Les opérations de planification du texte : Le modèle de Bereiter et Scarmadalia Flashcards

1
Q

En début de texte, les auteurs synthétisent les caractéristiques globales de la plupart des modèles de rédaction, qui seraient constitués de 4 niveaux de traitement.
Associez le niveau de traitement à sa définition.

A
  1. Niveau prélinguistique :
    • Élaboration conceptuelle du contenu du texte, en fonction du contexte et des objectifs de la tâche.
    • Sélection et organisation, depuis la mémoire à long terme ou l’environnement du rédacteur, des connaissances ou informations pertinentes pour réaliser la tâche.
  2. Niveau linguistique :
    • Génération du contenu sous forme de texte dans une forme syntaxique, grammaticale et orthographique linéaire.
  3. Niveau méta- (linguistique et cognitif) :
    • Relecture et optimisation de la forme et du fond.
  4. Niveau moteur :
    • Réalisation physique du texte sous forme de transcription.

(Ces différents niveaux de traitement sont assurés par 4 composantes (ensembles de processus et d’opérations mentales) : Planification, formulation, réalisation graphomotrice et révision. Il n’y a pas d’ordre existant dans la mise en œuvre de ces composantes.)

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2
Q

Les 4 spécificités (dimensions) du langage écrit sont :

A
  1. La dimension graphique :
    • L’enfant doit apprendre à réaliser des lettres puis à les enchaîner le plus correctement, automatiquement et rapidement possible.
  2. La dimension orthographique (lexicale et grammaticale) :
    • Le jeune rédacteur doit acquérir et procéduraliser un certain nombre de connaissances et de règles orthographiques lui permettant de gérer, entre autres, les irrégularités et les différentes formes grammaticales de sa langue.
  3. La dimension textuelle :
    • La permanence de la trace : le jeune rédacteur doit apprendre à considérer et exploiter son propre texte afin de le poursuivre avec cohérence, le réviser ou l’améliorer.
  4. La dimension pragmatique/communicationnelle :
    • La rédaction est une activité monogérée et solitaire : le rédacteur est donc amené à faire des hypothèses sur le niveau de compréhension de son lecteur potentiel et sur l’adéquation du contenu et de la forme de son texte.

(Il est intéressant de noter que l’expertise en communication écrite suppose de dépasser le discours oral, c’est-à-dire d’intégrer ces 4 dimensions à sa pratique. Les textes courts et simples produits par le plus jeune rédacteur vont peu à peu progresser vers des formes plus élaborées, par des stratégies rédactionnelles devenues plus complexes.)

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3
Q

Les auteurs élaborent sur leur conception de l’expertise en rédaction :

A

• Devenir expert suppose d’être capable d’articuler un ensemble de plus en plus complexe de traitements, tout en gérant un ensemble de plus en plus vaste de contraintes.

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4
Q

Rédiger est une activité très exigeante du point de vue des ressources cognitives. Comment peut-on pallier d’éventuelles capacités limitées? 2 façons

A
  1. En s’exerçant pour développer des automatismes;
  2. En développant des stratégies de traitement.

D’une part, les capacités limitées de traitement et de maintien de la mémoire de travail pourrait gêner la gestion rédactionnelle et, d’autre part, l’augmentation de ces capacités permettrait le développement de l’expertise, en autorisant la mise en œuvre de traitements de plus en plus complexes.

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5
Q

Selon Bereiter et Scarmadalia, sur quel processus reposerait l’accès à l’expertise rédactionnelle?

A

Sur la planification :
• L’accès à l’expertise rédactionnelle vient du passage d’un mode de planification local du contenu du texte (stratégie de connaissances rapportées) à un mode de planification global, complexe et relevant d’une activité de résolution de problèmes (stratégie de connaissances transformées).
• La complexification des stratégies de planification serait en partie liée aux capacités de la mémoire de travail, plus particulièrement à celle du traitement.
• Le développement consisterait essentiellement en une différenciation progressive de la planification par rapport aux autres processus et à un allongement du temps de planification : En effet, à 14 ans, les enfants ne consacreraient que 10% du temps de composition à la planification, qui se limiterait à ce qu’il faut écrire ensuite. À l’opposé, la production écrite experte consisterait en la possibilité de planifier avant et pendant la composition, à un niveau à la fois local et global.

