Le choix du conjoint Flashcards

1
Q

Les différentes prénotions sur le processus de mise en couple, notamment dans les productions culturelles (films, livres, etc) :

A
  • L’amour est “aveugle” aux origines sociales
  • L’amour favorise le rapprochement des êtres
    différents (« les contraires s’attirent »…)
  • L’amour surgit là où il y a une certaine proximité
    entre les deux individus (« qui se ressemble
    s’assemble »).

-> Effet du hasard des rencontres, de l’imprévisibilité du
sentiment amoureux

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2
Q

La mise en couple avant le 20e siècle…

A

Avant le 20e siècle on ne se mariait, ou ne se mettait pas en couple par amour, c’était simplement une alliance entre deux familles… Il faut attendre les débuts du 20ème siècle pour que le mariage amoureux devienne vraiment la norme de comportement dans la société réelle.

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3
Q

Un ouvrage classique de la mise en couple :

A

Alain Girard - Le choix du conjoint

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4
Q

Homogamie =

A

Union de deux personnes de même

groupe social.

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5
Q

Hétérogamie =

A

Union de deux personnes de groupes

sociaux différents.

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6
Q

Hypergamie =

A

Union d’une personne avec quelqu’un

de position sociale plus élevée sur l’échelle sociale.

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7
Q

Hypogamie =

A

Union d’une personne avec quelqu’un

de position moins élevée sur l’échelle sociale.

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8
Q

Endogamie =

A

Union d’une personne avec quelqu’un de

la même origine géographique.

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9
Q

Quels sont les trois pistes d’interprétation sociologiques de l’homogamie ?

A

1) Probabiliste
2) Culturaliste
3) Rationaliste

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10
Q

A quoi correspond la piste d’interprétation probabiliste de l’homogamie ?

A

Au contexte dans lequel les individus sont placés, où la probabilité est forte de rencontrer
quelqu’un dont l’identité sociale est voisine de la sienne.

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11
Q

A quoi correspond la piste d’interprétation culturaliste de l’homogamie ?

A

A l’affection encouragée, nourrie par la similitude des goûts, des habitudes, elles-mêmes conditionnées par des
éducations voisines (cf. habitus de classe)

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12
Q

A quoi correspond la piste d’interprétation rationaliste de l’homogamie ?

A

Au résultat d’une stratégie rationnelle
des acteurs cherchant, par le biais du mariage, à
conserver ou augmenter leurs capitaux matériels et symboliques.

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13
Q

D’après Jean-Claude Kaufmann (1993), le concept

d’homogamie recouvre deux dimensions séparées des processus de mise en couple, lesquels ?

A

1) D’une part, « Qui se ressemble s’assemble ».

2) D’autre part, « N’importe qui n’épouse pas n’importe qui »

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14
Q

Pourquoi l’homogamie n’est jamais totale ?

A

Car généralement, les femmes épousent des hommes dont le statut social est un peu plus élevé que le leur. (hypergamie)

« Ce qui explique qu’aux deux extrêmes la
correspondance soit problématique: les hommes les plus défavorisés et les femmes les plus aisées se marient difficilement. » (Kaufmann, 1993: p.11)

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15
Q

Hypothèse: « Les hommes et les femmes ne se
vendent pas sur le marché matrimonial de la même
façon »

Quelles sont les “règles sociales” implicites de la mise en couple ?

A

De manière générale:
- Les hommes: mettent en avant leur profession et leurs capitaux économiques.
- Les femmes: mettent en avant leur physique et,
secondairement, leurs compétences relationnelles.

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16
Q

En quoi les hommes et les femmes cherchent-ils une complémentarité socialement codée avec une certaine précision ?

A

« Plus les hommes sont riches, plus ils amplifient leur demande en excellence esthétique, plus les femmes sont belles (ou considérées comme telles), plus elles amplifient leur demande en excellence sociale [socioéconomique]. »
(de Singly, 1987: 197).

17
Q

Comment cette complémentarité recherchée

s’exprime-t-elle dans les différents milieux sociaux ?

A

Ainsi, en milieu populaire, les femmes recherchent un homme « travailleur et courageux », alors que les hommes recherchent une femme « simple et
soigneuse ».
En milieu plus aisé, les femmes recherchent un
homme « intelligent » et les hommes une femme
« belle et charmante »….

