LMC Flashcards
Quelle est la définition de la LMC?
Syndrome myéloprolifératif : hémopathie chronique caractérisée par une prolifération de la lignée granuleuse sans hiatus de maturation. Liée à une anomalie clonale de la cellule souche hématopoïétique multipotente
Quelles sont les anomalies retrouvées à l’hémogramme, dans le cadre d’une LMC?
Hyperleucocytose avec myélémie sans hiatus de maturation, thrombocytose fréquente (rarement thrombopénie) et anémie normochrome normocytaire arégénérative
Le myélogramme est-il utile au diagnostic de LMC?
Il est indispensable au diagnostic et le confirme : hyperplasie granuleuse et augmentation des mégacaryocytes
Quels examens sur la moelle permettent de poser le diagnostic de LMC?
Caryotype (recherche du chromosome Philadelphie) et recherche par RT-PCR du transcrit de fusion Bcr-Abl par biologie moléculaire
Qu’est-ce que le chromosome Philadelphie?
Translocation de l’oncogène abl (chromosome 9) sur la région bcr (chromosome 22)
Quelle est la conséquence, dans la LMC, de la translocation (9;22)?
ARNm chimérique à l’origine de la synthèse d’une tyrosine-kinase activatrice de la prolifération cellulaire. Le transcrit Bcr-Abl est aussi à l’origine de l’accutisation des LMC
Quelle est l’évolution sans traitement d’une LMC?
Phase chronique (3-4 ans), accélération avec AEG (1-2 ans), accutisation (survie de 6 à 8 mois)
Quel est le traitement de première ligne de la LMC?
Utilisation d’inhibiteurs de tyrosine-kinase : imatinib, dasatinib, nilotinib. Efficacité par compétition avec l’ATP au niveau de la tyrosine-kinase
Quels sont les traitements de seconde ligne de la LMC?
Hydroxyurée, Interféron alpha + Aracytine, greffe de moelle allogénique (seul traitement curatif)
Quelle est la surveillance de l’efficacité d’un traitement par inhibiteur de tyrosine kinase?
Tous les trois mois, quantification par qPCR de l’ARNm Bcr-Abl
Quel est le traitement adjuvant au traitement de fond de la LMC?
Anti-hyeruricémiant
Définition Gène de fusion BCR-ABL1
Translocation (9 ;22) (q34 ;q11)
Nouveau gène BCR-ABL fonctionnel -> trancrits en ARNm et traduit en protéine (BRC-ABL) de MM 210kDa
Activité tyrosine-kinase activée en permanence :
- Alteration de l’adhésion des cellules au stroma de la moelle : myélémie
- Prolifération cellulaire
- Résistance à l’apoptose
- Instabilité génomique
Il existe plusieurs réarrangements en fonction du point de cassure de l’ADN : protéines de plusieurs MM
Chromosome Phi non spécifique de la LMC : également dans les LAL de l’adulte et de l’enfant (mauvais pronostic) et dans de rares cas de LAM
Facteurs favorisants
Radiations ionisantes, benzène
Les 4 syndromes pyéloprolifératifs
LMC
Thrombopénie essentielle
Maladie de Vaquez (polyglobulie essentielle)
Splénomégalie myéloïde
Signes cliniques de la LMC
Découverte parfois fortuite : hyperleucocytose et myélémie sur NFS systémique
Diagnostic en phase chronique avec état général encore conservé
Syndrome tumoral : Splénomégalie isolée, volume variable, pesanteur de l’hypochondre gauche.
Aucune adénopathie
Crise de goutte
Asthénie et signes généraux possibles : pertes de poids, sueurs nocturnes
Rarement, complications révélatrices : hémorragies/thromboses, infarctus osseux, rupture splénique…
De quel examen est constitué le diagnostic biologique de la LMC ?
Hémogramme
Myélogramme (non indispensable pour le diagnostic mais indispensable pour connaitre la phase de la maladie)
Biopsie ostéo-médullaire (rarement réalisée) mais non utile au diagnostic
Frottis
Cytogénétique : caryotype médullaire et FISH
Biologie moléculaire
Hémogramme de la LMC
Hyperleucocytose franche : 100G/l (médiane) parfois >1000G/l : prédominance sur les neutrophiles (polynucléose neutrophile), parfois discrète sur les éosinophiles et les basophiles (basophilie, discrète éosinophilie)
Myélémie importante (myélocytes et métamyélocytes neutrophiles et quelques promyélocytes)
Blastose <2%
Aucune dysgranulopoïèse
Anémie modérée inconstante normochrome normocytaire arégénérative (par insuffisance médullaire +/- hypersplénisme).
Parfois pas d’anémie
Numération plaquettaire normale ou augmentée
Hyperuricémie et hyperuraturie
Vitamine B12 augmentée
Lysozyme sérique et urinaire peut être élevé
Myélogramme de la LMC
Moelle hypercellulaire avec hyperplasie granulocytaire neutrophile
Conservation de la pyramide de maturation
Absence d’anomalie cytologique notable
Absence d’excès de blastes : <5%
Excès de basophiles et d’éosinophiles
Mégacaryocytes nombreux : taille réduite et à noyau rond
Histiocytes d’aspect bleu de mer (macrophage du tissu conjonctif)
Frottis de la LMC
Parfois dacryocytes si volumineuse spénomégalie
Cytogénétique
Caryotype médullaire :
Méthode de référence pour détecter le chromosome Philadelphie -> observation d’anomalies additionnelles et permet d’apprécier l’évolution clonale
FISH :
Permet la détecter des fusions BCR-ABL1 non vues au caryotype ou en cas d’échec du caryotype : impossible d’observer les anomalies additionnelles
Translocation LMC
Translocation t(9 ; 22)(q34 ; q11) acquise et clonale retrouvée dans 95% des cas
Translocation réciproque et équilibrée entre les bras longs de chromosomes 9 et 22 et fusion des gènes ABL1 et BCR : généralement la seule anomalie cytogénétique au diagnostic en phase chronique
Chromosome 9 : gène ABL
Chromosome 22 : gene BCR
Chromosome Philadelphie : chromosome 22 raccourci
Biologie moléculaire LMC
: présence constante du transcrit de fusion BCR-ABL1 et du gène hybride bcr-abl
Diagnostic différentiel LMC
Autre SMD (myélofibrose idiopathique)
Métastases médullaires de cancers solides
Régénération médullaire
Réactions leucémoïdes : infections, Sd inflammatoire massif, cancer du poumon
Caréctéristiques phase chronique
Survie médiane 35-65 mois sans traitement -> durée moyenne de 4ans
Etat général conservé, complications possibles, normalisation clinique /biologique sous traitement
Critère :
- blastes < 15%
- blastes + myéloblastes < 30%
- basophile < 20%
- plaquettes > 100G/L