La détermination des héritiers Flashcards
Quelles sont les 4 causes d’ouverture de la succession ?
Les 4 causes d’ouverture de la succession sont :
- la mort civile
- la mort physique
- l’absence
- la disparition
Qu’est ce que la mort civile ? Qu’en est ce que cette sanction a cessé ?
Mort civile = cessation de toute participation aux droits civils
Elle a été supprimée par la loi du 31 mai 1854
Qu’est ce que l’absence ?
L’absence est caractérisée par une situation dans laquelle une personne a cessé d’apparaître dans les lieux dans lesquels elle avait l’habitude d’aller.
Quid de la présomption d’absence
La présomption d’absence est la constatation par le juge des tutelles que la personne n’apparait plus dans les lieux dans lesquels elle apparaissait habituellement. Au bout de 10 ans, il est possible de demander une déclaration d’absence (plus de présomption).
Sans jugement de présomption d’absence, il faut attendre 20 ans pour établir le jugement déclaratif d’absence.
Que se passe-t-il en cas de retour de l’absent ?
La réapparition après le jugement déclaratif d’absence entraine la possibilité de faire annuler le jugement par tout interessé (article 129)
L’absent recouvre tous ses biens et ceux qu’il aurait du recueillir pendant son absence dans l’état où ils se trouvent. Le prix de ses biens qui auraient été aliénés et les biens acquis avec ses capitaux lui reviennent
Qu’est ce que la disparition ?
Il s’agit d’une situation dans laquelle un événement de nature à mettre en danger une personne sans que son corps ne soit retrouvé. Le décès peut être judiciairement déclaré à la demande du Procureur de la République ou des parties intéressées.
Le disparu qui réapparait recouvre ses biens dans l’état dans lequels ils sont au jour de son retour.
Quel est l’intérêt de la date d’ouverture de la succession ?
- en cas de conflit de lois dans le temps, la date est déterminante de la loi à appliquer (réforme, loi ancienne ou nouvelle…)
- détermination des conditions à remplir pour pouvoir succéder
- effet translatif au jour de la date d’ouverture de la succession
Comment est constaté le décès ?
Le décès est constaté par un officier d’état civil de la commune de décès par un acte de décès avec mention du jour et de l’heure.
–> Absence, date de transcription du jugement déclaratif d’absence
–> Disparition, date du jugement déclaratif de décès
Peut-on apporter la preuve contraire de la date de décès ?
La date de décès est constestable notamment si plusieurs personnes décèdent en même temps. On parle de la théorie des comourants. Quand deux personnes meurent au cours du même événement, il faut déterminer lequel est décédé en premier.
La jurisprudence considère que la preuve de l’ordre des décès se fait par tout moyen.
Quelles sont les présomptions légales de survie prévues à l’article 720 ancien du Code civil ?
Les présomptions légales de survie sont :
- de 15 ans, le plus âgé a survécu
+ de 60 ans, le plus jeune a survécu
[15;60], l’homme est présumé avoir survécu si pas d’égalité ou différence d’âge inférieure à 1 an
[15;60] + 2 hommes, le plus jeune est réputé avoir survécu au plus âgé
Si les présomptions ne permettaient pas de déterminer l’ordre des décès, alors chaque comourant était réputé prédécédé dans la succession de l’autre.
Ces présomptions furent abrogées par la loi du 3 décembre 2001 mais la loi n’est pas rétroactive.
Comment déterminer la dévolution successorale dans le cadre de la théorie des comourants depuis la loi du 3 décembre 2001 ?
Premièrement, l’ordre des décès peut être établi par tout moyen. Celui qui a survécu le plus longtemps hérite.
À défaut, la dévolution des deux personnes doit être faite sans que l’autre n’y soit appelé.
Il est possible de les représenter. Cette théorie ne joue que dans la succession ab intestat.
Quel est l’interet de déterminer le lieu d’ouverture de la succession ?
- détermination du TJ à saisir
- détermination de la loi dans l’espace (loi du dernier domicile du défunt au niveau international avec le Règlement successions et au niveau national avec l’article 720 du Code civil)
Qu’est ce qui détermine l’aptitude à être héritier ?
- existence de l’héritier au moment du décès
- absence de cause d’indignité
Qu’est ce que la condition d’existence pour l’héritier au jour du décès du de cujus ?
D’après l’article 725 du Code civil, il faut exister au jour du décès du de cujus pour aller à la succession. L’absent peut prétendre à la succession d’après l’article 112.