18
Q

Ainsi, Michel Bozon a effectué une analyse plus
poussée des cas de femmes en couple avec un homme
plus jeune qu’elles. Celles-ci:

A

• Sont plus souvent entrées en couple sur le mode
informel (cohabitation plutôt que mariage);
• Sont plus diplômées que la moyenne;
• Ont un niveau d’études supérieur à celui du conjoint;
• Ont un début des fréquentations plus tardif que la moyenne. (Bozon, 1991: 152-3).

19
Q

Exemples des règles de dissemblance entre conjoints, qui coexistent avec la tendance lourde de l’homogamie.

Exemple des différences de taille:

A

« En moyenne, les femmes cherchent un homme qui
soit de 11 cm plus grand qu’elles. Chiffre qui varie
suivant le milieu social d’appartenance, et même
suivent la taille des interéssé·e·s. »

20
Q

Que mettent en évidence les travaux de Bozon et Héran?

A

Le fonctionnement du “marché matrimonial” en France à la fin des années 1980.

Ils établissent une forte correspondance entre le lieu de rencontre et les appartenances sociales.

21
Q

Quels interprétations sociologiques peut-on faire de l’homogamie ? (Bozon et Héran, 1988)

A

Il paraît important d’éviter des interprétations
exclusivement fondées sur la rationalité des acteurs / actrices.

“Si le capital a épousé le capital, rien ne permet de dire que c’est dans le but d’allier ou d’échanger leur capitaux que les individus se sont épousés. D’autres mécanisme entrent en jeux, bien plus en amont.” (Bozon et Héran)

22
Q

L’homogamie comme concept =

A

Un concept lié à la « question de la
reproduction et de la conservation de l’ordre social par des mécanismes guidant les individus et limitant leur liberté »
(cf. la notion de « régulation sociale »)

23
Q

Règles de correspondance / dissemblance =

A

Un concept qui peut « difficilement être dissocié du jeu des acteurs (…) historiquement changeantes, en rapport avec l’évolution des relations entre groupes sociaux.

24
Q

Prénotion sur le processus de mise en couple :

A

« Le couple commence avec le choix du conjoint. Pour
le sens commun, ce choix, hier opéré par les familles,
est devenu libre, ouvert, incertain. “ (Kaufmann)

25
Q

En quoi consiste la vision européenne du processus de mise en couple ?

A

Le choix du conjoint ne dépendrait pas des stratégies parentales ou claniques, mais uniquement du libre choix des individus et de leur sentiments affectifs.

On se choisirait donc “par amour”, et cet amour qui au fondement du processus de mise en couple, participe à la fragilisation du lien conjugal, de la relation.

26
Q

Comment peut on définir le fait que l’amour est une condition préalable au processus de mise en couple ?

A

Comme une nouveauté historique. Avant cela, selon Elias, le sentiment amoureux n’était imaginable qu’en dehors du mariage…

27
Q

A partir de quelle époque dans l’histoire, est-ce que l’on associe amour et mariage ?

A

A partir de 1910 environ. Tout le monde semble oublier l’incompatibilité initiale. (Kaufmann)

28
Q

Qu’étudie l’ouvrage d’Alain Girard (1964), le choix du conjoint ?

A

La période (des unions formées entre 1914 et 1959) correspond à un « âge d’or » de l’institution matrimoniale entre les deux guerres mondiales et qui se poursuivra jusqu’aux années 1960, parfois au-delà.

29
Q

Que confirment toutes les enquêtes empiriques menées depuis 1964 ? (concernant le choix du conjoint)

A

L’homogamie socioprofessionnelle est forte, surtout
aux deux extrémités de l’échelle sociale.

«Ce qui explique qu’aux deux extrêmes la correspondance soit problématique: les hommes les
plus défavorisés et les femmes les plus aisées se
marient difficilement.» (Kaufmann, 1993: p.11)

30
Q

Quelle correspondance établissent les travaux de Bozon et Héran ?

A

Une correspondance forte entre lieux de rencontre et appartenance sociales.

31
Q

Où se rencontrent généralement les individus des classes populaires ?

Et les individus des classes plus aisées ?

A
  • Dans les lieux publics, ouverts au tout-venant, sans principes de sélections des individus… (Foires, bals, cafés, centres commerciaux.)
  • Dans des espaces étroits où n’entre pas qui veut = des lieux réservés : clubs, lieu d’études, lieu de travail, restaurant, salle de sport, etc.» -> pratiques plus sélectives.
32
Q

Pourquoi ne faut-il pas surestimer la tendance à l’homogamie ?

A

Car les acteurs conservent une marge de jeux (…)
Plus d’une union sur deux n’est pas homogame(…)
L’attirance homogamique doit être analysée comme un
processus dynamique.
(Kaufmann, 1993: 23)