Les agnosies en général et l'agnosie visuelle des objets Flashcards
***Qui a créé le terme “agnosie” et sa définition?
Freud, en 1891.
Qu’est-ce que l’agnosie?
L’agnosie est la perte provoqué par une atteinte cérébrale de la capacité à identifier les stimuli de l’environnement à travers une modalité perceptive donnée (vision, ouïe, toucher,etc.), en l’absence de trouble sensoriel qui pourrait empêcher la personne de sentir ou de détérioration intellectuelle majeure.
(Donc un patient agnosique visuel ne reconnait pas un stimulus visuel qu’il a pourtant bien vu).
On voit le plus souvent des agnosies de quelles modalités sensorielles? (2)
Des agnosies visuelles ou auditives, les autres sont plus rares.
Quels sont les 6 types d’agnosie visuelle? La distinction entre chaque type est faite sur la base de quoi?
1- Agnosie pour les objets. 2- L'agnosie des couleurs. 3- La prosopagnosie. 4- Le syndrome de Balint. 5- La simultagnosie. 6- L'akinétopsie. *Les types d'agnosie visuelle sont distingués selon les différentes catégories de stimuli visuels dont le traitement est altéré.
L’analyse des troubles d’agnosie des objets continue de fournir des information pour la compréhension de quoi?
Des processus de reconnaissance/identification des objets et les endroits du cerveau qui sont en charge de ces processus.
***Qui a proposé le premier modèle pour distinguer les agnosies? Quelles sont les formes d’agnosie qui ont été établies et sur la base de quoi?
Lissauer en 1890 a proposé de distinguer 2 formes d’agnosie en se basant sur le genre de trouble fonctionnel qui cause les troubles de la reconnaissance. Ainsi, il a distingué l’agnosie aperceptive et l’agnosie associative.
***Qu’est-ce que l’agnosie aperceptive?
C’est un trouble de l’identification des objets qui s’explique par l’impossibilité de construire une représentation interne de l’objet à partir des stimuli visuels. La personne ne peut pas former un tout à partir des stimuli visuels de l’objet. C’est un déficit des processus perceptifs, les processus sensoriels qui sont de plus bas niveau sont préservés.
***Qu’est-ce que l’agnosie associative?
Résulte d’une incapacité à associer une signification à un percept correct. Les processus perceptifs sont préservés (contrairement à l’agnosie aperceptive), donc les objets sont correctement construits à partir de leurs stimuli visuels, mais les objets ne sont pas “associés” à leurs propriétés fonctionnelles et sémantiques ce qui fait que le patient ne comprend pas la signification de l’objet. Le patient perçoit l’objet, mais ne peut pas le nommer ni démontrer à quoi il sert.
***En référence aux modèles cognitifs de la perception visuelle, le déficit fonctionnel dans l’agnosie aperceptive touche quelle étape? Est-ce la même étape qui est touchée dans l’agnosie associative?
Le déficit fonctionnel touche l’étape de structuration, alors que l’extraction et l’analyse des traits élémentaires du stimulus se sont effectuées normalement (les traits individuels sont perçus, mais pas structurés pour former un tout qui permet de reconnaitre l’objet).
Dans l’agnosie associative, l’étape de structuration est préservée (Puisque la personne peut percevoir l’objet, donc former un tout à partir de ses traits individuels. Le déficit est au niveau fonctionnel et sémantique seulement).
***Les patients souffrant d’agnosie aperceptive sont-ils conscients de leur trouble? Est-ce la même chose du côté de l’agnosie associative?
- Les patients souffrant d’agnosie aperceptive sont généralement conscients de l’origine visuelle de leur trouble et se plaignent de voir les objets flous ou déformés.
- Les patients soufrant d’agnosie associative sont souvent anosognosiques et quand ils mentionnent des difficultés, ils ne les identifient pas comment étant d’ordre visuel. Leurs difficultés sont plutôt attribuées à des troubles mnésiques (j’ai oublié à quoi ça sert) ou des pertes du nom des objets (je ne sais plus comment ça s’appelle).
