L'automatisme Flashcards
Qu’est ce que l’amorçage selon Bargh, 1994?
L’amorçage (le « priming ») est l’activation momentanée de structures de connaissance (par ex : de catégories sémantiques, de stéréotypes, etc.) par le contexte situationnel.
Quand est ce que l’amorçage fonctionne particulièrement bien selon Bargh et Peitromonaco, 1982?
L’amorçage fonctionne particulièrement bien avec des stimuli masqués au-dessous du seuil de la conscience (par ex : Bargh & Peitromonaco, 1982).
Que sont les effets d’assimilation?
Se sont les effets que l’amorçage a sur le traitement de l’information (encodage, perception sociale)
Expliquer l’étude de Bargh, Chen et Burrows (1996), étude 1
Procédure d’amorçage avec un « scrambled sentence test » : il y a 30 items composés de 5 mots. Les participants ont la tâche de crée des phases correctes de 4 mots. Manipulation :
-impoli : 15 items composés de mots se référant à l’impolitesse.
-neutre : 15 items composés de mots neutres.
-poli : 15 items composés de mots se référant à la politesse.
L’expérimentateur quitte le labo pour parler avec une autre personne.
On mesure le temps passé jusqu’à ce que le participant interrompe l’expérimentateur et le taux de participants qui l’interrompent.
Résultats : l’activation du concept « impoli » entraine une interruption plus probable et plus rapide (60%) plutôt que l’activation du concept « poli » (18%).
Expliquer l’étude de Bargh et al (1996), étude 2a et 2b
Deux études avec la même procédure. L’amorçage avec un « scrambled sentence test » de 30 items. Activation du stéréotype de personnes âgées chez les étudiants. Manipulation :
-âgés : 15 items composés de mots se référant au vieillissement.
-neutre : 15 items composés de mots neutres.
Après la manipulation, les participants quittent le laboratoire.
Mesure : la vitesse de marche – temps pour arriver à l’ascenseur (distance 10m).
Résultats : on marche plus lentement après l’activation du concept « âgé ».
Remarque : cela marche aux USA mais pas en EU, car ils utilisent les concepts/mots clés propres à eux.
Ils ont rajouté une mesure de l’humeur et n’ont pas trouvé d’effet significatif. Or on ne peut pas conclure sur ça !
Expliquer l’étude de Bargh et al (1996) l’étude 3
L’amorçage non-conscient : activation du stéréotype afro-américain pour évoquer l’hostilité.
Tâche fastidieuse de perception : décider si un nombre pair ou impair de cercles est présenté sur l’écran. Avant chaque essai, une photo en dessous du seuil de conscience est présentée (<26ms). Manipulation :
-photos des américains africains.
-photos des américain caucasiens.
Après 130ème essai, l’ordinateur annonce qu’il faut recommencer à cause d’une erreur technique. On mesure l’intensité de la réaction hostile suite au message (jugement de l’expérimentateur et analyse vidéo).
Résultats : l’amorçage avec des photos des afro-américains : plus d’hostilité. Les différences ne sont pas très grandes, mais c’est significatif.
Distinguer et définir 3 types d’amorçage différents
1) l’amorçage sémantique (activation du savoir). Ex : stéréotypes de vieillissement, de genre.
2) l’amorçage procédural (comportement). Ex : Simon effect.
3) l’amorçage des buts (propriétés motivationnelles).
Dans quels 4 cas, l’amorce peut influencer le comportement?
- s’il y a un lien établi entre l’amorce et le comportement (ex : une habitude).
- si le motif d’exécuter l’action est déjà activé.
- si l’action est appropriée (c’est dire c’est « permis »).
- s’il n’y pas de buts compétitifs, créant un conflit.
Quels sont les effets particuliers de l’amorçage des buts?
- accessibilité élevée jusqu’à ce que le but soit atteint et accessibilité réduire après que le but est atteint.
- les effets sur l’accessibilité correspondent à la force motivationnelle.
- les buts peuvent activer des buts instrumentaux et des moyens servent à les atteindre.
- le but activé est protégé contre des buts compétitifs.
Qu’est ce que le goal priming de Aaarts et al (2008)? expliquer son étude
Pour se manifester au niveau du comportement, l’amorçage des buts doit être combiné avec des indices signalant une récompense.
