Le territoire français au temps du volontarisme aménageur Flashcards
1) La volonté et les outils
A. De la velléité à l’action
La IVe Rep avait eu des bonnes intentions :
- 1955 : création de 21 “régions de programme” pour l’aménagement gouvernemental
- 1970, la Corse devient la 22e (scission avec Provence-Côte d’Azur
Dirigés par le préfet de région sous impulsion de Paris
Temps forts du volontarisme = 1962-1975, de la paix en Algérie à la crise.
La politique d’aménagement correspond à la période de la décolonisation, où la France devient l’Hexagone clairement localisé en Europe.
1) La volonté et les outils
B. Les instruments d’une grande politique
1963, création des principaux outils de politique :
- création du CIAT (Comité interministériel d’aménagement du territoire), dérive empirique du gouvernement de Debré depuis 1959
- création de la DATAR, sous autorité du 1er ministre
Fonds spécifiques créés :
- Fiat (Fonds d’intervention pour l’aménagement du territoire)
==> dégager les moyens d’urgences pour lancer les opérations et les procédures administratives
2) Les politiques mises en oeuvre
A. Équilibrer
- freinage administratif des implantations d’activités en région parisienne
- primes pour les investissements réalisés dans les régions prioritaires
==> cherche à équilibrer la croissance des régions
Le tourisme = levier de l’action. Soigner les déséquilibres engendrés par l’exode rural.
Création de “poumons verts” dans les régions enclavées.
Constructions de stations balnéaires entre le Languedoc et le Roussillon afin d’intercepter une part des flux touristiques européen vers l’Espagne.
2) Les politiques mises en oeuvre
B. Littoraliser une partie de l’industrie lourde
Dès les 50’s, l’État décide d’implanter une grande usine sidérurgique au bord de l’eau à Dunkerque. Mise à feu pour 1962.
La Datar mis sur les rails le pôle d’industrie lourde de Fos-sur-Mer en 1965.
==> faisceaux de moyens de com + flux énergétique mis en places
Perspective de l’industrie industrialisante.
2) Les politiques mises en oeuvre
C. La politique urbaine au coeur du dispositif
1964 : création des “métropoles d’équibre” (Lille-Roubaix-Tourcoing, Lyon-StEtienne-Grenoble)
==> faire le poids par rapport à Paris et exister dans le paysage urbain européen.
Mais risque de déséquilibres à l’échelle des régions !
Alors politiques spécifiques en faveur des villes moyennes, puis des petites villes, puis des “pays”
==> création de “villes nouvelles” comme Cergy-Pontoise en région parisienne ou L’Isle-D’abeau en région lyonnaire par exemple.
3) Le bilan dans les années 1970
A. Des résultats nuancés
Grande ampleur du volontarisme, mais modestie des résultats…
Les programmes comme les parcs nationaux, stations balnéaires… sont des réussites (même si cela attire plus de français que le reste des européens).
Grandes entreprises en province (automobiles surtout) sont un succès, même si elles enforcèrent la moitié nord du pays et que la logique était fordiste (embaucher la main-d’oeuvre de l’exode rural)
3) Le bilan dans les années 1970
B. L’échec relatif de la déconcentration parisienne
Certes, désindustrialisation relative de Paris.
La population et les activités se sont desserrées plutôt que décentralisées, dans une auréole plus vaste autour de Paris (Ile de France).
3) Le bilan dans les années 1970
C. Les limites de l’inactive centralisée
Échec des métropoles d’équilibre car accentuation des rivalité entre grandes villes (Nancy-Metz, Lyon-Grenoble…
Le dynamisme manquait souvent.
Les collectivités locales étaient en retrait de l’action conduite.
Conclusion
Au milieu des années 70, les conditions changent radicalement. L’aménagment du territoire est remis en cause dans ses moyens, ses méthodes et ses buts.