***Les difficultés perceptives se traduisent de quelle façon dans le comportement chez les patients souffrant d’agnosie aperceptive? Du côté de l’agnosie associative, comment est le comportement visuel?
Par un allongement du temps d’exploration et des conduites qui ont pour objectif d’optimiser la prise d’information comme de nombreux changements de point de vue.
Chez les patients souffrants d’agnosie associative, contrairement à ce que l’on observe chez les patients atteints d’agnosie aperceptive, le comportement visuel est ici strictement normal, sans tentative de multiplier les angles de vue des objets.
***Chez les patients souffrant d’agnosie aperceptive, quel est l’effet de la façon dont l’objet est représenté sur l’identification des objets?
Certains patients souffrant d’agnosie aperceptive ont des difficultés à reconnaître des objets familiers s’ils sont présentés sous des angles inhabituels, ou sous la forme de silhouette ou d’ombre projetée, alors que leurs performances sont normales lorsqu’il s’agit d’identifier les mêmes objets présentés dans des orientations conventionnelles (vue canonique) et sous des formes non dégradées.
***Chez les patients souffrant d’agnosie aperceptive, le format de présentation des objets (réel ou non) influence-t-il la performance d’identification? Pourquoi?
Oui, les objets réels sont généralement mieux reconnus que les photographies, les images et les dessins au trait parce que ceux-ci fournissent une information perceptive moins riche que les objets réels (donc il y a moins de caractéristiques individuelles à identifier).
***Quelle est la nature des erreurs d’identification commises par les patients souffrant d’agnosie aperceptive? Quelle est la nature des erreurs d’identification commises par les patients souffrant d’agnosie associative?
Agnosie aperceptive: les erreurs d’identification sont dites « visuelles » ou « morphologiques » parce que les patients confondent un stimulus avec un autre physiquement proche (ex: clé pour un décapsuleur ou aiguille pour un clou).
Agnosie associative: les erreurs d’identification sont de nature « sémantique », parce quelles consistent en des confusions entre des objets de la même catégorie (ex: dénommer une assiette «fourchette»), mais parfois ce serait plus une paraphasie sémantique qu’une erreur d’identification. Les erreurs d’identification les plus caractéristiques de l’agnosie associative sont des erreurs « fonctionnelles », elles consistent à attribuer à un objet une fonction plausible (mais inexacte) sur la base de son apparence.
***Comment est la description des objets chez les patients souffrant d’agnosie aperceptive? Comment est la description des objets du côté de l’agnosie associative?
La description des objets est généralement vague en raison de difficultés à percevoir les différentes parties qui forment un tout que représentent les objets (si on veut décrire un objet il est utile de percevoir ses différentes parties et comment elles s’unissent pour former l’objet).
Du côté de l’agnosie associative, la description est quantitativement et qualitativement, sans anomalie.
***Comment sont les dessins copiés des objets vus chez les patient souffrant d’agnosie aperceptive? Et du côté de l’agnosie associative?
Les dessins copiés des objets vus sont généralement déficitaires.
Du côté de l’agnosie associative, le dessin copié est quantitativement et qualitativement, sans anomalie.
Qu’est-ce qui détermine le niveau de perturbation des dessins copiés des objets vus chez les patients souffrant d’agnosie aperceptive?
Plus le niveau de complexité perceptive (plus de détails) du stimulus à copier est élevé, plus le niveau de perturbation du dessin est élevé.
Dans l’évaluation du dessin chez les patients ayant une agnosie aperceptive, qu’est-il important d’examiner en dehors de la qualité du dessin et pourquoi?
Il faut prendre en compte les aspects qualitatifs de l’exécution du dessin parce que même si le patient réussi à dessiner l’objet, il se peut qu’il ait un déficit perceptif quand même et qu’il ait réussi à bien dessiner l’objet d’une façon très lente, trait par trait et sans compréhension de la structure de l’objet (en disséquant l’objet un élément à la fois).
Pourquoi faut-il être prudent avant de conclure d’un déficit de la perception lorsqu’on interprète un dessin présentant une perturbation de la production graphique?
