer les informations dans le carnet-mémoire et ce via des jeux de rôles
    3. une phase d’adaptation dont le but est d’apprendre au patient à utiliser le carnet-mémoire dans les situations réelles de la vie quotidienne.
  • Pour chacune de ces phases, des objectifs précis préalablement fixés doivent être atteints avant de passer à une étape suivante

Ex1 : attention divague et personne oublie elle est où et dans son cernet elle a une phrase qui dit elle va faire quoi.

Ex2 : Personne oublie quoi dire si elle a son carnet de thème, elle peut s’indicer elle-même

Ex3 : Personne se perd et elle a un gros tape écrit un num de tel collé derreire son cell

40
Q
A