Les inégalités scolaires 3 Flashcards
A qui doit-on les premiers travaux concernant la dimension sexuée du système scolaire ? Qu’est-ce qu’elle dénonce dans son ouvrage ?
A Marie Duru-Bellat. L’école des filles, 1990.
Elle dénonce l’attention historiquement faible aux inégalités de sexe dans le système scolaire.
Quels sont les principaux constats empiriques concernant la dimension sexuée du sysème scolaire ?
1) Des performances scolaires différenciées selon le sexe, mais avec des variations fortes selon les contextes nationaux et historiques.
2) Des taux de poursuite des études variables selon le sexe (résultats scolaires équivalents).
3) Pour des performances comparables, des choix d’orientation variables selon le sexe.
4) Quelle que soit la filière d’étude suivie, une moindre “rentabilité” des diplômes scolaires des filles sur le marché du travail.
En quoi est-ce que les performances scolaires sont-elles variables ?
Il y a une meilleure réussite scolaire des filles à tous les niveaux.
Il y a une différence en fonction des disciplines scolaires.
Quels sont les 2 phénomènes qui apparaissent dans les interactions maître/élève ?
- appréhension différenciée des règles scolaires + aptitude variable à s’y conformer
- effets d’attente des enseignant·e·s., (disciplines «masculines» en part.).
En quoi est-ce que l’école domestique est-elle sexuée ?
Ecole primaire:plus proche des espaces domestiques, (activités ludiques des filles), que des espaces de jeux extérieurs (associés aux garçons)
Normes de la féminité (docilité, souci d’autrui, attention aux détails, etc.): plus conformes aux comportements valorisés dans l’espace scolaire primaire / principes fondateurs de la masculinité (aventure, bagarre, etc.).
Stéréotypes jouent différemment selon étapes scolarité:
Scolobligat: Perception des filles: -dociles et sérieuses, -Valorisation : conformisme et passivité,
Etudes supérieures: conformisme et passivité critiquées
Garçons: décrits comme plus créatifs, originaux, indépendants…; plus «difficiles à canaliser»; plus de satisfactions professionnelles aux profs. (Duru-Bellat, 1990: 62)
Par quelles explications, en ce qui concerne la réussite des étudiants dans les études scientifiques, voit-on que les branches scientifiques sont masculinisées ?
La réussite des filles est souvent expliquée par leur travail. Leur échec est expliqué comme étant naturel et banal.
L’échec des garçons est expliqué par leur manque d’effort.
Au niveau des interactions en classe, quelque chose est mieux tolérée selon le sexe de l’étudiant, quel que soit le sexe du / de la prof. Qu’est-ce que c’est ?
-perturbations de la classe de la part des garçons mieux tolérées-interactions des profs (prises de parole, réponses aux questions) : plus nombreuses avec les garçons
→ surtout dans les matières scientifiques, très importantes pour les orientations scolaires sélectives.
Préalable au choix d’une filière d’étude, les filles :
- sous-évaluent leurs chances scolaires de réussite.