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6
Q

Je suis la stratégie de rédaction novice qui consiste à composer un texte en formulant les idées au fur et à mesure qu’elles sont récupérées depuis la mémoire à long terme.

A

• Stratégie de connaissances rapportées

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7
Q

Je suis la stratégie qui suppose de procéder à une planification importante du contenu du texte en fonction des dimensions textuelle, rhétorique, linguistique et pragmatique pour aboutir à une réélaboration de la nature et de la structure des informations récupérées en mémoire à long terme.

A

• Stratégie des connaissances transformées

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8
Q

Quelle est la différence essentielle entre les stratégies de connaissances rapportées et de connaissances transformées?

A

• La stratégie de connaissances transformées met en branle un système complexe de résolution de problème qui n’est pas encore développé chez le rédacteur novice.

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9
Q

Énoncé qui décrit le mieux comment les stratégies de knowledge telling et de knowledge transforming sont articulés l’un à l’autre :

A
  • Ce sont deux processus qui se complètent : le rédacteur avancé les réalise l’un après l’autre.
  • La stratégie de knowledge transforming ajoute en fait une série d’opérations préalables à la stratégie de knowledge telling, où le rédacteur problématise ses intentions et ses objectifs d’écriture - c’est-à-dire qu’il réfléchit sur la meilleure façon de régler son problème ou d’accomplir sa tâche de communication - en vue de trouver la meilleure solution.
  • Il emploie ensuite une stratégie de knowledge telling à partir des connaissances qu’il a développées en réalisant la stratégie de knowledge transforming.
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10
Q

Associez les caractéristiques suivantes à la bonne stratégie.

A

Knowledge-telling :
• Stratégie plus novice.
• À la révision, le rédacteur se contente de modifications superficielles.
• Le rédacteur réfléchit directement à ce qu’il veut écrire.
• Le rédacteur démarre les opérations d’écriture très rapidement.
• Les notes du rédacteur reflètent surtout le contenu du texte.
• Cette stratégie revient à utiliser les habiletés conversationnelles de l’oral pour les tâches écrites.
• Les jeunes rédacteurs (environ 10 ans) contraints par les multiples demandes du processus rédactionnel, ne peuvent mettre en œuvre qu’une gestion pas à pas de leur production, en ne prenant compte que certains paramètres rédactionnels (genre et thème du texte) et en en délaissant d’autres (destinataire et contexte de la production). Ceci les conduit à rédiger des textes se présentant comme des juxtapositions d’énoncés, sans liens clairs et sans réelle réorganisation des informations récupérées.

Knowledge-transforming :
• Stratégie plus experte.
• Le rédacteur réalise plus d’étapes avant d’écrire.
• Les notes du rédacteur reflètent surtout le processus de structuration du texte.
• À la révision, le rédacteur apporte des modifications substantielles à son texte.
• Le rédacteur procède à des réajustements du contenu conceptuel du texte, en fonction de ses buts pragmatiques et rhétoriques et de son texte en cours de rédaction. Il doit alors retravailler le contenu conceptuel et la forme linguistique du texte jusqu’à leur parfaite adéquation avec ses intentions et sa visée communicative.
• Le rédacteur tient compte des dimensions rhétoriques, linguistiques et pragmatiques de la production.

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11
Q

Vrai ou faux : les deux stratégies proposées par Bereiter et Scarmadalia dépeignent respectivement une bonne façon et une mauvaise façon d’écrire?

A

Faux :
• Les deux stratégies présentent respectivement une façon plus simple ou « plus naturelle » d’écrire et une façon plus complexe, correspondant au niveau de compétence du rédacteur.
• Cela dit, les deux stratégies peuvent donner lieu à des bons et des mauvais textes. Comme le modèle de Hayes et Flower, celui-ci n’est pas prescriptif, c’est-à-dire qu’il ne dit pas comment un rédacteur devrait s’y prendre.

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