La personnalité et la consistance du comportement Flashcards
Quelles sont les 3 perspectives pour expliquer le comportement humain?
- Le personnalisme : les individus et en particulier leurs « traits » déterminent le comportement (ex : Cattell, 1957). Personnalité –> comportement.
- Le situationnisme : les facteurs immédiats des situations déterminent le comportement (ex : Watson, 1919 ; Skinner, 1938). Situation –> comportement.
- L’interactionnisme : la personnalité est un facteur pertinent pour le comportement, mais elle ne se manifeste dans le comportement qu’en combinaison avec les facteurs situationnels (ex : Magnusson & Endler, 1977 ; Murray, 1938 : Mischel & Peake, 1983). Personnalité x Situation –> comportement.
Que sont les traits de personnalité selon Funder (2012)
les « traits » de personnalité sont des patterns des pensées, des émotions et du comportement qui sont relativement stable à travers le temps et les situations. Le but serait trouver des traits globaux sous forme de dimensions (facteurs) universelles de la personnalité (par ex : Guilford, 1959 ; Eysenck, 1952 ; Cattell, 1965 ; Costa & McCrae, 1985)
Comment évaluer l’exactitude des jugements de la personnalité?
1) Accord entre le soi et les autres.
2) Accord entre des autres.
3) Prédiction du comportement (« gold standard »).
Expliquer la méta-analyse de Robert et al (2017)
Cette méta-analyse a étudié à quel point les traits de personnalité changeaient en fonction de l’intervention (avec un accent mis sur les interventions cliniques). Les interventions cliniques peuvent changer les traits de la personnalité avec d = .37. Les patients avec les troubles anxieux changeaient le plus, et les patients subissant le traitement pour substances ont changé le moins.
Qu’est ce que la théorie des inférences correspondantes?
Théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis.
On parle des inférences correspondantes car on s’intéresse aux conditions dans lesquelles un observateur externe établit une correspondance entre un comportement (« il m’a fait un cadeau ») et une disposition (« il est généreux »). Pour établir cette correspondance, l’observateur cherche à savoir :
-si l’acteur avait la liberté du choix.
-si on ne peut pas expliquer son acte par la désirabilité sociale.
-si on est certain des effets distinctifs (savoir si l’acteur a bien fait quelque chose de particulier).
Parler de la consistance du comportement et des critiques qu’émet Mishel (1968)
Un aspect central de la personnalité est la consistance du comportement.
L’idée des « traits » globaux : les individus diffèrent sur des variables ou dimensions continues (par ex : les « big five »).
La critique du concept de « traits » de Mischel, 1968 :
-la corrélation entre le comportement dans une situation « T1 » et celui dans la situation « T2 » est modeste (r est plus ou moins = .30 au tant que coefficient de personnalité).
-la variabilité du comportement entre deux situations est plus élevée que la variabilité dans une situation.
-il est presque impossible de prédire le comportement d’un individu sur la base de ses traits.
-le concept de « trait » n’est pas utile ; il y a néanmoins des facteurs de personnalité qui peuvent prédire le comportement
Que sont les 5 unités cognitivo-affectives de la personnalité de Mishel (1973) et Mishel et Shoda (1995)?
Pour prédire le comportement il faut donc comprendre comment la personne perçoit la situation. La personnalité d’un individu consiste de 5 unités cognitivo-affectives :
- les encodages : catégories sur soi, les autres, les événements et les situations (internes et externes).
- les attentes et croyances : sur le monde, sur les conséquences des comportements dans certaines situations, sur l’auto-efficacité. Ce sont les théories implicites et explicites sur le monde et sur moi.
- les affects : sentiments, émotions et états affectifs (y compris les réactions physiologiques).
- les buts et valeurs : conséquences désirables et états affectifs ; but, valeurs et projets de vie.
- les compétences et plans de la régulation de soi : les comportements et scripts potentiels qui pourraient être faits, les plans, les stratégies pour organiser les actions et influencer les résultats, son propre comportement et états internes. C’est la capacité à poursuivre les buts.
Qu’est ce qu’une analyse idiosyncrasique?
Autrement dit, propre à la personnalité de l’individu, elle est centrée sur l’individu).
« Si cela m’arrive…je réagit comme cela »
L’analyse idiosyncrasique se base sur les profils « if-then » on peut prédire le comportement et on peut trouver de la consistance à travers les situations. C’est la perspective conditionnelle. Autrement dit, dans cette perspective, les « traits » sont des probabilités conditionnelles des catégories de comportements, dans des catégories de contextes/situations.
Expliquer l’étude de Wright et Mischel (1987)
Des enfants problématiques sont observés pendant 6 semaines dans un camp de vacances. On regarde les « traits » de « agression » et « évitement ». Hypothèse : les enfants avec des traits d’ « agression » ou « d’évitement » élevés devraient montrer plus ces comportements en lien avec ces traits et la corrélation entre les traits et les comportements devrait être d’autant plus élevé si l’enfant se trouve dans une situation de stress (qui demande les compétences sociales, autorégulatrices et cognitives qui leur manquent).
Résultats : confirmation de l’hypothèse –> l’agression augmente avec l’agressivité dispositionnelle et le niveau de stress. C’est une perspective interactionniste : je dois à la fois considérer les aspects dus à la personne et des aspects situationnels.
Avantage de l’étude : c’est à la fois un setting fermé et une situation naturelle ou on peut cueillir beaucoup d’informations.
Expliquer l’étude de Shoda, Mischel et Wright (1994)
C’est une analyse plus fine. Le but était de chercher la stabilité dans la variabilité. Des enfants de 10 ans sont observés pendant 6 semaines dans un camps de vacances. Des profils du type « if-then pattern » pour le comportement « agression verbale » à travers 5 situations sont établis. Le comportement est mesuré de manière objective (vidéos). R =.96 : corrélation moyenne à l’intérieur des situations.
Conclusion : il y a beaucoup de variabilité à travers les situations mais une grande stabilité de l’enfant lui-même dans ses réactions.
Qu’est ce que l’approche de la “densité-distribution” de Fleeson 2004?
Les implications des attributions de traits concernant comment les personnes agissent dans la vie de tous les jours ne sont pas connues. Ex : le fait d’attribuer de l’extraversion à une personne, qu’est ce que cela explique sur ces actes de tous les jours ? Le modèle de « densité-distributions » de Fleeson, 2001 suggère que l’attribution de traits se fait sur la base de la distribution de fréquences des actes à chaque niveau du trait.
Les comportements des individus sont mesurés dans plusieurs situations naturelles. Les individus décrivent leur comportement actuel in vivo par rapport à 5 « traits » - les « big five » : extraversion, amabilité, droiture, névrotisme, ouverte à l’expérience.
