Les inégalités scolaires 2 Flashcards

1
Q

Quelle est la différence entre le paradigme holistique et le paradigme atomistique ?

A
  • Paradigme holistique : Primat du tout, la société sur les conduites individuelles.
  • Paradigme atomistique : Primat du sens attribué par les individus à leurs actions.
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2
Q

Dans quelle mouvement/mouvance se situe Bourdieu ?

A

Dans la mouvance holistique.

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3
Q

Ce que pointent du doigt Boudieu et Passeron, ce n’est pas que le système scolaire soit sélectif mais plutôt que…

A

…que ses critères de sélection soient calqués sur les habitus de classe.

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4
Q

Par quelles biais les principes de reproduction sociales s’opèrent-ils dans le champ éducatif ?

A

Par les biais de la violence symbolique et de l’habitus.

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5
Q

Pourquoi pourrait-on dire que la sélection scolaire (et donc sociale) bénéficie-t-elle d’une si grande légitimité ?

A

Parce que les les mécanisme de cette dernière (la sélection scolaire) restent méconnus du plus grand nombre.

La transmission des positions de classe est donc assurée par un processus social fondamentalement
biaisé et largement invisible.

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6
Q

Au départ de son analyse des inégalités scolaires,
Raymond Boudon partage un certain nombre des
observations de Bourdieu & Passeron : (3 éléments)

A
  1. Cette inégalité est perçue comme illégitime.
  2. Elle apparaît comme importante (i.e. d’envergure).
  3. Elle est persistante dans le temps.
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7
Q

Boudon partage avec Bourdieu et Passeron que les inégalités sociales sont perçues comme illégitimes, que dit-il à ce propos ?

A

“L’on ne voit pas bien les services que pourrait rendre l’inégalité des chances sociales.”

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8
Q

Que dit Boudon à propos de l’envergure/importance de cette inégalité des chances sociales ?

A

« L’on ne peut la mesurer par un chiffre unique, car il y
a de l’inégalité d’accès à chacun des niveaux scolaires
en fonction de l’origine sociale (…)”

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9
Q

Pourquoi l’inégalité des chances est-elle persistante ?

A

“Elle évolue lentement dans le temps et apparait comme fortement résistante aux médications politiques en tout genre qui lui sont administrées…”

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10
Q

Quelles sont les questions de recherche de Boudon à propos del’ inégalité des chances ? (2 éléments)

A
  • D’où vient l’inégalité des chances devant l’école ?

- Est-il pertinent de les corriger ? Jusqu’à quel point et comment ?

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11
Q

Pour Boudon, “le problème est moint celui de la identification des causes de l’inégalité des chances que celui de…”

A

“… la détermination de leur importance relative et de leur articulation.”

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12
Q

Quelles sont les 5 explications avancées par d’autres auteurs, que Boudon retient ?

A

1) La valorisation accordée à l’école varie selon le milieu social. (Donc la motivation des étudiants aussi…)
2) La complexité du langage utilisé en famille varie avec le milieu.
3) La culture est davantage valorisée dans les milieux sociaux privilégiés.
4) Les coûts relatifs de l’éducation des enfants - coûts directs et coûts d’opportunité - varient en fonction de la classe sociale.
5) La réussite scolaire varie selon le rang dans la fraterie.

…Boudon de demande ensuite comment trancher entre ses pistes explicatives.

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13
Q

Quelle est l’hypothèse générale de Boudon en ce qui concerne l’inégalité des chances ?

A

L’universalité du phénomène de l’inégalité des chances doit traduire la présence de causes simples et universelles.

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14
Q

Quel est le paradigme méthodologique que Boudon développe ?

A

L’individualisme méthodologique, qui tend aussi à être appelé actionnisme.

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15
Q

Quel est l’intérêt de l’actionnisme (individualisme méthodologique) ?

A

De rompre avec la tradition selon laquelle la société est un tout dont les individus ne sont que des “marionnettes”, ils sont agis. L’essentiel était au niveau macrosociologique. L’intérêt était de rompre avec cette tradition en faisant entrer l’acteur social sur la scène sociologique.

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16
Q

Qu’essaie-t-on de comprendre dans le cadre du paradigme de l’individualisme méthodologique ?