Parce que la perturbation de la production graphique peut résulter de d’autres pathologies comme l’apraxie constructive ou le syndrome frontal et donc ne pas provenir d’un déficit perceptif.
***Les patients souffrant d’agnosie associative ont-ils des difficultés au niveau du dessin d’objet comme les patients souffrant d’agnosie aperceptive?
Non, ils n’ont pas de difficultés particulières dans les tâches comme colorier un objet individuel lorsqu’il est présenté « mêlé » à d’autres objets, ou copier des dessins, mais ils ne peuvent identifier ces objets.
Vrai ou faux, l’agnosie aperceptive et l’agnosie associative sont subdivisées en différents sous-types.
Vrai.
***L’agnosie aperceptive est causée par des lésions de quelle région du cerveau
Par des lésions des régions occipito-temporales inférieures de l’hémisphère gauche.
***L’agnosie associative est causée par une lésion de quelle région du cerveau?
Par une lésion pariétale droite.
Comment la distinction établie par Lissauer (agnosie aperceptive et agnosie associative) est-elle considérée de nos jours?
On considère qu’elle recouvre une certaine réalité, mais qu’elle est trop générale puisqu’il y a maintenant plusieurs formes d’agnosies qui sont distinguée au sein de l’agnosie aperceptive et de l’agnosie associative.
***Qui a établi les 4 critères qui doivent être réunis pour poser le diagnostic d’agnosie visuelle et quels sont ces critères?
Bruyer a établi les 4 critères qui doivent être réunis pour poser le diagnostic d’agnosie visuelle:
1- Le patient présente une déficience de la reconnaissance des stimuli qui lui sont proposés.
2- Le trouble se limite seulement à la modalité visuelle (ex: les objets non reconnus par la vision sont immédiatement reconnus et nommés lorsqu’on les place dans la main du patient qui a les yeux fermés).
3- Il n’y a pas de déficit visuel élémentaire (sensoriel) d’intensité suffisante qui expliquerait le trouble de reconnaissance.
4- Absence de troubles majeurs des autres fonctions cognitives (langage, mémoire) ou de détérioration intellectuelle globale.
Le trouble agnosique peut-il toucher une catégorie particulière de stimuli visuels?
Oui, on peut observer, isolément ou en association chez un même patient, l’agnosie des objets, l’agnosie des visages et l’agnosie des couleurs.
En quoi consiste l’agnosie visuelle des objets?
Suite à une lésion cérébrale les patients sont incapables de reconnaître visuellement les objets même les plus usuels (ex: les couverts, les outils).
L’agnosie des objets est mise en évidence lors de quel genre d’épreuves?
Lors d’épreuves où sont présentés visuellement soit les objets réels, soit (le plus souvent) des images d’objets sous des formes variées, plus ou moins proches de l’objet réel (photographie, dessin couleur, dessin au trait noir sur blanc).
***Quelles sont les 3 étapes de la reconnaissance des objets et les tâches spécifiques qui permettent d’évaluer chacune d’entre elles?
1- L’analyse perceptive élémentaire: appariement selon la forme, description ou jugement sur la taille.
2- Le traitement sémantique: apparier des objets selon leur catégorie sémantique ; donner la fonction d’un objet : « est-ce un outil ? ».
3- L’accès au nom: reconnaître le nom écrit parmi des distracteurs, dénommer oralement.
***Quels troubles sont presque toujours associés au déficit agnosique de l’agnosie des objets et pourquoi?
Des troubles visuels élémentaires (ex: baisse de l’acuité, amputation d’une partie du champ visuel) parce que que les lésions qui génèrent une agnosie des objets s’étendent souvent au cortex visuel primaire.
Vrai ou faux, la validité du concept d’agnosie aperceptive est souvent contesté.
Vrai.
Quel problème de la définition d’une agnosie aperceptive le patient étudié par Shelton et al. a démontré?
Les performances de copie et d’appariement du patient sont détériorées, mais le patient présente une acuité visuelle faible qui serait suffisante pour reconnaitre les objets, à quel point l’acuité visuelle du patient a un rôle à jouer dans son incapacité à identifier les objets?