L’enfant non conçu, l’enfant qui n’est pas né vivant et viable et l’enfant mort-né ne peuvent pas succéder.
L’enfant conçu à l’époque de la succession peut succéder à condition de naître vivant et viable. Il faut que l’enfant soit né moins de 300 jours et plus de 180 jours après ce même décès. C’est une présomption simple (avec la loi de 3 janvier 1972 - avant irréfragable) Pendant cette période, les cohéritiers peuvent prendre des mesures conservatoires mais ne peuvent pas demander le partage.
La preuve que l’enfant est vivant est libre, il y a une présomption de viabilité.
Qu’est que la viabilité ?
C’est l’aptitude qu’à l’enfant à vivre. On l’observe avec les fonctions primaires comme respirer, se nourrir.
Qu’est ce que l’indignité ?
L’indignité est une peine privée qui consiste à exclure de la succession un héritier en raison de son comportement envers le défunt. C’est la déchéance du droit de succéder.
Quels sont les deux types d’indignité qui existent ?
L’indignité facultative et l’indignité de plein droit
Que prévoit l’indignité de plein droit ?
L’indignité de plein droit est prévue par l’article 726 du Code civil.
Les personnes condamnées à :
- d’une peine criminelle pour avoir volontairement donné ou tenté de donner la mort
- d’une peine criminelle pour avoir volontairement porté des violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner à l’encontre du défunt.
sont indignes de succéder.
L’indignité est automatique et résulte du prononcé de la condamnation.
Qu’est ce que l’indignité facultative ?
L’indignité facultative est plus large que l’indignité de plein droit. Elle est prévue par l’article 727 du Code civil.
Les personnes condamnées à :
- une peine correctionnelle pour avoir volontairement donné ou tenté de donner la mort
- une peine correctionnelle pour avoir volontairement porté des violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner à l’encontre du défunt.
sont indignes de succéder.
- une peine correctionnelle ou criminelle pour avoir commis des tortures ou actes de barbarie, viol ou agression séquelle
- pour témoignage mensonger contre le défunt dans le cadre d’une procédure criminelle
- une peine pour s’être abstenu d’intervenir lors d’une crise ou délit contre l’intégrité corporelle du défunt ayant entrainé sa mort
- pour dénonciation calomnieuse contre le défunt alors qu’une peine criminelle était en jeu
Que prévoit l’arrêt CEDH Velcea et Mazare contre Roumanie ?
Cet arrêt du 1er décembre 2009 vient tempérer la nécessité d’une condamnation pour reconnaître l’indignité. Il s’agissait d’une personne s’étant suicidée après avoir commis un crime. Il faut parfois reconnaître l’indignité afin de respecter le droit à la vie privée familiale.
Quel cas d’indignité a été ajouté par la loi du 30 juillet 2020 contre les violences conjugales ?
C’est le cas 2 bis qui a été ajouté par la loi du 30 juillet 2020. Elle vise la personne condamnée à une peine criminelle ou correctionnelle pour avoir commis des tortures et actes de barbarie, des violences volontaires, un viol ou une agression sexuelle envers le défunt.
Peut-on être condamné pour indignité facultative dans le cas où l’action publique est éteinte?
Dans le cas d’une condamnation à une peine correctionnelle pour avoir volontairement donné ou tenté de donner la mort au défunt ou alors à une peine correctionnelle pour avoir volontairement porté des coups ou commis des violences ayant entraîner la mort du défunt son invention de la donner, il est possible d’être déclaré indigne de succéder même si l’action publique n’a pas pu être exercée ou s’est éteinte à cause du décès de l’auteur.
Si l’action publique s’est eteinte pour un autre motif, il n’y a pas d’indignité.
Que prévoit l’arrêt de la première chambre civile de la Cour de cassation du 28 mars 2012?
Cette décision prévoit que dans le cas d’une mort donnée sous l’Empire d’un trouble mental la personne ayant bénéficié d’un non-lieu ne peut pas être considéré comme indigne.
Quand ont été créés les cas d’indignité facultative ? Sont-ils rétroactifs ?
Les cas d’indignité facultative ont été créés par la loi du 3 décembre 2001, applicable au fait commis à partir du 1er juillet 2002. Cependant les dispositions transitoires de la loi du 3 décembre 2001 réserve 2 cas d’indignité facultative d’application rétroactive l’homicide volontaire et la dénonciation calomnieuse