A

La façon dont les actions individuelles engendrent des phénomènes sociaux. Il est nécessaire d’avoir un cadre explicatif de l’action individuelle.

17
Q

Dans l’individualisme méthodologique, l’action dépend de quelque chose, de quoi s’agit-il ?

A

Elle dépend d’une part de la conscience individuelle que l’acteur prend dans la situation dans laquelle il se trouve, qu’elle n’est pas totalement déterminée par le contexte.

18
Q

Dans le “holisme” à la Bourdieu, comment traite-t-on les actions ?

A

Dans ce paradigme, on traite les actions comme le produit d’un conditionnement provoqué par les structures sociales et on centre l’analyse sur ces dernières.

19
Q

Quels sont les trois principes auxquels peut être ramené l’actionnisme ?

A

1) Tout phénomène macrosocial est le résultat de comportement individuel.
2) La plupart des comportements individuels sont des comportements rationnels. (Ils sont donc compréhensibles, les individus ont de “bonnes raisons” de faire ce qu’il font.)
3) Les phénomènes macrosociaux sont les effets de composition simple ou complexe des comportements individuels.

20
Q

Boudon mobilise une théorie afin d’analyser les choix
opérés par les parents (et les élèves) en matière de poursuite (ou pas) des études, en fonction des
résultats scolaires obtenus, quelle est cette théorie ?

A

La théorie des “groupes de référence.”

21
Q

Qu’est-ce que la théorie des groupes de référence ?

A

Dans cette théorie on considère que la famille définit plus ou moins confusément le statut qu’elle considère que le jeune peut légitimement chercher à obtenir.

Ex. “Un instituteur sera normalement satisfait si son fils risque d’en être déçu.”

22
Q

Au début de la scolarité, la réussite scolaire tend à être d’autant plus faible que le niveau social de la famille est plus modeste, mais pour Boudon, cette différence lui paraît jouer un rôle marginal en comparaison à d’autres facteurs. Quels sont ces autres facteurs ?

A

On observe des différences sensibles au niveau des classes sociales d’autant plus fortes si le niveau scolaire des élèves est moyen ou faible. (S’ils sont bons, il y a moins de différences au niveau de leur orientation.)

-> Donc le niveau scolaire des élèves, en relation avec leur origine sociale, joue un rôle fondamental en ce qui concerne leur orientation professionnelle.

23
Q

De quoi va dépendre, selon Boudon, la décision des famille/des élèves en ce qui concerne leur avenir ?

A

Cette décision va dépendre du risque perçu, de réussir ou non ce que l’on entreprend. (par exemple : si j’ai moins de chance d’avoir mon bac, je vais plutôt opter pour l’obtention CFC.)

Si, POUR MOI, il y a beaucoup de chances que je n’obtienne pas mon bac, je vais davantage hésiter à m’engager dans cette voie.

24
Q

Pour Boudon, les choix (interruption / poursuite des études) se fondent sur 3 choses, quelles sont-elles ?

A
  • Le niveau scolaire objectivé (les notes obtenues)
  • Le statut social visé (au moins aussi enviable que celui des parents)
  • L’évaluation subjectives des coûts et des risques de la poursuite ou de l’interruption des études.
25
Q

La cause principale des inégalités scolaires, pour Boudon, résulte de la combinaison de deux facteurs, quels sont-ils ?

A
  1. Un facteur ‘institutionnel’: tout système scolaire
    doit bien, au-delà d’un tronc commun, proposer des
    choix d’orientation aux élèves;
  2. Un facteur ‘psychosociologique’: les choix des
    familles et des individus sont normalement affectés
    par leur position sociale.» (Boudon, 2000: 30).
26
Q

Comment, selon Boudon, limiter les effets de la combinaison de ces deux facteurs ? (3 éléments)

(combinaison qui est la cause des inégalités scolaires)

A
  1. «Substituer aux choix brutaux (filière longue / filière courte; filière scientifique / littéraire, etc.), des choix progressifs, qui engagent moins l’avenir.
  2. Agir sur les coûts, qui pèsent davantage sur les familles défavorisées. (bourses d’études)
  3. «Renforcer la dépendance de la carrière scolaire de l’élève par rapport à ses résultats. Limiter la participation des familles aux décisions d’orientation, puisque celle-ci est source d’effets
    pervers. »