Etude : présentation de mots masqués se référant au « but » d’exercer de la force physique (« presse ») et/ou des mots qui font référence à une récompense. On mesure la force de la pression physique.
Résultats : les participants amorcés avec le but pressent plus fortement que le groupe contrôle, mais les participants amorcés avec le but ET l’indice d’une récompense pressent encore plus fortement.
Remarque : ce n’est pas un amorçage de buts mais un amorçage procédural (presser n’est pas un but mais une action).
Expliquer l’étude de Gendolla et Silvestrini, 2010
Hypothèse : au cours d’une tâche on peut directement amorcer l’intensité de l’effort.
Procédure : les participants travaillent sur une tâche de mémoire de type Sternberg (5min). La moitié des essais est précédé par des mots masqués (52ms). Manipulation : les mots font référence à l’action vs neutre vs l’inaction. Mesure : réactivité cardiaque au cours de la tâche (PEP) et temps de réaction de la tâche.
Résultats : l’amorçage de l’action (vs de l’inaction) entrain directement une mobilisation de l’effort. TR diminués.
Expliquer l’étude de Kornhuber et Deecke (1967)
Potentiel de repos. Enregistrement du EEG au cours des mouvement d’un doigt (env. 1000x/exp).
Mesure des mouvements réels avec un EMG.
Résultats : l’augmentation de l’activité du cerveau de l’aire motrice précentrale commence env. 0.8 sec. avant le mouvement – « le potentiel de repos ». Le résultat est d’abord interprété comme indicateur de mouvements volontaire – la volonté libre du soi conscient (ex : Eccles, 1976).
Dans les années 60, on a étudié la volonté. Les chercheurs ont découvert le potentiel de repos. On pensait que le mécanisme se passait avant (à 1sec le doigt se lève) ; à 300ms il y a le potentiel évoqué dans le cortex moteur. C’est la preuve que la volonté existe dans le cerveau. La décision précède l’action.
Expliquer les études de Libet al. (1983)
Expérience de la volonté : Libet remets tout cela en cause. Enregistrement de l’EEG et de l’EMG au cours des mouvements d’un doigt. En plus, mesures du moment de la « volonté » à bouger le doigt – rapporté à ‘aide d’une montre quand on a pris la décision.
Résultat : le vécu de la volonté se passe après (env. 204 ms avant le mouvement) le déclenchement de potentiel de repos (env. 535ms avant le mouvement). Donc le vécu de la volonté se passe après que le cerveau a déjà commencé l’exécution de cette action.
Expliquer l’étude de Wegenr (2002)
Illusion de la volonté consciente.
On fait l’expérience de la volonté consciente si l’on perçoit une pensée comme cause pour son action.
La réduction des impressions d’une relation entre pensée et action réduit donc le vécu de la volonté (ex : l’hypnose, les expériences spirituelles). Une variable cruciale : le temps qui passe entre la pensées et l’action : la MCT (< 30 sec). Plus d’illusions de la volonté si la pensée a lieu très brièvement avant l’action (< 5sec).
Expliquer l’étude de Wegner et Wheatey (1999)
Le participant et une complice mettent une main sur une souris d’ordinateur. Les deux bougent la souris en cercles sur une photo montrant 50 objets de la vie quotidienne. On arrête la souri en intervalles de 30 secondes et les deux personnes jugent le degré de leurs intentionnalité d’arrêter la souris sur l’objet actuel (0-100). Simultanément ils écoutant de la musique à travers les casques. Le participant écoute le nom des objets (un « prime » de la pensée). Le confère a pour mission d’arrêter la souri sur 4 objets particuliers.
Au cours de la tâche, certains arrêts sont produits par le participant et d’autres par la complice.
Manipulation : le temps entre la présentation du mot et l’arrêt de la souri : 30 sec, 5 sec, 1 sec, avant l’arrêt, 1 sec. après l’arrêt.
Résultat : le vécu du participant d’avoir arrêté la souris suite à sa propre intention est élevé si le « prime » est présentés 5 sec ou 1sec avant l’arrêt, mais réduit si le prime est présentés 30 sec avant ou 1 sec après l’arrêt.
Conclusion : la volonté n’est pas la vraie raison de nos actions. La volonté d’avoir décidé d’une action est une coïncidence qui devient une corrélation illusoire.